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Article pp.17-23 du Vol.24 n°1 (1994)

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(1)

C o m i t 6 s c i e n t i f i q u e J.-S. D E L M O T T E (Lille) Ph. H O U C K E (Lille) J. L A U R E N T (Nancy) J.-F. REY (Nice)

9 Arr~t sur image

(Esophage et pathologies b6nignes, J.-S. Delmotte (Lille)

9 Zoom sur

<< L'image " voir en couleurs >>, J. Laurent (Nancy)

9 L'image du jour P. Houcke (Lille) 9 Mise au point sur

<< Les magn6toscopes

en vid6oendoscopie 61ectronique >>

P.-L. Chirol, J.-S. Delmotte (Lille)

Secr6tariat

HIFI-Communication Sandrine Li6nard (16) 20.51.98.55 (16) 20.85.16.48

A u sein de cette nouvelle rubrique, nous p r o p o s e r o n s d c h a q u e p u b l i c a t i o n un s u p p l e m e n t consacr~ d l ' I m a g e en endo- scopie digestive. C e l u i - c i intitul~ ~ i m a g e s ~ a p o u r v o c a t i o n de relater tout ce qui se rap- p o r t e a u x t e c h n i q u e s d ' i m a g e r i e e n d o s c o p i q u e

digestive.

N o t r e s o u h a i t est d ' a b o r d e r , dans ces huit pages, les progrOs de l' dlectronique en endoscopie digestive et d ' e s s a y e r d' dvaluer l ' a p p o r t diagnostique de ceux-ci, en publiant des aspects e n d o s c o p i q u e s d ' i m a g e s ~lectroniques et en analysant celles-ci au travers de confrontations anatomo-c l inique s.

Images s'articulera sur quatre chapitres 9 - d e s extraits de la banque de donn~es, r~alisde p a r H I F I Communication, B E L L O N et le C R E G G , avec des a n a l y s e s c o m m e n t ~ e s " <~ A r r ~ t sur Image ~ ;

- des articles de f o n d sur l'image, intitul~s ~ Z o o m sur... ~ ,

- des bancs d ' e s s a i de matdriel c o n c e r n a n t l ' i m a g e et ses p d r i p h d r i q u e s , sous la r u b r i q u e

<< Mise au point ~ ;

- une o b s e r v a t i o n clinique brOve intitulde

~ l' image du j o u r ~>, avec un diagnostic d faire sur une iconographie commentde dont 1' interprdtation sera proposde dans le suppldment.

N o u s espgrons que ce supplgment ~< I m a g e s ~ d ' A c t a E n d o s c o p i c a suscitera votre intdr6t et rdpondra aux questions que vous vous posez dans une spdcialitd envahie p a r l' imagerie en gdndral et l'image endoscopique dlectronique en particulier.

P o u r le c o m i t 6 de r 6 d a c t i o n Ph. H O U C K E

IMAGES est une rubrique r6alis6e gr~ice au concours de BELLON

A c t a E n d o s c o p i c a V o l u m e 2 4 - N ~ 1 - 1 9 9 4 XVII

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J.S. D E L M O T T E ( L i l l e )

L

' i m p o r t a n c e de l ' i m a g e dans la conduite dia- gnostique et th6rapeutique des gastro-ent6ro- logues a conduit B E L L O N ~ d6velopper une banque d'imagerie m6dicale appliqu6e au domaine de la gastroent6rologie. V6ritable bibliothbque d'images rdalisde par HIFI Communication (1), en collaboration avec le C R E G G (2), ~ partir d ' u n e large vari6t6 de s6quences d ' e n d o s c o p i e s digestives, enregistr6e sur bandes vid6o professionnelles, cette banque d'images en gastro-ent6rologie est g6r6e par un centre serveur situ6 h L I L L E et quatre centres consultants ~t Paris, Toulouse, Nancy et Saint-Laurent-du-Var.

Les centres sont groupds en r6seau et chacun des 4 centres consultants peut acc6der par r6seau RNIS au centre serveur et visualiser les images des bases de donn6es voire les imprimer sur vid6oimprimante. I1 est possible en outre de transmettre des images, et enrichir cette banque de nouvelles endoscopies, grace ?~ l'envoi de bandes vid6o correspondantes.

