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LIBERTÉ, ÉGALITÉ. ^3
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DU PEUPLE FRANÇAIS-
LE REPRÉSENTANT
D U PEUPLE
Envoyé dans
lesDépartemens des Bouches-du-
Rhône
etde Vaucluse
,Ins
tru
it par les réclamations qui lui sont adres- sées de différens districts,que chaque
jourune
foule d’agens militaires se présentent avec des réquisitions ,pour
fournir aux besoins de l’armee \ que le service esL entrave par cette multiplicité d’actes qui se contrarient etque
l’agriculture seroit anéantie , si, 1
on
ne pai venait,
en
rétablissant l’ordre et la surveillance
? à concilier ce
que
l’on doit à l’une et à l’autre.
THE NEVBSRRY
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LIBRARYC
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.
Considérant que tant
que
le roulier a été sûr de trou- ver dans sa route la nourriture nécessaire â ses chevaux,il a fait avec plaisir les transports
dont
il a été chargépour
l’armée; qu’il n’a cherché à s’y soustraire quequand
il a cru trouver sur d’autres routes ceque
celles qu’il étoit forcé de fréquenter ne lui fournissoient plus ;Considérant
que
cette disparution ,en
diminuant les res- sources, a obligé
,
pour
faire face à des besoins qui étoient toujours lesmêmes
, de recourir aux voitures et aux che- vaux consacrés à l’agriculture; que cependant l’agriculteur auroit pu facilement se prêter à cette
mesure
, si la pru-dence
et l’amour de l’ordre avoient réglé la conduitede
tous ceux qui étoient chargés d’organiser cette opération ;mais qu’abandonnée
à des agens quine
voyoient que lesbesoins
du
service qui leur étoit confié, qui ignorant si les ressources
du
paysoù
ils se trouvoient répondoient à l’immensitéde
ses besoins , cherchoient par toute sortede moyens
à les satisfaire ;que
l’effroi se répandoit dans toutes lescampagnes
, et que l’ony
regardoit l’arrivée d’un agent militairecomme un
véritable fléau;
Considérant que l’économie multiplie les
moyens}
que l’ordre facilite le service et luidonne
l’activité qu’il doit obtenir ;A R R
Ê T t E ce qui suit :Article premier.
Chaque
municipalité desdépartemens
desBouches-du~
Rhône
et deVaucluse,
fera dans la décade prochaine, laliste des chevaux, mulets et voitures qui exisceat sur son
territoire.
Elle désignera dans
une colonne
séparée, les rouliers qui sont domiciliés dans la
commune
, lenombre de
chevauxqu’ils ont et celui des voitures qu’ils possèdent.
III.
En conséquence chaque
citoyensera tenu de seprésenter dans le cours de cettedécade
, à peine d’être déclaré sus- pect7au greffe de sacommune, pour y
faire sa déclaration sur la quantité de chevaux, mulets et voitures qu’il possède.I
V.
La femme
et les enfansdu
roulier seront tenusen son absence
de se présenter sous lesmêmes
peines, au greffe,pour y
faire cette déclaration, et indiquer le lieu
où
leur mariou
leur père se trouve ,ou du moins
la route qu’il tient, et lenombre
des voitures et des chevaux qu’ilem-
ployé.
y.
Sur
cettt indication, l’agent national de la
commune
leur écrira,pour
lessommer
aunom
de la loi, de se rendre, àpeine d’être
également
déclarés suspects , dans le délai qui leur sera indispensablement nécessaire, dans leur
commune
,où
ils sontmis en
réquisitionpour
le service de l’armée d’Italie, àmoins
qu’ilne
soit constaté qu’ils sont déjàem-
ployés
pour
le service de cette armée.V
I.Il est enjoint à l’inspecteur des fourrages
, d’établir suc
C 4 ).
les différentes routes
où
les convois devront se diriger, des
magasins
pour fournir l’étape auux bestiaux qui serontem-
ployés à ces transports ; il se concertera
pour
cela avec lesagens qui se trouveront dans les autres
départemens
à parcourir pour arriver à l’armée.V
I î.Chaque
municipalité s’assurera de l’exactitude des dé- clarations qui auront été faites au greffe de laCommune.
VIII.
Tous
ceux quine
se seraient pas présentés, dansle delai prescrit,
où
qui auraient fait une fausse décla- ration, seront déclarés suspects et mis en arresta- tion jusqu’à la paix, et leurs bestiaux et voitures
con-
fisqués au profit de la République.
I
X.
Les
officiersmunicipaux
arrêteront la liste et en certi- fieront la sincérité lelendemain
de l’échéance du délai accordépour
la déclaration. Ils deviennent responsablesde
' toute négligence à découvrir la fraude qui auroit été
commise
dans ces déclarations ; ils seront regardéscomme
suspectset mis
en
état d’arrestation iusou’à la paix.J X. I
X.
L’Administration du district dressera
un
état généralde
ses ressources , avec Findication de celles particulières à
chaque
commune. Ce
tableau sera continuellement affichédans la salle des séances.
(
5)
x
i.Elle déterminera tout ce qui sera nécessaire aux besoins de l’agriculture, et portera dans
une colonne
du tableau ce qui danschaque commune
peut êtremis en
réquisition.Elle mettra dans cette indication la sévérité
que
reclamele
besoin
des armées.XII.
Au
fur et àmesure que
les agens porteurs de réquisitions se présenterontpour
obtenir l’enregistrement de leurscom-
missions , l’administration leur indiquera les lieux
où
ilsdoivent porter leur réquisition et le
nombre
de voitures,
chevaux
et mulets quechaque
lieu doit leur fournir.XIII.
Cette indication sera faite de
manière
quechaque
citoyen soitemployé
successivement et suivant l’ordredu
tableau»X
IY.
L’agent chargé de laréquisition, sera tenu de se
conformer
ponctuellement à ces indications,
dont
copie lui sera délivrée par l’administration. Celui qui s’en écarteroit, sera
regardé
comme
suspect etmis en
état d’arrestation jusqu’à la paix , àmoins
que la faute qu’il auroitcommise ne
réclamâtune
plus forte peine, auquel cas il sera traduit devant les tribunaux qui doivent en connoître.
C 6 )
X V.
Le
présent Arrêté seraimprimé
9 lu? publié et affiché par-tout
où
besoin sera , etenvoyé
à toutes les Munici- palités etAgens
de l’armée d’Italie existans dans ces deuxDépartemens.
Fait
àAvignon
, lez8 Germinal
, l’ansecond
de la.République Française
,
une
et indivisible.M À I G N E T.
.... *. r rtMi1 mÉ iininn. i f -- -
A AVIGNON,
chezVincent Raphel,
Imprimeur du Département.
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