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f-fi
c 3
. 1.V >
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' 'CORPS L'EGIS LA~Tlï.
CONSEIL DES CINQ
-CENTS,
''*{
isole
OPINION
D E
MANSORD (du Mont-Blanc
),
Sur
le projet relatifaux ajoc'atlons de
prît publicfur
nanùffemeiit
& fur
lesmonts
~de-uiécé*Séance du 14
floréal ail 7.Représentant du peuple,
Je fais loin
dé
éontefter les vues qui ont dirigé le projetde
réfolation quivous occupe en
ce illomenc,
concernant
Us monts-de
piéré
: j’en reconnais au contraire toute la fagelfe;
&
je fens qu’il faut fe hâter d’apporterun remede
efficaceaux maux
quivous
fontdénoncés
par3
A *2
votre
commifïion. Mais en meme temps
je fuis loinde
croire
que
lesmefures contenues
dans le projet puilTentvous
faire atteindreau
butpropofé
: infuffifantes fous différens rapports, contraires aux lois exiftantes, elles
ne
font pasmoins
oppofées , la plupart, à la conftitution qui a reçu nos fermens. C’eft ceque
je vais eflayer d’établir.L’article
de
la charte conftitutionnelle porte : «En
» aucun
cas, leCorps
légiflatifne
peut déléguer àun
» ou
plufieursde
fesmembres
,niàqui que ce Joie,aucune
»
desfondions
qui lui font attribuéespar lapréfente conf-»
titution » j&
certes ,au nombre de
ces fonctions ,on ne
lui contellera pas le droitéminent de
faire les lois.Le
rapporteur,en
parlant desmonts-de-piété
, dit (1) :«
Il eft évident,&
par lamanière dont
ces établiffemens»
furentformés chez
les peuplesde
l’Europe ,notamment
» en France
,&
par leurrégime
,qu’ilsémanent du
droit»
de fouverainctè. »Je
n’examine
pasen
cemoment
fi la dérogationaux
lois générales eftun a&e ou une
violationdu
droitde
fouve- raineté\ cette difculïion importante retrouvera fa place ailleurs, à
mefure quon examinera
les bafes fur lefquelles lesmonts-de-piété
doivent être établis.Mais
jeme
hâte, à coté des articles précitésde
la conftitution Ôcdu
rapport, jeme
hâte , dis-je,de
placer les difpofitions principalesdu
projet} bien analyfées, elle fe réduifentaux
fuivantes:i°.
Le
Direétoire exécutif établira desmonts-de-piété où
ilvoudra
;a
0. Il les établiraau nombre
qu’ilvoudra
;
3°. Il les organifera
, par des
réglemens généraux &
particuliers,
comme
ilvoudra
}4°. Il
déterminera, pour chaque
trimeftre, letaux de
l’intérêt qu’il
voudra
;
fi) Pag- 5.
3
5°.
Enfin
, ilne
pourra feformer
d'autres établiffemensque ceux
qu’il voudra.Ah
! fiFétablifiement
d’unmont-de-piété émane du
droitde
fouverainetéj depuisquand,
grandsdieux, a- t-
elle ceffede
réfider dans Tuniverfalité des citoyens français?Et
, fi leCorps
légifiatif eft conftitiitionnellement chargéde
faire les lois,comment
propofe-t-onde
l’endépouilleren
faveurdu
Directoire exécutif?Zélé
défenfeurde
la conftitution, jerefpe&e
lavolontédu
fouverain qui a créé le Directoire exécutifj &cnaguère
,
à cette tribune, dans
une
difcuflion relativeaux mini
lires ,je revendiquois fes droits ;
mais
, au-delà des pouvoirsque
la conftitution lui adonnés
, jene
trouveque
dé- sordre , confufion , abfencede gouvernement
, c’ell-à-dire,
anarchie. Si ,
pour
établir desmonts-
de-piété, il faut faire intervenir, je
ne
dis pas la fouverainetémais
le pouvoir légifiatif: alors, je le
demande,
qui peut autcriferleCorps
légifiatif à déléguer ce pouvoir,
&
à confier au Directoire exécutif le droitde
créer ces établiffemens ?Dira-t-on que
la loi étant portée , ce feraau Direc-
toire exécutifà la faire exécuter• qu’il n’eft pas pollible
aux
légiflateurs d’entrer dans tous les détailsque compor-
tent les localités , &cque
l’exécution doit être lailféeau
pouvoir quien
eft chargé par la conftitution?Eh
! repré- fentansdu
peuple, je
ne demande
pas autre chofe.Les
légiflateurs
, je le fais ,
ne peuvent
pasdefcendre
dans tous les détailsj fouvent cequ’une
localité follicite, telle autre le repouife;
&
il faut bienque pour
afiurer à laloi
même
fa plusprompte
exécution , lorfqu’elle eft fu-bordonnée
à l’empirede
quelques circonftances locales , l’onen
retranche tout ceque
l’expérience peut prévoirde
difficile dans
une
application trop re (Terrée :mais
encore faut-ilpréalablementque
la loi exifte,& que,
fous lenom
de
réglemens>Ton
ne confie pas le droitmême de
faire la loi à Tautorité qui n’eft chargéeque
d’en affûter l'exé- cution.A
24 Obfervez
, repréfentansdu
peuple,
que
le projet ne dit pas lemot de
la naturede
l’établiflement,de
fes fonc- tions,de
fon caraéfcère ,de
fes attributions, pas
même
de
fa deftination. Ilne
s’occupe pointde
luidonner une
conftitution,une
exiftence civile; 6c lorfau’on a lu
&
reluleprojet , l’on eft encore à fe
demander de
quoi eftcotn- pol'é ce corps civildont
l’organifanon, lenombre
, les ré-glemens
, les droitsfontlainesau
Directoire exécutif.Il exifte
en
cemoment
des lois relatives auxmonts-de-
piété.
