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La transition agro-écologique vise une meilleure durabilité des exploitations agricoles. Il convient donc de faire le point sur la notion de durabilité. Celle-ci est directement liée au développement durable et à sa définition : « un développement qui répond aux besoins du

présent sans compromettre la capacité de générations futures à répondre à leurs propres besoins » (Commission Brundtland, 1987).

Dans cet ordre d‟idées, la durabilité est un concept qui renvoie à une dynamique de préservation car le rythme de consommation du système est adapté à la capacité d‟assimilation du système-même. De ce fait, l‟atteinte de la durabilité est une recherche d‟un équilibre global entre trois objectifs / dimensions : économiques, environnementaux et sociaux. Améliorer la durabilité provoque des tensions écologiques, mais aussi des pressions économiques et sociales. D‟une part l‟agro-écosystème doit être préservé et d‟autre part il doit être « productif ». Il faut maintenir sa production sur le long terme, satisfaire les besoins et rendre des « services écologiques ».

a. Vers une agriculture durable

Adapter le système de production pour plus de durabilité implique pour l‟agriculteur et son agro-écosystème d‟avoir la capacité de retrouver un fonctionnement et revenir à un état stable après avoir subi des perturbations importantes. La capacité des écosystèmes, mais aussi des êtres humains (Lallau, 2011) dans l‟interaction homme-agro-écosystème, à faire face est connue sous le nom de « résilience ». L‟interaction homme-nature dans le cas des agro- écosystèmes est caractérisée par une relation profonde entre le système social et l‟écosystème, ce qui nous amène à la notion du « système socio-écologique » (Lagadeuc et Chenorkian, 2009). Dans cette perspective, la capacité de l‟écosystème dans l‟exploitation est directement liée à l‟action de l‟agriculteur.

La durabilité des exploitations agricoles constitue les racines du système d‟innovation local et la configuration spatiale et temporelle de la durabilité fait l‟ancrage des produits et des ressources en devenant donc une construction socioculturelle et socioéconomique (Flagestad et Hope, 2001 ; François et al., 2006).

Sur le plan gestionnaire, la conduite de l‟exploitation vers l‟agro-écologie nécessite une prise de décision en relation aux différentes options existantes. Au niveau du management adaptatif, ceci est un processus interactif où les choix des pratiques sont faits pour faire face aux incertitudes. L‟identification du problème est le premier pas pour ensuite explorer, adapter et ajuster la gestion de l‟exploitation. Dans ce cas-là, la dynamique collective de l‟agriculteur contribue à la durabilité par la révision et la redéfinition des apprentissages et parallèlement elle a le potentiel d‟améliorer la performance de l‟exploitation agricole.

C‟est pour cela que notre méthodologie se concentre dans l‟approche par trajectoire car pour répondre à cet objectif de durabilité, l‟agriculteur mène son exploitation vers une transition agro-écologique. Cependant, pour aboutir, les échelles temporelles et spatiales sont essentielles car elles permettent de passer d‟un mode actuel de production à un mode de production plus durable. Dans ce registre, le passage « implique une utilisation rationnelle et

efficace vis-à-vis de toutes les ressources, des régulations naturelles (climat, écosystèmes), et de résilience face aux aléas climatiques pour les territoires, les procédés industriels et agricoles, les biens et les service10 ».

La durabilité et le développement durable peuvent être directement liés au développement de l‟agriculture biologique. Toutefois, si certains acteurs voient l‟agriculture biologique comme un synonyme de durabilité, d‟autres évaluent le cahier des charges11 de l‟appellation/label à la lumière des principes de durabilité et d‟agro-écologie. Enfin, l‟agriculture biologique, l‟agriculture de conservation, l‟agriculture naturelle, l‟agriculture intégrée, agriculture durable sont un objet de débat scientifique (Ikerd, 1993 ; MacCormack, 1995 ; Rigby et Cáceres, 2001). Plusieurs travaux font la comparaison entre agricultures biologique et conventionnelle, mais ceux-ci restent sur les performances environnementales et sur les aspects technico- économiques (Lotter et al., 2003 ; Pimentel et al., 2005 ; Letourneau et al., 2008 ; Nemens 2009 ; Mayen et al., 2010 ; Gomiero et al., 2011) et peu sur une approche globale. Ces travaux comme d‟autres, comparent par exemple la qualité du sol, la biodiversité, la gestion de matières organiques, la consommation d‟intrants, les performances économiques, le marché, les prix… Cependant, il n‟y a pas beaucoup de travaux sur l‟autonomie organisationnelle, la dépendance créée par les circuits longs de distribution, la souveraineté

