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‚À la question « avez-vous observé un impact des pratiques agroécologiques sur :

- le rendement de vos parcelles? - la qualité de vos fruits ? - la santé de votre verger ? »

Sept producteurs sur onze jugent leur parcelle Biophyto en meilleure santé que leurs autres parcelles. Certains pro-ducteurs ont identifié un recul d’attaques de cochenilles ou de punaises un « équilibre se crée plus rapidement lorsqu’il y a une attaque » et les vergers semblent « plus vivants ». Ils sont plus partagés sur le sujet de la qualité des fruits : cinq producteurs ne se prononcent pas car ils n’ont pas eu de récolte à cause des cyclones, certains ont observé des fruits « plus jolis » tandis que d’autres ont été plus sujets

à des attaques (mouches des fruits et anthracnose liée au retard de la production).

Sept producteurs sur onze ne peuvent estimer la différence de rendement entre les deux modes de pratique puisqu’ils n’ont pas eu de récoltes, les 4 autres n’ont observé aucune différence entre les deux parcelles. Cependant, deux produc-teurs ont sensiblement observé un retard dans la floraison de leurs parcelles Biophyto.

‚À la question « comment qualifieriez-vous l’impact de la mise en place des pratiques agroécologiques sur votre parcelle? » :

Figure 4 Satisfaction des producteurs sur l’impact des pratiques

agroécologiques sur leur verger.

Notes de satisfaction : 1 = pas du tout satisfait - 10 = très satisfait

Neuf des onze producteurs interrogés ont donné une note supérieure ou égale à 7/10 pour l’impact des pratiques agroé-cologiques sur leur parcelle essai. Cette bonne moyenne est essentiellement liée à une amélioration visible de la santé des vergers, les impacts des pratiques agroécologiques sur le rendement et la qualité des fruits étant difficiles à évaluer à cause des deux cyclones.

10 8 6 4 2 0

Protection de Préservation de Diminution des coûts Santé Innovation Manque de solutions

l’environnement la biodiversité liés aux intrants face aux ravageurs

10 8 6 4 2 0

Mieux sur la Biophyto Moins bien sur la biophyto Ne se prononce pas Aucun changement

10 8 6 4 2 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

‚À la question « comment qualifieriez-vous l’impact de la mise en place des pratiques agroécologiques sur les rava-geurs de votre parcelle? »

Figure 5 Satisfaction des producteurs quant à l’impact des

pratiques agroécologiques sur les populations de ravageurs de leur parcelle.

Notes de satisfaction : 1 = pas du tout satisfait - 10 = très satisfait

L’ensemble des producteurs est satisfait de l’impact des pratiques agroécologiques sur les ravageurs : la majorité d’entre eux a donné une note supérieure ou égale à 7/10. Selon les producteurs, les attaques de ravageurs sont de « moins en moins fortes » et plus de la moitié d’entre eux ont observé une diminution de certains ravageurs : « plus aucune cochenille et de moins en moins de cécidomyie », « une baisse de tous les ravageurs sauf la cécidomyie », « beaucoup moins de cochenilles et moins de punaises ». Les agriculteurs disent observer davantage leurs parcelles, et « accepter plus facilement de pertes » pour éviter de traiter. ‚À la question « que pensez-vous de l’efficacité du projet à favoriser des auxiliaires ?

- pas du tout efficace ; - peu efficace ; - efficace ; - très efficace ;

- ne se prononce pas » :

Figure 6 Opinion des producteurs sur l’efficacité

des pratiques agroécologiques à attirer les auxiliaires.

Huit producteurs sur onze qualifient les pratiques agroé-cologiques proposées de « très efficace » pour attirer les auxiliaires.

‚À la question « connaissez-vous mieux les ravageurs et les auxiliaires ? » :

Figure 7 Amélioration des connaissances des producteurs sur la

faune de leur verger.

Huit producteurs sur onze estiment mieux connaître les insectes qui peuplent leurs vergers. Deux n’ont pas pu se déplacer pour les réunions ou les formations et un s’estime encore loin de pouvoir parfaitement déterminer la faune de son verger, d’où leurs réponses.

Les producteurs sont donc globalement satisfaits de l’im-pact des pratiques agroécologiques sur les populations de ravageurs et d’auxiliaires de leur verger. Ils précisent ce-pendant que ce ne sont que des observations que les relevés de la FDGDON permettront de confirmer. En effet, même s’ils connaissent majoritairement mieux les insectes, ils ne savent pas différencier les bons et les mauvais au sein d’une même espèce.

‚À la question « comment qualifieriez-vous l’impact de la mise en place des pratiques agroécologiques sur

- l’environnement ? ;

- votre santé et celle de votre entourage ? ; - sur la santé du consommateur ? » :

Figure 8 Satisfaction des producteurs quant à l’impact

des pratiques agroécologiques sur l’environnement, sa santé, et celle du consommateur.

