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CONSEIL DES CINQ-CENTS.
RAPPORT
fait
RICHARD
(des Vosges),
Au nom de
lacommission de surveillance de
la trésorerienationale
•me.
'13010
Séance
du
deuxième jourcomplementairean
7.Jl epré
sentans du peuple,
Votre commission
de surveillance de la trésoreries
5
est empressée de seconder vos vues , en Faisant son possible pour vous présenter, en exécution de 1arrête
du
12 fructidor dernier, les divers tableauxque
vous luiavezdemandés?
elle vient, parmon
organe.a
mettre sousvos yeuxîe résultatde sontravail; mais elle
ne peut vous dissimuler ses regrets de ne pas vous
1 offrir aussi complet
qu
elle i’espéroit d’abord elle-même.
Vous
avez arrêté que votre commission étoit auto- risée à faire imprimer et distribuer le duodî de chaque décade :Premièrement, l’état de situation des recouvremens des contributions directes , foncière et mobilère , dis- tingués par chaque exercice, et département par dé- partement;
Secondement
,l’étatdes contributionsindirectes aussi
par département, et décade par décape ;
Troisièmement, le
montant
des délégations qui exis- tent et doivent être acquittées sur ces perceptions , et lemontant
de ce qui reste disponible au trésor public.Votre commission
, en adressant auxcommissaires
de
la trésorerie nationale , le 14 du moisdernier, cet ar- rêté, les a invités à la mettre à
même
d’y satisfairepromptement,
en luienvoyant,
le nonidi de chaque décade, les états de situationdemandés
parlemême
arrêté.
Votre commissionleur écrivoit qu’elle pensoitqu’ils
avoient devers eux tous les élémens nécessaires pour former ces états
; que s’il en étoit autrement, et s’ils
ne pouvoient les procurer
promptement
, elle les en- gageoit à lui faire part , dès le lendemain, des obs- tacles qui s’opposeroient à l’entière exécution de l’ar- rêté;qu
elle présumoit qu’il n’y en avoit pas qui ne fussent aisément surmontables : elle les invitoit aussià faire attentionaux observations qu’ellelui transmettait sur la formation de ces états.Ces observations étoient qtha l’égard du premier
il devoit être
composé
,i°. D’une colonne quicontint la nomenclature des départe
mens
,3°- D’une troisième qui indiquât ce qui étoit redit sui les contributions avant le premier jour de la dé- cade pour laquelle l’état seroit fourni
>
4
•D
une quatrièmequi indiquât lessommes
recou- vrées pendant cette décade;d .
De
pareilnombre
de colonnes pour l’exercicede fan d. ,
6°. Enfin de trois semblables colonnes pour l’exer- cice de
fan
7.Elle ajoutoit que cet étatdevoit renfermer
un
pareil tiavail relatifa la contribution personnelle etmobi-
lieie;
que,
pour le second état, elle pensoit qu’il devoir contenir autant de colonnes qu’il
y
a de diffé-rentes espèces de contributions indirectes, en se dis- pensant cependant
, pour ne pas surcharger les ta*-,
bleaux
, de distinguerles sous -divisions que présentent
1çniegistrentent, letimbre
, etc.; qu’il étoitnécessairede
comprendre
dans fétat des contributions indirectes les douanes, la loterie et les postes.Q
u votre commission trouveroit dans l’étatque les commissaires de la trésorerie adressent àla fin
de chaque décade des renseignemens'suffisans sur le troisième état
,siles délégations
y
étoient classées par departement, et si', aux colonnes qu’il contenoityon y
ajoutoitune
explication sur la signification de cesmots,
réserves déclarées, et sur les mutations qu’auroit éprouvéeslesystèmedes délégationspendant
^décade.