Au niveau du centre serveur, des images-6chan- tillons fixes sont choisies au sein de chaque s6quence stock6e. Ces images fixes sont m6moris6es sur infor- matique suivant diff6rentes bases de donn6es intitu- 16es :

- cesophage ; - estomac ; - bulbe duod6nal ; - gr~le, ent6roscopie ; - colon et il6on ; - rectum ; - foie ; - pancr6as ;

- papille ;

- voie biliaire ;

- th6rapeutique biliaire.

Chacune de ces images est r6pertori6e, 6valu6e et comment6e. Grace ~ u n logiciel adapt& elles peuvent

&re consult6es sur ordinateur Apple, en utilisant le r6pertoire propos6 (chiffres et lettres), ou les mots libres du commentaire associ6 (cf. page X1X).

Afin d ' o p t i m i s e r l ' e x p l o i t a t i o n de cette banque auprbs du corps m6dical, HIFI C o m m u n i c a t i o n , le C R E G G et B E L L O N ont r6alis6 ~ partir de cette banque d ' i m a g e plusieurs vid6odisques baptis6s

~ ZOLTOSCOPIE ~>.

Ainsi la premibre partie d ' u n e encyclop6die de vid6oendoscopie digestive a pu atre constitu6e et mise ~ la disposition des praticiens. Comportant 2 vid6odisques, elle regroupe plus de 150 s6quences d'une dur6e moyenne de 20 secondes, comment6es par un gastro-ent6rologue. Cette encyclop6die de vid6oen-

doscopie digestive couvre l'ensemble des pathologies oeso-gastro-duod6nale, colique, biliaire et pancr6a- tique, avec un chapitre consacr6 aux 16sions digestives du SIDA. En outre, un vid6odisque h vis6e diagnos- tique a 6t6 mis ~ la disposition des gastroent6rologues.

I1 aborde, ~ partir d ' u n e s61ection d'images fixes extrai- tes de la banque, les classifications d6finies en patholo- gie digestive telles les oesophagites (Savary-Monnier), gastrites (classification de Sydney), les maladies inflammatoires c h r o n i q u e s de l'intestin (d'apr~s le GETAID) et les 16sions des muqueuses digestives des maladies cirrhotiques (d'apr6s Cal~s).

Ces vid6odisques sont consultables aupr~s des diff6- rentes d616gations r6gionales de BELLON, grace ~ un mat6riel portable consistant en un lecteur laser vid6o, connecter sur un moniteur. ZOLTOSCOPIE constitue un support de r6unions entre m6decins g6n6ralistes et gastroent6rologues.

De la marne manibre, les i m a g e s propos6es dans cette nouvelle rubrique d'Acta Endoscopica sont issues du centre serveur HIFI-BELLON-CREGG et sont dis- ponibles, facilement identifiables par leur num6ro de r6pertoire (exemple : OP 105) et le num6ro de docu- ment. Ces images proviennent de la mise en commun des exp6riences des centres initiateurs. Le caractbre 6volutif de la banque permet d'accueillir toute image endoscopique ne figurant pas sur le r6pertoire existant et dont la qualit6 est sup6rieure h celle en place.

L'apport de nouvelles s6quences de vid6oendoscopie, d ' i m a g e s histopathologiques, ou la cr6ation de nouvelles bases (6chographie, 6choendoscopie, ccelio- scopie, etc.) p e r m e t t r a d ' e n r i c h i r les donn6es exis- tantes.

A chaque num6ro d'Acta Endoscopica, un Arr~t sur image sera r6alis6 sur une partie ou la totalit6 d ' u n e base de donn6es cit6e pr6c6demment.

Notre premier ArrOt sur image aborde l'0esophage, premiere base de la banque, ~t travers des images nor- males et de pathologies b6nignes.

(1) : Si~ge technique, Facult6 de M6decine de Lille.

(2) : Club de R6flexion et d ' E t u d e des Cabinets de Groupe de Gastroent6rologie.

X V I I I V o l u m e 2 4 - N ~ 1 - 1 9 9 4 A c t a E n d o s c o p i c a

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sophage et pathologies b6nignes

Ce premier arr~t sur image, consacr6 ~ la pathologie de l'oeso- phage, vous permettra de consulter des clich6s endoscopiques originaux de fistules, d'ulc~res, de 16sions de maladies de Crohn ou exceptionnels comme cette polypose eesogastrique dans le cadre d'une polypose familiale gastrocolique sur maladie de Von Recklinghausen.

