exercice 1 (14 points)
Soit f la fonction définie sur [0 ; 2] par f(x)= 2x+1 x+1
1. Etudier les variations de f sur [0 ; 2]. Montrer que si x ∈ [1 ; 2] alors f(x) ∈ [1 ; 2]
2. (un) et (vn) sont définies par u0 =1 un+1 = f(un)
⎧⎨
⎩ et par v0 =2
vn+1 = f(vn)
⎧⎨
⎩
a. A l’aide du graphique représentant la fonction f, donné en annexe, construire sur l’axe des abscisses les trois premiers termes de chacune des suites (un), (vn) .
Que peut-‐on conjecturer concernant le sens de variation et la convergence des suites (un) et (vn) ?
b. Montrer à l’aide d’un raisonnement par récurrence que : -‐ Pour tout entier naturel n , 1 ≤ vn ≤ 2
-‐ Pour tout entier naturel n , vn+1 ≤ vn
On admettra que l’on peut démontrer de la même façon que : -‐ Pour tout entier naturel n , 1 ≤ un ≤ 2
-‐ Pour tout entier naturel n , un ≤ un+1
c. Montrer que pour tout entier naturel n, vn+1−un+1 = vn −un (vn +1)(un +1) En déduire que pour tout naturel n, vn – un ≥ 0 et vn+1 – un+1 ≤ 1
4(vn – un)
d. Montrer que pour tout entier naturel n, vn – un ≤ 1 4
⎛⎝⎜ ⎞
⎠⎟
n
e. Montrer que les suites (un) et (vn) convergent vers un même réel a.
Déterminer la valeur exacte de a.
exercice 2 (6 points)
u0 =1
⎧⎪
Annexe : courbe représentative de f de l’exercice 1
correction exercice 1
Soit f la fonction définie sur [0 ; 2] par f(x)= 2x+1 x+1 1. f est dérivable sur [0 ; 2] et f'(x)= 2(x+1)−(2x+1)
(x+1)2 = 1 (x+1)2 f est strictement croissante sur [0 ; 2] , f(1) = 3
2et f(2) = 5 3 donc 1 ≤ x ≤ 2 ⇒ 3
2 ≤ f(x) ≤ 5
3 donc 1 ≤ f(x) ≤ 2
2. a. Le graphique semble indiquer que (un) est croissante , (vn) décroissante toutes deux de limite environ 1,6
b. P(n) = “ 1 ≤ vn ≤ 2 “
c. vn+1−un+1 = 2vn +1
vn+1 −2un+1
un +1 = (2vn+1)(un+1)−(2un +1)(vn +1)
(vn+1)(un +1) = vn −un (vn +1)(un +1) P(n) = “ vn – un ≥ 0 “
P(0) est vraie
Supposons que P(n) est vraie pour un certain entier n , alors la relation précédente montre de façon évidente que P(n+1) est vraie
vn ≥ 1 et un ≥ 1 ⇒ (vn + 1)(un + 1) ≥ 4 ⇒ 1
(vn+1)(un+1)≤ 1
4 ⇒ vn−un
(vn+1)(un+1) ≤ 1
4(vn−un) ⇒ vn+1 – un+1 ≤ 1
4(vn – un)
d. P(n) = “vn – un ≤ 1 4
⎛⎝⎜ ⎞
⎠⎟
n
“ P(0) est vraie , car v0 – u0 = 1 Supposons P(n) vraie , vn – un ≤ 1
4
⎛⎝⎜ ⎞
⎠⎟
n
Alors vn+1 – un+1 ≤ 1
4(vn – un) ≤ 1 4
1 4
⎛⎝⎜ ⎞
⎠⎟
n
≤ 1 4
⎛⎝⎜ ⎞
⎠⎟
n+1
et P(n+1) est vraie
e. 0 ≤ vn – un ≤ 1 4
⎛⎝⎜ ⎞
⎠⎟
n
(vn – un) est une suite encadrée par deux suites de limites nulles donc d’après le théorème des gendarmes , lim (vn – un) = 0
(un) est croissante et (vn) est décroissante , donc les deux suites sont adjacentes, donc convergentes de même limite a. Or lim un+1 = lim un = a , donc
un+1= 2un +1
un +1 ⇒a= 2a+1 a+1
Pour tout n , un ≥ 0 , donc a ≥ 0 , et a vérifie a2 – a – 1 = 0 , donc a=1+ 5
2 (seule solution positive de l’équation)
La suite (un) est définie par
u0 =1 un+1= 1
2un +n−1
⎧
⎨⎪
⎩⎪
1. a. u1 = −1
2 , u2 = −1
4 , u3 = 7 8 P(n) : « un ≥ 0 » P(3) est vraie
Supposons P(n) vraie pour un certain entier n ≥ 3
un ≥ 0 , n ≥ 3 , donc n – 1 ≥ 0 , donc un+1 ≥ 0 et P(n+1) est vraie
b. u4 = 2+ 7 16 ≥2 P(n) : « un ≥ n – 2 » P(4) est vraie
Supposons P(n) vraie pour un certain n donné , soit un ≥ n – 2 un+1 – (n – 1) = 1
2un ≥0 , donc un+1 ≥ n – 1 = (n+1) – 2 et P(n+1) est vraie
c. lim (n – 2) = +∞ et un ≥ n – 2 pour tout n ≥ 4 , donc lim un = +∞
2. a. P(n) : “un =7 1 2
⎛⎝⎜ ⎞
⎠⎟
n
+2n−6 “ P(0) est vraie
Supposons P(n) vraie , alors un =7 1 2
⎛⎝⎜ ⎞
⎠⎟
n
+2n−6 un+1= 1
2un+(n−1)= 1 2 7 1
2
⎛⎝⎜ ⎞
⎠⎟
n
+2n−6
⎛
⎝⎜
⎞
⎠⎟ +n−1=7 1 2
⎛⎝⎜ ⎞
⎠⎟
n+1
+n−3+n−1
un+1= 7 1 2
⎛⎝⎜ ⎞
⎠⎟
n+1
+2n−4=7 1 2
⎛⎝⎜ ⎞
⎠⎟
n+1
+2(n+1)−6 donc P(n+1) est vraie
d. un = xn + yn avec (xn) suite géométrique et (yn) suite arithmétique u0 + u1 + …. + un = x0 + x1 + … + xn + y0 + y1 + … + yn
xn =7 1 2
⎛⎝⎜ ⎞
⎠⎟
n
donc x0 +x1+...+xn =7 1− 1
2n+1
1 =14 1− 1 2n+1
⎛⎝⎜ ⎞
⎠⎟