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Traduction des citations d’entretien :

Les citations de mes enquêtées mobilisées dans ce travail ont été traduites de l’espagnol par mes soins. J’ai décidé de ne pas faire de traduction littérale, mais plutôt une traduction globale pour que le sens des propos reste compréhensible. Tous les termes utilisés par les enquêtées n’ont pas pu être repris, mais la version originale se trouveras toujours en annexe.

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2.4.1 Conscientiser les rapports de pouvoir : faire des entretiens avec les classes élevées Tout d’abord, il faut souligner que pour ce travail j’ai eu à faire aux classes élevées chiliennes.

Les entretiens avec une telle population peuvent être vus comme des moments réflexifs ou révélateurs de ma position et de celle de mes enquêtées (Laurens, 2007). Faire des entretiens avec les classes dominantes, c’est également se rendre compte du rapport que l’on peut avoir à l’espace, car « le pouvoir social est aussi toujours un pouvoir sur l’espace » (Pinçon et Pinçon-Charlot, 1991, p. 129). Ce pouvoir est explicite dans mon terrain, notamment lorsque les participantes de la recherche m'accueillaient dans leurs grandes maisons, comme sur le terrain de Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot où la bourgeoisie les recevait dans des grands salons imposants. Pourtant, de manière générale, mes enquêtées avaient tendance à proposer un espace plus restreint pour réaliser l’entretien, comme la cuisine, un petit salon, une terrasse plus petite ou une chambre. Ainsi, malgré le fait d’être chez elles et en position dominante, elles ont fait en sorte de créer un espace d’échange accueillant et intime, cherchant à produire une certaine proximité.

Cependant, il ne faut pas négliger qu’en tant que sociologue j’occupe aussi une certaine position de pouvoir car c’est moi qui ai définit mon objet de recherche et qui sait également vers quelle finalité je souhaite mener les entretiens (Clair, 2016). D’autre part, mes enquêtées avaient le pouvoir de me laisser accéder à mon terrain ou non, et ce sont elles qui décident ce qu’elles vont me raconter de leurs expériences. Les rapports de pouvoir sont donc modulables sur le terrain et même au cours d’un entretien (Hoffmann, 2007), créant ainsi des négociations constantes de pouvoir et soulignant la complexité des relations sociales. De plus, pour entrer en contact avec ces personnes de classe élevée, je me suis présentée comme une étudiante étrangère. Ce rôle a fonctionné car les participantes de la recherche étaient tout à fait disponibles et ouvertes à m’aider, d’une part parce qu’elles-mêmes avaient fait des études universitaires et me soutenaient dans ce programme et d’autre part car la courtoisie est cultivée dans les milieux aisés ce qui les amènent à accepter des entretiens surtout lorsque la personne a été recommandée par une connaissance (Pinçon et Pinçon-Charlot, 1991). De ce fait, ma position sociale était ambivalente entre le rôle d’étudiante qui est encore dans le processus de l’apprentissage et le rôle de sociologue qui mène la recherche en cours.

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Les rapports de pouvoir sont également présents dans la différence de génération. La plupart de mes enquêtées sont dans leur quarantaine. Cette différence d’âge semble avoir joué un rôle notamment quant aux sujets abordés. En effet, l’enquêtée avec laquelle je me suis sentie le plus proche était celle qui avait mon âge, c’est-à-dire dans la vingtaine. Nous avons discuté de thèmes que je n’avais pas osé aborder avec les autres, ou qui n’étaient tout simplement pas ressortis lors des autres entretiens, comme la sexualité, l’avortement et les normes religieuses. Bien que je sois la chercheuse et celle qui mène les entretiens, j’ai choisi de ne pas aborder ces thématiques de manière explicite de peur de créer un malaise chez certaines des participantes ou même de mon côté.

