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1. L’Espace Catalan Transfrontalier, un terrain de recherche à expérimenter

1.3. Les rapports sociaux de sexe dans associations sportives

1.3.3 Les associations sportives

Notre terrain de recherche peut être considéré comme un territoire singulier puisqu’il se déploie à la fois dans le département des Pyrénées-Orientales en France et dans la communauté autonome de Gérone, en Catalogne/Espagne. Afin de mieux comprendre l’Espace Catalan Transfrontalier, nous nous attachons dans un premier temps à les dissocier, tous deux étant dépendants de leurs Etats respectifs, pour ensuite envisager une analyse globale en tant que territoire à part entière.

La vie associative française

La vie associative, constitutive de la société française fait preuve d’un élan exceptionnel qui se prolonge depuis les années 70 et dont l’enracinement se situe depuis la loi Waldeck Rousseau, dite loi 1901. Ces dernières années, la création d'associations tend à décroître légèrement, deux facteurs peuvent être avancés : la crise économique et le processus de décentralisation par le transfert des compétences. Les financements publics de l’État sont de plus en plus restreints, ceux accordés aux associations sont désormais le lot des collectivités locales notamment pour celles de petites tailles. Divers questionnements se rassemblent alors

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autour de la disparité des territoires. Cet aspect n’est pas un cas isolé puisque dans bien d’autres domaines le problème est le même comme par exemple dans le système scolaire avec nos universités.

En 2013, on dénombre en France 1 300 000 associations « parmi lesquelles près de 183 000 ont recours à l’emploi de professionnels salariés, les autres associations ne s’appuyant que sur le travail bénévole [...] »105. La France associative est donc la France du bénévolat qui dans la même trame que la croissance d'associations, décélère mais peu. Presque paradoxalement, ce sont les associations employeurs plutôt que les associations sans salariés (ées) qui bénéficient le plus de la solidarité de bénévoles. L’affaiblissement des « âmes solidaires » engagées bénévolement pourrait aussi s’expliquer par un changement de mode de fonctionnement. D’une société basée plutôt sur l’entraide, on passe depuis les années 80-90 à une société individualiste. La sortie de la période de plein emploi joue, sans doute, un rôle important dans l’engagement bénévole associatif.

Le paysage associatif est composé en grande majorité par des associations sportives, culturelles et de loisirs. Elles représentent à elles seules près de 66% du nombre total d'associations. Des changements s’opèrent depuis les années 80-90 et bouleversent les habitudes sportives. On passe progressivement de pratiques sportives régulées par les institutions à des pratiques sportives auto-organisées. Pour autant, les fédérations sportives françaises comptent près de 11 millions de licenciés, l’association étant la forme juridique par excellence du club sportif. D’ailleurs, la représentativité des Etats au-devant de la scène internationale sportive, s’appuie initialement sur les clubs sportifs, premier maillon d’une chaîne menant au sport de compétition et de haut-niveau. Base de notre système sportif, un système pyramidal. Outre la prépondérance de cette orientation, les associations sportives convergent vers d’autres objectifs en s’approchant au plus près des motivations de plus en

105 TCHERNONOG V., (2013), Les associations entre crise et mutations : Les grandes évolutions. Synthèse de l'ouvrage « Le paysage associatif français – mesures et évolutions ». 2e édition. Dalloz Juris éditions, [En ligne]

URL : http://www.addes.asso.fr.

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plus diversifiées des licenciés (ées). Des enfants aux seniors, de la détente à l'entretien de soi ou à la compétition, de la pratique à l’engagement bénévole, le sport recouvre plusieurs finalités où chacun trouve sa place. Enfin, si le club est longtemps resté comme la base de l’organisation du sport ce n’est plus tout à fait le cas avec les salles de sport privées, les manifestations sportives caritatives …

La majorité des associations sportives sont de petites tailles et fonctionnent grâce au bénévolat106. D’autre part, elles restent préférentiellement l’objet de convoitise des hommes : le taux d’adhésion est plus important que celui des femmes qui se dirigent plutôt dans les secteurs associatifs de l’action sociale, de l’éducation, de défense des populations vulnérables… (Associations tournées vers autrui) : « Sur les 11 millions de licences traitées (…), les femmes représentent 36.8% des détenteurs de licences (…)», contre 63.2% pour les hommes.

