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'If* -
. .CORPS LÉGISLATIF.
MMW— ——
rCONSEIL DES CINQ- CENTS.
,-
— —
»* < &>CVf
OPINION
D E
C H A L L A N
,Sur
leprojet de réfolution préfenté au nom de
lacommijfon d* infraction publique
,concernant
les écolesprimaires
,par Heurtaut-Lamcryilk.
Séance du 28 myofe an
7.KiPRÉS EMTANS DU Pi UPLEj
Li
projet d’organifation des écoles primaires quivous
èftpréfenté, prévoit-il tous les inconvéniens qui réfultent
de rignorance
,de
la misère ,de
lamort
des parens,
de
3 A
)y
NEWRE&&Y
MBaURÏ ^
a
leur
abandon
,de
lanéceflïtédu
travailde ceux
quin’exiftentque de Ton
produit? eft-àlconçu
enfin félonla différence des habitudesde l’homme
deschamps & de
1homme
des villes ?
Dans
les villes , l’éducation peut s’étendre, fe divifer
,
fe multiplier : les bras des enfans
,
ceux même de
la jeu-net y
fontpeu
occupés par leurs parens.Les
ouvriersne
les appellent à leur ptofeffionqu
àun
certain âge;
jufques-ià les pères
& mères
occupés , diflipés, la plupart logés fort à l’étroit, fontcharmés
d’en êtredebatraflespour
la journée.
Dans
lescampagnes au
contraire, c’eft tout différent:la
mère
eft confolée par la préfencede
Ton fils; elle
aime
â le voir à coté d’elle,
dans
leschamps
, fur l’herbe qu’elle
coupe paifibkment
: il eftde bonne heure
des occupations à fa portée,on
- ucilifemême
les jeuxde
fon enfance.Son
bruyant
baainage
écarté l’oifeau qui dévore lafemence
confiée a la terréj il ramafîe la
brou
fiailie néceflaireau
chauffage, les beftîaux les plus forts obéiffent à fa voix;
les moiflons, les
vendanges
, les femailles font autant d'é-poques pendant
lefquelies l’école eft déferre : fi ce n’eft quelquefoisau
retourdu
travail,
pour
les pluszélés.Quoi- que
1hiver paroiffepouvoir
plus facilement êtreemployé
a 1inftruétion, elle
éprouve
encore dans cette faifonde
fréquentes interruptions; les grands froids , les neiges , les pluies, fur-tout s’il faut parcourir
beaucoup
3cde mau-
vais
chemins
, rraverfer des boisou
craindre desanimaux
malfaifans.
Tous
ces incidens difpenfent l'enfant d’allerchez
1imntuteur
:d
ailleurs fi l’enfant bravoit l’intempérie des faifons ,n
auroit-cn pas à redouterpour
lui l’effetde
Tinaétion lors-quil ferait mouillé,
ou
échauffé par l’acti- vitéde
la route ? Ainfi déjàdans
les villagesoù
ily a
beaucoup d
écarts, les enfansdu
centrefeulement
viennent a 1école>3c lesautresen
font leplusfouventabfèns. Sidonc Fon
éloigne encore Finftinitear desélèves , fion
luidonne mn
tropgrand
afrbhdiffemeat, le but fera
manqué,
J’igno-tance fe propagera,
&
lefanatifme,quine
négligerien, s'em-para J
ces po’mtsoù
l’inftruftion publique n’aura pas PCD’après ces conf.dérarions, l’article
premier me femble
infuffifant,
&
lemot
fituation, quin emporte
avec luique
la défignacionde
quelqu’obftacle nature,.
^onnnc un montagne
efcarpée,une
rivieted un
partage rl'^tle,me
paroît trop
vague & ne
défigne pas allez lescames
toudee fur l’éloignement. Il faudraitun maximum
teun
de
diftance réglé fur lamarche de
1enfant,ûe tnan^re
qu’il n’eût pas
pour
plus d’un quart-d heureou une d heure de chemin au
plusde
facommune
acehe ou
relulerinftituteur.
