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CONTRAT DE SOUS-TRAITANCE

1. Approche de l’innovation partagée :

1.2. Approche processuelle de l’innovation partagée :

Dans les différents cas d‟innovation administrative, de produit et de process, l‟entreprise doit aboutir à un résultat significatif en respectant et en améliorant les critères de qualité, de prix et de distribution. En outre, l‟innovation doit être nouvelle pour l‟entreprise et pas nécessairement nouvelle pour le marché. Donc il n‟est pas important que l‟innovation soit développée ou non dans d‟autres entreprises (ORFILA-SINTES F. et al., 2009, p.381)342.

1.2. Approche processuelle de l’innovation partagée :

Le terme « innovation partagée » également appelée « innovation ouverte » a été promu en 2003 par Henry Chesbrough343, Professeur à la célèbre université américaine de Berkeley (LELONG B. et al., 2010, p.100)344.

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SCHUMPETER J. (1939): Business Cycles. A Theoretical, historical, and Statistical Analysis of the Capitalist Progress, McGraw-Hill, N.Y., London, Vol.1, Vol.2.

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AIT El HADJ S. (1989) : L’entreprise face à la mutation technologique, Edition d‟Organisation, Paris.

338

ORFILA-SINTES F. et MATTSON J. (2009): « Innovation behavior in the hotel industry », Omega, n°37, pp.380-394.

339 GUAN J. et CHEN K. (2010): « Measuring the innovation production process: A cross-region empirical study of China‟s high-tech innovations », Technovation, vol.30, pp. 348–358, 2010.

340 DAMANPOUR F. et WISCHNEVSKY D. (2006): « Research on innovation in organizations: Distinguishing innovation-generating from innovation-adopting organizations », J. Eng. Technol. Manage., vol.23, pp.269–291.

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« Les principaux types d’innovation organisationnelle et administrative sont les suivants : adoption de techniques avancées de gestion; modification importante des structures organisationnelles ; adoption d’orientations stratégiques entièrement nouvelles ou modification sensible des orientations stratégiques de l’entreprise » (OCDE, Manuel d‟OSLO, 1997, p.97-98).

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ORFILA-SINTES F. et MATTSON J. (2009): « Innovation behavior in the hotel industry », Omega, n°37, pp.380-394.

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CHESBROUGH H. (2003): Open Innovation: The new imperative for creating and profiting from technology, Harvard Business School Press, BOSTON.

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LELONG B. et GAYOSO E. (2010) : « Innovation avec l‟usager et plateformes collaboratives : des modes d‟engagement hétérogènes », Réseaux, Vol.164, pp.98-126.

Ce terme définit le processus par lequel une entreprise est capable de faire appel à des idées et expertise en dehors de ses propres murs (HUIZINGH E.K.R.E. et al., 2011, p.2)345 ; (CHIARONI D., 2011, p.34)346. Plusieurs travaux, dont nous citons ceux de (JIMENEZ D.J., 2011, p.408)347 ; (DANZON et al. 2005)348 ; (CHOI S.B., 2011, p.2)349 ; (SPITHOVEN A. et al., 2010, p.130)350, affirment que l‟innovation dépend de la capacité des entreprises à absorber les compétences, les connaissances et les technologies externes. Cette approche se place dans le sillage de l‟approche processuelle de l‟innovation. Il s‟agit de considérer l‟innovation en tant que système d‟activités, d‟individus, d‟entreprises et de fonctions interconnectés (EDQUIST C ; et al., 1999, p.65)351 ; (LORINO P., 1995)352, qui rattache quatre dimensions au processus d‟innovation : temporelle, relationnelle, productive et coopérative :

Une dimension temporelle : relative à la dynamique du processus d‟innovation. Cette dimension est expliquée par des phénomènes cinématiques reliés à la configuration des flux d‟informations et aux phénomènes dynamiques d‟apprentissage.

Une dimension relationnelle : concernant les rétroactions entre les différentes fonctions du processus, ce qui distingue les processus routiniers, qui consistent à réaliser ce qui a été prévu. Et les processus non routiniers, à activités non ordonnées pilotées selon une stratégie opportuniste.

Une dimension productive : un processus transforme les produits et les ressources en assurant, de façon dynamique, la création de valeur, c'est-à-dire une adéquation entre les offres et les demandes, réelles, latentes ou anticipées. Et en engageant des dépenses qui se cumulent tout au long de sa réalisation.

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HUIZING E.K.R.E. (2011): « Open innovation: State of the art and future perspectives », Technovation, Vol.31, pp.2– 9.

346 CHIARONI D., CHIESA V. et FRATTINI F. (2011): « The Open Innovation Journey: How firms dynamically implement the emerging innovation management paradigm”, Technovation, Vol.31, pp.34-41.