L’environnement

La santé du producteur et de son entourage La santé du consommateur 10 8 6 4 2 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 NSP 10 8 6 4 2 0

Pas du tout Peu efficace Efficace Très efficace NSP 9 8 7 6 5 4 3 2 1 0 Oui Non NSP 9 8 7 6 5 4 3 2 1 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Les producteurs sont majoritairement très satisfaits de l’im-pact du projet sur l’environnement ainsi que sur leur santé, celle de leur entourage et celle du consommateur.

‚ À la question « comment qualifieriez-vous : - l’utilité de la couverture végétale ? ;

- la mise en place de la couverture ? ; - son entretien ? » :

Figure 9 Satisfaction des producteurs sur l’utilité, la mise en

place et l’entretien de la couverture végétale.

L’environnement

La santé du producteur et de son entourage La santé du consommateur

Cinq producteurs sur onze possédaient déjà une couverture sur l’ensemble de leur vergers et l’ont simplement mainte-nue et étoffée.

L’ensemble des producteurs est très satisfait de l’utilité de la couverture puisque l’ensemble des notes est supérieur ou égal à 8/10. En effet, ils estiment qu’elle est bénéfique pour la biodiversité et l’environnement d’une part, mais également pour limiter l’érosion, amortir la chute des fruits, et pour le côté esthétique. Elle demande cependant une vigilance accrue sur le risque incendie.

Cependant, sur trois parcelles, la mise en place de la cou-verture a posé problème. La prolifération des fataques a demandé une attention particulière et un fauchage plus régulier. De plus, chez un producteur la couverture a eu du mal à s’implanter sur le sable. Chez une autre espèce implantées n’ont pas pris, mais il y a eu une hausse des espèces « spontanées ».

La couverture est l’une des réussites du projet puisque l’en-semble des producteurs en est satisfait et que certains l’ont déjà étendue à toutes leurs parcelles. Si sa mise en place a parfois été compliquée, les agriculteurs acceptent le supplé-ment de travail lié à son entretien sans problèmes.

‚À la question « que pensez-vous des bandes fleuries ? - pas du tout utile ;

- peu utiles ; - utiles ; - très utiles ;

- ne se prononce pas » :

Figure 10 Opinion des producteurs quant à l’utilité

des bandes fleuries.

Les bandes fleuries implantées dans six vergers en début de projet partagent les producteurs. Si plus de la moitié les estime « utiles », deux producteurs les jugent peu utiles et deux ne se prononcent pas.

‚À la question « avez-vous rencontré des problèmes lors de leur mise en place ? Lors de leur gestion ? Lesquels ? Le mé-lange proposé vous semble-t-il efficace ? Que pensez-vous des plantes hôtes et refuges (maïs, pois d’Angole) ? » Le principal problème des bandes fleuries est leur mise en place : plusieurs producteurs préféreraient un semis à la vo-lée avec des espèces plus tropicalisées. Sur certains terrains le mélange proposé n’était pas adapté et les adventices ont rapidement pris le dessus sur les fleurs ce qui a provoqué une surcharge de travail. Un agriculteur a estimé l’appui à la mise en place de la bande fleurie, et son suivi insuffisant. De manière générale, les agriculteurs sont satisfaits des bandes fleuries car ils voient « qu’elles attirent les pollini-sateurs » mais souhaitent une méthode de semis plus aisée ainsi qu’un mélange plus adapté à leurs parcelles.

L’utilité des plantes hôtes et refuges n’est globalement pas perçue par les producteurs : ils manquent de recul pour avoir de réels résultats. Cependant, deux agriculteurs ont observé que le maïs attirait les ravageurs, notamment la punaise.

9 8 7 6 5 4 3 2 1 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 10 8 6 4 2 0

Pas du tout Peu utiles Utiles Très utiles NSP utiles

‚À la question « le changement de pratique a-t-il eu un impact sur votre temps de travail ? » :

Figure 11 Opinion des producteurs sur l’impact

du changement de pratiques sur leur temps de travail.

Quatre des onze producteurs estiment que leur parcelle Bio-phyto leur demande plus de travail que leurs autres parcelles et six estiment que le temps de travail est le même. En effet, il y a « moins de traitements », mais « ça prend plus de temps pour l’entretien de la couverture » car « l’herbe pousse plus vite (…) et on ne peut pas utiliser la débroussailleuse sinon on coupe les tuyaux ». De plus, il y a « plus de temps passé à observer pour bien s’investir dans le projet ».

‚À la question « le changement de pratique a-t-il eu un impact sur la pénibilité de votre travail ? » :

Figure 12 Opinion des producteurs sur l’impact

du changement de pratiques sur la pénibilité de leur travail.