Les
articles II& IU
paro.dent aufliMTer un vmde
entre l’inftruâion primaire
proprement due &
Ce; ,‘t
^
C daire,
que
l’on place dansune
descommunes
diffement
de chaque
tribunalde
police cotrea.onnelle.Perfonne
n’ignoreque
ces tribunaux ont des ar°
lld 1mens
très-étendus; qu’outre leheu ou
e P‘3f
...nal , il
en
eft d'autresdont
la population , lanseuvec
àdeux
mille cinq centsâmes
, eft encore fort importante, tant à raifonde
la populationde
lacommune
, qui pe^ts’élever
à
dix - huit cents,deux
mille,qua
raifoni desenvirons quelquefois plus
importans que
lacommune
pr i-cipale,
& dont
les enfans pourro.enc profiterd une
inlfruc- tion,qui,
fans être auflfiétendue que
celle des écolescentrales, fuffitoitaux enfans
de
citoyens deftines aun
tra-vail
mécanique &
à la culturePar temple
,dans
le de-partement de Seine-&-Oife
, il eft des viles ont3 P pulation eft
moindre de deux
mille cinq cents,qu
le trouveroient à plusde douze
lieuesde
1ecolefecondaue.
Cependant
ily a
toujourseu
dans cesvilles quelques penfionats,
dont
letabliffement eft la preuvede
la neceffited’une
inftruftion plus étendue.Mais
, dira-t-on , il sy établira des inftituteurs privés.Ah
! gardez - vousde
cette éducationfondée
fur 1 intérêt perfonne ,A
Q.4
caprice
de
ceux qui paient; fï ces
hommes ne peuvent
être
empêchas
parceque
la raifon, parceque
la confti- tution laiffent lechamp
ouvert à l’indullrie particulière,
au moins ne fondez
pas fureux
votre efpérance: fouffrez- les, protegez-les
même, mais ne
iailfez pointde
vuidelivous
ne voulez pas qu’ilséchappent
à votre furveillance: il feraitdonc
à defirerque
les articles II&
III fulTentreunis
en on
feuî, rédigé ainû :«
Dans
lacommune
la plus populeufede
l’arrondifle->»
ment de chaque
tribunal correâionnel, ily aura
une
«
ecole primaire,compofée de deux
inftituteurs réunis,”
lpom donner
plus cFétendue
à l’enfeignement ».De
femblablcs réunions auront lieu
dans
toutes lescommunes
qui feront par le
Diredoire
, fur l’avis desadministrions, reconnues
, à raifonde
leur population& de
leur éloigne-ment, pouvoir comporter
ces étabiiffismens.Je
pafiemaintenant
àun
des titres les plusimportans du
projet (i), celui de la
nomination
des infiituteurs.Je ne
dirai pa>scombien
cette profeffion, jadis tropdédai- gnée^
exigede
vertus,de
taîens,&
fur» tout d’attache-ment pour
laRépublique. Le
jury eft fansdoute un
desmoyens
les plus efficacespour
obtenirde bons
choix :cependant,
par quelle fatalité a-t-iléchappé
jufqu’à ce jouraux
jurys déjàemployés
; des choix
d’hommes peu
éclairés
, quelquefois
immoraux &
le plusfouvenr
anti- républicains?comment
, enfin, s’effiil giilTe
dans
leursno*
minations
tant d’acolytes des ci-devant cultes&
tantde
miniftres?
Je
faisque
l’art.VIII
exclut ces derniers, celane f
iffit pas; il faut encore exclure ceux qui aident ces miniftres par
un
fervice habituel, foir à titre de facriftain,de
chantreou de bedeau
; car,
non moins
fanatiques êc entièrement dirigés par les prêtres, ils propagent leurdo&rine,
Sc enfuiteéchappent
à la loi qui -jniqua
préfent n’a frappéque
les miniftres.,
(1)TitreIII.
Il eft
donc
néceflaicede
prefcrire au jury des conditions d’éligibrlité, afin d’autorifet fes refus à desdemandes
trop fouvent appuyées fur des conlrdératrons particulières..C.