Pr6sentation de vues endoscopiques d'oesophage normal : Epith61ium malpighien, Cardia muqueux (Z Line), Cardia anatomique et 6pith61ium glandulaire.

Hernie hiatale non compliqu6e par roulement avec ph6nom~ne du rouleau en vision directe et en r6trovision. Hernie hiatale avec 16sions peptiques associ6es.

Vues endoscopiques d'un syndrome de Mallory-Weiss, d'un ulcbre de Barrett situ6 sur endobrachy-0esophage et d'un ulc~re m6dicamenteux.

A c t a E n d o s c o p i c a V o l u m e 2 4 - N ~ 1 - 1 9 9 4 XIX

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Les fistules eeso-trach6o-bronchiques sont de causes multiples. La plus fr6quente en est la fistulisation n6oplasique point de d6part eesophagien ou trach6o-bronchique. Les fistules d ' o r i g i n e t u b e r c u l e u s e voient leur incidence augmenter compte tenu du d6veloppement du SIDA.

Les autres causes sont la fistulisation de ganglions m6diastinaux, n6oplasiques ou b6nins (silico-anthracose, maladie de Crohn. Une d6monstration d'obturation par colle biologique est rapport6e ici.

Les 16sions cesopagiennes de la maladie de Crohn correspondent soit ~ des fistules soit ?a des ulcbres ou encore ~t des pseudo-polypes en pont, correspondant aux divers stades 6volutifs de la maladie. Les ulc6rations sont les 16sions les plus fr6quentes mais les moins caract6ristiques.

Les tumeurs b6nignes de l'cesophage repr6sentent 1% de l'ensemble des n6oformations oesophagiennes. Le papil- lome en est une des plus rares (incidence g6n6rale : 14 pour 1 000). I1 s'agit d ' u n e formation tumorale, polypoi'de, b6nigne, compos6e d ' u n axe conjonctivo-vasculaire ramifi6 rev~tu d'un 6pith61ium malpighien hyperplasique:

X X V o l u m e 2 4 - N ~ 1 - 1 9 9 4 A c t a E n d o s c o p i c a

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J. L A U R E N T ( N a n c y )

1. V O I R est un acte si naturel q u ' i l est difficile ~ celui qui n ' e s t pas affect6 de c6cit6 d ' i m a g i n e r le m o n d e relationnel et m e n t a l des ~tres p a u v r e s en v i s i o n c o m m e le sont des ani- m a u x qui nous sont familiers, le chien par e x e m p l e . L'oeil est d6jh n o t r e c e r v e a u : L ' o u v r a g e d e R o g e r N. S H E P A R D ,

~< M I N D S I G H T S >>, porte dans la traduction fran~aise, due

~t Jacqueline H E N R Y , le titre ~< L ' t e i i q u i p e n s e >> 1. E d w i n L A N D a v e c son t e r m e d e R E T I N E X 2 dit la m ~ m e chose.

L e s c e l l u l e s d e la r6tine s o n t en effet d e s c e l l u l e s ner- veuses : Les 100 m i l l i o n s de b~tonnets et les 3 millions de c6nes grace h la R h o d o p s i n e e n v o i e n t un influx nerveux au cortex visuel v i a les nerfs optiques, le c h i a s m a et les corps genouill6s.

D~s la r6tine, un traitement de l ' i m a g e s ' e f f e c t u e par les cellules h o r i z o n t a l e s et les cellules amacrines. L'oeil est donc une s o r t e de p s e u d o p o d e c 6 r 6 b r a l qui r e c u e i l l e , t r a i t e et t r a n s m e t l ' i n f o r m a t i o n l u m i n e u s e aux structures corticales d6di6es ~t la p e n s 6 e visuelle et ~ la pens6e tout court.