Cette appétence s’intensifie dans les structures dirigeantes des associations sportives et plus généralement dans le monde associatif : « Une forte prédominance masculine dans les fonctions de président d’association : un président d’association sur quatre seulement est une femme (…) c’est surtout pour le poste de président que la place des hommes est prépondérante, les femmes étant relativement plus souvent trésorières, bien qu’elles restent minoritaires, et encore plus souvent secrétaires, car elles sont dans ce poste plus nombreuses que les hommes »107. Trois postes attirent donc notre attention, celui de président (te), de trésorier (rière), et de secrétaire afin d’approfondir la question de la place des femmes dans les associations sportives. Une place où la sur-représentation des hommes est un fait avéré, une évolution est certes en cours mais elle reste très lente. Les statistiques mettent en évidence le fonctionnement sexué des bureaux associatifs, par exemple le : « genre du président », 28%

des femmes sont à la tête d’associations sportives contre 72% pour les hommes.

106 La situation du bénévolat en France en 2013 [En ligne]. Disponible sur : http://www.francebenevolat.fr.

107 TABARIES M et TCHERNONOG V. « Les femmes dans les associations. La non-mixité des bureaux, reflet de centres d’intérêt différents ou modalité d’accession aux responsabilités pour les femmes ? », p.65, (En ligne], URL : http://recma.org.

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De plus, comme précisé dans l’article de M. Tabariès et V. Tchernonog : « La rareté des sources d’information sur le genre et les associations »108 démontre combien ces préoccupations restent mineures a fortiori dans l’exercice du pouvoir. Alors qu’« il s’agit d’un problème de démocratie, car l’association, qui revendique un fonctionnement démocratique, est souvent le relais de la participation citoyenne à l’élaboration des politiques publiques ; et il s’agit aussi d’une demande de la part des plus hautes instances, en particulier de la Commission européenne, qui incite les chercheurs à produire des statistiques sexuées, quasiment inexistantes dans le domaine du pouvoir ».109

Nous nous intéressons aux associations sportives en particulier aux clubs de judo, aux femmes en poste de direction et engagées bénévolement pour deux raisons principales :

La première concerne la pratique sportive en elle-même, le judo n’est pas un sport professionnel, il est donc difficile de trouver des salariés (ées). De plus, lorsque les femmes sont salariées d’associations, ce n’est généralement pas dans le secteur sportif et surtout dans les fonctions dirigeantes. Les fiefs masculins sont la chasse et la pêche (97 % de présidents), le sport (83 %) et les associations de défense des droits et des causes (80 % de présidents).

Aussi, les femmes exercent le plus souvent des tâches de secrétariat et d’administration semblables à celles traditionnellement effectuées dans la vie courante, la vie privée (Tâches dites « familières »). Il faut préciser que lorsque l’on parle des femmes « dirigeantes » cela signifie qu’elles sont élues au comité directeur des clubs de judo. Nous nous concentrons donc uniquement sur les bénévoles et non sur les professionnels du monde sportif. En bref, plusieurs facteurs tendent à favoriser ou non les femmes à occuper des postes de pouvoir dans les associations, notamment celui de présidente : le secteur d’activité de l’association, le type d’engagement (salariée, bénévole), la durée, l’ancienneté de l’association, l’âge, la CSP

108 TABARIES M et TCHERNONOG V. « La montée des femmes dirigeantes dans les associations: évolutions structurelles, évolutions sociétales », N° 303, p.10, RECMA (En ligne], URL : http://recma.org.

109 TABARIES M., (2009), Les femmes et la direction des associations en France, La Tribune Fonda, décembre, n°200, p.10, [En ligne], URL: http://www.fonda.asso.fr.

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(Catégorie Socio-professionnelle) de la personne en question et celle de son conjoint, le nombre et l’âge des enfants.