ïftpar cette raifon qu’il convient,
comme
vous lepropole
la
commiffion
,de
réunir le jurydans
lacommune ou
réfide l’adminiftration centrale :
mais en meme temps
faudrait
que
l’article décidâccombien
durera lafonaron
des jurés, s’ils feront prisdans
cettecommune feulement, ou
fi l’adminiftration aura la facultéde
les cho.firdans
tout le département. Je croiscette faculté neceflaire, parceque,
plus i’adminiftration autade
latitude, meil.eur fera fon choix. D’ailleurscombien d’hommes
éclairés , refidans dans lescantons,
feraienthonorés de
cette'mF»n'e
million !puis,
combien
diminueraientles influences locales,en
appelant les juréstemporairement & de
diffetens points.Je
croisque
le Confeil doit fe prononcer fut cet objet , parceque
le filencede
l'article ferait le plusfouvent
interprétéen
faveurde
lacommune
centrale ,& que
l’on perpétuerait les
mêmes hommes
,&
patconfequenc
l’influence. . »> i
Il eftà defirer
que
l’articleIIIdétermine comment
1admr-
nifttation municipale
donnera
fon avis fur lescandidats propo- léspar le jury,& comment
le juryprocéderaaune
nouvellepréfenration
ÿorfque
les candidats ne feront pasadmis
patladminiftration centrale. . , ,
.
L’article
X ne me
paraît pasnon
plus atteindrelebut
nue
l’on fe propofedans
les casde
deftitution.1
Si l’on attend la
demande de
l’adm.n.ftyationmunici-
pale pourprononcer,
il arriveraque
la craintede
fe farte desennemis
, crainte qui ne retientque
trop fouvent les fonctionnaires publics,empêchera de
faire cecredemande.
Je préférerais
donc « que
lotfque 1admrnifttation centiale»
feraprévenue
d’unemanière quelconque quun
în.c.tu-., teur s”eft
rendu
coupablede
délies telsqu
il railleen
„
prononcer la deftitution, elle puitle le faire apres avo:t»
confulté l’adminiftration municipale&
le jury, 1mlti-Opinion
de Challan.6
A» tuteur préalablement
entendu devant
les trois autorités,« ou
requisde
fe ptéfenter devant elles. »Le
titreIV détermine
lamanière dont
fera fourni lelogement
, Sc acquitté le traitement des inftituteurs.Je vous avouerai , législateurs
,
que
fi lepremier
projet a paru d’une difficile exécution , celui-ci laifte à îa pré-pondérance
fâcheufe Sc Sacerdotalede
quelques individusle
moyen
d’éluder votrevœu
, Ôcde
forcer lescommunes
à payer l'indemnité
de logement. Cependant
la plupart des égiifesde campagne tombent en
ruine ; il efttemps de
tirer parti ,foitdu
loc'al, foit des matériaux;&,
puifquevotre intention étoit d’aifeéler l’édifice
au logement de
Finftituteur,
pourquoi ne
donneriez-vous pasau
produitde
la vente lamême
destination ?Par
làvous
déjoueriez la malveillance,diminueriez
la rétribution annuelle, &: vous procureriez la facilitéd’amé-
liorer le fort des inftituteurs.
Cet
efpoir doit entrer pourbeaucoup
dans votredé-
termination ; car^ou
le traitement feramodique
,ou
lagène
des parens fera confidérabie, fur-toutpour
ceux chargés d’ungrand nombre
d’enfans fréquentantfimnltanément
les écoles : à leurégard,
il feroit peut-êtreconvenable de
faireune rédüéHon
graduelle.Pour
fe convaincrede
îa véritéde
l’afierti^n, calculons la dépenfe.Eiie fe
compofe
i°.de
îa portionde
contribution re- lative aulogement ou
à fon entretien;2°.
De
celle relativeau
traitement fixe ;3°.
De
la fourniture Scconfommation
des livres,pa^
pier, encre, chaufiage ,
dont ne
parle pas le projet;4°.
