Paraissant le Jeudi et le Dimanche à la C&anx-fle-Foiifls.

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Les Consulats suisses à l'étranger reçoivent le journal.

^pa

Neuvième Année. — N0 94.

P r i x d u n u m é r o 1 0 c e n t i m e s

Jeudi 21 Novembre 1895.

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,;" e t (les S y n d i c a t s p r o f e s s i o n n e l s . >

La hausse des spiraux

Le Locle, Io 18 novembre 1895.

Monsieur le rédacteur,

Permettez-moi de vous adresser quelques renseignements concernant les prix du nouveau tarif des spiraux : car les prix indiqués dans un des numéros de la («Fédération» de la semaine passée ne font mention que d'une seule qualité de spiraux ordinaires et non trempés pour réglages plats; il est possible que cette qualité-là ne subisse qu'une augmentation de 3 cl. par spiral. N'employant pas ces spiraux je ne m'occupe pas de ce qu'ils coûtent actuellement, ce que je sais c'est qu'il y a plus de IU ans qu'ils se payaient 30 cl. la douzaine : il y a au moins "20 ans qu'ils étaient à (iO et. la douzaine.

Pour les spiraux trempés, l'augmentation sort des limites de la raison, vous pourrez en juger vous-même par les prix suivants.

Nous avions une qualité de spiraux trem- pés pour réglages plats a 45 et. la douzaine : ils se vendent aujourd'hui 2 i'r. 25 et une qualité supérieure à 75 et. la douzaine qui est à 2 fr. 50. La qualité de 1 fr. 50 pour réglages Hreguel est à t'r. 3 la douzaine.

Que les fabricants do spiraux les aient un peu augmentés, et d'une façon durable, chacun y aurait consenti, mais avec des prix pa- reillement exagérés, il est fort difficile de s'entendre, voilà que depuis quelques années ces Messieurs nous font à chaque instant subir des fluctuations très ennuyeuses de hausse et de baisse.

Pardonnez-moi, Monsieur le rédacteur, la longueur de la présente, mais je tenais à vous renseigner en connaissance de cause:

les affaires sont dures pour chacun, et fabricants et ouvriers ont à lutter contre une con- currence acharnée.

.Ie vous présente, Monsieur, mes bien sin- cères salutations.

.1. VOGKL-JACOT.

Une expérience en matière de tarifs des chemins de fer

Λ partir du P¹' décembre prochain, les Compagnies de l'Etat et du Grand Central néerlandais délivreront des livrets de 1000 kilomètres de parcours, valables pendant douze mois. Le prix sera de TiO florins en Pc

classe, 22 florins 20 en 2e et 15 florins en 3e. Le livret pourra être utilisé soit par le titulaire, soit par des personnes de sa famille qu'il accompagne.

Au départ, le voyageur inscrit lui-même son point de départ, son point d'arrivée et le nombre des voyageurs, et fait timbrer le billet au guichet. Pour les petites distances, l'économie est très sensible, soit sur les billets simples, soit sur les billets d'aller et retour qui bénéficient d'une remise supplé- mentaire de 25°/»· Mais pour les grandes distances, Amsterdam-Flessingue ou Amster- dam-Màestrichl, il y a cfcaore avantage à prendre les billets d'aller et retour ordinaires quand on n'a pas à se, préoccuper des délais de validité.

L'expérience, cependant, sera curieuse à beaucoup d'égards.

: « a e »

Question commerciale

Au mois d'avril 1893, l'Assemblée des délégués de la Société suisse du commerce et de l'industrie décida, s u r la proposition de la Société suisse des voyageurs de commerce, de d e m a n d e r au Conseil fédéral u n e modification d u Règlement fédéral s u r l'inscription au Registre d u commerce, en ce sens q u e les commerçants seront astreints à s'inscrire au Registre du commerce lorsqu'ils font annuellement u n chiffre d'all'aires de 10,000 l'r. on bien lorsqu'ils ont. en magasin p o u r 2,000 Ir. dé marchandises. D'après le règlement actuellement en vigueur, il faut q u e ces deux conditions soient réunies p o u r q u e l'inscription au Registre de commerce soit obli- gatoire.