On note pourtant des actions en faveur de l’égalité et de la parité dans les associations visant à rééquilibrer les rapports de force et de pouvoir sur la place réservée aux femmes dans les instances dirigeantes. Un décret du 9 avril 2002 impose aux associations sportives de modifier leur statut pour que leur conseil d’administration reflète la composition de leur assemblée générale. Dans la même perspective, l’article L.121-4 du code du sport conditionne l’obtention de l’agrément des groupements sportifs à : « l’existence de dispositions statutaires garantissant […] l’égal accès des femmes et des hommes à ses instances dirigeantes ». Déjà exprimées à travers la loi 1901, ces dispositions se traduisent statutairement par un système visant à attribuer des sièges au sein des instances dirigeantes en fonction du pourcentage de licenciés (ées) adhérents de chaque sexe. Toute discrimination fondée sur le sexe des membres est donc prohibée. Cependant : « (…) l’idée qu’il existe un lien direct entre les résultats obtenus par les femmes aux diverses compétitions internationales, notamment aux Jeux-Olympique, et leurs représentations dans la direction des instances sportives est erroné »110 comme c’est le cas pour la proportion de licenciées féminines et celle de dirigeantes. Ces actions incitatrices dépassent largement le cadre des associations pour s’étendre vers d’autres formes d’organisations sportives comme les fédérations, les C.N.O (Comités Nationaux Olympiques ou le C.I.O (Comité International Olympique) ou dans d’autres domaines : économique, politique, médiatique… . Émises depuis quelques décennies, réitérées et remises à jour, elles restent encore trop souvent décevantes surtout dans le monde sportif.

110 JACQUINOT L et ERARD C. « Sportives en Bourgogne, portraits, histoires et témoignages ». Mars 2010, pp. 16-23, [En ligne], URL: http://www.cros-bourgogne.fr.

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La vie associative espagnole

Si le contexte historique français se veut propice à l’expansion des associations, celui de l’Espagne est quant à lui marqué par la dictature franquiste, la culture religieuse et familiale.

Ce sont à la fois des conditions politiques et sociales qui ont longtemps freiné le développement du secteur associatif espagnol. Des potentialités de progression sont donc encore importantes. Comme en témoignent les propos suivants : « Le secteur associatif apparaît moins développé en Espagne que chez ses voisins européens car il y est resté longtemps interdit ou très contrôlé. Jusqu’à la fin de la dictature, l’assistance et la prestation de services sociaux sont essentiellement prises en charge par l’entraide informelle familiale, paroissiale ou villageoise. Lors de la transition démocratique, les politiques sociales passent sous la responsabilité de l’État et la vie associative se développe et se structure progressivement, en grande partie sur des financements publics ».111

Les premières formes associatives apparaissent dans les années 60 et plus expressément dans les années 80-90. Cependant, il est difficile de mesurer la taille du secteur associatif espagnol.

Sa faiblesse se traduit par de récentes recherches, des méthodes et des données qui sont variables voire inexistantes. Comme nous l’indiquent E. Flahault et A. Guardiola : « (…) D’abord, il n’existe pas de statut associatif unifié au niveau européen, ce qui se traduit par une diversité extrême. Ensuite, les recherches concernant les associations sont souvent récentes et, de ce fait, peu développées dans la plupart des pays européens.

Quand elles existent, elles se fondent sur des méthodes variées, couvrent une partie du champ seulement, et portent davantage sur les salariés que les bénévoles. Enfin, la question de la place des femmes est rarement abordée. Récente, voire émergente, elle reste peu légitime.

Lorsqu’elle est traitée, c’est essentiellement en termes de niveau d'adhésion ». Le manque

111 FLAHAULT E et GUARDIOLA A. « Quelle place pour les femmes dans les instances dirigeantes des associations ? Une perspective internationale (Espagne, France, Grande Bretagne) », p.5, La tribune Fonda, pp.1-6, [En ligne], URL : http://hal.archives-ouvertes.fr.

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d’informations dans le secteur associatif est le reflet d’un manque d’intérêt politique et universitaire. Bien que les conditions historiques soient fondamentales dans la possibilité d’émergence du secteur, les actions publiques conditionnent sa vitalité et son efficacité. En dépit d’une réorientation politique de l’Espagne, celle du tiers secteur est, semblerait-il, restée la même.

Par ailleurs, le fonctionnement de l’institution sportive est différente de celle de la France car si cette dernière dicte les lois régissant les associations, en Espagne elles sont fonction des communautés autonomes112. Elles possèdent de nombreuses compétences selon les domaines considérés qui peuvent être exclusives, semi-partagées ou partagées. Contrairement aux régions françaises, les communautés autonomes113 peuvent exercer un pouvoir exécutif et/ou législatif tout en s’inscrivant dans le cadre d’un État unitaire, sans quoi ce droit ne peut s’exercer.