De
la rétribution individuelle dechaque
enfant.C’eft bien
peu que
d’évaluer les objetsde
fourniture àio
cent, par jour,3
fr. parmois, 36
fr. paran:
ajoutezla rétribution,
graduée
depuis i fr. jufqu’a 25
cent.5 il
îéfuke
pour
lesmoins
taxésune fomme de 5
fr. 25
cent., ôc pour les plusimpofés
,24
fr» ;en
forteque
l’un dé<*7
penfera réellement
Go
fr. , l’autre4 2 &
ce^ 11*1 311 *n
point
impofé du
tout,36
fr.pour chaque
enfant.Or
,qu’un
père ait trois enfans ( cela n’eft pas rare à lacam
-pagne)
, voit!126
fr.de
contributionpour
celui d’une fortunemédiocre, iBofr. pour
celui qui eftun peu
plus à l’aife,
& 108
fr.pour
celui qui efl: réputé pauvre.Ainfi
donc
il en coûteraaux
quatre clalfesde
pèresde
familles0,240
fr.,& 36 o
fr. audixième que
je iuppofc exceptéde
la taxe; ce qui fait aumoins 3
,6©o
fr.d im-
pofé furune commune dont
la population s’éleveroica deux
milleâmes.
Pourquoi donc ne
pas rendre le poidsmoins
difficile a porter,en
le divifancdavantage
?pourquoi ne
pasen mètre
plus fur la contribution ?pourquoi ne
pas aflreindreau paiement
lescélibataires&
ceux qui n’ont pointd
enfans?Si ces derniers font privés des douces jouiffances
de
la paternité,ne
doivent-ils pas porter leur affe&ion vers les enfansde
la patrie ?& h
les autres ont méprifé le lienfacré des
époux
j doivent-ilsêtreaffranchisparleurégoifrne?^Je
faisque pour
alléger le fardeaudu
pauvre , l'articleXXIX
difpenfede
lacontribution des enfansceux
quine
payentque
trois francsde
contributiondirecte.Mais
parquel moyen
eft-onvenu
à leur fecourspour
les affranchir des trente-tixfrancsde dépenfe
qu’exigent les fournitures?Croit-on
qu’ils «ferontde
la faculté accordée par l’articleXV
;non
, ils referont dans l’ignorance;&
s’ilsen
ufent ,pour- quoi
nejouiroient-ils pasauffidesdifpolitionsde
l’artieleXIV, relatif aux écoles fecondaires? pourquoi ne trouveroient-ils pas làune
place gratuite ?pourquoi en
font-ils exclus?D’ailleurs , attacher l’exemption àtroisfrancs
de
contribu- tion , pourallerfeulement
à l’école primaire, c’eft la rendre illufoire : à lacampagne
il n’y a pasde
cotequi n’excède la valeur detçois journées de travail,
pour peu que
l’on jouiffe d’unechaumière
;
&
fous cettechaumière
naitune grande
quantité d’enfans &: habite la misère.
Mais,
dira t-on, cette contribution ferafeulement impo-
8
fée fur quatrecïaffes
de
contribuables;hé
bien ! jeîerépète;dans les
campagnes où
les propriétés font plus divîfees,au moins
troisde
cesclalfes ferontléfees , fi ellesne
lefont pastoutes. .
Dans
les villes, ail contraire*où
il eftde* bénéficesm-
duftriels cachés,
beaucoup en
étatde
payer la contributionen
ferontexempts,
parce qu’ils ferontpeu ou
point nsnpofesau
rôledes contributionsdireétes.Il faut
donc
convenir des inconvéniens qui exiftent par îemode d’exemption
;
pourquoi
, afinde
leséviter ,ne
pas autorifer les adminiftrations à admettre aux écoles fur la notoriétéde
l’indigence, 8c enfuite aftreindre le furplus aune
rétributionuniforme
? il réfultera allezde
différence fur la taxation faite à raifon des contributions directes.Après
avoirprouvé
l’excèsde
la contribution, fion
per-fifte à la refierrer fur
un
petitnombre de
têtes,voyons
ce qu’elle produira à i’inftituteur. Je lui fuppofe cent eleves,
&
jene
crois pas qu’il ait toujours cenombre
, nimême
qu’ilpuifte
en
ihftruireun plusgrand; encore dans l’hypothèfe faudra-t-il qu’il les divife par clafle,de
forteque
les plus avancésmontrent
àceux
qui le font moins.Je
fuis loinde blâmer
cetteméthode
;elle eft utileau
plus âgé , ilrepaffe ce qu’il a appris
; elle eftutile
au
jeune, qui trouvedans
foncamarade
plusd’indulgence.De
centélèvesque
je fuppofe , il fauten
retrancher la,portion indigente; je l’évalue à
un dixième,
refte quatre- vingt-dix payans.Ces
quatre-vingt-dix doivent être divifésen
quatre claftes9pour
avoir les termesmoyens
corref-pondans
â l’articleXXVII.