Il est certain «pic la norme ainsi lixée donne lieu à maintes critiques. Qui saura si u n magasin a pour 1,800 ou p o u r 2,200 l'r. de m a r c h a n d i s e s ? Comment établir q u ' u n négociant lait p o u r 10,000 Ir. d'affaires p a r a n ? Par les l i v r e s ? Mais s'il ne sont p a s exactement tenus, comme c'est trop souvent le cas chez les détaillants, ou si l'intéressé dans

l'embarras p r e n d la précaution de les détruire ?

D'un autre côté, en séparant les deux conditions ci-dessus, on jetterait le trou- ble chez bien des petits industriels et des délaillanls. C'est pourquoi 17 cantons et demi-cantons se sont prononcés contre le changement demandé par la Société suisse du commerce, et ',] Etats ont reconnu la nécessité d'une réforme, mais sans admettre le système p r o p o s é . O n s'explique les scrupules de ces gouvernements. Ils o n t craint d'exposer les petits commerçants et les détaillants à une brusque faillite, qui les menace- rail d'une manière inexorable s'ils ve- naient à laisser protester u n e lettre de change.

Lc motif est sérieux. Aussi, M. Steincr, greffier des tribunaux de p r u d ' h o m m e s de Neuchàtel, propose-l-il u n e revision de la loi fédérale s u r la poursuite et la faillite, revision qui tendrait à accorder quelques délais de plus au commerçant momentanément embarrassé, p o u r faire face aux exigences de sa situation. Cette revision ferait tomber la seule objection solide q u e l'on puisse opposer à ceux qui demandent d'étendre l'obligation d e l'inscription.

E n somme, r e m a r q u e l'Artisan, n o u s sommes entre deux écueils. L e commerce n'ose faire crédit atix petits ma- gasins et aux industriels et agents d'affaires qui ne sont pas inscrits au Regis- tre d u commerce, parce qu'en cas de non paiement, il faudrait procéder par voie de poursuite. D ' u n autre côté, les petits commerçants et certaines catégo- ries d'industriels (aubergistes, teinture- ries, etc.) qui font p o u r plus de 10,000 francs d'affaires p a r an, et qui le plus souvanl o n t même plus de 2,000 fr. de marchandises en cave ou en magasin, évitent l'inscription au Registre d u commerce, p a r peur des rigueurs draconien-

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nés do la l'aillite. L'autorité fédérale a le devoir de tenir compte de ces situations contraires el de chercher le m o y e n de les concilier. Est-il possible de reviser l'une ou l'autre disposition de la loi sur la poursuite el la faillite de manière à d o n n e r aux fournisseurs la garantie de l'inscription de leurs clients au Registre du commerce, sans q u e celte inscription entraine les périls qui la l'onl aujour- d'hui redouter des petits merciers et de certaines catégories de métiers ?

Après cela, n o u s c o n v e n o n s q u e trop souvent on s'établit sans avoir les con- naissances ou les capitaux indispen- sables. F a u t e de c o n n a i s s a n c e s . on gère mal ses affaires, et faute d'un fonds de r o u l e m e n t , on esl réduit à vivre sur le crédit, ce qui l'ail que tant de petits merciers doivent li- q u i d e r au moment où l'on s'y attend le m o i n s . Il ne faudrait pas cependant (pie les exigences légales fussent telles q u e l'on ρ fil dire comme on le dit aujour

d'hui : « Il n'est pas possible d'être eom- m e r ç a n l en Suisse sans avoir large cré- dit ou b o n n e s réserves sonnailles ». Sous u n régime démocratique., il ne faut pas entraver l'ascension des h o m m e s intelli- gents, capables et laborieux.

Exposition nationale suisse Genève 1896

Le Grand Conseil neuchàlelois a volé un crédit de 17,000 francs p o u r faciliter aux exposants la participation à l'Expo- sition nationale.