La vie associative catalane

Au niveau juridique, la loi organique du 6/2006 a réformé le statut d’autonomie de la Catalogne, un statut approuvé en 1979 lors de la transition démocratique. Cette réforme marque le début d’une phase de réformes du statut d’autres communautés autonomes. Elle répond à un bilan précis des difficultés rencontrées par le gouvernement autonome de Catalogne. Rappelons qu’après avoir subi quarante ans de dictature franquiste, la constitution démocratique espagnole a été promulguée le 27 décembre 1978. La question

112 L'Espagne est divisée en 17 régions, appelées « communautés autonomes », la plupart de ces communautés sont elles-mêmes divisées en plusieurs provinces. Certaines communautés autonomes possèdent de puissants particularismes linguistiques, culturels et économiques (c’est le cas notamment de la Catalogne et du Pays Basque) qui les poussent toujours vers plus d’autonomie. La question de l’unité de l’Espagne en tant que Nation se trouve ainsi posée.

113 L'article 2 de la Constitution Espagnole précise que : « La Constitution est fondée sur l'unité indissoluble de la nation espagnole, patrie commune et indivisible de tous les Espagnols. Elle reconnaît et garantit le droit à l'autonomie des nationalités et des régions qui la composent et la solidarité entre elles ».

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d’autogouvernement des régions était au cœur de cette constitution. La réforme du statut d’autonomie est décidée car il est impossible de procéder à la modification de la Constitution Espagnole. Celle-ci a été élaborée suivant l’accord de plusieurs forces politiques parlementaires dans le but d’obtenir le maximum de support du texte constitutionnel. Elle reconnait en même temps l’unité de la nation espagnole ainsi que l’autonomie des différentes nationalités et régions qui la composent, tout en maintenant une solidarité entre elles.

En 2006, une ratification du texte est lancée à partir d’un référendum proposé au peuple de la Catalogne. La mise en vigueur de loi organique du 6/2006 du 19 juillet a été poursuivie par un long processus juste après les élections des représentants du parlement de la Catalogne et du Congrès des députés. En effet, la réforme de Statut d’Autonomie de la Catalogne doit obligatoirement être conforme à la procédure de réforme. Cette procédure requiert l’approbation du parlement par une loi organique ainsi que par un référendum des électeurs inscrits. C’est le président catalan qui signe un décret officialisant la tenue d’un référendum sur l’avenir politique de la Catalogne et son indépendance en date du 9 novembre 2014. Artur Mas, alors président de la Généralité de Catalogne (Generalitat de Catalunya), estime que les garanties légales sont insuffisantes pour maintenir le référendum et propose une concertation citoyenne. Jugé anticonstitutionnel, ce référendum est alors une consultation, une voie alternative car il avait été interdit par la justice. Comme dit antérieurement, le processus d’indépendance de la Catalogne est encore en cours. Dans le cadre de ses compétences, la Catalogne, à travers la Generalitat114 à une compétence exclusive en matière de sport et d’associations sportives puisque selon : « la communauté autonome où les associations ont leur siège et où elles exercent principalement leurs activités, elles sont régies par des lois différentes ».115Cependant lors de manifestations sportives, les associations tels que les clubs

114 La Généralité ou Generalitat de Catalogne est l'organisation politique de la communauté autonome de Catalogne. Elle est régie par le statut d'autonomie de la Catalogne, entré en application en 2006. La Generalitat est installée à Barcelone, capitale de la Catalogne. Elle est formée de plusieurs organes qui détiennent les pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire régionaux.

115 CAUCHY F ; COMMENGES H ; URBINA C., (2006). Coopération associative transfrontalière. Bases théoriques et pratiques pour la coopération des associations dans l’espace catalan transfrontalier, 43 pages, [En ligne], URL : http://www.cierasso.org, p.18.

