• Aucun résultat trouvé

Élaboration, contenu et objectif du décret

CHAPITRE II : MAGISTÈRE CATHOLIQUE CONFRONTÉ À LA CRISE MODERNISTE

SECTION 2 : LES CONGRÉGATIONS ROMAINES ET LA PRISE DE POSITION DE PIE X

A. Procédure de mise à l’Index des œuvres de Alfred Loisy

2. Élaboration, contenu et objectif du décret

2. Élaboration, contenu et objectif du décret.

L’origine du décret Lamentabili remonte aux travaux préparatoires de la mise à l’Index des cinq principales œuvres d’Alfred Loisy. Lors de la phase finale de ces travaux, Pie de Langogne avait proposé aux cardinaux six mesures canoniques au choix pour sanctionner plus efficacement Alfred Loisy et ceux qui s’inspirerait de ses travaux. La sixième mesure fût jugée pertinente et efficace par le capucin. Combinant la deuxième et la cinquième propositions, elle consistait d’une part à décréter la mise à l’Index des œuvres incriminées d’Alfred Loisy ; ce dernier devait également émettre sa professio orthodoxae fidei (profession de foi orthodoxe ou professer la foi orthodoxe de l’Église) cette profession de foi devait être reçue par le cardinal Richard, Archevêque de Paris ; la mesure serait accompagnée d’une réprobation de ses livres et d’une censure préventive qui interdirait à Loisy de donner des conférences de nature exégétique ou d’ordre théologique au risque d’encourir une suspensio354 ; d’autre part, il proposait d’élaborer un document général qui condamnerait plusieurs propositions considérées comme des erreurs récentes concernant l’exégèse et la théologie.355

L’origine du décret Lamentabili remonte aux travaux préparatoires de la mise à l’Index des cinq principales œuvres de Alfred Loisy.356 A la suite des votes, les cardinaux du Saint-Office confièrent à deux consulteurs, le jésuite Palmieri et Pie de Langogne la tâche de préparer chacun un "Elenchus errorum". Palmieri remît l’imprimé de ses observations sur l’œuvre d’Alfred Loisy, le 7 avril 1904,357 tandis

354 Claus ARNOLD «Lamentabili sane exitu (1907). Le magistère romain et l’exégèse d’Alfred Loisy », loc. cit., p. 5.

355 Ibidem, p. 6.

356 Ibidem, p. 4.

357 Chaque observation est accompagnée de la citation en langue italienne d’une œuvre d’Alfred Loisy et de sa référence dans le texte original. Ces observations portent sur les thèmes suivants : la distinction entre histoire et foi, vérité historique et vérité de foi (§ 1); la question de l’Évolutionnisme ou du mode de développement de la foi et de l’Église (§ 2) ; notre Seigneur Jésus Christ, sa science sa résurrection et la mission rédemptrice (§ 3), la primauté et la hiérarchie (§ 4), sur les sacrements (§ 5), les Évangiles synoptiques (§ 6), l’Évangile de saint Jean (§ 7), le gouvernement de l’Église et l’autorité magistérielle (§ 8), la valeur des définitions dogmatiques et leur immutabilité (§ 9), la valeur scientifique de la théologie, notamment de la théologie médiévale (§ 10), l’Ancien Testament (§ 11), le livre de l’Apocalypse (§ 12), sur la valeur de la Vulgate (§ 13), la

que Pie de Langogne présenta son "Elenchus complectens praecipuos hodierni rationalismi theologici errores" le 28 décembre 1904.358

Le document de Palmieri est composé de deux parties. La première partie est rédigée en italien et elle est subdivisée en seize paragraphes qui exposent les thèses de Alfred Loisy et les observations doctrinales.359 Tandis que la deuxième partie expose une sélection de propositions non énumérées et reparties en fonction des thèses incriminées. Chacune des propositions est accompagnée d’une qualification.360

La Relatio de Pie de Langogne est également composée de deux parties, la première est argumentaire et l’exposé de 119 propositions divisées en huit paragraphes en fonction des thèmes retenues.361 Mais à la différence de Palmieri, chaque proposition incriminée n’est pas qualifiée, il adopte plutôt la qualification générale des propositions répréhensibles pour conserver et garantir la foi des démonstration de l’existence de Dieu (§ 14) le mystère de la Sainte Trinité (§ 15), enfin la création (§ 16). Voir PALMIERI, « Osservazioni sulle opere di Alfredo Loisy », in Claus ARNOLD, Giacomo LOSITO (éd.), "LAMENTABILI SANE EXITU" (1907). Les documents préparatoires du Saint Office, Roma, Libreria editrice Vaticana, 2011 (Collection Fontes Archivi Sancti Officii Romani), p. 99-202.