2. L ' I M A G E v a ~tre d 6 c o m p o s 6 e par le cortex et analys6e en ses diff6rents c o m p o s a n t s :

9 L a F O R M E qui est d6termin6e p a r le contraste de lumi- nance. ( S o u v e n o n s - n o u s de la notion de v a l e u r chore aux peintres). U n e i m a g e i s o l u m i n a n t e ne p e r m e t aucune per- c e p t i o n d e r e l i e f . C ' e s t le M a g n o s y s t b m e qui t r a i t e la l u m i n a n c e dans le cerveau.

9 L a C O U L E U R a p p r 6 c i 6 e p a r les C 6 n e s R V B . C h r o m i - nance et L u m i n a n c e sont trbs diff6rentes. L e s couleurs ne j o u e n t aucun r61e dans la p e r c e p t i o n du m o u v e m e n t . C ' e s t le P a r v o s y s t ~ m e qui t r a i t e la c o u l e u r d a n s le c e r v e a u . 9 L a T R A M E

9 L a T A I L L E , la D I S T A N C E et I ' O R I E N T A T I O N , le M O U V E M E N T qui a m p l i f i e l ' i m a g e et qui int~gre la qua- tribme d i m e n s i o n de l ' e s p a c e - t e m p s .

3. L ' H O M M E V I S U E L . I1 y a 500 m i l l i o n s d ' a n n 6 e s nos anc~tres, (qui 6taient-ils ?), 6taient d o m i n 6 s pas le sens de l ' o d o r a t qui les d i r i g e a i t d a n s l e u r s t~ches d e q u & e de la nourriture et de r e p r o d u c t i o n . I1 y a 50 m i l l i o n s d ' a n n 6 e s , les singes d ' A m 6 r i q u e et les singes d ' A f r i q u e se s6paraient avec l e u r s c o n t i n e n t s . C e u x d ' A f r i q u e d o n t n o u s d e s c e n d o n s g a g n e r o n t la p e r c e p t i o n de la c o u l e u r : le b l e u cod6 sur le c h r o m o s o m e V I I et le r o u g e / v e r t qui ne se s6pareront que t a r d i v e m e n t sur le c h r o m o s o m e X.

L ' h o m m e v a r e g a r d e r l a f e m m e q u ' i l t r o u v e r a b e l l e et d6sirera et o b s e r v e r a ses p r o i e s v6g6tales et a n i m a l e s dont il se nourrira. L ' i m a g e c o l o n i s e r a p r o g r e s s i v e m e n t le pal6ocer- v e a u affect6 a u p a r a v a n t h l ' o d o r a t . L ' h o m m e p r i m i t i f va p e n s e r p a r l ' i m a g e . L a r e l i g i o n avec ses s y m b o l e s et mantra, la politique a v e c ses m a n i f e s t a t i o n s et m a i n t e n a n t la publi- cit6 ont appris ?a d i a l o g u e r avec ce p a l 6 o c e r v e a u p a r l ' i m a g e . E n t r e - t e m p s D E S C A R T E S et d ' a u t r e s ont a p p r i s ~t p e n s e r a v e c les m o t s : L a l o g i q u e s ' e s t s u b s t i t u 6 e ~ l ' i n t u i t i o n . Que reste-t-il d e l ' h o m m e ancien ? Sans doute b e a u c o u p plus q u ' i l ne parMt : N o u s s o m m e s affect6s p a r les f o r m e s et les couleurs. M a i s la g r a m m a i r e de ce l a n g a g e de l ' i m a g e n ' e s t plus si c l a i r e p o u r nous q u ' e l l e le fut p o u r l ' h o m m e du M o y e n Age. L e s e x p r e s s i o n s m o d e r n e s de l ' a r t tentent avec plus ou m o i n s d e b o n h e u r de r e t r o u v e r ce langage.

4. L A C O U L E U R . L a v i s i o n color6e est li6e h l ' e x i s t e n c e des c6nes. C e u x - c i sont des cellules photo-r6ceptrices. Leur

extr6mit6 sensible, orient6e p a r a d o x a l e m e n t vers l ' e x t 6 r i e u r du g l o b e o c u l a i r e 3, contient des mol6cules de p i g m e n t qui a b s o r b e n t la lumi~re. Ces sortes de t r a n s d u c t e u r s transfor- m e n t l ' i n f l u x l u m i n e u x en signal 61ectrique transmis ~ l ' a u t r e extr6mit6 de la cellule off se trouvent le n o y a u et les zones s y n a p t i q u e s qui i n f o r m e r o n t les s t r u c t u r e s n e r v e u s e s d ' a m o n t du signal re~u. Les c6nes ne sont sensibles q u ' ~ une l u m i ~ r e v i v e ~. L e u r p r 6 s e n c e est surtout m a r q u 6 e d a n s la z o n e fov6ale. C e c i v e u t dire que la v i s i o n c o l o r 6 e est une v i s i o n d i u r n e et ~ centrale ~>.