Le
décretdu 39
juillet17 91
fur la policemunici-
pale 6c correctionnelle , aordonné
\ art.XXIX
) l'exé-cution des
réglemens
. ..Pour
la prèfehtation le dépôt&
adjudication des effets précieux dans les
monts
-de -piété lombards ou autres maifons de ce genre,La
connoiftancede
la contravention à cesréglemens
a été confiée au tri-bunal de
police par le décretdu 21 feptembre
fuivant.Le 4
pluviofean 2
, laConvention ordonna
laremife gratuitede
quelques effets dépofés dans ces établifiemens.Le premier
pluviofean 3
, elledonna
a cette difpofitionune
plusgrande
latitude.Le 10 même mois
, laremife
gratuite futfupprimée
; 6c le17 thermidor
fuivant, le droitde
perception fur lemontant
des prêts fut réglé aun
foupour
livre; le denier
pour
livre, perçu
au mo- ment de l’engagement
, futfupprimé
} le
département de
Paris fut continué dans fon adminiftration , 6c il fut au- torife à faire lesréglemens de
la naturede ceux men-
tionnés dans l’article
XVII
des lettres-patentesdu 9 dé- cembre 1777.
Je
remonte
avec plaifir à ces lettres-patentes,
pour vous
faire
remarquer
,mes
collègues , avec quelle fagefte elles frirentconçues
,comment
elles réglèrent tout ce qui étoitde
légiflation ,comment
elles laifsèrent à régler ce qui étoitde
détail ,de
localité, d’exécution.Le mont-de-piété
y eft établien
faveurde
l’hôpital-5
général, fous l’inlpedtion de radminiftration
du
lieutenant- généralde
police ôcde
quatre adminiftrateursde
l’hofpicedonc
lesfondions
durent être charitables&
entièrement gra- tuites; des
bureaux
auxiliaires font autorifés.La Tomme
a prêter effc dans la proportion
de
quatrecinquièmes du
prixde
la valeur au poids ,quant
à la vaiffelle Scaux
bijoux d’or de d’argent , dede deux
tierspour
tous autres effets.Le
droitde
prifée eft d’un denierpour
livre
de
lafomme
prêtée. L’intérêt eftde deux
denierspour Lvre
parmois
; les fraisde
vente fontde
cinq fouspour
les ventes
du
prixde
vingt livres Se au-deffous , de fuccef-livement
dansune
proportion déterminée (1) : ils font à la charge des acheteurs.Les
formalités font très-fimples}
les effets font
vendus
furune
feule expofitionj lesépoques
font périodiques :une année
eft la pluslongue durée de
1’engagement.
Les
procès-verbaux de
vente fontexempts du
contrôle ; ilsne
font pasmême
aftujettis autimbre
,non
plusqu’aucun
aéte d’adminiftration.Les
casde
récla-mation pour
caùfede
volou
d’oppofition font réglés; lamanière de
pofercompte
y eftdéterminée
; les bénéfices qui en réfultént font
nominativement
adjugés à l’hôpital.Enfin
le lieutenant-généralde
police y eft chargé par l’ar- ticleXVII de
faire tousrégiemens
concernant l'entrée&
la fortie des gages 3 la sûreté
&
conservation d’iceux la tenue desrefifres lesformalités de régie&
déadminlflration.Je penfe avec la
commhlion que
le foinde
faire desrégiemens
particuliers,de
régler tout ce qui appartientaux
localités, doit être laiifé aux adminiftrations localës :
mais
les régiemens généraux c’eft-à-dire, le principe
de
l’éta- bliiTèment, fon exiftence légale
\
ah
! jene
penfe point qu’ils puiffentémaner
d’aucune autre autoritéque du Corps
législatif.