358 Voir Pie de LANGOGNE, « Elenchus complectens praecipuos hodierni rationalismi theologici errores », in Claus ARNOLD, Giacomo LOSITO (éd.), "LAMENTABILI SANE EXITU" (1907). Les documents préparatoires du Saint Office, (Collection Fontes Archivi Sancti Officii Romani), Roma, Libreria editrice Vaticana, 2011, p. 203-339.

359 Claus ARNOLD «Lamentabili sane exitu (1907). Le magistère romain et l’exégèse d’Alfred Loisy », loc. cit., p. 7.

360 Il distingue huit qualifications possibles : 1. Sont hérétiques (haeritica), les propositions contraires aux vérités que le magistère universel et public de l’Église présente comme révélées ; 2. Les propositions simulées ou mensongères (falsa) sont contraires aux vérités religieuses approuvées ; 3. Sont de connaissances soient historiques soient critiques simulées (falsa critice seu historice), celles qui sont contraires à l’interprétation ecclésiale des Écritures saintes ou à leur histoires dans les limites admises ; 4. Elles induisent à l’hérésie (inducens in haeresim), celles qui sont contraires à la vérité soit d’un fait soit d’une raison liés au dogme ; 5. Favens haereticis, est la proposition qui est enseignée par les hérétiques et soutenue comme un dogme ( ?) ; 6. Erronée (Erronea), est une proposition contraire à la vérité déduite à partir des prémisses de la foi et de la raison ; 7. Téméraire (temeraria) est une proposition qui sans raison suffisante s’oppose à la doctrine religieuse universellement approuvée ou établie ; enfin, 8. Est préjudiciable aux études catholiques, celle qui se présente ainsi de manière claire "haec per se clara est". Voir Palmieri, "Osservazioni sulle opere di Alfredo Loisy" dans Claus ARNOLD, Giacomo LOSITO (éd.), "LAMENTABILI SANE EXITU" (1907). Les documents préparatoires du Saint Office, Roma, Libreria editrice Vaticana, 2011 (Collection Fontes Archivi Sancti Officii Romani), p. 151.

361 Ces thèmes sont : § 1. Le Magistère ecclésial (n. 1-19) ; § 2. Écritures saintes (n. 20-32) ; § 3. Révélation (n. 33-38) ; § 4. Dogmes et Foi (n. 39-48) ; § 5 Notre Seigneur Jésus-Christ (n. 49-66), § 6. Sacrements (n. 67-83) ; § 7. L’Église (n. 84-93), § 8. L’Évolutionnisme théologique (n. 94-119). Voir Pie de Langogne, "Elenchus complectens praecipuos hodierni rationalismi theologici errores" dans Claus ARNOLD, Giacomo LOSITO (éd.), "LAMENTABILI SANE EXITU" (1907). Les documents préparatoires du Saint Office, Roma, Libreria editrice Vaticana, 2011 (Collection Fontes Archivi Sancti Officii Romani), p. 232-335.

fidèles. Dès l’introduction, Pie de Langogne précise l’objectif de ce projet : Il s’agit de frapper non seulement les thèses de Alfred Loisy, mais aussi tous les "neotereci", notamment les adeptes de l’École large et ceux de l’École exégétique indépendante.362

Ces deux documents de travail furent rejetés par les cardinaux lors de l’assemblée du 5 avril 1905. Les cardinaux du Saint Office associèrent aux deux consulteurs Palmieri et Pie de Langogne un troisième consulteur, Willem van Rossum,363 et leur demandèrent de rédiger un "unicum propositum damnandum Elenchus" (un elenchus" unique des propositions répréhensibles. Ce document de travail contenait 96 propositions ayant chacune une qualification364 et a conservé la même structure que la Relatio de Pie de Langogne.365

