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Collectif coordonné par Patricia Boucher

Dans le document Les écritures de soi (Page 67-80)

É

CRIRE… « Cossa donne, qu’est-ce que ça

donne ? », de se dire et dire à d’autres son histoire de vie ? Une membre du groupe donnera la signification de cette expression québécoise, au début d’une présentation à plusieurs voix.

Quelle façon québécoise de nous présenter ! Notre célèbre humoriste national Yvon Deschamps disait : « Les unions, cossa donne ? », en référant aux syndicats de travailleurs.

Malgré ses soixante-sept ans, Yvon Deschamps est à l’origine d’un genre d’humour très populaire au Québec. Bien des gens se retrouvent ou retrouvent leurs parents dans son personnage de gagne-petit, issu du milieu ouvrier, sans trop de culture et surtout sans ambition. M. Deschamps est aussi reconnu chez nous pour son implication dans les causes sociales, parrai- nant maintes activités destinées à venir en aide aux dé- munis. Son langage est pittoresque et parfois difficile à comprendre pour les Français, mais chez nous il sait

toucher le cœur des gens et ses monologues font l’una- nimité chaque fois qu’il monte sur scène. Quand quel- qu’un dit « cossa donne ? », la référence est immédiate.

Nous avons donc voulu reprendre cette expression pour vous parler de notre travail de collaboration à publier nos histoires de vie et vous raconter ce que ça nous a apporté.

En janvier 1998, une bonne partie du Québec se retrouvait en pleine panne d’électricité à cause d’une tempête de verglas – un revêtement de trois à quatre centimètres de glace. (Au Québec, quand on compte sur l’électricité pour chauffer sa maison, c’est catas- trophique !) Nous ne pourrons jamais oublier cette période – il en est d’ailleurs question dans le chapitre « Solidarité » – car c’est à ce moment que nous avons commencé à travailler à notre projet. La manière dont nous avons procédé, vous pourrez la lire dans l’introduction du livre.

Ce que nous voulons raconter aujourd’hui, c’est ce qui a résulté de cette démarche. La grossesse a duré

1- Comment la vie m’a gratifiée sur plusieurs points.

2- Une valorisation de mes démarches pour sortir des épreuves traversées.

3- Une confiance envers les personnes qui m’écou- taient dans mon cheminement.

4- Comment une solidarité féminine peut aider dans des moments difficiles.

5- Comment la direction d’un guide (notre profes- seur) peut nous aider à aller toujours de l’avant : la preuve, ce livre qui n’était pour moi qu’un mirage.

6- La force d’un groupe où le talent de certaines d’entre nous devint indispensable à la réalisation de ce projet. Je nomme : Patricia, Élizabeth et Noémie.

Merci Lise.

Écrire son histoire de vie, ça donne de vivre des mo- ments cruels, difficiles et éprouvants, en ayant la possibi- lité de se sentir soutenue par des compagnes fidèles. Éliza- beth Henry peut témoigner de cette affirmation dans une situation critique. Notre benjamine de presque triple cul- ture : mère britannique et père mi-français mi-québécois. Elle a vécu l’automne dernier un choc plus grand que le World Trade Center.

Je te laisse la parole, Élizabeth.

nÉlizabeth Henry

Quelques deux ans après avoir officiellement pro- duit mon texte d’histoire de vie, voici ce que j’aurais à exprimer, pour le moment, à travers la mouvance du quotidien. Je commencerai par vous situer par rap- port à cette aventure… J’ai bien dit « aventure », car il s’agit bien de cela !

quatre ans. Notre bébé est enfin arrivé. Ce que nous voulons partager ici est le résultat de ces quatre années de travail, de soutien mutuel, d’écriture et de réécri- ture.

Un groupe, c’est un espace social où on est vrai- ment écouté et entendu. Nous sommes un peu comme une chorale. Il n’y a pas de virtuose qui pour- rait se produire en solo. Chacune a sa voix propre, mais lorsque les cœurs (chœur) s’unissent, ça donne une mélodie toute différente.

