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R A CORPS LÉGISLATIF. CONSEIL DÉS CINQ-CENTS. par F, SAINTHOllENT FAIT. Citoyens E-Eprésentans, AU NOM D UNE COMMISSION SPECIALE (i)

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Texte intégral

(1)

CORPS LÉGISLATIF.

CONSEIL DÉS CINQ-CENTS.

X

R A

FAIT

par F, SAINTHOllENT

AU NOM D’UNE COMMISSION SPECIALE

(i)

,

S WR

Voffre faite

par

le citoyen

Basquiat

, de Saint->

Sever

y

au

département des

Landes

Séance du 29

ventôse

an

7

Citoyens E-Eprésentans,

Le

Directoire exécutif

vous

invite , par

son message du

II

du courant,

à accepter le

don que

le citoyen Basquiat fait à ia

République

d’un jardin botanique situé

(ly La commission est composée des représentans Darrag^j,

Chaignneau et; Sainthorent. 'y

3

ÎTiÉWiSWBEaiUf

^

(2)

centrale de ce déparlement.

La commission

à laquelle

vous avez renvoyé

l’examen de ce

message

,

me

charge de fixer

un moment

votre

attention sur

un

de ces actes de vertu qui confoiident

les tristes détracteurs de l’opinion publique , et qui éta- blissent sur les vues les plus saines, sur les affections les plus

douces

le vrai culte de la liberté.

Le

citoyen Basquiat a offert , il

y

a cinq ans, l’abandon

il la

République

d’un jardin et d’uû enclos d’environ quatre arpens dans la

commune

de- Saint-Sever. Il

Fa

destiné à l’établissement d’un jardin botanique et d’une pépinière.

Ce

terrein est

pourvu

d’un bâtiment qui peut servir

de

logement

à

un

jardinier , et de serre

pour

les plantes

exotiques.

Il a

un

bassin assez spacieux

pour

l’arrosement

du

jardin et

pour

la culture des plantes aquatiques.

Enhn

ce terrein est auprès

du

bâtiment destiné à

l’école centrale

du

département.

Tout concourt donc

à rendre plus utile à l’instruc-

tion publique le

don

offert par le citoyen Basquiat,

11 paroît

que

ce citoyen a poussé plus loin sa sollici- tude. ii a travaillé avec succès auprès

du

Directoire à

écarter

une

soumission

qu’un

faux

amateur

avoit appliquée en exécution de la loi

du 28

ventôse sur ce fonds

non

encore national. L’acceptation n’en étoit

pas définitive, le jardin n’a point été vendu.

Il a fait plus , il a averti l’administration centrale

de

quelques dégradations

que commettoit un

fermier ^ le bail a été résilié.

Le

donateur s’est alors appliqué à

faire lui-

même

les premiers frais

de

l’établissement. Il

y

(3)

3

a porté plus de

800

plantes tant indigènes q^ii exotiques ,

et c’est après tant de soins , tant de persévérance qu i réclame maintenant Facceptation

du don qu

il a lait et

qu’il réitère.

ai

joint à

son mémoire un

plan figuré, qui constate

que

le terre ina 3i ares

87

centiares de superficie.

L’administration centrale des

Landes

, le ministre des

finances , celui de l’intérieur et le Directoire exccutit constatent, dans leurs arrêté, rapport et

rnessagy

avan- tage de la

République

à l’acceptation

du don

oüert par

le citoyen Basquiat.

Votre commission y

joint son suffrage. Efie

vous

pro- posera de déclarer l’urgence de la résolution , parce

que

voici la saison d’achever les plantations et de lane les semis qui doivent compléter la pépinière et ce jardin

d’instruction.

L’urgence

ainsi

motivée

sur les circonstances

que

présente le cours

même

de la nature, il

nous

reste a

justifier le fonds de la résolution.

Le Corps

législatif est seul

compétent pour ordonner

et les aliénations et les acquisitions à faire activement

ou

passivement

au nom

des

communes

et des depar-

temens

, et

même au nom

de la

Kcpuolique

; c est

donc

à

nous

à prononcer.