10Site du Ministère de l‟Ecologie, du développement durable et de l‟énergie. http://www.developpement-durable.gouv.fr/Qu-

est-ce-que-la-transition.html, consulté en juin 2014.

alimentaire, l‟engagement dans des collectifs (Magnaghi, 2005 ; Corade et Del‟homme, 2013). Actuellement il y a un grand intérêt à intégrer ces éléments aux recherches et analyses de la durabilité (Holling, 2001). Pour ces raisons, nous avons eu l‟objectif de savoir si, finalement, la dynamique collective de l‟agriculteur contribue à la durabilité de l‟exploitation agricole.

Enfin, la durabilité des exploitations agricoles est une notion qui doit être applicable et opérationnelle, tout en combinant les objectifs holistiques de l‟agro-écologie et les principes de l‟agriculture biologique (résilience/autonomie/diversité/écologie/équité) avec les différentes dimensions classiques (économique, social, environnemental) du développement durable.

b. Comment évaluer la durabilité des exploitations agricoles ?

Les instruments pour évaluer la durabilité des exploitations (IDEA, DIALECTE, MOTIFS, RAD, TRAME, RISE, MASC, ARBRE…) examinent la notion de durabilité et essaient de concilier les exigences écologiques et productives. Elles attestent, comme de nombreux travaux antérieurs, des bonnes performances agroenvironnementales, économiques et dans une certaine mesure sociale.

Les grilles d‟évaluation de la durabilité des exploitations agricoles naissent du besoin d‟évaluer l‟impact de l‟agriculture sur l‟environnement. Ces outils proviennent de l‟intégration du développement durable aux différentes approches académiques et dans d‟autres cas elles sont intégrées dans des démarches de développement dans le milieu associatif. Cependant, la plupart des grilles d‟évaluation de la durabilité restent trop centrées sur les dimensions économiques et environnementales. L‟analyse que Favreau (2013) a réalisée autour de ces outils met en évidence des systèmes d‟évaluation qui ne prennent pas en compte la durabilité globale des exploitations agricoles, sauf dans certains cas (pour le cas français : IDEA, TRAME, ARBRE). En revanche, il explique que l‟approche globale est plus adoptée dans les collaborations entre recherche et développement.

Exemples d‟outils pour évaluer la durabilité des exploitations agricoles

GEDEAB : Favreau (2013) propose une grille d‟évaluation de la durabilité des exploitations agricoles en AB (grille d‟évaluation de la durabilité des exploitations en agriculture biologique : GEDEAB). Elle peut s‟appliquer à toutes les exploitations qui respectent le cahier des charges. Pour l‟instant, cette grille a été utilisée dans le cadre de sa thèse pour évaluer 74 exploitations biologiques. Elle n‟est pas encore opérationnelle du fait qu‟elle n‟a été jamais utilisée par d‟autres acteurs, mais finalement c‟est une grille qui correspond tout à fait aux critères de l‟agriculture biologique. L‟adaptation de la grille consistait à compléter les dimensions classiques de l‟évaluation par des indicateurs spécifiques de l‟AB qui correspondent pleinement au domaine du développement durable. C‟est-à-dire, sur la gestion globale et écologique, l‟inscription dans le contexte local et dans le développement des territoires, l‟équité et la précaution. Enfin, GEDEAB est un outil pratique à utiliser, car son système de notation permet d‟identifier la durabilité « statique » par une évaluation à un instant « t ». Selon Favreau (2013), au moment de l‟analyse, nous pouvons également identifier et mettre en évidence les logiques de fonctionnement (typologie : artisanale, professionnelle et conventionnelle) de l‟agriculteur, et ainsi voir l‟évolution du système agrobiologique. Cela permet d‟apprécier les impacts et les changements faits par la caractérisation du système et précise la diversité des trajectoires. À partir des informations obtenues dans l‟analyse, nous pouvons également identifier des inventions et des innovations potentielles. En effet, ces indicateurs sont des éléments clés pour suivre les trajectoires des systèmes et en avoir un historique plus précis. L‟outil GEDEAB a aussi des limites. La grille n‟est pas adaptée à la viticulture et à l‟agroforesterie. D‟autres indicateurs peuvent être introduits, comme la trésorerie ou bien approfondis : les indicateurs de gestion et d‟autonomie par rapport aux semences, entre autres. D‟autre part, avoir un outil pour « tous » les systèmes agrobiologiques mène à une perte de détail, mais la majorité des grilles existantes partagent ce problème. Il faut prendre aussi en compte que l‟outil est très facile d‟utilisation, notamment en raison de son nombre d‟indicateurs (28 indicateurs).