Donc, « cossa donne » d’écrire son histoire de vie avec un groupe, grâce à un groupe et en groupe ? Qu’est-ce qui a fait que notre groupe a si bien fonc- tionné ? Qu’est-ce qui a fait que nous avons réussi à poursuivre ce travail sur quatre ans ? Quel impact cette expérience a-t-elle eu sur chacune de nous ? Les réponses sont différentes pour chaque personne. Voyons pour commencer ce que Lise Balthazar en pense. Lise est notre aînée. Ancienne infirmière et travailleuse sociale maintenant à la retraite. Éternelle étudiante, elle aime aussi garder ses petits-enfants. Ayant perdu récemment son ex-mari, elle aimerait bien ajouter un épilogue à son histoire de vie : « Si j’avais su, dirait-elle, aurais-je osé parler de lui de cette façon ? » Mais, laissons-la nous expliquer.

nLise Balthazar

Ce groupe m’a apporté des moments de réflexions que je n’aurais pas connus sans lui. Ces heures si bien meublées en agréable compagnie ont rempli des mo- ments où ma vie devenait fade et sans élan.

En écrivant ainsi nos histoires de vie, on prend conscience de tellement de choses :

Étant libérée des contraintes de mon ancien tra- vail, un jour après avoir décidé de me rapprivoiser tant bien que mal aux études, j’avais décidé de m’ins- crire à un certificat à l’UQAM.

Au tout premier cours, j’étais assise à côté de mon amie Raymonde, ici présente avec nous aujourd’hui. Et voilà qu’en avant, notre cher prof, André, nous avait demandé de nous présenter au grand groupe ainsi qu’à notre voisin immédiat à l’aide d’un dessin nous évoquant le mieux possible. Mon dessin, plutôt cocasse, me représentait réellement telle que j’étais alors… Voulez-vous savoir ce que j’avais « produit » comme œuvre ? Eh bien, plusieurs points d’interro- gation forment ce cercle ; Raymonde n’a pas paru trop désarçonnée.

Avant mon engagement dans le long processus d’histoire de vie, je me contentais probablement de tourner en rond en m’accrochant à mon quotidien au jour le jour ; mais tout de même en étant vaguement consciente d’un « mal être » que je n’étais pas encore prête à approfondir. De prime abord, n’avais-je pas « tout pour être heureuse », selon bien des illusions véhiculées par notre époque ?

Depuis que je me suis engagée dans ce processus, non sans efforts, j’ai fait une série de prises de conscience à plusieurs niveaux. D’ailleurs, les titres que j’avais choisis pour mes chapitres comprennent les termes suivants : repères, apprentissages, compromis, recherche et structuration entre deux temps de la vie.

Au début, je reconnais que j’étais très réticente d’ailleurs à l’idée du journal de bord. Or un jour, André a dit quelque chose comme : « Plus vot’journal sera fou, mieux ce sera. » Alors…

Puis graduellement au cours des mois et des sai- sons, à travers le long cheminement de l’écoute des autres et des nombreux rebondissements chez moi, je prenais conscience qu’il fallait que j’apprenne à me connaître davantage ; un peu comme si je n’avais presque plus le choix.

Qu’est ce que ça a signifié pour moi, Élizabeth ? Après bien des mois, j’ai simplement consenti à ac- cepter que les valeurs de mon milieu familial d’ori- gine provenaient en grande partie d’une lignée spé- ciale qui, d’ailleurs, me pesait encore et dont j’étais à peine consciente.

