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Quand modèles numériques et mesures ne sont pas sur la même longueur d'onde

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Academic year: 2021

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HAL Id: hal-00934527

https://hal.inria.fr/hal-00934527

Submitted on 11 Oct 2016

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Quand modèles numériques et mesures ne sont pas sur la même longueur d’onde

Marc Bocquet, Mohammad Reza Koohkan

To cite this version:

Marc Bocquet, Mohammad Reza Koohkan. Quand modèles numériques et mesures ne sont pas sur la

même longueur d’onde. 2014. �hal-00934527�

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Quand mod` eles num´ eriques et mesures ne sont pas sur la mˆ eme longueur d’onde

Marc Bocquet et Mohammad Reza Koohkan

Les g´eophysiciens comme les m´et´eorologues ou les oc´eanographes, travaillent avec de complexes mod`eles math´ematiques qui mettent en ´equation la physique des fluides (atmosph`ere, oc´ean).

Les ´equations du mod`ele sont r´esolus num´eriquement en affectant, pour chaque grandeur physique, une valeur ` a chaque maille d’une grille qui est un maillage du domaine spatial ´etudi´e. Par exemple, dans un mod`ele de qualit´e de l’air destin´e ` a simuler des concentrations de polluants, une valeur de concentrations pour chacun des polluants du mod`ele est attribu´ee ` a chaque maille.

Une autre mani`ere d’´etudier la concentration d’un polluant est de la mesurer. Les mesures faites au sol sont g´en´eralement pr´ecises. Cependant elles ne sont repr´esentatives que d’un domaine restreint autour du site de mesure. Diff´eremment, le mod`ele num´erique simule une valeur de concentration de polluant qui repr´esente une moyenne pour la maille qui contient le site de mesure. Il parait donc difficile de comparer mesure locale et valeur moyenne sur la maille, particuli`erement si la quantit´e observ´ee pr´esente de grandes fluctuations spatiales et temporelles au sein de la maille.

Cette inad´equation entre valeurs obtenues par la mesure et valeurs obtenues par les mod`eles num´eriques est appel´ee erreur de repr´ esentativit´ e (figure 1).

Or les mesures sont utilis´ees pour constamment recaler les mod`eles de pr´evision qui ont tendance `a s’´eloigner de la r´ealit´e. Ce processus est connu sous le nom d’assimilation de donn´ ees. Identifi´ee comme une des premi`eres source d’erreur en assimilation de donn´ees, et tr`es souvent sup´erieure `a l’erreur typique des instruments de mesure, l’erreur de repr´esentativit´e est tr`es difficile `a estimer. Plusieurs m´ethodes math´ematiques faisant appel aux statistiques ont cependant ´et´e propos´ees.

Parmi elles, la m´ethode dite de descente d’´ echelle cherche `a construire, pour chaque site de mesure, un mod`ele statistique tr`es simple reliant les r´esultats du mod`ele num´erique sur cette maille au site d’observation cibl´e dans la maille. Ce mod`ele statistique est construit en minimisant l’´ecart entre mod`ele et observations d’un site particulier sur une longue p´eriode d’apprentissage. Ce type de m´ethode permet de capturer de l’information `a un niveau de d´etails plus fin que la maille du mod`ele num´erique (on dit sous-maille), et donc d’estimer l’erreur de repr´esentativit´e.

La figure 2 illustre l’application de la descente d’´echelle `a l’assimilation de donn´ees de monoxyde de carbone (CO) dans un mod`ele de qualit´e de l’air, de maille 25km par 25 km, afin de corriger les erreurs de repr´esentativit´e. Les pics de monoxyde de carbone sont dus `a des sources tr`es locales comme le trafic routier, les usines, ou le chauffage urbain, et le mod`ele num´erique de qualit´e de l’air ne les repr´esente que tr`es grossi`erement et imparfaitement. L’utilisation d’un mod`ele statistique de descente d’´echelle (courbe noire) permet de corriger fortement l’impact n´efaste de cette erreur de repr´esentativit´e compar´e au mod`ele num´erique (en rouge et en vert).

Br`eve r´edig´ee par Marc Bocquet, professeur `a l’´ Ecole des Ponts ParisTech et chercheur au CEREA, laboratoire commun `a l’´ Ecole des Ponts et EdF R&D, et Mohammad Reza Koohkan, ing´enieur, ancien doctorant du CEREA.

Pour en savoir plus:

• [en anglais] M. R. Koohkan et M. Bocquet. Accounting for representativeness errors in the inversion of atmospheric constituent emissions: Application to the retrieval of regional carbon monoxide fluxes. Tellus B, 64, 19047, 2012.

• [en anglais] M. R. Koohkan. Multiscale data assimilation approaches and errorcharacterisation applied to the inverse modelling ofatmospheric constituent emission fields. Th`ese de doctorat de

l’Universit´e Paris-Est. http://pastel.archives-ouvertes.fr/docs/00/80/74/68/PDF/TH2012PEST1140_

complete.pdf

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Maillage du domain e

Site de mesures Maille du mod`ele

0 12 24 36 48

0 500 1000 1500 2000

Temps (h) Concen tration d e p olluan t ( µ g / m

3

)

sim ulation

mesures

Figure 1: La simulation num´erique du polluant (sans (rouge) ou avec (vert) assimilation d’observations) est difficilement capable de rendre compte des fluctuations sous-maille de concentration observ´ees par la mesure directe.

• E. Neveu. Ignorer la m´et´eo d’hier, c’est aussi louper celle de demain, billet MPIT 2013. ´

Ce billet a ´et´e publi´e dans Atmosph`ere, G´eophysique, M´et´eorologie et correspond aux mots-cl´es dowscal- ing, assimilation de donn´ees, mod`ele, pr´evision : voir http://mpt2013.fr/quand-modeles-numeriques- et-mesures-ne-sont-pas-sur-la-meme-longueur-donde

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0 24 48 72 96 120 144 168 192 216 Temps (en heures)

0 500 1000 1500 2000 2500 3000 3500 4000 4500

Co nc en tra tio n de C O (e n µ g / m

3

) Observation Simulation

Simulation avec assimilation d'observations

Simulation avec assimilation d'observations et descente d'échelle

Figure 2: Observations et simulations de concentration de monoxyde de carbone (CO) `a la station Paris- Auteuil d’AirParif.

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