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La construction de collectifs de voisins, une première étape du partenariat

Ces collectifs de voisins se construisent en même temps que s’élabore le projet à partir d’une série de choix parfois difficiles et conflictuels que l’on peut considérer comme des épreuves pour le groupe car ils contribuent à le déstabiliser, parfois à le recentrer ou le recomposer. Au travers de ces épreuves se structurent des cadres et des règles et surtout une confiance au collectif et au projet. Comprendre ce processus de construction permet d’appréhender plus avant la nature des groupes, ce qui les cimente et la forme de partenariat qui lie les individus engagés dans ces opérations.

1. L’expérience commune, les épreuves et les choix pris collectivement

Ces collectifs existent d’abord par le temps passé ensemble qui permet de se connaître, de créer des liens qui représentent aussi un véritable investissement pour ses membres. Le groupe de Nanterre se réunit ainsi une soirée par semaine pendant plusieurs mois et entre les réunions, certains de ses membres ont des tâches à remplir comme aller revisiter le terrain, prendre contact avec des architectes…etc. En phase d’élaboration du projet, Diapason se réunit en groupe restreint ou large plusieurs fois par semaine et pendant des week-ends entiers. Cet investissement lourd est vu, selon les individus et selon les moments, comme une exigence, un sacrifice ou un apport/apprentissage personnel apportant des bénéfices indirects (renforcement de soi, apprentissages divers).

Les groupes se consolident ou au contraire se défont partiellement et se recomposent au fil des décisions qu’ils sont amenés à prendre. Pour Diapason, le choix du terrain puis la négociation avec la SEMAVIP sont par exemple déterminants car la localisation du terrain implique des contraintes en termes de superficie et densité, de rapports au voisinage et de prix. Le moment du choix de l’architecte et de l’engagement du travail de projet architectural proprement dit est également déterminant, car le groupe doit gérer des divergences de point de vue puis chaque ménage doit trouver sa place physique dans l’opération. Dans le cas des Babayagas, les épreuves sont avant tout liées au rapport du collectif à l’institution, à la difficulté de faire reconnaître et financer un projet original destiné à un seul public féminin. La longue négociation du groupe qui s’inscrit dans la dynamique militante, vient consolider le

24 Castel, R., (1999), Les métamorphoses du social. Paris, Gallimard ; Donzelot, J. (1994), L’invention du social.

groupe. Ce dernier est certes traversé de conflits liés à la vie collective pour lesquels il sollicite ponctuellement l’aide d’un médiateur.

Deux dimensions sur lesquelles nous reviendrons plus loin sont déterminantes dans la structuration des groupes : la gestion du temps, qui amène certains ménages à quitter le projet car les besoins en logement changent ou deviennent urgents, et la contrainte financière qui est également source d’abandon. Les Babayagas par exemple, utilisent le long temps de recherche de financements du projet pour des activités collectives leur permettant d’apprendre à vivre ensemble (déjeuner mensuel, groupe de travail mensuel, activités- danse, la « colo »). Ces moments passés ensemble ne sont pas pensés sur un registre affinitaire, mais, de fait, rejaillissent sur le collectif qu’ils contribuent à consolider par les relations inter-individuelles.

Dans les opérations initiées de l’extérieur, le collectif rencontre plus de difficultés à s’autonomiser vis-à-vis des institutions ou de l’assistance à maîtrise d’ouvrage. En particulier, il n’est pas maître des formes d’organisation du travail qui sont si ce n’est imposées, tout au moins fortement suggérées. Il doit se confronter à des partenaires- organisateurs très structurés, ayant déjà en tête un projet plus ou moins explicité, des réseaux de partenaires potentiels, un déroulement de l’organisation du travail. Face à ces organisateurs, les individus possèdent souvent moins de savoirs professionnels ou militants que dans les groupes auto-formés même si, à Nanterre comme à Toulouse, les premières étapes du travail collectif reposent sur une logique de formation.