Laissez-moi tenter de vous expliquer davantage… Ma grand-mère paternelle – qui d’ailleurs avait épousé un français, et non un québécois –, était parti- culièrement fière de ses origines. L’honneur de son jadis célèbre et apparemment respectable ancêtre avait été toujours présent et avait donc plané insidieuse- ment dans l’esprit de sa famille et de son milieu social. En effet, cet ancêtre, Pierre de Sales Laterrière, avait été, à l’époque, un « grand aventurier du tournant du

XIXe siècle, seigneur des éboulements et fondateur d’une véritable dynastie québécoise ». Ce sont d’ailleurs les mots employés dans un roman historique d’environ huit cents pages publié en 2000, (chez Qué- bec-Amérique) par Bernard Andrès, chercheur et professeur de l’UQAM, et qui s’est intéressé à ce per- sonnage peu connu aujourd’hui. Or, mon père avait été élevé dans ce contexte assez particulier et moi, comme enfant unique, il m’aurait fallu tout simple- ment endosser la plupart des valeurs de cette lignée.

Au Québec, dans l’effervescence des années cin- quante et soixante, essayez d’imaginer comment un

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enfant peut arriver à couper, d’une façon saine, le cordon ombilical d’un pareil contexte devenu trop étouffant. Sans m’en rendre compte, j’ai commencé à le découvrir et à l’assumer au cours du long processus du récit de vie. J’étais parvenue à occulter, pour ainsi dire, mes origines familiales. C’est que pour me pro- téger d’une forme de honte inconsciente, j’étais jusqu’alors tout simplement passée par-dessus plu- sieurs exigences des autorités que j’avais jugées dé- suètes, anachroniques et aussi beaucoup trop lourdes et étouffantes pour moi. Malheureusement, pour mes deux parents, cela se traduisait inlassablement par des échecs répétés dans mes études. Ceci même après un électroencéphalogramme chez un neurologue et des « tests d’intelligence » chez un psychologue !

Alors malgré ces supposés handicaps, je me suis tout de même lancée dans la grande aventure de la vie sans trop de difficultés apparentes. Nous étions au début des années soixante et un ouragan de renou- veau s’était mis à souffler sur le Québec.

Dorénavant, avec mon conjoint Robert, nous étions deux à mordre instinctivement dans notre merveilleuse utopie. Nous avons donc pu nous assu- mer et innover en créant ce que nous croyions être nos principes bien à nous.

En cours de route des réécritures de mon récit de vie, comme couple, Robert et moi avions souvent, d’ailleurs, pris plaisir à nous situer, comparer et évo- quer ensemble comment nos liens intergénération- nels avaient été tissés par rapport à la lignée que nous avions réalisée ensemble… Plus précisément – nous comparions :

– Certains aspects de nos enfances respectives, ses

frères, ses sœurs et comment ils se comportaient en enfants et adolescents par rapport à moi et à lui.

– Aussi, évoquions-nous l’époque de l’adolescence de nos filles et faisions des « projections » par rapport à nos deux petites-filles plus tard.

Par ailleurs, nous nous étions rappelé la vulnérabi- lité de mon père à sa mort par rapport à la sagesse et l’héroïsme de ma mère à la fin de sa vie.

Maintenant que nous sommes en 2003, j’ai plus que jamais besoin de poursuivre cet auto-apprentis- sage, heureusement déjà amorcé en partie par notre aventure.

Comme vous le savez tous, depuis le 11 septembre 2001, pour plusieurs, « rien ne sera plus pareil » ; or pour notre petite famille, pour Robert et pour moi, c’est le 28 septembre que l’impensable s’est produit : un diagnostic médical irréversible.

Maintenant, en mes mots d’alors, de cet automne de 2001, je vous invite à constater par vous-même et à partager avec moi ce j’appellerais aujourd’hui… mon journal, devenu à la fois ma bouée de sauve- tage… et un réflexe de survie.

Dans un contexte où il me fallait tenter de garder une certaine contenance, un jour nous nous sommes retrouvés au beau milieu du service des urgences de l’hôpital Saint-Luc, parmi les civières et à quelques centimètres à peine des téléphones et du poste du personnel débordé. Je suis installée sur un petit siège de métal tout à côté de Robert, couché sur son grabat étroit depuis bientôt vingt-quatre heures ; il demeure désespérément calme, vu les circons- tances…

J’arrache délicatement une feuille de son calepin Témoignages, bilan et réactions

abord, il me semble que mes anciens points d’interro- gations seraient beaucoup plus petits et très pâles. Ensuite, je dessinerais un graphique plutôt qu’un cercle, avec des hauts et des bas parfois chaotiques et où notre nouveau noyau familial est en deuil et où je tente de fonctionner dorénavant une journée à la fois. Pour terminer, je voudrais rendre hommage à ceux et à celles qui m’ont entendue, qui m’ont accueillie et qui m’écoutent encore.