La verrerie aux verriers

A p r o p o s du d o n de cent mille francs, première mise de fonds pour la verrerie aux verriers lait p a r un d o n a t e u r in- connu aux grévistes de C a r m a u x , le

Genevois, l'ait les réllexions suivantes :

« Avec cent mille francs, il n'est pas possible d'aller bien loin dans une en-

treprise comme une verrerie, mais il est à souhaiter que les verriers trouvent dans la souscription d'actions de 2Γ» Ir., chiffre proposé par M. J a u r è s , le capital qui leur sera nécessaire, car l'expérience mérite d'être lenlée et encouragée.

« L'entreprise est intéressante et re- eommandable, mais il esl bien probable qu'elle se heurtera aux dillicultés qui ont l'ait échouer les sociétés coopéra- tives de production : m a n q u e d'entente, absence d'une autorité effective el indis- cutée, défaut d'aptitudes commerciales, etc. Deux associés ne s'enlendenl pas t o u j o u r s : comment obtenir l'union, la soumission de centaines d ' i n t é r e s s é s ? Il γ a des inhabiles, des parresseux, des égoïstes. Comment s'y prcndra-l-on vis- à-vis d'eux pour les r é m u n é r e r , el qui se chargera de les instruire, de les cor-

riger ou de les congédier ? Les diligents et les laborieux consentiront-ils long- temps à pâlir p o u r e u x ? Si le patronat s'est formé, c'est qu'il y a eu, à l'origine, des h o m m e s faits p o u r c o m m a n d e r à leurs semblables. L'émancipation de l'ouvrier est 1res désirable. Nous formons les meilleurs vœux p o u r l'essai qui va pouvoir être tenté, assure-l-on. Mais n o u s c o n s e r v o n s des d o u t e s sur sa réussite, et nous les e x p r i m o n s sincère- ment, tout en souhaitant un plein suc- cès à la nouvelle e n t r e p r i s e . >>

Budget fédéral pour l'année 1896

Lo budget de la Confédération pour l'année 1896, fixé ces derniers jours par Io conseil fédéral, prévoit frs. 78,885,000 de recettes el fïs.79,590,000 de dépenses, soit un excédent de dépenses de t'rs. 705,000.

Au vu de la baisse générale du laux de l'intérêt, le conseil fédéral a estimé qu'il ci in- venait de diminuer le taux des intérêts des immeubles el des capitaux et il l'a par con- séquent réduit de 1·°/« à o'.'s % par sa décision du 3 juillet écoulé. Celte diminution allège d'une part les budgets de plusieurs départe- m e n t s , en particulier celui du déparlement militaire et dans une bien plus forte mesure encore celui des administrations des postes et des télégraphes. Mais en même temps elle réduit d'autant les recettes du chapitre pre- mier : Revenus des immeubles et des capitaux.

Si néanmoins le produit présumé des capitaux placés dépasse de plus de 100,000 francs celui qui était budgeté pour l'année 1895. cela pro- vient de ce que, grâce au bilan favorable du compte d'état pour l'exercice 1804 et aux ré- sultats actuels du compte de l'année courante, les capitaux pouvant être affectés à des place- ments fermes sont de 0,000,001) de francs en somme ronde plus élevés que le chiffre prévu pour le commencement de l'année.

Le produit brut des droits d'entrée est estimé à 40 millions. Si l'on pouvait compter sûre- ment sur la continuation des recettes actuelles, le rendement de l'exercice de 1894 et les ré- sultats de l'année courante connus jusqu'à présent permettraient d'inscrire au budget une somme de 42 millions de francs. Mais, comme il est intervenu dans le courant de l'année un arrangement commercial avec la France, qui abolit les droits différentiels pro- duisant une plus-value de recettes annuelle de -J.800,000 francs, il parait absolument indiqué de restera un produit brut, de 40 millions de francs, jusqu'au moment où on sera fixé définitivement sur les relations commerciales avec les autres pays.

Les recettes de l'administration des posles étant évaluées à 1rs. 20,791,000 et les dépenses à frs. 25,552,000 ce service accuse un excédent de recettes de IVs. 1,238,500, tandis que l'administration des télégraphes, dont les recettes se montent à frs. (i,015.000 et les dépenses à frs. 0,809.100 prévoit un excédent de dépenses de frs. 254.100. Les postes et les télégraphes réunis ne fourniraient ainsi qu'un excédent de recettes de frs. 984.400.