Pour autant, on observe, particulièrement à Nanterre, que le collectif commence à s’autonomiser au long du processus par un double mouvement d’affirmation des individus et du groupe. Cette dynamique passe par l’expression des attentes voire des exigences personnelles, concernant le logement et l’immeuble que favorise la méthode de travail mise en œuvre par l’AMO ; celle–ci a en effet choisi d’engager d’abord les habitants dans la définition de leur programme concret d’habitat personnel avant d’aborder la question des potentiels lieux collectifs. Elle repose dans un deuxième temps sur l’expression d’attentes collectives : on voit ainsi progressivement s’esquisser la formulation d’un « nous » par quelques-uns des coopérateurs qui s’attachent à embrasser la dimension collective du groupe. Dans ce mouvement, émergent des figures de leaders dont la principale caractéristique est de savoir faire valoir l’intérêt du groupe, rappeler, reformuler, envisager les différentes propositions en cohérence avec les valeurs implicites qui réunissent les coopérateurs. Il faut souligner ici l’importance du passage aux questions concrètes qui touchent directement aux savoirs d’usage des coopérateurs et à leur intérêt, dans l’investissement personnel comme collectif des coopérateurs dans le projet. La confrontation autour de positions différentes sur des enjeux importants comme le choix du promoteur permet aussi paradoxalement de souder le groupe car il s’agit, pour les habitants, de mieux connaître les visions de chacun, d’éprouver les modalités du dialogue, d’opposition et de prise de décision au sein du groupe, d’apprécier les modalités d’engagement des uns et des autres dans le projet collectif. L’expérience du conflit et de sortie du conflit ont constitué à ce titre des épreuves fondatrices pour le groupe.

Mais l’émergence de cette dynamique habitante ne s’accompagne pas d’une volonté franche d’affranchissement des tutelles (AMO, Ville et EPASA) ainsi que le prévoyait le projet initialement formulé par les institutions. Bien au contraire, on constate que le groupe se constitue dans son rapport aux institutions et de l’AMO, sans que celles-ci soient perçues

comme des entraves. Mieux, on peut même avancer que ce sont précisément ces soutiens institutionnels (ainsi que la garantie de sérieux qu’ils incarnent) qui ont rendu possible la participation des habitants à ce type d’expérience alternative et qui constituent en même temps les conditions de réussite de l’opération ; c’est patent dans le cas de Toulouse où l’opération est arrêtée suite à la contestation des résidents de l’immeuble voisin du terrain retenu pour la construction coopérative, ainsi qu’à la défection du maître d’ouvrage. Le collectif d’habitants se trouve alors paralysé et quasiment dessaisi de son projet.

2. Construction d’une confiance dans le groupe et dans la possibilité de

réussite

Un « nous » se construit ainsi progressivement par la confiance dans le collectif et le sentiment de s’y sentir bien, qui passe par l’écoute, par la prise en compte de la parole de l’autre, par la gestion des rapports de pouvoir et par l’implication concrète de chacun dans le travail collectif. Cette implication est forcément modulée selon les groupes et les individus et on voit apparaître, dans certains cas, des leaders au sein chaque groupe.

A Nanterre, un des futurs habitants, cadre et père de famille quadragénaire issu de l’immigration, est ainsi reconnu par son élection à la présidence de l’association des coopérateurs : en raison de ses interventions fréquentes pour comprendre, interroger les choix, il joue un rôle rassurant pour les coopérateurs qui le perçoivent comme un bon défenseur des intérêts du groupe. A Diapason, une urbaniste travaillant dans la maîtrise d’ouvrage et une « militante » de l’habitat autogéré composent un duo central dans le groupe. A cette phase du projet, il ne semble pas qu’il y ait de discussions ou de dispute autour de l’investissement de chacun dans le travail concret comme on a pu l’observer dans des opérations d’habitat autogéré, au bout de plusieurs années de vie collective (Bacqué, Vermeersch, 2007). Plutôt, les savoirs professionnels et l’aisance individuelle dans la discussion étant inégalement répartis, se pose la question du poids de chacun dans la prise de décision. Ainsi, à Lo Paratge, plusieurs membres du groupe se plaignent de n’avoir pas participé à certaines décisions, soit qu’elles aient été prises avant leur arrivée, soit qu’elles relèvent d’un groupe restreint.