Que d’émotions ! Vous voyez ce que ça donne d’écrire son histoire de vie. Merci Élizabeth pour ton touchant té- moignage.

Nous n’avons cependant pas toutes vécu d’aussi grands bouleversements. Parfois, dans la vie de tous les jours, le fait d’avoir écrit son récit de vie nous donne la force d’ap- porter des changements dans notre vie personnelle. Je de- manderai à Raymonde Truchon de nous parler de son ex- périence. Raymonde représente la dualité entre travail et plaisir. Femme d’affaires toujours prise par son travail, elle partage son temps libre entre ses enfants et ses cinq pe- tits-enfants. Et malgré tout ça, elle a trouvé le temps d’organiser notre voyage ici.

À toi, Raymonde.

n Raymonde Truchon

Oser écrire, c’est exposer sa folie… Je vais essayer de continuer à sortir de ma bulle de silence et vous entretenir un court moment de mon bavardage senti- mental.

Mon premier puzzle : « casse-cœur. »

Tout était beau quand je me suis mariée et je l’avais choisi ce puzzle, image romantique, nous deux, notre et, sans doute pour arriver à survivre, à dédramatiser,

voici ce que je parviens à exprimer, de façon décousue et tout en jetant un regard furtif aux activités et aux personnes évoluant tout autour de nous :

« Vendredi 12 octobre 2002, 10 heures 05 Indifférences ? Non.

Discrétions ? Oui. Que dire de plus ?

Époussetteuse manquant d’énergie. Ne pas pleurer – respirer.

Proximités…

Réconforter – être là… au moins quelque part. Scan au cerveau 10 heures 30. Visite résident chi- rurgie. 11 heures, questions et investigations… »

Deux jours plus tard, voici que je récidive :

« Comment reprendre la séquence des événe- ments ? Le temps et sa perception et sa continuité et sa lourdeur s’étirent dans tous les sens. Merci de pouvoir écrire, de pouvoir penser, soupeser, pleurer, parler, prioriser, respirer, étouffer, continuer, aimer observer, chercher, concentrer, écouter, relaxer, contre-peser. On pourrait continuer encore. Il est 15 heures 28. Bye. »

Depuis le 1er novembre je suis amputée, je suis en

deuil de Robert et de notre existence. Je me suis re- trouvée, bien malgré moi, seule, face à un gouffre où je risquais d’être aspirée et j’avais du mal à songer à l’avenir. En même temps, j’ai tenté de faire un saut au-delà de cet abîme. Mais si je n’avais pas eu la chance de notre grande aventure des récits de vie, où en serais-je maintenant ?

À la suggestion d’André, en juin 2002, si je refai- sais un dessin pour me représenter… De prime

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qu’un et mon plus grand désir était de vivre en couple. J’ai conservé de mon premier puzzle toutes les pièces qui concernaient les liens familiaux. Avec mon ex-conjoint, nous continuons de nous acquitter en- semble de nos responsabilités mutuelles à l’égard de nos enfants et petits-enfants. Nous nous consultons à l’occasion et prenons le temps nécessaire afin de trou- ver les meilleures solutions pour bien les conseiller.

J’aime bien discuter avec mon nouveau conjoint de nos enfants et échanger, cette fois en tant que parents respectifs. Les conversations sont informatives et en- richissantes, mais sans implication directe de ma part. J’ai également continué à travailler, au sein de notre entreprise familiale, en conservant mon poste de gestionnaire. J’ai acquis depuis quelques mois une partie des actions de notre société, et je suis mainte- nant partenaire, à part égale, avec mon ex-mari et mon fils.