SMART : Développé par le centre suisse de recherche en agriculture biologique FiBL en 2013, la grille SMART a l‟avantage d‟avoir été construite en collaboration et en parallèle avec l‟outil SAFA12 (Sustainability assessment of food agriculture systems) de l‟Organisation

12En 2009, la FAO commence la réflexion pour la construction d‟un outil pour évaluer la durabilité des systèmes agro-

des Nations Unies pour l‟alimentation et l‟agriculture (FAO). Ce partenariat donne une crédibilité institutionnelle à l‟outil. Les deux outils sont construits dans la même logique. À la différence des outils existants, SMART et SAFA évaluent une dimension supplémentaire : la dimension « gouvernance », en anglais, et en allemand « unternehmens führung », c‟est-à- dire leadership de l‟entreprise. Cette nouvelle dimension se réfère donc à la « gestion » de l‟entreprise agricole. Elle est composée par une série d‟indicateurs originaux : (1) l‟éthique corporative de l‟entreprise, (2) la participation (dialogue avec les parties prenantes et résolution des conflits), (3) la responsabilité de l‟entreprise, (4) état de droit (engagement, légitimité, responsabilité dans la réparation et prévention, licité.., (6) management holistique (qualité de la gestion du développement durable). Les auteurs argumentent l‟ajout de cette dimension comme essentielle pour le développement durable et pour les exploitations agricoles qui s‟engagent dans des démarches de durabilité. Pour eux, l‟exploitation agricole doit s‟engager dans les dimensions classiques par l‟utilisation de la dimension « gestion », ainsi que prendre en compte tous les acteurs de la société et les parties prenantes dans un travail de coopération où ils sont complémentaires les uns des autres. L‟évaluation de la durabilité par SMART est composée de deux outils. Le premier est un outil pour évaluer la durabilité au niveau de la production appelé « farmtool » (outil de la ferme) et un deuxième pour évaluer la durabilité de l‟entreprise appelé « firmtool » (outil de la firme ou entreprise). Ils argumentent que l‟exploitation agricole peut donc être analysée dans la totalité de son système, c‟est-à-dire, comme exploitation et comme entreprise. Finalement, le grand avantage de cet outil est d‟être utilisable non seulement pour les exploitations agricoles biologiques, mais aussi pour les exploitations agricoles en conversion ou les exploitations conventionnelles qui ont une gestion durable. Enfin, l‟outil peut être utilisé dans toute la chaîne agro-alimentaire (transformateurs, fournisseurs) et donc devient un moyen d‟évaluer l‟ensemble des filières agroalimentaires.