L a v i s i o n d u e a u x b ~ t o n n e t s est n o c t u r n e et ~ p6riph6- rique ~> p a r contraste. En e n d o s c o p i e optique, c ' e s t surtout la z o n e f o v 6 a l e qui est sollicit6e et, donc, l ' 6 c l a i r a g e est fort d6terminant.

N o u s verrons dans une autre rubrique que le p o u v o i r dis- c r i m i n a n t des f o r m e s est faible p o u r la v i s i o n color6e. I1 est donc v r a i s e m b l a b l e que l ' e n d o s c o p i e 61ectronique fournit au c e r v e a u une i m a g e de m e i l l e u r e qualit6 p h y s i o l o g i q u e que celle de l ' e n d o s c o p i e optique. En effet, chez celle-ci, c ' e s t la zone des c6nes qui est p r i n c i p a l e m e n t stimul6e et parfois en faible 6clairage. L a perception des f o r m e s est d o n c affaiblie, ce qui n ' e s t pas le cas avec les v i d 6 o - e n d o s c o p e s .

T r o i s sortes de c6nes existent c h e z l ' h o m m e et certains singes. C h e z l ' h o m m e , ces c6nes << R V B ~> sont r e s p e c t i v e - m e n t s e n s i b l e s aux l o n g u e u r s d ' o n d e suivantes :

9 C 6 n e R ( o u g e ) : p r e s q u e tout le spectre

M a x i m u m : 565 nanom~tres = J A U N E R O U G E 9 C 6 n e V(ert) p r e s q u e tout le spectre

M a x i m u m : 535 nanombtres = V E R T V E R T 9 C 6 n e B(leu) 370 ~ 530 nanombtres

M a x i m u m : 420 n a n o m & r e s = I N D I G O B L E U

N o u s o b s e r v o n s que les c6nes R et les c6nes V sont en fait sensibles ~ des l o n g u e u r s d ' o n d e s trbs voisines et que l ' a n a - logie avec le syst~me R V B est donc audacieuse. N 6 a n m o i n s , on p a r l e des trois p r i m a i r e s de l'oeil qui sont les p r i m a i r e s b l e u / r o u g e / v e r t et d e s trois s e c o n d a i r e s de l'oeil qui s o n t j a u n e ( r o u g e + v e r t ) , m a g e n t a ( r o u g e + b l e u ) et c y a n (vert + bleu). Si les trois sensibilit6s ~ la c o u l e u r d e l'eeil sont 6 g a l e m e n t stimul6es, nous recevons une sensation de blanc.

L a r 6 p o n s e d ' u n c6ne h u n p h o t o n donn6 n ' e s t pas sp6ci- fique. I1 est ou n ' e s t pas excit6. L a p e r c e p t i o n d e la couleur d 6 p e n d en fait des p r o p o r t i o n s de c h a q u e sorte de c6nes exci- t6s. A u x g r a n d e s l o n g u e u r s d ' o n d e s , la p e r c e p t i o n color6e n ' e s t plus due q u ' a u x c6nes V et R. C ' e s t p o u r q u o i il existe u n e a b e r r a t i o n v e r s 700 n a n o m & r e s off la c o u l e u r p e r ~ u e d e v i e n t un o r a n g 6 a l o r s q u ' h 600 e l l e est un r o u g e . Ce

~< d6calage >> qui est en fait une i n v e r s i o n est li6e au fait q u ' ~ 700 nanom6tres, c ' e s t - h - d i r e au v o i s i n a g e de la l i m i t e de la vision, les p r o p o r t i o n s de c6nes excit6s ne sont p l u s coh6- rentes.

N o u s 6tudierons, dans la p r o c h a i n e rubrique, les interac- tions d e l ' o b j e t , de la lumi~re et de la r6tine.