Le bouleversement le plus conséquent dans ma vie se situe surtout du côté personnel. À ma deuxième liaison se sont rajoutés des échanges plus dynami- sants, une complicité et un bien-être partagé. Les énergies dépensées, les contrariétés, les déceptions et les silences intérieurs que j’ai si longtemps vécus sont remplacés par des rapports beaucoup plus harmo- nieux et enrichissants.

À travers toutes ces années, j’ai défait et refait à plu- sieurs reprises ce premier casse-tête et j’espère que j’ar- riverai à compléter ce deuxième de façon plus sereine.

Merci Raymonde.

Dans la même ligne de pensée, il y a aussi Jeannine Léonard qui trouve qu’écrire son histoire de vie peut petite maison avec une vue imprenable sur la rivière.

Nos deux familles à proximité, toujours présentes et prêtes à nous aider. À cette image se sont ajoutés nos trois enfants, qui ont grandi, bien malgré eux, à tra- vers tous les bouleversements de notre vie de couple.

Je me suis donc retrouvée au début de la cinquan- taine, dans cette grande ville qu’est Montréal, plus pré- cisément à l’UQAM, dans un cours intitulé « Fonde- ments de l’autoformation » proposé par le CEPA. J’avais retenu ce cours comme deuxième choix car je dois dire qu’au moment de mon inscription, je n’en saisissais pas très bien le contenu. Après ma première rencontre avec mon professeur, j’étais emballée et très curieuse d’en apprendre plus sur ces « Histoires de vie ».

C’est à travers les expériences individuelles de mes compagnes et de la mienne projetées sur un grand écran, que j’ai enfin compris qu’il fallait que j’aban- donne mon « casse-tête ». Je ne pourrais le terminer : certains morceaux étant malheureusement trop bri- sés. J’ai donc décidé de le remettre dans sa boîte et le ranger.

Le milieu dans lequel je me suis retrouvée, à ce moment-là, a favorisé cette prise de conscience et m’a aidé à prendre cette décision : à l’abri des cancans des petits centres et davantage en sécurité avec mon groupe, j’ai pu trouver les outils nécessaires pour prendre les virages qui, dorénavant, s’imposaient et oser changer de chemin.

Mon deuxième puzzle : « ramasse-cœur. »

Depuis, j’ai choisi… et recommencé mon deuxième puzzle. J’ai retrouvé la même image que le premier. J’avais toujours ce besoin de partager ma vie avec quel-

des notes. Je me sens à l’aise, « comme en famille ». Personne ne juge personne. Nous avons développé des atomes crochus les unes envers les autres. Plu- sieurs secrets sont mis à nus, certains récits nous font passer des frissons.

Aujourd’hui, beaucoup de changements sont sur- venus, je peux m’exprimer sur des choses passées comme les viols, la honte d’être sourde, la colère. Je me suis confiée dans ces cours, cela m’a libérée et cela m’est un peu plus facile de vivre maintenant. Je suis passée à côté de bien des choses avec ma surdité, j’en manque encore. Je cherche une suite pour l’ave- nir.

Pour ce qui est de parler de ce que ça nous a ap- porté depuis que nous avons fait les récits de vie, je dirais : fin du livre, projet de voyage, lancements… Je suis très fière d’être arrivé au bout, je fais partie d’un collectif Pour moi, c’est toute une expérience et, de- puis, la vie continue avec ses hauts, ses bas, mais, je ne la vois plus de la même façon, je me dis que tout est possible avec de la communication ; les personnes qui s’expriment, se libèrent, oui, ça réveille plein de souvenirs (bons et mauvais), mais lorsqu’ils sont dits, ouf… on peut passer à autre chose. Personnellement, j’en suis rendue là.

Merci Jeannine. Bravo pour ton courage et ta persévé- rance.

Écrire son histoire de vie permet de mieux se voir, grâce à ce récit en rétrospective. Dans notre livre, Ré-

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