Qui
auroic droit, par
exemple
,de changer
les(j) Il a été augmenté parles lettres-patentes du
j janvier 17813
enregiftréesle i3 marsfuivant.
A 3
6
formalités
de
la procédurepour
les ventes,de
les fouftraireau
droit d’cnregiftrement,de
garantirdu timbre
les aétes d’adminiftration? Seroit-ce le Directoire exécutif?Mais,
je l’ai déjà dit, il n’a d’autre
pouvoir que
celuide
faire exécuter les lois : il n’a pas celui d’y déroger.Voyez,
repréfentansdu peuple, comme
ilen
a été ufé par la loi précitéedu 17 thermidor an
3. L’articleXVI
1
des lettres-patentes
de 1777
confiait au lieutenant-généralde
police le droitde
faire lesréglemens
convenablespour
la tenue des livres,
pour
les regifires,pour
les formalitésde
régie.Ce
droitne pouvant
plus réfideren
faperfonne
,
la liberté
une
foisproclamée
, il futdonné
à l’adminif- trationdu département;
c’étoit rarfonnable&
conféquent:mais
la loi lui donna-t-elle le droitde
fixer le tauxde
l’intérêt?
non
, non.Auparavant
ilétoit, parmois
,de deux
denierspour
livre, outre le denierpour
droitde
prifée.Eh
bien ! il fut porté àun fou; mais
par la loimême
:6c le droit
de
prifée fut fupprimé.Il eft
donc
impoillble,mes
collègues,
que vous
accor- diezau
Directoire exécutif le droitde déterminer
le tauxde
l’intérêtpour chaque
trimeftre.Ce
droit eftdans
les attributionsdu Corps
légiilatif; déjà
même
il exifte des lois diverfes fur cette matière (1). L’interprétation n’en(1) Le décret du 2 octobre 1789 autorife le prêt de l’argent i terme fixe, avec ftipulation d’intérêt , fuivant le taux déterminé par la loi.
La
contravention à ce taux peut être confldérée fous des rapports civils&
feus des rapports criminels.A
l’égard des premiers, on cite le décrer du 6 floréal an 3, qui a rapporté celui du 11
avril 1793 , portant que le numéraire de la République , en or
&
en argent ,
ne
fi pas marchandai : on cite encore les décrets des j3 fruclidor an 3 , 20&
28 vendémiaire an 4> concernant La bourfe Sc les ventes des matières d’or&
d’argent, monnoyées ou non 5 &c l’onpeut ajouter l’arrêté du Confeildes CinqCents, dans la féancedu 1\ decemois, qui apafte àl'ordre du jour lurune pétition tendante à faire rapporter la loi qui déclare l'argent marchandifeH7
îppartientqu’à lui feul,
&
ilne
peut déléguer fesfondions à
qui cefoit.Réfléchirez d’ailleurs
que
leréglement du
tauxde
1 in- térêt eftune
opération infiniment paillante , capablede
releverou de
renverfer le crédit public 8c particulier,de
faire faire des fortunes
immenfes ou de
les anéantir,de donner
la profpéritéau commerce
8c à l’agriculture ,ou de
leur caufer la mort.On
fent, bienmieux que
jene
faurois le dire ,que
les porteursde numéraire
le prêteront làou
ils croiront avoir toute alfurance,où
ils aurontun
plusgrand
bénéfice a efpérer.Qu’il arrive
donc que
leDire&oire
exécutif,en
vertude
l’article IIIdu
projet, élèvebeaucoup
au-dclfusdu
cours ordinaire le tauxde
l’intérêt, l’agriculteuroù
lemarchand ne
trouveraplus àemprunter au
taux précédent, parce
que
,comme
je viensde
le dire, lenuméraire
ira làoù
il fevendra davantage
, fi lamalle
achetable n’eft pas bornée.Ce marchand
quiavoit contracté desengage mens
, quiavqitformé
des fpéculations,ne
feradonc
plusen
étatd
y fatis-A
l’égard des féconds, on invoque le code pénal , décrété lei5
feptembre 1791 , part. II, tic. III , art.IV
, portant: « Pour tout» fait antérieur à la publication du préfent code, fi le fait eft
» qualifié crime par les lois actuellement exilantes,
&
quil ne le» foit pas par le préfent décret , ou fi le fait eft qualifie crime
» parle préfent code,
&
qu’il ne le foit pas par les loisanciennes,» l’accufé fera acquité, fauf à être puni correctionnellement, sil y.
•• écheoit.
>0 Si le fait eft qualifié crime par les lois anciennes 8c par le
» préfent décret, l’accufé qui auroit été déclaré coupable , fera
», condamné aux peines portées par le préfent code.»