1. R.N. SHEPARD, Mind Sights, W.H. Freeman & Co, New York, 1990.

2. E.H. LAND, Experiments in Color, Scientific American, Mai 1959.

3. La r6tine est donc, si l'on peut dire, transparente !

4. A faible niveau d'6clairage, il y a d6calage de perception vers les faibles longueurs d'onde et tendance h la monochromie. C'est l'effet PUR- KINJE. La nuit, tous les chats sont bleus I

Acta Endoscopica Volume 24 - N ~ 1 - 1994 X X I

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(6)

Ph. H O U C K E , J.-S. D E L M O T T E

(Lille)

C haque mois vous sera propos6 un cas clinique video. Un r~sum6 clinique bref accompagnera des photos d'endoscopie ~lectronique illustrant l'observation et permettant

a p r i o r i

un diagnostic. Un certain nombre de solutions diagnostiques vous seront propos6es, comprenant le diagnostic retenu. La solution et l'interpr6tation de l'Image du Jour vous sont propos6es ci-dessous.

Un h o m m e de 63 ans, aux ant6c6dents de r6section sigmoidienne en 1973 pour t u m e u r maligne, consulte l ' o c c a s i o n d ' 6 p i g a s t r a l g i e s v i v e s , n o n r y t h m 6 e s par l ' a l i m e n t a t i o n , associ6es ~ u n e diarrh6e, d a n s un contexte grippal.

L ' e x a m e n clinique est normal, les explorations bio- logiques retrouvent un s y n d r o m e i n f l a m m a t o i r e avec une VS ~t 23, une C R P h 18, une discrbte hyperleucocy- tose h 10600.

L ' e n d o s c o p i e met en 6vidence u n e 16sion gastrique superficielle localis6e au n i v e a u de l'antre (photo 1).

Des biopsies r6alis6es ne r e t r o u v e n t qu'un infiltrat i n f l a m m a t o i r e l y m p h o - p l a s m o c y t a i r e n o n sp6cifique et le patient est soumis ~t un traitement par les anti-acides et un anti H2.

15 j o u r s plus tard, d e v a n t la p e r s i s t a n c e des dou- leurs, v o i r e leur a u g m e n t a t i o n a v e c u n caract~re rythm6 par les repas, une seconde endoscopie est r6ali- s6e. C e t e x a m e n v i d 6 o - e n d o s c o p i q u e d 6 c o u v r e au m ~ m e e n d r o i t (au n i v e a u de la f a c e a n t 6 r i e u r e de l'antre, sous l'angulus) une 16sion en a u g m e n t a t i o n de v o l u m e d o n t l ' a s p e c t est 6tudi6 au Z o o m (photos 2 et 3).

D e v a n t cet aspect, de nouvelles biopsies sont r6ali- s6es et les diagnostics suivants sont 6voqu6s :

- cancer superficiel de l'antre au d6but, - 16sions aux AINS ou salicyl6s, - ulc~re gastrique,

-

gastrite aiguE toxique, - 16sion sous muqueuse, - gastrite h h61icobacter,

-

gastropathie virale, - SIDA,

- autres.

X X I I V o l u m e 2 4 - N ~ 1 - 1 9 9 4 A c t a E n d o s c o p i c a

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Les enregistreurs sur bande magn6tique en endoscopie electronique

P.-L. CHIROL, J.-S. D E L M O T T E

(Lille)

Un des int6r~ts de la vid6oendoscopie est l'apport de p6riph6riques permettant le stockage et la transmission des images.

L'enregistrement sur bandes magn6tiques permet la visualisation ult6rieure de l'examen en restituant les images mobiles et en couleur dans des conditions 6co- nomiques acceptables.

En pratique, le m 6 d e c i n p e u t ainsi fournir h son patient ou ~t son correspondant le t6moignage direct de son exploration ou de son geste th6rapeutique, et conserver la bande vid6o pour des consultations ~ des fins d'enseignement personnel, g6n6ral, de recherche clinique ou m6dicamenteuse.

N O T I O N S T E C H N I Q U E S

9 Les standards : Le standard d6finit une norme d'en- registrement. La t616vision fran~aise hertzienne 6met en standard S6cam, la t616vision beige ou britannique en Pal - - de m~me que les c o n s o l e s vid6o ou les cam6ras endoscopiques. Le standard NTSC est utilis6 aux U S A et au Japon.