Ce document de travail fut remis aux consulteurs lors de leur assemblée du 19 juin 1905. Les experts exprimèrent de prime abord leur insatisfaction. Car ils jugeaient que ce travail préliminaire n’était suffisamment mature pour des discussions capables de produire des résultats pratiques. Les consulteurs exprimaient une double préoccupation : la première consistait à déterminer l’objet de la condamnation et sa portée. Fallait-il rejeter uniquement les idées contenues

362 Il évoque certains personnages comme Alfred Loisy, mais aussi l’abbé Charles Denis (1859-1905) dont deux brochures furent mises à l’Index le 4 décembre 1904 (il s’agit de Charles DENIS, Un carême apologétique sur les dogmes fondamentaux, Collection Annales de philosophie chrétienne, Paris, 1902 ; idem, L’Église et l’État. Les leçons de l’heure présente, Roger et Chernoviz, Paris, 1902) ; de Albert HOUTIN, La question biblique au XIXe siècle, Picard Paris, 1902, (les deux éditions publiées en 1902 étaient condamnées à l’Index le 23 décembre 1903) et Idem, L’Américanisme, Paris, Nourry, 1904 (mis à l’Index par décret du 3 juin 1904) ; Paul Naudet dont les conférences parues sous le titre "La Bible, la science et la foi" dans Justice sociale, de décembre 1903 (nn. 543-544) et de janvier-avril 1904 (nn. 546-557 et 559-561). Certaines revues sont également visées. Voir Pie de Langogne, "Elenchus complectens praecipuos hodierni rationalismi theologici errores" in Claus ARNOLD, Giacomo LOSITO (éd.), "LAMENTABILI SANE EXITU" (1907). Les documents préparatoires du Saint Office, Roma, Libreria editrice Vaticana, 2011 (Collection Fontes Archivi Sancti Officii Romani), p. 204-206.

363 Ces trois consulteurs, Pie de Langogne, Palmieri et Willem van Rossum, représentaient le mouvement de l’intransigeantisme au sein du Saint Office.

364 Selon Claus Arnold, dans ce projet l’elenchus unicus avait une orientation clairement intransigeante. Toutes les propositions étaient qualifiées selon la nomenclature établie par Palmieri. Parmi les soixante six (66) propositions ayant la qualification d’ "hérétique", quarante deux (42) sont simplement qualifiées d’hérétiques et vingt quatre (24) sont doublement qualifiées.

365 § 1. Le Magistère ecclésial (n. 1-10) ; § 2. Écritures saintes (n. 11-22) ; § 3. Révélation (n. 23-25) ; § 4. Dogmes et Foi (n. 26-32) ; § 5. Notre Seigneur Jésus-Christ (n. 33-52), § 6. Sacrements (n. 53-70) ; § 7. L’Église (n. 71-78), § 8. L’Évolutionnisme théologique (n. 79-96). Voir « Appendix ad Vota R.mi P. Pii et R.mi Palmieri », in Claus ARNOLD, Giacomo LOSITO (éd.), "LAMENTABILI SANE EXITU" (1907). Les documents préparatoires du Saint Office, Roma, Libreria editrice Vaticana, 2011 (Collection Fontes Archivi Sancti Officii Romani), p. 341-358.

dans les œuvres de Alfred Loisy ou le projet visait à condamner toute une école représentée par Alfred Loisy ? Si cette dernière option était retenue, à savoir la condamnation d’une école, les consulteurs proposaient que la commission soit composée des experts de diverses tendances théologiques pour une meilleure confrontation des points de vue. Pour répondre à cette préoccupation, Pie de Langogne limita le projet du décret à Loisy et à la France.

La seconde préoccupation concernait la qualification théologique des propositions : Était-elle nécessaire dans le processus d’élaboration du décret ? L’option de la qualification des propositions soulignerait la gravité des cas examinés. Une telle procédure exigeait, au préalable, l’intervention des qualificateurs. Il leur revenait d’apprécier chaque proposition et de la qualifier, puis d’adresser à l’Assesseur un rapport des propositions répréhensibles. Leur travail était transmis aux cardinaux inquisiteurs qui décidaient soit de les adopter, de les modifier, de les requalifier voire de les rejeter. Toujours dans l’ordre de la procédure, la sentence définitive était prononcée en présence du pape, lors d’une séance plénière solennelle des cardinaux, par un vote collégial à la majorité des voix.