Huit producteurs sur onze estiment que la pénibilité de leur travail n’a pas changé entre les deux parcelles.

‚À la question « selon vous, ces pratiques agroécolo-giques coûtent-elles plus ou moins cher que les pratiques conventionnelles ? » :

Sept producteurs sur les onze interrogés estiment que le coût de production est équivalent sur les deux parcelles. En effet, il y a une économie importante faite sur l’achat des produits phytosanitaires et sur l’utilisation des tracteurs pour les épandre, mais il y a « peut-être moins de fruits » et « avec le retard de floraison, on peut perdre de l’argent ».

Trois producteurs jugent les pratiques agroécologiques moins chères que les pratiques conventionnelles à condition d’avoir un rendement suffisant. Un agriculteur estime que les pra-tiques agroécologiques sont plus chères que les prapra-tiques conventionnelles à cause de la main d’œuvre nécessaire pour la fauche sur l’ensemble de ses parcelles. En effet, son exploitation est beaucoup plus grande que les autres exploitations du projet, ce qui entraîne une surcharge consi-dérable de travail.

Figure 13 Opinion des producteurs sur l’impact

des changements de pratiques sur les coûts de production.

‚À la question « cette conduite d’exploitation est-elle éco-nomiquement viable sur le long terme ? ».

Figure 14 Opinion des producteurs sur la viabilité économique de

la conduite d’exploitation selon les principes agroécologiques.

Neuf producteurs sur les onze interrogés pensent que cette conduite est économiquement viable sur le long terme. ‚À la question « qu’est ce qui a changé dans la gestion de l’ensemble de votre verger depuis le début du projet ? Quelles sont les pratiques que vous projetez d’étendre à l’ensemble de vos parcelles ? ».

Sur les treize vergers engagés dans le projet, deux sont déjà labellisés en Agriculture Biologique, et un est en conversion. Ces producteurs n’ont pas beaucoup modifié leurs itiné-raires techniques. Ils retirent du projet des connaissances sur la faune de leurs parcelles et de nouvelles méthodes de lutte contre les ravageurs. De plus, cela leur permet de montrer qu’il est possible de produire selon les principes

7 6 5 4 3 2 1 0

Biophyto Biophyto Équivalent NSP

plus de travail moins de travail

9 8 7 6 5 4 3 2 1 0

Biophyto Biophyto Équivalent NSP

plus pénible moins pénible

8 7 6 5 4 3 2 1 0

Biophyto Biophyto Équivalent Ne sais pas plus cher moins cher

10 9 8 7 6 5 4 3 2 1 0 Oui Non NSP

de l’Agriculture Biologique. Un producteur songe à arrêter complètement les produits phytosanitaires afin d’obtenir le label Agriculture Biologique.

Parmi les autres producteurs, certains possédaient déjà une couverture végétale, mais ne font plus de fauche durant la période de floraison et évitent les fauches rases. Quatre agriculteurs sur les onze interrogés ont décidé d’arrêter les herbicides et d’étendre la couverture végétale à l’ensemble de leurs vergers de mangue, voire à l’ensemble de leur ex-ploitation. Un agriculteur va étendre la couverture sur une surface un peu plus importante que la parcelle Biophyto afin de continuer ses observations.

Quatre producteurs mettront des asperseurs s’ils sont ame-nés à planter un nouveau verger et envisagent d’étendre les asperseurs à l’ensemble de leurs vergers si les résultats sont probants. Un producteur a arrêté tout stress hydrique sur ses parcelles.

Six producteurs sur onze souhaitent mettre en place ou reconduire les bandes fleuries afin d’avoir plus de recul sur les résultats et éventuellement, les étendre à tous leurs vergers. Ils vont cependant modifier les mélanges afin de les adapter à leurs parcelles en insérant des fleurs tropi-cales et en privilégiant un semis à la volée. Un producteur préfère valoriser les fleurs qui entourent déjà parcelles. Un producteur souhaite maintenir le maïs s’il a le temps. Un producteur a installé de nouvelles haies intermédiaires fruitières autour de son verger afin de tester de nouvelles plantes hôtes et refuges.

De manière générale, l’arrêt des herbicides et l’enherbement des parcelles est la pratique agroécologique la plus suivie par les producteurs. Malgré le manque de résultats concluants concernant l’impact sur la régulation des ravageurs, une partie des producteurs souhaite continuer les essais sur les bandes fleuries, en les simplifiant. À l’inverse, les asperseurs et les plantes hôtes et refuges n’ont majoritairement pas convaincu les producteurs. Il ressort qu’une poursuite des expérimen-tations afin d’obtenir davantage de résultats est nécessaire.

Biodiversité et protection