On
invoque auffi l’article610
du code pénal du 3 brumaire an4,
qui fe rapporte au précédent;&
l'on demande fi le taux dePintérêt fubfifte,
&
fi l'excès eft qualifié délit?Peut-être faut-il diftinguer le prêt de la vente ; 8c, de 1 abfence du délit qualifié, ne pas conclure qu'il y auroit action civile poti£- tiû intérêt exceiïif en cas deprêt.
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“-“e-piété,.fln’Vpas
Brique
, lesproduitsr !s L ^ da
"s ia. 4
MS
Gsi.moins avantageux
réfutionsdu
prêt desfonds de dotation étoient une branche des revenusde
l'état(1).
La dénomination
feulen emporte donc
pasforcément
avec elle la deflinationdu
produit } 6c le rapport peut-être n’eft pas très-clairen
ce point,quand
ilnous
dit qu’il y a lieu d’efpérerque
lesétablilfetnenspropofés feront entrepris , toitpar
voie d’adjudication eu en régie intercfee.Repréfentans du
peuple, je croisque
dansaucune amure,
&
fur-tout dansune
affairede
telleimportance
,vous ne devez
pasmême
laiflerfoupçonner une
arrière-penfee.Prononcez donc nettement que
le bénéficefera en faveur des pauvres:que
l’admmillration refiera confiéeaux com-
mifîionsétablies
pour
les hofpices(z)jque
lesfondions
ferontpurement
gratuites (elles Tétoient fous 1ancienrégime
: les vertus généreufes feroient-elles banniesde
laRepu
ique')^que
le'gouvernement ne prendra aucune
partdans le profitprovenant
des fondsde
1etablilfement,on de ceux
verfesvolontairement, & que
l’onne donnera
pas néceliairementpar
adjudication ou- en régie intérepe l’adminiftrationd un
établilTement quidoit être
gouverné de
lamême manière que
tous les autres établiffemens des hofpic.es , faut es a aires
dus aux
agens& aux commis. Dites
encoreque vous n en- tendez
point,comme on vous
lepropofe dans
1articlepremier du
projet, créerforcément dans
chaque departe-ment
de la République un ou plufieurs monts-de-piete; lailfez-en, fous votreapprobation
, la faculté achaque
adminiftration centrale,de
lamême manière que vous
l’avez déjà pratiqué à l’égard des
oûtois de
btenfaifance•dans les
communes formant
à elles feules des cantons.(0
Desmon
ts-de piétéétoient établis dans la Flandre, le HainautSt l’Artois; lorfquJe patrie de ces pays fut cédée par .es «aires des Pyrénées «c d’Aix-la-Chapelle en r659
&
r668, il fut fupuque les monts-de-pié:é établisdans les villes ferment regis, en con- fonnité de lettres-parentes du .8 janvier r6r8, par Usuelles .ls avoient été inftitués.
(3) C’eft la légifiation aétuelle; pourquoi le projet cherche-t-il *
y déroger? » r
Opinion
deManford
,A
ÎO
Lorfqu
il s’eft agide
confacrer le principede
ces éta- bliftemens ,vous
n’avez pascm pouvoir
le confierau
Directoire exécutif;vous
avezpenfé
qu’il falloit avoir levœu
des adminiftrationsmunicipale &
centrale 8c celuidu
Directoire ;
vous avez
regardé enfuite qu’il falloirune
loipour chaque commune.
Ici l’on
vous propofe de
créerun impôt
peut-êtrenon moins onéreux que
celui réfultant des oCtroisde
bienfai- fance.On vous
le préfentecomme avantageux aux grandes
communes
,aux départemens
, 8c l’onvous demande de
le faire établir, toutefois fans les confulrer, par qui ? par
le Directoire exécutif, a qui la conftitution
certainement ne donne
pas le droitde
créer desimpôts
!Repréfentans du
peuple, dépofitaires fidèlesde
la charte facrée ,vous ne
la violerezpas, lorfquevous
êtes chargésde
ladéfendre en première
ligne.Un mont-de-piété
, fije le définisbien , n’eftautrechofe qu’un
lieuoù Ton
prêtede
l’argent fur des gages,moyen- nant un
intérêt fixé parune
loi particulière.Comparé aux
tranfaCtions ordinaires des citoyens , ila différens privilèges;fon
but eftde
foulager les pauvres 8cde
les garantirde
la forceque
l’ufure exerce fur les foibles.Le
bénéficeen
eftemployé
a desœuvres de
bienfaifance. L’intérêtne
doit pas y être au-deftousdu
cours ordinaire ;autrement
lesfonds
feroientfubitement
épuifés ; ilne
doit pas y être très-élevénon
plus , fur-tout fi les fonds n’appartiennent pas a letabliftementmême
;autrement
les actionnaires fe multiplieroientau mont-de-piété
, 8c leurbourfe
feroii:fermée aux
entrepiifesde
l’agriculture ,aux
lpéculationsdu commerce. Enfin