Ma position sociale, en tant qu’européenne blanche, a été un avantage dans l’accès à mon terrain facilitant la communication avec mes enquêtées. En effet, je dispose de plusieurs caractéristiques sociales similaires à mes enquêtées telles que la blanchité et le genre. En plus d’être une femme qui leur ressemblait sur ces points, mon hexis corporelle (Bourdieu, 1979) de classe sociale moyenne élevée m’a permis d’être acceptée comme une paire au sein de ce milieu (Duplan, 2017), bien que je me sentais étrangère au contexte des condominiums. Les classes élevées accordant de l’importance à l’apparence (Pinçon et Pinçon-Charlot, 1991), j’entrais dans les différentes communautés fermées avec une voiture louée, une Toyota 4x4, montrant mon accès à des ressources. Mon apparence physique, ressemblant aux résidentes, et la voiture me permettaient de me fondre dans le décor de Chicureo et passer la sécurité sans être questionnée sur ma présence dans ces espaces-là.

Mes origines chiliennes ont été un autre grand avantage sur mon terrain car, non seulement je parle espagnol, mais également le dialecte chilien et je connais la plupart des expressions locales.

La proximité culturelle ainsi que la maîtrise linguistique ont pu garantir la qualité des données.

En effet, je comprends le contexte et les références lors des discussions ce qui a permis d’avoir une discussion fluide avec mes enquêtées ainsi que d’appréhender plus facilement les catégories émiques du terrain (Ouattara, 2004). Ceci m’a rendue crédible auprès des participantes de la recherche, montrant que j’avais des connaissances de base car, en tant que chercheuse, je ne peux pas seulement demander des informations mais je dois également prouver que je suis digne d’en recevoir (Hoffmann, 2007). Encore une fois, ici, le pouvoir bascule entre l’enquêteur⸱rice et l’enquêté⸱e, entre celui⸱celle qui reçoit et qui donne l’information (Ibid.).

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Le Chili est un pays dans lequel je n’ai jamais vécu. Seul mon père y a grandi, mais j’y suis allée à de nombreuses reprises en voyage pour rendre visite à ma famille. Le contexte social, culturel et politique m’est familier sans pour autant que j’en connaisse tous les détails et que je sois perçue comme une personne locale. En outre, le cadre des communautés fermées de Chicureo m’était étranger car aucun membre de ma famille n’y habite. Ainsi, je me suis retrouvée sur un terrain où je partage certaines identités et caractéristiques sociales avec les participantes de la recherche tout en étant étrangère à ce milieu. Ceci illustre bien la complexité des relations sociales et la mouvance des identités des chercheur⸱euse⸱s qui peuvent varier selon le contexte et selon les différents vecteurs de pouvoir (Narayan, 1993). Dans les relations d’enquêtes, il est également important de prendre en considération la manière dont on se présente sur le terrain et comment l’on est perçue par les enquêté⸱e⸱s.

Lors de mon premier contact avec mes enquêtées, je me suis d’abord présentée comme étudiante suisse, ce qui m’a permis de « poser des questions bêtes » et de demander de plus amples explications qui seraient peut-être sous-entendue dans le contexte chilien. J’ai fait le choix de rester floue sur mes origines chiliennes en expliquant seulement que mon père est chilien sans entrer en détail sur les raisons pour lesquelles il avait quitté le pays. Je ne voulais pas me présenter comme fille de réfugié politique car cela équivaudrait à une déclaration politique. Le Chili étant un pays encore très divisé depuis la dictature, je ne souhaitais pas entrer dans un débat politique de peur de briser la confiance avec les participantes de la recherche. Comme je connais bien le contexte local et ses codes, j’ai su quelles informations omettre et quelles étaient les caractéristiques sociales à mettre en avant.

La plupart de mes enquêtées me posaient des questions sur mon pays comme « est-ce qu’il existe aussi des condominiums en Suisse ? », soulignant ainsi qu’elles me percevaient comme suissesse. Venir en tant qu’européenne, plus spécifiquement de la Suisse, signifie également avoir un certain statut social, car l’Europe occidentale est souvent admirée et c’est ce qui ressortait dans les questions posées. Considérant l’histoire coloniale du continent (Quijano, 2000), cette position sociale, me donnait donc un certain pouvoir dans la relation d’enquête.