ReFAB : Le projet RefAB a été conçu par une vingtaine de partenaires issus du développement, de la recherche et de la formation pour encourager le développement de l‟AB, l‟originalité du travail est la prise en compte directe des principes de l‟AB. À la différence des autres travaux, celui-ci prend en compte ces principes et les croise avec les dimensions classiques de la durabilité. Les parties prenantes de RefAB argumentent que cet outil permet d‟évaluer la durabilité des systèmes agrobiologiques à partir des principes et

développe un autre outil pour les petites exploitations. SAFA est disponible en ligne sur le site officiel de la FAO : http://www.fao.org/nr/sustainability/sustainability-assessments-safa/en/, consulté en septembre 2014.

spécificités de l‟AB, ainsi que de nourrir la compréhension et l‟accompagnement à l‟échelle individuelle et collective. Dans les analyses de données, ils défendent l‟originalité du travail par une approche compréhensive, l‟analyse du fonctionnement des systèmes AB est basée sur ces principes. La caractéristique principale des analyses dans ce travail est de faire un diagnostic et ensuite une lecture transversale dans une approche plutôt descriptive. À partir de là, ils préfèrent parler de comment l‟ensemble de ressources (physique, humaines…) est géré et dépasser la notion d‟« impacts » (revenu, environnemental…). C‟est-à-dire qu‟ils remplacent l‟analyse d‟évaluation des systèmes agrobiologiques par une analyse du contexte du système et de l‟exploitation en AB. Les institutions qui ont travaillé sur cet outil sont conscientes que la grille a des limites. Tout d‟abord, dans ses aspects opérationnels, en effet, les indicateurs sont lourds et il n‟est donc pas facile d‟obtenir les données. En la comparant à d‟autres outils existants, cette grille a 138 indicateurs, alors que d‟autres en ont entre 30 et 50 indicateurs. En revanche, suite aux entretiens exploratoires, les personnes qui ont travaillé sur cette grille nous ont expliqué que l‟objectif d‟avoir tous ces indicateurs est de donner plusieurs possibilités à l‟enquêteur selon les thématiques d‟intérêt et donc l‟enquêteur n‟est pas obligé de tout utiliser. Avoir 138 indicateurs permet d‟éclairer encore plus les spécificités de l‟AB et donne aussi des pistes sur les indicateurs qu‟il faut intégrer dans la méthodologie. Finalement, le point plus fort est la volonté des parties prenantes de s‟engager dans cette démarche pour avoir un référentiel « officiel » de l‟AB en France.

DIALECTE : DIALECTE a été un de meilleurs exemples au niveau national et international d‟évaluation de la durabilité des exploitations agricoles. SOLAGRO13 défend l‟idée d‟adaptabilité de l‟outil aux différents systèmes de production. La partie opérationnelle est son plus grand avantage. L‟outil offre des services où les clients ont accès aux guides d‟utilisation en plusieurs langues (français, espagnol, allemand, anglais, portugais…), à tous les formulaires, au logiciel en ligne pour rentrer les données et faire les tests. Les données sont partagées dans une base de mise en commun. Enfin, l‟outil est très pratique. De plus, une formation est comprise dans le service. Il s‟agit d‟une formation d‟initiation au cours de laquelle les participants réfléchissent autour des indicateurs, ils font un bilan, une analyse et ils apprennent à utiliser la base de données DIALECTE. L‟outil repose sur le nombre d‟indicateurs (40) parce que comme nous l‟avons mis en avant, il est très pratique de

13 Entreprise associative pour rendre un service d‟expertise dans le domaine du développement durable et la transition

énergétique, agro-écologique et alimentaire. Pour avoir plus d‟information visitez : https://solagro.org/, consulté en décembre 2013.

travailler avec une moyenne de 30 à 40 indicateurs. Un des atouts est aussi les deux volets quantitatif (notation) et qualitatif. Ceux-ci donnent une lecture globale du système au niveau agro-environnemental et au niveau de la gestion du système. Néanmoins, la dimension sociale manque de précisions par rapport aux spécificités de l‟AB, par exemple son approche holistique, même si une partie est incluse dans le volet qualitatif, il faut approfondir les thématiques. Finalement le service dans sa totalité est payant et les informations fournies rentrent et restent dans une base de données de SOLAGRO.