l’inftitutionne
peutconvenir
nidans
une commune peu populeufe
, ni danscelleoù
l’on trouve facilement àemprunter
àun
taux raifonnable :car ayantpour
butde
fouftraire lesmalheureux
à la rigueurdu
be- loindu moment
,eu
a l’alternative cruelle d’une rapine ufuraire, il n’en peut être queftion làoù
Yufure n’a pas fait des progrès,où
il eft facilede
la contenir.1T
L’inftitution
en
elle -même
eftun mal
, puifqu'elleeil
Hne
dérogationaux
lois générales:elle n’eft bien
que
parcenu
p11a11
i i rElle eft
donc fuboidu.n.^
^
ux
localitne
doit pasêtre forcéedans
chaque uc publique,comme
lecomporte
le projet,Repréfentans du
peuple ,vous
partagerez avecmoi
cette,manière de
voir ,6
cvous vous
garderez d’autant plus foi-gneufement de donner au
Directoire exécutif le droit illimitéde
crC-r des monts-de-piétédans
tous les lieux6cau nombre
qu’ilvoudra
,que vous ne
pourriez le fairefans compromettre
peut-être la rentrée desfommes que vous
attendez des contributions décrétées , 6c leverfement des
matières d’or&
d’argentaux
hôtels-des-monnoies.En
effet, li les monts-de-piéténe
doiventexifter qu’avec des privilèges; li
, par
une
fuitedu
filencedu
projeten
cette partie, l’on eft
amené
à penferque ceux
qu’ilpro- pofe
d’établir doivent exifterdans
lemême
fyftêmeque
celui créé à Paris par les lettres-patentes
de 1777
, il fuitqu’ils
ne
paieront nitimbre
ni enregistrement, ôcque
les effets d’or 6c d’argent qui y ferontvendus
feront dif- penfés d’entrer aux hôtels-des-monnoie« : carvous
favez ,repréfentans
du
peuple,que,
par lettres- patentesdu 22 mars 1779
>d
aétédérogé
,en
partie ,en
faveurdu mont-
de-piétéde
Paris, à la déclarationdu 14 décembre 1689
quiordonne
qu’en casde
ventede meubles
6c effets paa autoritéde
juftice, toute argenterie foit portéeaux
hotels-des-monnoies
,pour
y être convertieen
efpèces > 6cpayée
fur le pieddu
tarifde
ces hôtels.Il arrivera
donc
,comme
je l’aiannoncé
,
que
letréfor public fera léfénon-feulement
dans fes rentrées journa- lières ,mais encore
dansun
principede
vie, dans la fabri- cation des efpèces qui doivent les alfurer ;6
c cette lélion fera plusgrande
en raifonde
la multiplicationdes établif-femens. Je vous demande,
repréfentansdu
peuple, fi ce
l l i 7
n’eft pas
vous
faire injureque de
vous fuppoferfeulement
I*- f
1
2
une penfée
fi ruineufepour
le crédit public, fi contraire à la conftitution , quine donne
pasau Corps
légi datif feulle droit d’établir les contributions
pour
y fairpdéroger
par l’autorité qui doit veillerà le-. -“•***
> fl fubverfive des travaux ciui—
-r~^
uP
enc depuis filong-temps pour
élevercertes au niveau
des dépenfes.Mais
ce n’eft pas tour : la conftitution eft encore violée fousun
autre pointde
vue.Le
projet porte qu’ilne pourra
feformer aucune maifon de
prêt public furjiantiftement,
que conformément aux
difpojuions préc.'ienJ
, c’eft-à-dire par autorifationdu
Directoire exécutif, à peined’amende
& de
confifcation.La première
queftionqu’on
feforme
à lavue de
cette difpofition5 eftde
favoir ceque
c’eftqu’un
prêt public ?Si , fous ce
mot
public ,on entend un
établilfement qui ait des pouvoirs quine
puilfentémaner que de
la loi,
fans
doute
il eft évidentque
la loi qui auroit droitde
le créer pourroitaufline
pas le créer;
&
il n’y a bas befoind’une
loipour
le dire.Ainft,toute
afïbciation qui ,dans
fesventes publiques,ne
voudroit payerni droitde timbre
,
ni droit d’enregiftrement , contre la teneur
de
la loique vous venez de
porter a cet égard ( î ),ne
pourroit obtenirune
exiftence légale , ni fe garantirdu paiement de
ce droitdevant
les tribunaux : pareillementencore
, toutemaifon ou
tout individu qui fe permettroit Vufure , jeveux
dire, des conventions illicites&
réprouvées , feroitdans
le casde
fubir les peines décrétées contre cescon-
ventions.Pour
cela ilne
s’agitque de
favoir s’il exiftedes
lois ,
&
fi elles font fuffifantes.Si ,
au
contraire , fous ladénomination
précitée , l’onentend une maifon
publique, parce qu’elle eft ouverte
au
public,en
ce cas l’article n’eft pas admillible}
&
le Direc-(i) Loi du22 pluviofean 7 , n°.24515lesventes, danslesmonts- de-piété, font exceptées pat l’art. IX.