En Europe occidentale, le choix doit imp6rativement s'orienter vers un magn6toscope enregistreur Pal.

9 Les caract6ristiques techniques : Parmi les nom- breuses caract6ristiques techniques des magn6toscopes enregistreurs, nous avons retenu celles qui s'adaptent le plus a rendoscopie 61ectronique en 6tudiant la qualit6 de restitution de l'image :

N o m b r e de lignes T V : Le C C D (Capteur Electro- nique Distal) des endoscopes, compte-tenu du nombre de pixels qu'il contient, permet d'inscrire 295 ou 300 lignes sur l'6cran du m o n i t e u r TV. Pour m6moire, signalons que les moniteurs g6n6ralement utilis6s en endoscopie peuvent retransmettre jusqu'h 700 lignes.

Rapport Signal / Bruit : L ' i m a g e est un signal.

L'6mission de tout signal s ' a c c o m p a g n e de ph6no- m~nes parasites que l'on appelle << Bruits >>. Le rapport Signal / Bruit mesure la qualit6 du signal. Plus il sera 61ev6, meilleure sera la d6finition.

B a n d e passante, l u m i n a n c e ou c h r o m i n a n c e h - 4 dh : I1 s'agit d'une des meilleures constantes per- mettant de d6finir la qualit6 d'un enregistrement et la dur6e de fr6quence qui permet de retranscrire un signal sans distorsion 6mis en luminance ou en chrominance pure ~ - 4 db.

Plus la dur6e de fr6quence est longue, meilleure sera la reconstitution lumineuse ou chromatique. En endo- scopie 61ectronique, l'image sera ainsi pl6iochromique

sans ~tre satur6e en rouge c o m m e cela arrive si fr6- quemment lors d'enregistrements m6diocres.

LES E N R E G I S T R E U R S

9 Le V H S : Le plus connu des appareils est le magn6- t o s c o p e V H S de salon ayant p o u r seule qualit6 son prix, parfois en dessous de 2 000 F (Pal / S6cam). En outre, compte tenu de sa diffusion, les cassettes enre- gistr6es peuvent ~tre lues par une tr~s grande majorit6 de personnes.

Caract6ristiques techniques : Nombre de lignes TV : 140 lignes Rapport Signal / Bruit : 43 db

Bande passante Luminance h - 4 db : 2,3 M H z Bande passante Chrominance ~t - 4 db : 0,3 MHz

Les qualit6s techniques sont donc tr~s m6diocres, voire mauvaises.

La d6finition de l'image enregistr6e (nombre de lignes) est inf6rieure de moiti6 ~t celle fournie par le vid6oprocesseur 61ectronique. La bande passante de la c h r o m i n a n c e est insuffisante et la restitution des images bleues ou rouges s'avbre des plus m6diocres, ce qui est particulibrement ganant dans le cadre de l'endo- scopie digestive.

Ce type d'enregistrement ne peut ~tre utilis6 que pour fournir des copies d'examens aux patients et aux correspondants, ?~ titre de documentaire. En aucun cas les images ne sont utilisables pour l'enseignement ou la recherche.

9 L ' U - M A T I C est un t y p e de m a g n 6 t o s c o p e assez r6pandu surtout en milieu hospitalier.

I1 fut pendant plusieurs ann6es le seul magn6toscope professionnel h la disposition des m6decins. I1 offre, en plus d'un format utilisable en r6gie, une grande fiabilit6 et une dur6e de vie importante dues h des composantes 61ectroniques stables sans d6gradation du signal.

L ' U - M A T I C a subi plusieurs modifications et am6- liorations en B V U et B V U SP.

Caract6ristiques techniques : U-MATIC :

N o m b r e de lignes : 250 Rapport Signal / Bruit : 46 db

Bande passante Luminance ~ - 4 d b : 2,8 M H z Bande passante Chrominance ~ - 4 d b : 0,7 MHz

(~ suivre : B V U , B V U S P , H I 8 et S VHS, B E T A C A M . . . )

A c t a E n d o s c o p i c a V o l u m e 2 4 - N ~ 1 - 1 9 9 4 X X I I I

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