Pour le Village Vertical, c’est la constitution rapide d’un noyau de base stable (7 des 11 ménages actuels ont intégré le projet dans l’année et demie suivant son lancement) qui a permis la construction solide du collectif, d’autant plus qu’il semble que les personnes ayant intégré le groupe se retrouvaient toutes dans le désir d’un engagement sérieux et concret, ne se payant pas de mots et ne « marchant pas à l’affectif ». C’est cet investissement sur la notion d’efficacité qui a, en partie, structuré le groupe. L’autre raison tient à la profonde interaction qu’on observe, dans ce groupe, entre les principes et la méthode, notamment en ce qui concerne le fonctionnement démocratique, valeur fondamentale du projet. Ceci est réellement mis en pratique, contribuant à souder un groupe où chacun se sent reconnu : vraie circulation de l’information, rôle donné à chacun, partage réel des décisions, respect mutuel et bienveillance dans les échanges.

Dans la construction de cette confiance, la fiabilité économique de chaque ménage peut aussi jouer un rôle décisif. Au cours d’une des premières réunions du groupe Diapason, un tour de table est organisé sur cette question : avez-vous les moyens de vous engager dans cette opération et pouvez-vous rapidement dégager une première participation financière si nécessaire ?

A Nanterre, avant de pouvoir participer aux réunions collectives, tous les candidats à la coopérative ont dû soumettre un dossier de financement à l’ADIL qui a évalué leur capacité d’emprunt. A priori, ne sont donc membres de la coopérative que ceux qui sont passés par cette épreuve et ont fait montre du « sérieux » » (pour reprendre un terme employé par un habitant) de leur candidature. Ce terme « sérieux » reflète assez bien la façon dont les coopérateurs eux-mêmes perçoivent ce passage crucial par l’ADIL : il importe, pour eux, de savoir que chacun des coopérateurs est crédible et solvable financièrement pour croire en l’opération. A la fois pour se rassurer sur sa faisabilité, mais aussi car la solidité financière des accédants constitue précisément un gage de leur « sérieux », entendu ici au sens de respectabilité. Pour ces ménages qui proviennent en majorité du parc social, la recherche du bon voisinage, du voisinage entre pairs, constitue un des motifs de leur engagement dans l’opération : le critère financier constitue donc un garant de cet entre-soi recherché.

La dynamique du groupe repose aussi largement sur la croyance en la réussite du projet. Cette possibilité de réussite est basée on l’a vu sur la fiabilité économique des participants mais aussi sur les partenariats institutionnels ou opérationnels : à Villeurbanne, la relation avec la municipalité ; à Diapason, le soutien de la ville de Paris puis l’accord avec la SEMAVIP ; à Lo Paratge, le soutien du Maire ; pour les Babayagas, le soutien du Maire comme point d’appui pour aller chercher les financements. Dans le cas de Nanterre et de Toulouse, ces soutiens sont acquis, au moins partiellement, au moment de la constitution du groupe et sont considérés par les coopérateurs comme gages du sérieux de l’opération – dans leur grande majorité, ils n’auraient jamais pris le risque de s’engager dans une opération sans garantie de sa réussite. A Nanterre, l’obligation de réussite imposée par les institutions apparaît, avec celle du prix (3 000 euros par m2), au cœur du contrat moral liant les habitants à l’initiative. Au-delà de représenter une condition de réussite, ce partenariat indique une reconnaissance du projet par des tiers, lui donne visibilité et donc existence à l’extérieur du groupe.