Malgré cela, toutes les participantes de la recherche à l’exception d’une, me parlaient dans le dialecte local, soulignant ainsi le lien de proximité culturelle et une compréhension émotionnelle implicite (Narayan, 1993). Un entretien s’est déroulé à moitié en français et à moitié en espagnol

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car l’enquêtée, d’origine allemande, avait vécu de nombreuses années en France et maîtrisait cette langue. Dans ce cas précis, j’avais l’impression d’être perçue comme chilienne et européenne à la fois, car nous partagions plusieurs codes et références sociales et culturelles.

Il me semble également important de préciser que je n’ai pas explicité mon analyse de genre et ma perspective féministe sur mon terrain. Je me présentais comme étudiante en sciences sociales afin de rester vague sur les questions de genre qui m’intéressaient. Comme l’explique Isabelle Clair, « mentir sur le sujet réel de sa recherche, sur son identité en dehors de l’enquête, observer les gens au-delà de ce qu’ils peuvent imaginer ont aussi pour finalité de constituer un matériau solide » (Clair, 2016, p. 77) pour l’analyse féministe qui se fait a posteriori. J’avais en effet, la crainte de biaiser mes données en expliquant que je m’intéresse au genre. D’un côté, par peur que mes enquêtées adaptent leur discours en fonction de ce qu’elles croient que je veux entendre, et d’un autre côté, par peur de voir certaines portes se fermer étant donné le contexte conservateur au sein de la société chilienne. Ce sont donc ces deux parties de mon identité, féministe et fille de réfugié politique, que j’ai choisi d’omettre pour ne pas créer de potentielles tensions avec les participantes de la recherche.

2.4.2 Le travail émotionnel : conscientiser les émotions et les préjugés durant l’enquête Dans une posture critique et réflexive face aux sciences sociales, il m’a semblé important de me pencher sur mes émotions, qui font entièrement partie de la recherche même si elles sont rarement considérées (Hoffmann, 2007 ; Jeantet, 2018). De manière générale, celles-ci sont perçues comme un obstacle à l’objectivité au sein de la communauté scientifique (Kleinman et Copp, 1993) et devraient être supprimées de l’enquête. En revanche, Terry Arendell (1997) argumente que la recherche qualitative est une pratique émotionnellement complexe en soi. Les émotions sont, en effet, présentes sur le terrain et pendant tout le processus de la recherche. Il est donc plus intéressant de les conscientiser que d’en faire abstraction.

Dans ce sens, le concept de travail émotionnel d’Arlie Hochschild (2012) permet de mettre en lumière certains processus et certaines pratiques sociales. Le travail émotionnel est l’effort qu’une personne fourni pour que l’apparence de ses émotions corresponde à ce qu’elle pense qui est attendue d’elle dans un contexte donné (Ibid.). Elizabeth Hoffman (2007) reprend ce concept dans le cadre de l’entretien et montre comment les émotions peuvent faire apparaître les rapports

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de pouvoir et dynamiques sociales. Le travail émotionnel est fourni par la personne qui a le moins de pouvoir à un moment donné, que ce soit l’enquêté⸱e ou l’enquêteur⸱trice (Ibid.). Il est visible lorsqu’il y a un malaise, des silences, des rires ou lors des relances. Ainsi, prendre en compte le travail émotionnel permet d’analyser les rapports de pouvoir au sein de la relation d’enquête.