347 JIMENEZ D.J. et SANZ-VALLE R. (2011): « Innovation, organizational learning, and performance », Journal of Business Research, Vol.64, pp.408-417.

348

DANZONP.M., NICHOLSON S. et SOUSA PEREIRA N. (2005): « Productivity in Biotech-Pharmaceutical R&D : The role of experience and alliances », Journal of Health Economics, n°24, p.p.317–339.

349 CHOI S.B., HEE LEE S. et WILLIAMS C. (2011): « Ownership and firm innovation in a transition economy: Evidence from China », Research policy, pp.1-12.

350

SPITHOVEN A., CLARYSSE B. et KNOKAERT M. (2010): « Building absorptive capacity to organise inbound open innovation in traditional industries », Technovation, Vol.30, pp.130-141.

351

EDQUIST C. et HOMMEN L. (1999): « Systems of innovation: theory and policy for the demand side », Technology in Society, Vol.21, pp.63-79.

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LORINO P. (1995) : Comptes et récits de la performance : essai sur le pilotage de l'entreprise, Les Éditions d'Organisation, Paris.

Une dimension coopérative : Le processus implique une coopération entre les acteurs (DE FARIA P. et al., 2010, p.1082)353. Entre les offreurs d‟une part, et entre les offreurs et les demandeurs d‟autre part.

Dans la recherche d‟une plus grande compétitivité, l‟entreprise actuelle cherche à collecter le maximum de compétences distinctives et managériales. Il s‟agit d‟une affaire collective (GIGET M., 1998)354, qui permet à chacun de se concentrer sur ce qu‟il fait le mieux en recourant à l‟offre du marché pour se procurer ce qu‟il maîtrise le moins (SHEARMUR R. et POLESE M., 2003, p.17)355. Les donneurs d‟ordres du textile habillement préfèrent se concentrer sur l‟activité critique de l‟entreprise et sous-traiter progressivement les autres activités auprès de sous-traitants innovants et spécialisés (SANCHEZA.M. et PEREZ M.P., 2003, p.60)356. La question du partage de l‟innovation est une nouvelle approche qui caractérise les entreprises actuelles (DAHLANDER L. et al., 2010, p.700)357.

En effet, dans un processus d‟innovation partagée, les départements commerciaux des donneurs d‟ordres sont en liaison avec les clients. Ils orientent la recherche vers les exigences où il semble y avoir le plus de profits, selon leur connaissance du marché. Les sous-traitants introduisent dés la phase de conception, l‟objectif de réduire le coût de production. Celui ci dépend en effet beaucoup des caractéristiques techniques du produit : le plan d‟ensemble influence le coût de l‟assemblage ; le choix des matériaux est ainsi crucial. Il est souvent rentable de sacrifier un peu de la performance du produit pour réduire le coût de fabrication (KLINE et ROSENBERG 1986 ; EELELS 1995). Dans une approche processuelle de l‟innovation, le terme innovation ne se réduit pas à un objet une idée ou une pratique. De part ses différentes dimensions, il recouvre à la fois le résultat et la façon d‟atteindre ce résultat.

En se basant sur cette approche nous avons structuré une définition de l‟innovation propre à notre recherche : l’innovation est toute nouveauté introduite au niveau du produit, du service ou de l’organisation incluant tous les efforts réalisés par l’entreprise pour améliorer sa production, ses performances et pour apporter une valeur au produit. Il s’agit d’un processus complet qui prend en compte aussi bien le résultat à atteindre par

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DE FARIA P., LIMA F. et SANTOS R., (2010), « Cooperation in innovation activities: The importance of partners », Research Policy, vol.39, pp.1082–1092.

354 GIGET M. (1998) : La dynamique stratégique de l’entreprise, Dunod, PARIS.

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SHEARMUR R. et POLESE M. (2003) : « Revue de la littérature : Économies d‟agglomération et liens inter-entreprises dans un cadre métropolitain : la cas de Québec », INRS-UCS et Institut Canadien de Recherche sur le Développement Régional, Montréal et Moncton, Septembre 2003.

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SANCHEZ A.M. et PEREZ M.P. (2003): «Cooperation and the ability to minimize the time and cost of new product development within the Spanish automotive supplier industry », The Journal Of Product Innovation Management, n°20, pp.57-69.

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l’entreprise que le processus et les moyens mis en place pour atteindre ce résultat. L‟innovation partagée se définit selon notre recherche comme un ensemble d’innovations individuelles d’entreprises complémentaires. La complémentarité des entreprises du donneur d‟ordres et du sous-traitant est relative au lien existant entre les dimensions de l‟approche processuelle de l‟innovation. Mais également à la complémentarité entre les innovations individuelles dans un objectif commun celui de la compétitivité du produit ou du service final.

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