Ainfi, il y aura vingt-quatre élèves àun
franc, vingt-trois a foixante-quinze centimes, vingt-deux à cinquantecentimes
,8
c vingt-un a vingt-cinq centimes.ilrecevradonc 690
francs par an, plusi©o
francsde
fixe, cequi
fait790
francspour
iinftituteur, 8c 632. fr.pour
l’inftitutrice.Ces fommes
pourroient êtreftri&ement
fuftifantes ,
mais
ellesvarieront plutôten moins quen
plus,alors l’inftituteur , qui déjà n’étoit pas
récompenfe
,tom-
beradans
la mifère.9
D’après le projet fur lequel eft
fondé
ce calcul, je vois
que
les inftituteurs aurontun
traitementuniforme
,dont
la différencedu
produit ne viendraque du
plusou du moins
d’élèves
}
cependant
le projet établitdeux
dalles d’inftruc- tion: lapremièren'exigeque
des connoiflancespeu
étendues, desélémens
(impiesquine
fuppofent pasde
longues études préparatoires; la fécondé
demande dans
rinftitureurun complément
d’inftru&ion, encoreplusgrand que
neparoiflent lecomporter
les leçons qu’il fera tenu de donner.Mais
fl1
on
confidèreque
lesélémens de géométrie
, d’hiftoire naturelle qu’il enfeignera , font l’extrait d’une foule
de
notions qu’il a falluprofondément
réfléchirpour
les mettre a portéede
I’enfince_,on
feraétonné de ne
pasvoir payer celui qui les poflède, plus
que
celui qui n’a paseu un
travail aufli pénible à faire.
Compter parmi
les avantages accordés à ces inftituteurs fecondaires la perfpcétive d’ar- river aux écoles centrales c’eft mettre leur falaireen
efpé- rance, puifque ces placesfont trop
peu nombreufes
,&
leurattente trop
longue pour
les indemnifer.Je regarde
donc
le défautde
proportion qu’il y a centre les traitemens des inftituteursde
première 5cde fécondé
clafle
comme un
vice eflentiel, qui peut nuire
au
lyftème général d’éducation.Déjà
par des eflaismal combinés,
parune économie mal-entendue
, l’on a pa:aiyfé l’éducation primaire.Craignons de tomber
dans lemême
défaut\ ce
n
eft pas ladépenfe
qu’il faut craindre,mais
lamauvaife
répartition. Ilen
eft des forces moralescomme
des forces phyflques;l’homme
lemoins
fort porteun
très-grandpoidsfi tons fes mufcles en font
également
chargés ,&
il fuc-combe
fî l’équilibre cefle.Songez,
légiflateurs,que
c’eft l'éducationdu
pauvreque vous
organifez; le riche trouve toujours lesmoyens de
fe la procurer.J
aurois quelques autres réflexions a vous préfenter rela-tivement
à la furveillance qu’il faudroit établir, non-feu-
lement
fur les écoles primaires,mais
encore fur l'éducation particulière. Jene
dois point anticiper le travailde
la corn-ïo
million
en
cette partie.Les
bafesque
fes méditations lui ont Lit po
fer infpirent la plusgrande
confiance;
&
fij’aiofé hafarder quelques obfervations, c'eft qu’habituéà vivre
à
lacampagne
j j’ai penlèque
les détailsminutieux delà
viefimple&
laborieueque Ton
ymène,
avoientpu échapper aux
conceptions des favans quicompofent
lacommiffion d’mftru&iou
publique. Je les luifoumets dans
l’intentiondetre
utile ,&
jedemande que
lerenvoi luien
foit fait,afin
qu’elie-mème
les juge&
éclaire lafageffedu Confeih
DE L’IMPRIMERIE NATIONALE.
Pluviôse