Au cours de ma recherche, je me suis rendue compte qu’il y avait plusieurs moments émotionnels : lors des entretiens, au cours de la retranscription, au moment de l’analyse ainsi que pendant l’écriture. La rencontre avec certaines de mes enquêtées a en effet été marquante, comme c’est le cas avec Pilar :

« En sortant de l’entretien avec Pilar, je me parque avec la voiture dans un petit centre commercial en face du condominium pour prendre l’air quelques minutes, et écrire mes ressentis. […] Je me sens bouleversée par cet entretien, qui me semble être le plus marquant jusqu’à maintenant. D’un côté, je ressens comme de la tristesse et de la pitié pour cette femme au foyer qui semble avoir une vie malheureuse. Je suis également impressionnée par la taille de la maison qui me paraît gigantesque. D’un autre côté, je ressens comme de la colère. Ses propos m’ont choquée. Je pense notamment au moment où elle me raconte que les travailleur⸱euse⸱s domestiques n’ont pas le droit de marcher à l’intérieur du condominium contrairement aux propriétaires. Elle explique que c’est pour des raisons de sécurité mais selon moi c’est clairement une discrimination pour des questions de classe et de race. Je ne sais pas pourquoi, mais cette pratique me marque particulièrement, j’y vois vraiment l’essence de la ségrégation et ce que les communautés fermées représentent pour moi. […] Je me rends compte que c’est une question que je n’avais pas posée à mes autres enquêtées, en effet c’était inimaginable pour moi de ne pas laisser les personnes qui viennent travailler, se déplacer à pied et à leur convenance mais les obliger à prendre un transport organisé par le condominium et de ce fait contrôler leurs mouvements. Est-ce une pratique qui est aussi présente dans les autres condominiums ? » (Extrait du journal du terrain du 24.01.19).

Dans cet extrait, je mets en avant les émotions ressenties sur le moment. Un grand travail émotionnel a été produit de ma part au moment où mon enquêtée m’expliquait cette pratique, car je ne voulais pas paraître choquée devant elle. Ainsi, durant l’entretien, j’ai eu un engagement empathique envers mes enquêtées, permettant de ce fait une proximité émotionnelle sans jugement pour respecter la confiance qu’elles me faisaient en se livrant à moi (Duplan, 2017).

Dans l’exemple ci-dessus, c’est seulement à la sortie de l’entretien et plus tard lors de la retranscription et l’analyse que je me suis permise d’exprimer mes sentiments. Conscientiser les

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affects m’a alors permis de me situer face à mon enquêtée, de voir où j’avais des désaccords, à quel moment je la jugeais et quels étaient mes préjugés. Ainsi, la prise en compte des émotions est pour moi un outil qui me permet de mieux faire le travail d’objectivation et de réflexivité menant à la scientificité de ma recherche. L’analyse des émotions fonctionne, de ce fait, en complémentarité avec la théorie du point de vue situé.

Je suis consciente des préjugés que j’ai pu avoir sur la population étudiée avant d’arriver sur le terrain. Cela concernait principalement la représentation que j’avais de celle-ci, qui selon moi incarnait la richesse, la ségrégation et les injustices sociales. Dès lors, faire une recherche sur un groupe de personne qui ne me ressemble pas, ou que j’imaginais être très différent de moi, m’encourage à avoir une posture critique et réflexive sur ma position sociale et sur mes préjugés.

Pour ce faire, il a fallu laisser parler les participantes de la recherche et les écouter sans les juger.

Il s’agit principalement de comprendre leur point de vue, leurs motivations et leurs représentations sociales (Capron, 2006). En étudiant les classes dominantes, il est important de les laisser s’expliquer et les écouter de façon la plus innocente possible sans émettre de jugement ou imposer ses propres conceptions (Atria et al., 2017). De plus, en tant que féministe, j’ai pris la décision de ne pas remettre en doute les récits de mes enquêtées, de les croire et de plutôt remettre en contexte leurs paroles (Capron, 2006). Mon rôle en tant que chercheuse n’est pas d’émettre une vérité universelle mais de rendre compte de dynamiques sociales présentes dans un contexte spécifique.