Les commissaires de la trésorerie nationale se sont empresses de nous répondre dès le lendemain queleur zeie 11e sauroit se ralentir
, qu’il égaloit le désir qu’ils,
avoientde satisfaire à toutes nos
demandes
;mais qu’ils;n
etoient pas en mesure de nous procurer chaquedé-
cade les deux premiers états dans la formedemandée
5A
2kque la comptabilité des différons receveurs est
men-
suelle quant au recouvrement, et n est décadaire
que
sous le rapport de quelques affectations spéciales , que cetobstacledifficile,à'vaincre,étoitinsurmontablepoufle nonidi suivant, parce qu’il n’existe à
k
trésorerieque des renseignemens incomplets d’apres le système décadaire ;qu’ils alloients’occuperde faire dresser 1état
demandé
pour le moisde messidor-au premier thermi- dor; qu’ilsne
pouvoient promettre le mois de thermi-dor
, le laps de temps qui s’est écoulé depuis le pre- mier fructidor n’ayant pas encore permis de recevoirles bordereaux du premier fructidor.; que si ce travail
auquelilsalloient se livrer sans réserve, et qui estcon- sidérable , attendu l’obligation de dépouiller
un
très-grand
nombre
de bordereaux, paraissent suffisant,u
seraitcontinué; quesi
on
désirait qu’il futfournichaque
décade, malgré qu’ils ne pouvoient se dissimuler lesdifficultés de réunir tous lesdix joursles
documens
indis- pensables , ils feraientformerlescadres necessairespour adresser aux différons comptables , en leur faisant con- rioître les intentionsdu
corps legislatif5 cm.ilssexpn- moient
avec cette incertitude parcequ
ils croyoïentque
les renseignemensdemandés
se trouvoientcolliges chezle ministre des finances; qu’il arrivea ce ministre des états décadaires dont ils ignorent la composition mais qu’ils supposent suffisait* pour remplir vos vues.Ou
enfin,àl’égarddu
troisièmeétat celuiqui a traitaux
délégations , ils pouvoient le présenter avec dis- tinctionpardépartement, mais quela formule contien- drait cent quarante colonnesou
trente-trois etaty, caril en faudrait autant qu’il
y
a de délégations, puisque chacune des trentre-trois délégationsse repartitsur plu-^Votre
^commission a pensé devoir, à l’instant de la réception deçesdiversesobservations,inviterleministrereaux; elle lui a fait passer votrearrêté. Elle ena reçu, dix jours après ,
un
état dont il lui aannonce
Cjiie la rédaction avoit exigébeaucoup
de temps, parce quildifféré pour la
forme
de ceux qui lui sont remis tousles décadis,, et qui contiennent
beaucoup
tropde
détailspour pouvoir être refondusdans
un
seultableau:le ministre des finances assure qu'il ne lui a pas été possible de distinguer les exercices des années 5 et 6
et antérieures
, parce
que
les bordereauxqu
il reçoit des commissaires près les départemens cumulent tousles exercices antérieurs à 1an 7 1 que, sans cela, les commissaires auroient
un
trop grandnombre
de bor- dereaux à envoyer, dont le dépouillement exigeroit trop de temps dans ses bureaux.Mais qui! reçoit, tous les mois seulement, des
admi-
nistrations départementales des états plus sommaires
où
ces exercices sont distingués : ce qui lui suffitpour
en suivre la correspondance et en presser bapurement
;queles deuxdernières divisions
du
tableau quil a joint ne sont pas entièrement remplies , parce que tous les départemens n'ont pas terminé les rôles de portes et fenêtres, et qu’il n’y a presquaucun
département qui çonnoisse lemontant
de lasubvention de guerre, quil estime par approximationcomme
ilsuit:Décime
surla contributionfoncière.. 21,000,000fr-Décime
sur la contribution person-nelle, . 10,000,000
Doublement
desportes et fenêtres, , . 5,ooo,oooTotal 36,000,000 fr.
Vous
déciderez sans doute, citoyens collègues,que
ce tableau sera
imprimé
: c'est levœu
de votrecom-
mission; il portera déjà quelque clarté surla situation des recouvremens.