i3
foire exécutif
ne
peut pas avoir ledroit de fairefermer un
établi(Te
ment que
la Cdnflitutionne défend
pas , qu'elle autorife au contraireformellement
, fi d’ailleurs il fedirige d’unemanière conforme aux
lois.Oui
, je disque
rienn’empêche
qu’un citoyen, prenant la patentede
ladalleou
le placeracegenre
d’induftrie,Scgénéralement
feconformant
aux lois, puifîe prêter
au
public fur nantiffement (1) ,comme
tout autremarchand peut vendre au
public contrede
l’argentcomptant
: car la conftitution garantit àchacun
foncommerce
, fon travail >ion
induflrie (?,).On
ditque
la loi furveille lesproférions qui intérefîent la fanté, lesmœurs
* qu’elle dilfout les afTociations&
les corporations contraires à lamorale
publique. Je fuis loinde
coutelier cette vériré falutaire, ni d’enméconnoître
le principe :que
deviendrait la fociété lamieux
organifée , fl elle n’avoit pasle pouvoirde
réfiflerà lacorruption?Ainfi>les afTociations
de
prêt public, fur nantiffement, quirecèle- ront les effets volés
, qui exerceront
une
ufurc criminelley qui favoriferontladébauche
, qui creuferontun abîme
plusprofond
fous les pas d’une jeunelleimprévoyante
, avidede
jouiffances, tk facile à féduirej cesmaifons
, dis-je,(i)Leprêtfur nantiffementefl autorifé par l’ordonnance de i6y3,
tit. vl, art. VIIÏ
& IX
, fi fade efl pafié devant notaire. Cette formalité cependant n’a été confidérée indifpenfable que lorf- quilia été question d’un débiteur en -fai:lire,&
d’un prêt fait danslin temps prochain de la faillite.
Voyez
Denizart aumot
gage.L’abus n’ell: pas dans le prêt lui-même; il efl peut-être dans l’omif- fon que tout les maifons de prêt des formalités établies par les lois pour parvenir à la vente des chofe.s données en nantülement; il efl dans le paéie commijfoi.e réprouvé
comme
ufuraire parles lois romaines. L. nlt. cod. de pacl. pign. Cicéron n’ofa s’en prévaloir pour fon ami Cluvius : il Jaifîa l’alternative de payer après, laçommife.
dur.
i3. epifi.fam
. 56.{Z) Ait. 355 dç la-confliuuion.
*4
doiventerrefermées
,ou
,
pour m’énoncer
pluslégalement
les auteurs 6c complices des délits qui s’y
commettent
doi-vent
être punis.Mais
tan: qu’ilne
s’y pallera riende
contraireaux
lois 6caux bennes mœurs
, elles doivent jouirde
lameme
proteélionque
la conllitution allure à tous les citoyens, à tous les arts , à toutes lesproférions.D’cu
vientdonc que
le projet ditqui/
repourra fefor-mer
aucunemaifon
ou ajfcciaiicn de prtt publicfur ncntijfc-ment
qu avec Vaworifation duDirectoire exécutif3 a peinea amende &
de confifaîion?Cette
autoniation eft-ellené-
celfaire
pour
l’ouverture d’unemaifon de commerce ou
d’un magaiïn
,
pour
laformation
d’une focietéou
d’une entreprifequelconque
?Sans doute
le projet avoulu
parlerd’une
aflociation qui prèteroit fur nantifTement avec des privilèges,&
àun
taux illégalou
prohibe : fl relies font fes vues , je les appuiede
toutesmes
forces.Mais en
ce cas encore,qu
eit
cependant
le plus favorablepour
le projet, jene
crois pas qu’il ouille etre queftionde donner au pouvoir
exé- cutif le droit d’accorder des privilèges,de
confentirà
l’ufure ôcde déroger aux
lois.Ici
permettez-moi
, collègues,
quelques
réflexions flir Xinurét 6c fur Yufure.Autant
celui-là etf licite,quand
lenuméraire
prêté eft cocfidérécomme une marchandife ôu comme
le réfultatdu travail,ou comme
lafemence
qui a produit la récoltey autant celle-là doit être
réprimée
, coniidéréecomme
l’efîetde
la force fur la foibleiie.Tout comme
les loisviennent
au fecoursd' mineur, de
l'in- terdit, desfemmes
héroïnes par fois, foibles fouvenrdans
certaines circonftances yde meme
elles tendent lamain
àJ’hcmme
infortunéque
lebeioin6c la misère ont placé fous lap
.illancede l’homme
opulent6c eu; ide quien
a arrachéun
contrat inique. Elies regardent alors qu’il rfy a pasun
véritableconfentement de
fa part*, ellesramènent
les chofesau
pointde
l’équité; 6cquelquefois
même
elles pro-1
5
noncent
des peines contre celui qui adurement
.uféde
la lituationde
ion voifm.Pareillement ce jeune fou
, qui trouve auprès d’un ufurier
de
quoi alimenter fes fotafes excite les regardsdu
législateur, li
non
directementpour lui-même, au moins
fousle rapport desmœurs
, qui n’enflent pas été offenféesfi personne n’eût prête à fa débauche.