J’ai remarqué que des jugements ont pu réapparaître même après mon terrain, notamment lors de la retranscription et la relecture des entretiens. C’est ici que la prise en compte des affects m’a été utile. En effet, lorsque je trouve certains propos particulièrement marquants ou choquants, j’essaie de les remettre dans leur contexte sans pour autant leur donner raison. La réflexivité est donc un processus continu tout au long de la recherche. Il est néanmoins important que cette réflexion ne se fasse pas sous forme de revanche de classe ou sous forme d’admiration envers les classes dominantes (Laurens, 2007 ; Pinçon et Pinçon-Charlot, 1991). La réflexivité doit amener à la conscientisation des positions sociales et des rapports de pouvoir qui oscillent entre l’enquêteur⸱euse et l’enquêté⸱e.

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2.5 Présentation des données

Les noms utilisés dans ce travail sont des pseudonymes. En effet, j’ai décidé d’anonymiser le nom de mes enquêtées comme une forme de confidentialité liée à leur identité pour qu’elles ne soient pas reconnaissables (Saunders et al., 2015). Ainsi, je ne donne pas non plus les noms des communautés fermées dans lesquelles elles vivent, ni d’information précise sur leur lieu de travail. Curieusement, mes enquêtées vivant dans les condominiums ont toutes dit qu’il n’était pas nécessaire de les anonymiser, soulignant ainsi que leurs propos sont légitimes et qu’elles n’ont rien à cacher.

Pour ce travail, j’ai réalisé treize entretiens semi-directifs, dont deux entretiens en groupe avec trois à quatre participantes, ce qui signifie que j’ai parlé avec dix-huit femmes au total. La durée des entretiens variait entre cinquante minutes et deux heures, pour un total de vingt heures et trente-six minutes d’enregistrement. Le premier entretien a été réalisé avec un groupe de quatre femmes travaillant dans un salon de coiffure et beauté, dont les client⸱e⸱s vivent dans les différents condominiums de Chicureo. Ce premier entretien exploratoire, m’a permis de mieux comprendre le contexte socio-politique chilien ainsi que les enjeux liés aux espaces exclusifs et fermés tels que Chicureo. Par exemple, la thématique principale qui est ressortie durant l’entretien concernait les différences entre classes sociales. Ces femmes m’ont notamment parlé de la façon dont elles sont perçues et traitées par leurs clientes vivant dans les communautés fermées.

Le deuxième entretien que j’ai mené s’est également fait en groupe. L’une des enquêtée contactée m’a proposé de venir un soir chez elle pour discuter. Elle a pris l’initiative d’inviter ses voisines via le groupe WhatsApp du condominium. Deux femmes sont alors venues se joindre à nous et j’ai pu parler avec trois femmes au foyer vivant dans la même communauté fermée. Dans les entretiens de groupes les dynamiques sont différentes, le focus porte en effet sur les interactions entre les personnes interviewées plutôt que sur l’interaction avec l’enquêteur⸱trice (Longhurst, 2016). De ce fait, pour une question de temps et de dynamique de groupe, je n’ai pas pu aborder toutes les thématiques présentes sur ma grille d’entretien. En effet, j’ai préféré les laisser s’exprimer chacune à leur tour, omettant pour cet entretien les sujets les plus sensibles à mes yeux : l’argent et la religion. Les autres entretiens se sont déroulés face à face avec l’enquêtée, c’est-à-dire seulement elle et moi, sauf pour un entretien mené avec une femme

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travaillant pour une agence immobilière où la rencontre s’est faite dans son bureau avec la présence d’une de ses collègues qui n’est intervenue que quelques fois dans la discussion.

Les dix-huit femmes interviewées étaient blanches. Douze d’entre elles vivent dans des condominiums de tailles différentes dans le périmètre de Chicureo. Les six autres travaillent dans la région de Chicureo. L’une d’elle travaille dans une agence immobilière qui vend des maisons dans les communautés fermées, une autre est professeure dans une des écoles privées de

Les dix-huit femmes interviewées étaient blanches. Douze d’entre elles vivent dans des condominiums de tailles différentes dans le périmètre de Chicureo. Les six autres travaillent dans la région de Chicureo. L’une d’elle travaille dans une agence immobilière qui vend des maisons dans les communautés fermées, une autre est professeure dans une des écoles privées de