Est -il

convenable que

la

République

accepte des donations de fonds de particuliers?

Cette question a été

examinée

par l’assemblée consti- tuante et par tous les

Corps

législatifs qui lui

on

succédé.

Six lois successives ont répudié des donations par testamens faits

au

profit de la République, e rappe

ferai

notamment

à votre souvenir la renonciation faite

A

2

(4)

le 2.3 germinal an 2 au testament par lequel Pex-repré^

sentant Antoine avoit

donné en mourant

toute sa for-

tune à la République.

Les

motifs de ces répudiations étoient

que

ces

do-

nations par testament privoient des héritiers

souvent

infortunés, qui

ne

concouroient pas à cet acte de libé- ralité ; et la

République

est trop grande , trop

géné-

reuse

pour que

ses trésors lui soient acquis

aux dépens

de tels regrets.

D’ailleurs

, le principe très-juste de la restriction des dernières dispositions

que

les

mourans

font souvent en

délire ,

ne

permettoit pas d’accepter de telles

dona*

lions.

Il en est autrement d’une donation entre-vifs appli-

quée

par la disposition

du

donateur à

un

objet d’uti-

,lité publique

, et destiné à être réuni

au domaine

inalié- nable.

Elle ne dépouille personne : celui qui

donne

fait

librement

un

juste emploi; il en jouit

lui-même

par le

plaisir qu’il a de faire le bien.

Son

offre doit être soumise au

gouvernement

; et

quand

elle est jugée utile

, lorsqu’il est

reconnu

qu’elle est dictée par des intentions droites et pures , elle

ne peut manquer

'd’être acceptée.

Ce

seroit

nous

livrer à urie trop

longue

discussion,

que

d’examiner sous d’autres faces cette question. 11

semble qu’elle pouvoit être résolue de prime

abord

par

le seul contraste

que

présentent les républicains ,

dont

les mains pures offrent leurs biens à l’état , tandis

que

tant de vampires semblent disposés à dépouiller Faute!

même

de la patrie.

Le gonvernement

peut

donc

sans inconvénient ac-

lu

r

(5)

5

cepter les

dons

des uns tout en se livrant à de

con-

tinuels efforts

pour

contraindre la cupidité effrénée des

autres. ^

Ce que

le Directoire

nous propose

est

donc

très-

juste

en

soi

5 très-exemplaire, et d’ailleurs d’une grande moralité.

Je passe à la lecture

du

projet de résolution.

PROJET DE RÉSOLUTION.

Le

Conseil des Cinq-Cents , après avoir

entendu

le rapport d’une

commission

spéciale sur l’offre faite

par le citoyen Basquiat de transmettre à titre gratuit à

la

République un

terrein à lui appartenant situé à Saint- Sever ,

département

des

Landes, pour

être

employé en

jardin botanique et pépinière à l’usage de l’école

cen-

trale de ce

département

;

Considérant qu’il est instant de statuer sur ladite offre

pour

l’achèvement des plantations et des semis qui mettront en valeur le terrein précité.

Déclare qu’il

y

a urgence.

Le

Conseil

, après avoir déclaré l’urgence ,

prend

la résolution suivante :

N

I

Article premier.

Le

terrein offert gratuitement par le citoyen Basquia

pour

jardin botanique de l’école centrale

du départemen

des

Landes

, accepté provisoirement par l’administration, centrale

du département

des

Landes

,

demeure

définiti-

vement

accepté et réuni au

domaine

national inalié- nable , aux conditions et. ainsi qu’il est désigné dans

e-*- ri*

(6)

rarrêté

de

Fadministration centrale

du département

des

Landes du

21 thermidor an

d,

et dans le

message du

Directoire exécutif

du

11 ventôse présent mois.

I

L

La

présente résolution

ne

sera pas

imprimée

; elle sera portée

au

Conseil des Anciens par

un messager

d’Etat*

DE L’IMPRIMERIE NATIONALE.

Germinal an

7.

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