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de judo dans notre cas, dépendent de l’Etat Espagnol et concourent donc sous identité espagnole et non catalane. La liberté d’association est garantie par l’article 22 de la Constitution Espagnole de 1869 et par la loi du 24 décembre 1964 (modifié en 2006) qui régit le droit des associations. Mais le monde associatif espagnol est en pleine structuration et des lacunes restent à voir, notamment dans le domaine sociologique. Les principaux indicateurs concernant le tissu associatif sont les suivants : sont recensées près de 126 000 associations tout secteur confondu avec 1 million de bénévoles.116

On remarque une participation bénévole encore faible qui peut s’expliquer par une présence accrue du monde ecclésiastique à travers des organisations charitables. Le bénévolat est en effet freiné par une entraide informelle, traditionnelle qui laisse peu de place à un investissement associatif. D’après E. Flahault et A. Guardiola117 : « Le bénévolat espagnol se compose à parts égales d’hommes et de femmes, avec une légère majorité pour les premiers ; à l’exception du secteur de l’action sociale, où la balance penche nettement du côté des femmes. Au sein de ce secteur, de loin le plus étudié et le seul pour lequel il existe des données sexuées, le profil de la personne volontaire est une femme (entre 57 % et 75 % selon les sources), âgée de 31 à 45 ans, avec un niveau d’études secondaire, impliquée environ quatre heures par semaine. Notons que le niveau de diplôme des volontaires augmente avec la taille de la structure, et que la prédominance très nette des femmes disparaît dans les organes de direction. (…) 47 % des dirigeantes associatives dans le secteur social le sont d’une association visant un public féminin. (…) les postes de direction sont majoritairement occupés par des hommes (62 %), tandis que les femmes sont légèrement plus nombreuses aux postes de secrétaire et trésorière ».118Comme dit précédemment selon les sources, les résultats sont changeants compte tenu des différences méthodologiques et conceptuelles. Par exemple, la répartition hommes-femmes bénévoles dans les associations espagnoles. Si l’on s’en tient au

116 FLAHAULT E et GUARDIOLA A. « Quelle place pour les femmes dans les instances dirigeantes des associations ? Une perspective internationale (Espagne, France, Grande Bretagne) », p.8, 2009, La tribune Fonda, pp.1-6, [En ligne], URL : http://hal.archives-ouvertes.fr.

117 Ibid., p.4-5.

118 Ibid., p.5-6.

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répertoire des tiers secteurs de l'action sociale en Espagne,36.9% des hommes sont bénévoles dans une association contre 63.1% de femmes. Par contre, si l’on considère ceux du baromètre du Centre de recherches sociologiques (CIS), on trouve un rapport plus équilibré avec 48.9%

d’hommes pour 51.1% de femmes.119 Pareillement qu’en France, le secteur sportif et de loisirs représente l’un des principaux champs d’action investi par les bénévoles. Selon le Ministère de la Santé, de la politique sociale et de l’égalité, les bénévoles « sportifs » représentent 21%

du nombre total des bénévoles. Selon le type d’organisation l’engagement est plus ou moins important. Selon cette même source le pourcentage de bénévoles dans les associations (sportives, culturelles …) est de 32.4%. Les personnes s’engagent alors préférentiellement dans des associations plutôt que dans d’autres types d’organisations telles que les ONG, les fondations.120

De plus, la sociologie sur le genre et les rapports sociaux de sexe dans le domaine du sport n’existent que depuis quelques années. Les recherches sur les femmes en postes de responsabilités dans le sport a fortiori dans les associations, sont des thématiques peu investies par le milieu universitaire et les pouvoirs publics espagnols ou catalans. Pourtant ces constats nationaux si clairsemés soient-ils, sont nécessaires à la poursuite de nos travaux de recherche comme base de réflexion. Base qui se veut transfrontalière englobant Perpignan et Girona, département des Pyrénées-Orientales de la Région Pays-occitan et comarque121 de Girona de Catalogne. Par ailleurs, au regard des processus de globalisation et de régionalisation tant pour la France (Corse) et encore plus pour l’Espagne, les régions revendiquent leur identité et certaines demandent leur indépendance (Catalogne).

De plus, la sociologie sur le genre et les rapports sociaux de sexe dans le domaine du sport n’existent que depuis quelques années. Les recherches sur les femmes en postes de responsabilités dans le sport a fortiori dans les associations, sont des thématiques peu investies par le milieu universitaire et les pouvoirs publics espagnols ou catalans. Pourtant ces constats nationaux si clairsemés soient-ils, sont nécessaires à la poursuite de nos travaux de recherche comme base de réflexion. Base qui se veut transfrontalière englobant Perpignan et Girona, département des Pyrénées-Orientales de la Région Pays-occitan et comarque121 de Girona de Catalogne. Par ailleurs, au regard des processus de globalisation et de régionalisation tant pour la France (Corse) et encore plus pour l’Espagne, les régions revendiquent leur identité et certaines demandent leur indépendance (Catalogne).