C’efl fous ces points
de vue que
la loi vient interpofer fesbons
offices , 6c qu’elle fe refufe à reconnoîti eun engagement que h décence condamne.
Elleen défend
l'exécution ,non pour
autorifer celui qui apromis
àman- quer
à fapromeiTe
,mais pour
avertirl’homme
cupidequ’il
ne
doit pas coopérer à nourrir les pallions défor-données
; 6c dans cela, je le répète, ce n’eft pas le prix exigé par le propriétaire
du numéraire de
celui qui l’a achetéou
loué, qu’elle profcrit
ou
qu’ellecondamne
,mais
i’abus ,mais
lesmaux
quipeuvent en
réfulter.Il relie
donc
confianten
principeque
laconvention du
prêt à interet efllibreen elle-même
,comme
touteslesautres tranfaélions des citoyens ; 6c s’il efl vrai qu’elle foit plus fuceptible d’in quité par la facilité
que
l’ufurier peut trouver à co vrir fa turpitude, 6c par la difficultéque
le miniflère publicéprouve
ordinairement àen
faire lapreuve
} il efl vraien même temps que
ià,comme
ici,l’excès feul efl
condamnable.
Les économies
, placés au milieu
de
ces confîdéra'ions,
d’un côté, laliberté
,
pour
ainfi dire illimitée,que
déliré lecommerce
,de
l’autre, lesmaux
qu’entraînel’ufure, fefontdemandé
fi le tauxde
l’intérêt pouvoitou
devoit êtreréglé parune
loi.Tandis que
les uns s’appuient fur l’exemplede
différentesnations, 6cfur les loismême
qui ont été renduesen France
, lesaut esinvoquent
letémoignage de
cesmêmes
lois,
&
leur variation,pour
établir, par l’expériencedu
paflé,
combien
elles ont été inutilesou
infûffifantes.Ceux-
là penfent
que
le tauxde
l’intérêt doit être réglé parune
loi, 6c qu’il
ne
peut exiilerde
bénéfice fur L’argent prêté.1
6
que
celui qu’elle a fixé,que
celui à qui elle adonné
l’exiftence
;
ceux
- ci ,au
contraire, eftimenrque
tout ceque
peut faire l’autoritéfuprême
doit fe borner à déclarer fait , à faire connoître le tauxque
les tranfaétrons des citoyens ont adopté.Je
n’entreprendrai pasde
décider la queftion : fubor-donnée
à la quantitéae numéraire
qui circule, à lacon-
fiance, à la rapid téde
l’emploi, à diverfes circonflances ,&
a. la nécefiité qui fait aufii des lois, elle exige
une
dif- cuflîonlongue
8capprofondie
, qui n’efi: pas eifentielle-ment
inhérente à celle quinous occupe en
cemoment'.
Mais
parlàmême quelle
efthérifieede
difficultés,&
qu’ellene
peut fe préfenterque
fous des rapports légifiatifs, je
conclus
que
fa décinon
, ni leréglement de
l’intérêt , quien
fait partie ,ne peuvent
être laidesau pouvoir
exécutif.Il
me
reftepeu de mots
à ajouter fur la propofition faite par le Direétoire executif dans fonmeffage du 26 brumaire
dernier, tendante à fairealimenter les caiffes des
Monts-de-Piétè
qui feront établis_,jufqu à
ce qu ellespuifi fini fi fitffire à elles-memes
J,par
celles des confignations_, faijies-réellesbaux
judiciaires&
cautionnemens en argent quipourroient être exigés de tous fonctionnaires charges de la manutention des deniers publics j&
de tous entrepreneursgénéraux
.Cette propofition n’a point été accueillie par votre
commi/Tion,
qui acm
,dit-
elle,
que
les dépôtsne pou-
voienr être déplacés fansde
gravesinconvémens
, 8cque
ce feroïtun
abus cle laconfiance publique.Je vous avoue
, repré fentinsdu
peuple ,que
jene
partage point cettemanière de
voir} qu’il
me femble au
contraire, qu’il faut féparer les confignations 8ctout ce qui appartient
aux
intérêts civils des individus ,de
ce quicon-
cernedireétement
les financesde
laRépublique
\ qu’il faut diftingusr aufii les confignations faites jufquà prélent , de celles qui fe feront après la loi
que vous
aurez portée»*7
Qu’on ne mêle
point les affaires financièresde
laRé-
publique avec celles d’un mont-de-piété , j’y confens
;
qu’on
n’ymêle
pointnon
plus les coiafignations déjà faites, qui