Par la qualification des propositions exigeait aussi de préciser le degré de certitude théologique des propositions incriminées. Or plusieurs propositions étaient tirées de manière approximative des œuvres de Alfred Loisy. Dans les débats, les consulteurs cherchaient à éviter toute fixation théologique des questions qui n’étaient pas suffisamment discutées et toute précipitation des décisions dogmatiques. Par ailleurs, comme nous l’avons évoqué plus haut, Palmieri avait opté pour la qualification de chaque proposition, tandis que Pie de Langogne proposait une qualification générale. Finalement, les cardinaux renoncèrent à la qualification des propositions.

La longue durée de la procédure, et les discussions lors des rencontres des consulteurs et les assemblées délibératives des cardinaux montrent que la cause de l’intransigeantisme n’était pas acquise.

L’ébauche de l’elenchus unicus fût d’abord soumise à l’expertise des consulteurs. Les discussions s’étalaient du 10 juillet 1905 jusqu’au mois de mars

1906. Le rapport de l’assesseur du Saint Office, Lugari met évidence les objections du maître du Sacré Palais Alberto Lépidi (OP)366 et les observations de certains consulteurs modérés367. Ces discussions ont non seulement permis de ralentir la procédure de condamnation mais aussi de procéder à une refonte au niveau de la forme et du contenu du projet.368

Les propositions l’elenchus unicus et les critiques des consulteurs furent soumises aux cardinaux du Saint Office le 26 mars 1906. Malgré les pressions de Pie X, note Arnold Claus, les cardinaux ont consacré le temps nécessaire pour l’examen profond des propositions. Le même auteur souligne également le rôle important de Alberto Lepidi (op) et de Yacinthe-Marie Cormier (op), supérieur général des dominicain et consulteur, pour contrer les ardeurs d’intransigeantisme de Pie de Langogne. Tout au long des discussions qui ont commencé le 25 avril jusqu’au 22 août 1906, les propositions ont été largement discutées modifiées, atténuées dans leur portée générale voire rejetées. Les propositions retenues étaient dès lors soumises à l’approbation de pape Pie X.

En septembre 1906, un document imprimé des propositions retenues et validées était de nouveau soumis à l’examen des consulteurs pour d’ultimes

366 Il écrit : « P. LEPIDI haec praemittenda censuit :

1. Lo studio convien farlo a rilento e posatamente assai.

2. Le proposizioni da condannarsi dovrebbero essere più documentate, e non, comme spesso si vede nell’elenco proposto, solo sopra una sentenza del Loisy.

3. Le proposizioni devono esser tali che i novatori non possano dire di accettarle perché essi non han detto ciò che si condanna.

4. Convien tener conto della critica moderna. I novatori distinguono il critico, lo storico, dal credente. Come critici, come storici non possono ammettere tali e tali cose ; come credenti però l’accettano.

5. Le proposizioni che si vogliono condannare sono piuttosto corollari ; sarebbe meglio dare soltanto tre o quattro proposizioni fondamentali.

6. Infine le proposizioni che ora si propongono sono più o meno tutte da condannarsi, però non si riuscirà allo scopo perchè quelli, i quali con tali proposizioni si verrebbero condannati, diranno per la ragione suddetta, che essi come credenti le condannano, ma come critici e come storici non possono candannarle. » Voir aussi la réponse de Pie de Langogne : Io. Baptista LUGARI « Votum reverendissimorum DD. Consultorum » in Claus ARNOLD, Giacomo LOSITO (éd.), "LAMENTABILI SANE EXITU" (1907). Les documents préparatoires du Saint Office, Roma, Libreria editrice Vaticana, 2011 (Collection Fontes Archivi Sancti Officii Romani), p. 359-360.