Nous
avons aussi adressé aux régisseurs de Fenregis- trement votre arrêtédu
12 fructidor dernier, enfles priant de nouscommuniquer
les élémens qui nous de- venoientindispensables pour ne rienlaisser àdesirerau ConseilIls nous ont répondu qu’ils voudroient être à
même
v desatisfaire à notre
demande;
maisque
l'organisation et lamarche
périodique de leur comptabilité necom-
portent pas, etne pouvoitpas
même
admettre, sans une grande perte de temps et une augmentation de fraisconsidérable
, aucun
compte
décadaire des recouvre-mens
quisopèrent sur la partie des contributions indi- rectes;
qu
ils ne recevoient etn’envoyoient au ministre des finances et à latrésorerie que des états de recettes etde dépenses par mois; que
chaque
nature de recou-vrement y
est portée distinctement,maispourla totalité du mois dontil est renducompte,
le produit n'y étant pas désigneni par jour ni par décade; que pourremplir levœu
de l'arrêté,il faudroit changerla manièresuivie jusqu’à'ce jour ; qu’ily
auroit perte de temps préjudi- ciableau recouvrement lui-même; l’attention des pré- posés déjà surchargés de travail seroit détournée par des expéditions multipliées; que cette mesure accroi- troitmême
la dépense, puisque la formation des trois états aulieu d’un, et leur envoi d’abord par chacun de deux mille six centdix receveurs, et ensuitepar chacun de Cent quatre directeurs , tripleroit la dépense en im- pressions et en ports.Ils terminent par une observation que nous avons pensé devoir aussi soumettre à votre méditation
, qu exi-
ger des receveurs des états décadaires
, ceseroitle cas de dire que le
mieux
seroit l’ennemidu
bien.Votre commission> en cherchant avec zèle à obéir
compte
deses efforts : elle a écrità l'administrationdes douanes, qui lui a-répondu
qu'elle ordonnoit à tousses receveurs de lui adresser chaque décade
une
notesommaire
delarecette faite à leur bureau dans le cours dela décadeexpirée, etqu'elle présenteroit les résultats qui , jusqu'alors,n'avoient été fournis qu'à l’expirationdu
mois.Nous
noussommes
également adressés à l'adminis- tration dela loterienationale, en luifaisant passeraussi copie de votre arrêté; elle nous obervedanssa réponseque
, sous aucun rapport, la loterie nationale ne peut être assimilée àaucungenre de contribution, car celles- ci sont toutes forcées, tandis que la loterie n'est
que
facultative et volontaire; que de ces principesil résulte
que le
mode
administratif de la loterie exige une orga- nisation toute particulière, puisque il n'y a pas de con- tribuables à la loterie; que ce ne sont que des action- naires qui, sous la garantie de la foi publique, font des mises poursuivre et tenter les chances
du
hasard;que
cette administration accepte toutes les mises et contracte l’engagement sacré de payer aux porteursleslots échus
; qu'aimicette administration reçoitd'une
main
pour rendre de l'autre; que les travaux', les ré- sultats, les rentrées de fonds sont coordonnés au ti-rage qui se fait
chaque
quinzaine; qu'en général lamasse des actionnaires attend jusqu’aux
mornens
les plus rapprochés des clôtures pour Faire ses mises;que
souvent ce n estqu
auJoout de quinze etmême
vin°t—cinq jours que les feuilles des
communes
éloignées ar- rivent^ a Paris; que cest alors que l'administration connoit
, par
un
dépouillement scrupuleux de ces leiuiles,
i°.
La
recette brute58
2°. Les lots échus
ou
lessommes
àreverser dansles tnains des actionnaires ;3°.
Le
bénéfice brut ;4°.
Le
bénéfice net , déduction faite des frais et remises.Que
de là naît l'impossibilitéabsolue de fournir des états décadaires.Votre commission a reçu de la régie dë l’enregis-
trement et du
domaine
national, le 29 fructidor der- nier, une expédition de l’état de ses recettes pour lemois de messidor dernier, elle lui fait part qu’elle s’oc-
cupe de faire former l’état de thermidor. Votre
com-
mission vous propose de letaire imprimer.
La
régie des douanes nous écrit aussi,sousla date
du
28
fructidor dernier, qu’elle fait former l’état de ses recettes pour le
même
mois de messidor, qu’ellele fera parvenir incessamment (1 }. '*D’après l’analyse de la correspondance qu’a tenue votrecommissiondesurveillance la trésorerie,
dont
elle vient devous rendre
compte
, elle s’est convaincue de la difficulté de satisfaire à l’article III de votre ar- retédu
12 fructidor dernier; ellevous propose de rap- porter cetarrêté, quant auxétats àfournir par décadeet elle s’empressera de le faire tous lesmois.
(1 ) Cet état reçu depuis le rapport sera joint aux autres ta- bleaux.
A PARIS
,DE L’IMPRIMERIE NATIONALE.
Vendémiaire