exigeroient
un déplacement
, j’y confens encore :
mais que
,pour
l’avenir, cesconfignations foient verféesdansles caifies des monts-de-piétédans
lesdépartemens où
ilen
exiltera, c’eftceque
jetrouveconforme
aune
fageéconomie.Des
fondsmorts
feront activésen
faveur des pauvres; rendus à la circulation, ils profiteront au
commerce
, à l’agriculture ,à
l’indultrie
; les intéreifés auront bien plus de plaifir à favoir qu’ils exigent fous les
yeux
des adminiftrations des nofpicesque
dans lesmains d’un
receveur ?en
exécutionde
la loidu
2.3
feptembre 1790
, qui peut-êtrene
leslailfe pas oififs;
enfin , il 11e feroit pas impollible qu’ils
en
tiraflentencore eux-mêmes un
certain avantage ,comme
ledeux
,même
le quatrepour
cent , tandisque
l'administration3 qui d’ail- leurs emprunteroitmoins
dans le public , retireroit le dixou
le douze.Des hommes
profonds, qui ont écritfur cette matière, font allés plus loin(1)
; ils ont
eu
lamême
penféeque
leDire&oire
exécutif dans lapartiedu mefiàge
précitée. Si jene
rappelle pas ici tous les motifs qu’ils ontdonnés
, c’efr qu’ilsne manquent
pas d’être'connus de vous
,mes
collè- gues :quant
àmoi
, je croisen
avoir dit alfezpour vous engager
a ne pas précipiterune
décifion quime
paroitde
laplus haute importance.
En
général, repréfentansdu
peuple , toutes les foisque vous
aurezrendu
la vie à des capitauxmorts
3vous aurez
bien fait *
&
, je dirai plus,vous
aurez bien méritéde
lala patrie, fi
, par votre fageffe
&
votre follicitude, lecom- merce
amaigri parun marafme
troplong-temps
prolongé,
peutefpérer
en
fapremière
exiftence; fi, fécondé par l’effet
aune
circulation nouvelle , il vient a fon tour féconder(1) Encyclop, mécUoJ. finances, tom. 3 f au mot mont-de-piété
18
, vos financesj 6c fi
, par
une
heureufecombinaison
des pro- positions quivous
ont été faites par le Directoire exécutif,vous pouvez
faire tout-a-la-fois , 6c l'avantage des pro- priétaires desSommes
, ôc celui des pauvres , 6cmême
encore
celuidu
tréfor public.Je
me refume
: je disque
le projet eft infuffifant, puif- qu^il
ne
r-gle pasles attributions des monts-de-piété; je dis
qui! eftcontraire
aux
lois exiftantes, puifqu’elles perçoivent des droits furlesventes publiques
de
meubles-effets , auto- rifent a prêter fur gages , attribuentnominativement aux
commiîïaires des hofpices l’adminiftration des établiffemensde
prêt fur nantifiement
( 1\
Je dis enfin qu’ileft contraire a la conftitution, puifqu’iltend a priver le
Corps
législatifdu
droit qui appartient à lui feul ,de
faire les lois, 6c zdonner
â l’exercicede
l’induftrieune
limite, qui , dans la
thèfe préfente,
ne
pourroit atteindreque Wfure
, c’eft-a- dire ,des
conventions prohibées parune
loipofitive.Je
demande donc
la queftion préalable fur le projet, 6cque
lacommiftion
foit chargée d’en préfenterun
quiréglé,
i°.
Les
attributions des monts-de-piété;
2.0.
Leur
érabliftement dans lescommunes feulement où
ils feront réclamés par les adminiftrations locales ,
de
lamême manière que pour
lesoétroisde
bienraifance.3°.Je
demande qu’une commiiîion
particulière foit char- géede vous
prefenter, dans le plus brefdélai, desmefures
légiflatives
de
policeconcernant
les revendeurs , les prê- teurs fur gages6c les depoiicaires d’effets ditsengagés{ 1 ).(1)
Voyez
la loi précitée du 22 pluviofe an7,
ordonnance de 1673 , titreVI
, article VIII,IX
, Denizart aumot gage , &:la loi du 11 frimaire an 7 , n°. 2220 , §. III,
IV
, art. XI.(2) Dans la ci-devant Savoie, il y avoit à cet égard des lois
de police allez fages: elles ordonnoient aux orfèvres, à ceux qui vendent des effets d’or &z d’argent, fripiers, revendeurs
&
autresfemblaLes, de remettre dans vingt-quatre heures aux bureaux dé-