367 P. Lepidi, P. Fleming, P. Ceppetelli, P. Stagni, P. Wernz, P. Bracco, P. Steyaert, etc.

368 Voir Document 4 de Io. Baptista LUGARI « Votum reverendissimorum DD. Consultorum », in Claus ARNOLD, Giacomo LOSITO (éd.), "LAMENTABILI SANE EXITU" (1907). Les documents préparatoires du Saint Office, Roma, Libreria editrice Vaticana, 2011 (Collection Fontes Archivi Sancti Officii Romani), p. 359-395.

corrections. Dans les trois remarques préliminaires, le consulteur Albertus Lepidi (op) réclamait, parmi ses objections, que la Commission biblique intervienne aussi dans l’examen des propositions, car selon lui, les exégètes qui pratiquent la critique historique doivent être jugés leurs pairs.369

La critique préliminaire de Hyacinthe-Marie Cormier (op) fût d’ordre structurelle. Il proposait de réorganiser les propositions en les classant selon un ordre logique, historique ou selon la gravité de l’erreur.370 David Fleming, enfin demandait réduire au maximum le nombre de propositions, en excluant celles qui sont récemment connues des évêques et des prêtres. 371 D’autres remarques et critiques faites par d’autres consulteurs concernaient chaque proposition en détail. Elles furent présentées aux cardinaux du Saint Office. Ces derniers reprirent les discussions de chaque proposition du 27 janvier au 5 juillet 1907. Le vote de chaque proposition était confirmé par le pape. Selon Arnold Claus, les objections de Alberto Lepidi furent rejetées mais quelques modifications et corrections furent retenues. La première version documentaire des propositions condamnées à la suite du vote des cardinaux inquisiteurs est fût confiée au jésuite Steinhuber qui rédigea l’introduction du décret et élimina quelques propositions. Le document final fût voté par les cardinaux le 3 juillet 1907 ensuite approuvé en forme commune par le pape Pie X. Quelles sont la nature et l’autorité des actes émanant

369 Alberto Lepidi écrit : « Petita venia, infrascriptus humiliter exponit EE. DD. CC. Inquis., se seese in voto, quod syllabum, de quo hic agitur, subiiciatur quoque examini Commissionis Biblicae. Quoniam in syllabo agitur de doctrinis, de quibus Critici acriter disputant ; et Critici a Criticis sunt iudicandi. » Voir Io. Baptista Lugari, « Animadversiones DD. CC. De propositionibus damandis » in Claus ARNOLD, Giacomo LOSITO (éd.), "LAMENTABILI SANE EXITU" (1907). Les documents préparatoires du Saint Office, Roma, Libreria editrice Vaticana, 2011 (Collection Fontes Archivi Sancti Officii Romani), p. 425.

370 « Sarebbe bene per sollevare lo spirito, ordinare le proposizioni sotto Capi distinti, secondo le materie, con un titolo corrispondente. Le stesse proposizioni di ciascuna materia, andrebbero pure ordinate secondo un ordine logico, o istorico, o secondo l’ordine di gravità dell’errore. » Voir Io. Baptista LUGARI, « Animadversiones DD. CC. De propositionibus damandis » in Claus ARNOLD, Giacomo LOSITO (éd.), "LAMENTABILI SANE EXITU" (1907). Les documents préparatoires du Saint Office, Roma, Libreria editrice Vaticana, 2011 (Collection Fontes Archivi Sancti Officii Romani), p. 427.

371 « Praeprimis humillime proponerem ut propositionum numerus, in quantum fieri potest, adhuc imminuatur: Praeprimis humillime proponerem ut Propositionum numerus, in quantum fieri potest imminuatur: nam damnationes iam factae, et quidem, recentioribus temporibus, notissimae sunt, neque Episcopos aut Sacerdotes latent. » Voir Io. Baptista Lugari, « Animadversiones DD. CC. De propositionibus damandis » in Claus ARNOLD, Giacomo LOSITO (éd.), "LAMENTABILI SANE EXITU" (1907). Les documents préparatoires du Saint Office, Roma, Libreria editrice Vaticana, 2011 (Collection Fontes Archivi Sancti Officii Romani), p. 427.

de la Congrégation romaine du Saint-Office en rapport avec l’autorité suprême de l’Église catholique romaine ?

C. Autorités, natures, statuts canoniques des décrets du