Comparée au résultat accusé par le compte d'état pour l'exercice 1894, cette somme équi- vaut à une diminution de receltes d'environ frs. 1,100,000. Ces prévisions défavorables sont principalement fondées sur l'effet de la nouvelle loi concernant les taxes téléphoniques.

Au département de l'intérieur, les subven- tions aux cantons pour travaux publics — corrections de rivières el constructions de roules — accusent à peu près les mêmes

chiffres que le budget de l'année d e r n i è r e : frs. 3,580,000 contré 1rs. 3,530,000.

Kn revanche le conseil fédéral constate avec plaisir que les dépenses pour les constructions nouvelles, ont diminué d'un million entier. 11 ne faut pas oublier cependant que le budget des années suivantes sera de nouveau plus fortement grevé par les dépenses qu'occasion- neront de nouvelles constructions déjà décré- tées (bâtiments postaux à Lausanne, YYinter- thour et Frauenfeld).

Quant a u x dépenses du département militaire il est à remarquer que leur augmentation d'environ 400.000 francs esl principalement du a u x effectifs toujours croissants des écoles de recrues, cours de répétition et cours de cadres qui entraînent nécessairement nue augmentation de dépenses pour l'armement, l'équipement et les achats de chevaux. Le présent budget contient aussi les augmenta- tions de traitements accordées aux fonction- naires du déparlement militaire et qui ont été la conséquence nécessaire de la nouvelle loi sur les traitements. En fait de dépenses extraordinaires pour les réserves et approvisionne- ments de l'armée, ce budget ne renferme plus que le dernier versement pour la réserve de pantalons pour les troupes à pied pour le cas de guerre (145,000 francs).

Le conseil fédéral croit pouvoir résumer le résultat de ses délibérations sur le budget pour l'exercice 1890 en disant qu'à moins de nouvelles dépenses extraordinaires l'ère des déficits commencée en 1891 sera close dans l'exercice 1890.

Monnaies

Le conseil fédéral a adopté comme type de la nouvelle pièce suisse de vingt francs, tant pour l'avers que pour le revei's. un modèle que lui a soumis M. le professeur Landry Λ Neucliùtel. Il a chargé son département des finances et des douanes de s'entendre avec ce dernier pour la confection des coins destinés à la frappe de cette pièce. Quant à savoir si ce même type pourra s'appliquer aussi a la frappe de la nouvelle pièce suisse de cinq francs, le conseil fédéral a ajourné sa décision à plus lard.

Locaux pour horlogers

On écrit au « Genevois » :

Kn prévision des immeubles que la Caisse d'Epargne va faire bâtir rue Vallin. il esl un point sur lequel je désire attirer l'attention.

(Test la pénurie de locaux propres à l'industrie de l'horlogerie, et les parties qui en dé- coulent. Les anciens ateliers sont condamnés, les travaux ne se faisant plus en grandes quantités, qui exigeaient un certain nombre d'ouvriers. Les maisons qui par leur spécia- lité en occupent encore un certain nombre, trouvent avantage de faire construire des locaux mieux appropriés aux exigences de leurs travaux. Mais les ouvriers en chambre, ne peuvent trouver dans les constructions, anciennes et modernes, un local qui puisse remplir le but. A la Chaux-de-Fonds, dans tous les appartements de 3 ou Ί pièces, il y a 1 ou 2 pièces disposées pour le travail, je parle des fenêtres qui sont trop étroites dans les constructions habituelles, et qui ne permettant pas à deux ouvriers de travailler dans la même pièce. Le nombre des ouvriers qui travaillent chez, eux est encore considé- rable, et ils verraient avec plaisir, la disposition d'une pièce dans leur appartement pour leur travail, sans compter que de cette ma- nière, il y aurait en quelque sorte une cen-

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LA FEDERATION HORLOGERE SUISSE 523

tralisation qui apporterait une amélioration d a n s les affaires, car maintenant 1RS ouvriers qui sont dans certaines paYties de l'horlogerie sont très disséminés. J e vous livre, Monsieur, ces quelques réflexions, si la caisse d'Epargne les prend en considération, elle rendra service

;'i la fabrique. Un ancien ouvrier.