3. Les formes d’organisation formelles

La stabilité des groupes passe par des formes organisationnelles telles que l’association loi de 1901 et la structure de propriété : SCI, coopérative ou autre. Cette dualité des formes d’organisation indique la séparation entre les enjeux financiers et de propriété d’un côté et les enjeux de vie et de gestion collective de l’autre. Au sein de ces deux types d’organisation, les modalités de décision ne sont pas les mêmes : dans les associations, une voix par ménage ; dans les structures de propriété, la règle varie : pour les coopératives, un ménage une voix, pour les SCI ou copropriétés, un poids différent selon le patrimoine.

Selon les groupes, la vie associative suit un fonctionnement plus ou moins réglé. Certains groupes ont besoin de formaliser leur projet et surtout les valeurs qui le soutiennent par une charte, comme les Babayagas ou Lo Paratge qui se sont largement inspirés de la charte des Babayagas. Village Vertical se distingue ainsi par des règles explicites comme les décisions au consensus, des méthodes de travail collectives, des outils de gestion de l’information et le groupe se réfère à la notion de « sociocratie »25 qui fait le lien entre sociabilité et démocratie

et qui repose sur la notion d’une décision par consentement de l’ensemble des individus concernés. Les valeurs et principes de base ont été établis dès le départ en 2005 (statuts association et charte : ensemble des décisions prises dans le cadre du Conseil de village, recherche du consensus…). Cela implique des méthodes de travail formalisées : partage et rotation des responsabilités, gestion collective de nombreuses tâches, circulation de l’information et transparence, importance des outils informatiques. En plus des statuts de l’association, de la charte du Village, un petit texte « être villageois, ça implique » rappelle les règles de base du fonctionnement.

De ce fait, les nouveaux arrivants se déterminent « sur un cadre constitué et non sur du flou » comme dit un Villageois. Ces méthodes de travail sont régulièrement réévaluées et certains aspects organisationnels ont été réaménagés pour s’adapter aux fluctuations du projet : par exemple, à un moment, l’organisation par commissions qui ne permettait plus de répondre aux urgences opérationnelles et n’assurait plus une répartition équilibrée du travail a été transformée en un rendez-vous hebdomadaire pour ceux qui le souhaitaient en plus du Conseil de village et une organisation par tâches et groupes de tâches…Il semble que ce fonctionnement réglé soit une des dimensions fortes qui fait exister le groupe.

D’autres collectifs comme Diapason ou Lo Paratge fonctionnent selon des modalités plus floues, celles de la présence par exemple à Lo Paratge, ce qui conduit une participante à regretter que les décisions ne soient pas plus « horizontales ». A la Reynerie à Toulouse comme au Grand Portail à Nanterre, si les modalités de travail au sein du groupe sont très encadrés par les méthodes portées par l’AERA d’un côté, l’AMO de l’autre, la constitution des structures associatives des habitants, Arbram et le Grand Portail, représente une étape dans l’autonomisation du groupe : l’élection des membres du bureau de l’association et des administrateurs contribue à donner corps, à rendre tangible l’existence du groupe. D’ailleurs, le choix-même du nom de l’association, le fait de prendre un nom, représentent un enjeu à l’intérieur du groupe et vis-à-vis de l’extérieur. On notera la récurrence des allusions aux valeurs de solidarité et de convivialité dans les dénominations que se choisissent les groupes : « Diapason » et son invitation à l’harmonie, « Village Vertical » et ses références aux communautés agrestes, « Lo Paratge » bien sûr, avec son affichage occitan, « Arbram » et l’évocation des solidarités généalogiques. Ailleurs, on aurait trouvé « le Kholkoze », dénomination donnée par l’entourage de cette petite opération d’autopromotion conduite dans les années 1980 à Saulx-les-Chartreux (91). L’expression de la différence, l’espoir en une société meilleure sont aussi sources d’inspiration, depuis le prosaïque « Habitat Différent » d’Angers jusqu’au poétique « Couleur d’orange » (Montreuil, 93) en référence au poème « Un jour, un jour » de L. Aragon, en passant par « Hesp’ère 21 » (Habitats Eco- construits et Solidaires en région Parisienne).