IDEA : Méthode très utilisée en France. IDEA propose une évaluation globale de la durabilité. Il s‟agit de 42 indicateurs adaptés à tout type d‟exploitation. En comparant à DIALECTE, MOTIFS, RAD, TRAME, RISE, MASC, ARBRE, l‟outil a une approche systémique et intègre de manière très pragmatique les dimensions agro-écologique, économique et socio-territoriale. Le point fort d‟IDEA est l‟opérationnalité de l‟outil. Il est facile et pratique à utiliser. Cet avantage permet une double utilisation, d‟une part l‟outil est fait pour évaluer la durabilité, mais d‟autre part il peut être un outil pédagogique. Les résultats de l‟évaluation sont tout à fait lisibles, car la lecture se fait sur une échelle de 100 points par dimension (même cas pour DIALECTE). Celles-ci sont reparties entre les différentes thématiques et indicateurs de la durabilité. Par rapport aux trois dimensions, la plus solidement évaluée est l‟économique, puis l‟agro-écologie, même si les concepteurs disent que ces sont des indicateurs de pression et non d‟impact. Ainsi, cette dimension n‟est pas adaptée en maraîchage et horticulture.

Dans notre démarche le choix de l‟outil est important sans pour autant constituer un sujet de recherche en soi. En effet, la troisième hypothèse portait sur le fait que « la dynamique collective de l‟agriculteur améliore la durabilité de son exploitation agricole ». La thèse ne portait pas, bien entendu, sur les méthodes d‟évaluation de la durabilité, mais il s‟agissait d‟une entrée incontournable et cohérente vis-à-vis de la transition. Nous nous sommes rendu compte que l‟évaluation de la durabilité ne correspondait pas à un cadre théorique, mais était plutôt un outil de travail et donc des méthodes à utiliser. Au milieu de notre recherche doctorale, nous nous sommes rendue compte que la troisième hypothèse était très difficile, voir impossible à valider. En effet, il n‟est pas possible de montrer à la fois l‟évolution de la durabilité et l‟influence du collectif vers l‟amélioration de celle-ci. Pour voir ces deux aspects, il faudra mesurer la durabilité en deux temps (t0 et t1) : avant que l‟agriculteur mène des actions d‟innovation et après (10 ans par exemple). Dans notre cas, cela était impossible en

raison de temporalités différentes, disons que pour évaluer l‟augmentation de la matière organique dans les sols, il faut des années et pour écrire une thèse on dispose de 4 ans en sciences humaines. En revanche, le fait d‟avoir analysé les différents outils d‟évaluation de la durabilité nous a permis de faire cette conclusion, ainsi que de modifier l‟hypothèse. C‟est plus pertinent et cela permet d‟intégrer la perception de l‟agriculteur par rapport à la durabilité et l‟influence du collectif dans son amélioration.

Nous avons opté donc à une appréciation de l‟évolution de la durabilité en mobilisant la perception qu‟a l‟agriculteur. Le fait d‟être réceptif (être sensible à…) ou techniquement prêt à réagir à une situation ou une contrainte permet de saisir l‟expérience subjective de l‟évolution de la durabilité des exploitations agricoles. À partir de la perception de ce cheminement, qui engage sa propre sensibilité, ses expériences particulières et les implications, nous avons choisi de les rendre visibles par l‟élaboration d‟un système chiffré. Le score de base est inspiré des grilles IDEA et DIALECTE (100 points par dimension) et grâce à l‟analyse de ces méthodes d‟évaluation, nous nous sommes orientée vers la répartition en différentes thématiques et indicateurs d‟IDEA.

Chapitre 3

Méthodologie de recherche

Pour pouvoir traiter les différentes questions et hypothèses de recherche nous avons opté pour des enquêtes et des entretiens semis-directifs (Annexe 1). Dans cet ordre d‟idées, il a été nécessaire de définir le cadre d‟analyse, vu dans le chapitre précédent, afin de savoir exactement les types de données que nous avons cherché à obtenir. Il faut souligner que notre démarche a consisté en une construction d‟une synergie scientifique, c‟est-à-dire qui permet un dialogue entre la théorie et le terrain étudié. Cette articulation a été indispensable pour l‟adéquation entre les approches adoptées et les données recherchées.

L‟objectif du présent chapitre est donc de rendre visible la construction de la méthodologie et de l‟exploration empirique. La figure 27 expose l‟unité d‟analyse à laquelle nous avons souhaité aboutir.