Les maîtres d'école allemands dans les campagnes

La « Gazette de Cologne » publie un inté- ressant article s u r la situation précaire des maîtres d'école d a n s les campagnes alleman- des. Leurs honoraires sont, parait-il, absolument insuffisants. Une ordonnance ministé- rielle du "2(> juin 1891 invitait les autorités com mu n a le s à remédier à cet état de choses :

mais elles n'en ont tenu aucun compte. A l'heure qu'il e s t , avec le renchérissement continu de la vie, les instituteurs se trouvent dans un dénuement complet. Un journalier qui n'a fait aucune élude préalable, gagne annuellement une somme plus forte que le

maître d'école qui a du conquérir ses brevets par un travail difficile et coûteux. D'après la dernière statistique, 18,000 instituteurs rece- vaient annuellement moins de 1,000 francs ! 11 arrive souvent cpie le pasteur de campagne débute avec '2.2'A) fr. : son voisin l'instituteur, ))lus âgé que lui de vingt ans, touche un traitement de 1,000 fr. : il est évident qu'il y a là une criante injustice.

Un Congrès d'instituteurs qui s'est réuni dernièrement â Magdebourg a formulé le vœu suivant, qui n'a certes rien d'exagéré: « I l est à désirer que le traitement minimum de

chaque instituteur soit fixé à 1500 francs au moins... et qu'au bout de vingt-cinq a n s de service il reçoive un traitement double de celui qu'il reçut A ses débuts. »

Lc Landtag prussien va aborder, dans sa prochaine session, l'étude d'un projet de loi où ces v œ u x seraient examinés et qui aurait pour but d'améliorer la position matérielle des instituteurs. La « Gazette de Cologne » espère que tous les partis vont se mettre d'accord pour voter cette réforme urgente.

Nouvelles diverses

C o n s u l a t s . — Le Conseil fédéral a nom- mé vice-consul à Yalparaiso, M. Louis-Ernest Sinn, de Rochemnison ( J u r a bernois).

C o n f é r e n c e i n t e r n a t i o n a l e d e s t é l é - g r a p h e s . — Ln Suisse sera représentée par M. Fehr, directeur des télégraphes, à la con- férence internationale des télégraphes qui a u r a lieu le IG juin 18I)O.

T a u x l é g a l . — Le Conseil d'Etat de Saint- GaIl demande au' Grand Conseil un préavis défavorable au mouvement d'initiative lancé en mai dernier par plus de quatre mille ci- toyens tendant à fixer à 4 "/· le taux hypothé- caire, et éventuellement de fixer un taux ma- ximum de V/:> pour cent.

D a n s u n d i s c o u r s s u r l e t h è m e s u i v a n t : l a L i b e r t é i n d i v i d u e l l e , g e r m e d u p r o g r è s n a t i o n a l e t d e l a c o n s e r - v a t i o n s o c i a l e , prononcé à Edimbourg, M.

Ëaj'ard, le grand homme d'Etat américain actuellement ambassadeur en Angleterre, a

commencé par réfuter cette théorie socialiste que les intérêts du travail et du capital sont opposés. La prospérité de l'un dépend de la prospérité de l'autre et le principe de la liberté individuelle est nécessaire au développement de tous deux. Il a fait une charge violente contre le militarisme et la tyrannie socialiste.

Il s'est déclaré absolument hostile à l'ingé- rence de l'Etat dans des domaines qui ne sont pas de son ressort, sous prétexte de philan- thropie. Il s'est mis enfin à réfuter en termes très vifs cette forme du socialisme qui s'appelle le protectionnisme, et a rendu le protectionnisme responsable de nombreux maux : il a créé l'inégalité des fortunes, il a corrompu les m œ u r s publiques, exclu du sein des Con- seils les hommes indépendants, aveuglé la conscience populaire, faussé les idées d'un g r a n d nombre d'hommes de bon sens, séparé violemment la politique de la morale.

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