4. Le rôle de la médiatisation

Ces opérations ont aussi en commun leur médiatisation qui renforce chez les individus qui les portent, un sentiment de fierté et celui, distinctif, d’être pionnier, pour certains de contribuer à une démarche de changement, d’expérimenter. Plusieurs quotidiens tels que Le Monde, Libération, des hebdomadaires, publient des reportages conséquents. Des réalisateurs s’y intéressent pour monter des reportages. Par ailleurs, ces opérations très observées par le monde de la recherche intéressent des institutions comme le PUCA, la Fondation de France et certaines Régions.

Le miroir, souvent déformant, des médias participe à forger un discours des groupes et n’est pas sans influence sur le sens que les individus accordent à leur engagement. L’immersion du projet dans la sphère publique peut ainsi contribuer à une « idéologisation » progressive du discours des groupes. La conscience d’être des « pionniers » apporte une valorisation et responsabilise sur un rôle pour convaincre et essaimer. « Finalement, c’est quand même

militant puisqu’on a envie de changer les choses et qu’on s’investit dans le lobbying : ça vise à de la transformation » dit ainsi un membre du Village Vertical.

Cette médiatisation est gérée différemment selon les groupes. Les Babayagas par exemple la sollicitent et instrumentalisent dans une démarche militante, pour se faire connaître et trouver des financements. C’est d’ailleurs ainsi qu’elles ont été connues par les fondatrices de Lo Paratge qui accueillent leur propre médiatisation avec plaisir. Diapason met en avant le suivi d’une équipe de sociologues dans la constitution de son dossier auprès de la Maire de Paris et de la Semavip. Village Vertical a des rapports ambivalents avec la médiatisation, dont la plupart des membres se méfient. S’ils acceptent parfois de jouer le jeu, c’est pour contribuer au « lobbying » sur les coopératives d’habitants, dans le cadre de leur partenariat avec Habicoop. Fidèles à leur méthode et à leur recherche de maîtrise, ils tentent de structurer des rapports privilégiés avec certains médias dont ils attendent un suivi « sérieux et dans la durée », plutôt qu’une stratégie de « coup médiatique ».

* * *

En conclusion, il apparaît que la construction des collectifs de futurs habitants est très marquée par le fait qu’elle se fasse dans une certaine autonomie, ou bien qu’elle soit le fait d’institutions, municipalités ou acteurs associatifs. Dans le premier cas, le groupe se forme généralement par un processus d'agrégation-cooptation sociale qui instaure une certaine homogénéité socio-économique. Ainsi, les caractéristiques sociales des individus initiateurs influencent-elles fortement la nature du projet et les choix successifs qui le dessinent. On le verra plus en détail au chapitre 3.D. Cependant, une rhétorique commune traverse la présentation des différents projets, articulée autour des valeurs de solidarité et de mixité sociale.

L’un des enjeux des groupes constitués « par le haut », par des institutions ou associations, est de trouver une place dans des règles de fonctionnement, dans des débats où la marge d’intervention est plus restreinte. La cohésion qui se construit à travers l’expérience commune, la structure formelle que se donne le groupe sont des facteurs importants dans le jeu partenarial qui se dessine au cours du processus. Nous allons voir comment les groupes d’habitants étayent leur action sur les divers interlocuteurs institutionnels et professionnels tout en préservant ou en construisant leur propre leadership.

Chapitre 2

Les partenariats entre habitants et acteurs professionnels

et institutionnels : des positions négociées

Les projets d’habitat alternatif mettent en œuvre des dispositifs de montage et de maîtrise