L.E.G.T.A. Le Chesnoy TB2−2010-2011
D. Blotti`ere Math´ematiques
Correction du devoir surveill´ e n˚2
Exercice 1 : Position relative de deux droites du plan.
On munit le plan d’un rep`ere orthonorm´e (O;−→i ,−→j).
Soit le pointA(−3,4) et soit ∆ la droite d’´equation cart´esiennex+y−2 = 0. `A chaqueθ ∈R, on associe la droiteDθ passant par le pointAet dirig´ee par le vecteur−u→θ(cos(θ),sin(θ)).
1. D´eterminer les valeurs deθpour lesquellesDθ//∆.
2. D´eterminer les valeurs deθpour lesquellesDθ ⊥ ∆.
Correction
1. La droite ∆ ayant pour ´equation cart´esienne x+y−2 = 0, le vecteur−→n(1,1) est normal `a la droite ∆.
D’autre part, d’apr`es l’´enonc´e,−→uθ(cos(θ),sin(θ)) est un vecteur directeur deDθ. On en d´eduit : Dθ//∆ ⇐⇒ −u→θ⊥ −→n (cours)
⇐⇒ −u→θ.−→n = 0 (crit`ere d’orthogonalit´e)
⇐⇒ cos(θ) + sin(θ) = 0.
Il s’agit alors de r´esoudre l’´equation :
(E) cos(θ) + sin(θ) = 0.
Il s’agit d’une ´equation du typeacos(x) +bsin(x) =c, que l’on sait r´esoudre (cf. chapitre 1). On introduit le nombre complexez= 1 +i. On d´etermine sa forme exponentielle : z=√
2eiπ4.
(E) ⇐⇒
√2
2 cos(θ) +
√2
2 sin(θ) = 0 (multiplication par 1
√2 =
√2
2 de chacun des membres)
⇐⇒ cosπ 4
cos(θ) + sinπ 4
sin(θ) = 0
⇐⇒ cosπ 4 −θ
= cosπ 2
(cos(a−b) = cos(a) cos(b) + sin(a) sin(b) et cosπ 2
= 0)
⇐⇒
π
4 −θ=π
2 + 2kπ, k∈Z ou π
4 −θ=−π
2 + 2kπ, k∈Z
(cas d’´egalit´e de deux cosinus)
⇐⇒
θ=−π
4 −2kπ, k∈Z ou
θ=3π
4 −2kπ, k∈Z
Conclusion : Les droitesDθet ∆ sont parall`eles si et seulement si : θ=−π
4 [2π] ou 3π 4 [2π].
2. L’´etude de cette question est analogue `a la premi`ere.
Dθ ⊥ ∆ ⇐⇒ −→uθ(cos(θ),sin(θ))//−→n(1,1) (cours)
⇐⇒
cos(θ) 1 sin(θ) 1
= 0 (crit`ere de colin´earit´e)
⇐⇒ cos(θ)−sin(θ) = 0.
Il s’agit alors de r´esoudre l’´equation :
(E′) cos(θ)−sin(θ) = 0.
On proc`ede de la mˆeme mani`ere que pour l’´equation (E) introduite `a la question 1. On trouve :
(E′)⇐⇒
θ=π
4 + 2kπ, k∈Z ou
θ=−3π
4 + 2kπ, k∈Z Conclusion : Les droitesDθet ∆ sont perpendiculaires si et seulement si :
θ=−3π
4 [2π] ou π 4 [2π].
Exercice 2 : Une famille de plans dans l’espace.
L’espace est muni d’un rep`ere orthonorm´e (O;−→i ,−→j ,−→k).
1. Soient A(2,−2,1),B(1,1,−1),C(1,3,−3) trois points.
(a) Montrer que les pointsA,B et Cne sont pas align´es.
(b) Donner une repr´esentation param´etrique et une ´equation cart´esienne du plan (ABC).
(c) D´eterminer les coordonn´ees du projet´e orthogonalD′ du point D(3,2,1) sur le plan (ABC) et cal- culer la distance de Dau plan (ABC).
2. Soitα∈R. (a) Justifier que
x=t
y= 2−2t+α t′ z= 1 +α t−t′
est une repr´esentation param´etrique (de param`etrest, t′ ∈R) de plan.
(b) On note Pα le plan de repr´esentation param´etrique celle donn´ee en (a). Donner une ´equation cart´esienne de Pα.
(c) D´eterminer l’ensemble desα∈Rtels que la droite (AD) est parall`ele au planPα. (d) D´eterminer l’ensemble desα∈Rtels que les plans (ABC) et Pαsont parall`eles.
(e) D´eterminer l’ensemble desα∈Rtels que B∈ Pα.
(f) Existe-t-ilα∈Rtel que les plans (ABC) et Pα sont confondus ? Correction
1. (a) Les pointsA,BetCsont non align´es si et seulement si les vecteurs−−→ABet−→ACne sont pas colin´eaires.
On calcule les coordonn´ees de−−→AB et −→AC :
−−→AB(−1,3,−2) et −→AC(−1,5,−4).
Pour d´emontrer que−−→AB et−→AC ne sont pas colin´eaires, on raisonne par l’absurde.
On suppose que−−→AB(−1,3,−2) et −→AC(−1,5,−4) sont colin´eaires. Alors il existek∈Rtel que :
−−→AB =k−→AC.
Le nombre r´eelkest alors solution du syst`eme :
(S)
−1 = −k
3 = 5k
−2 = −4k
Or on remarque que le syst`eme (S) n’admet aucune solution (la premi`ere ligne a pour solutionk= 1 et la troisi`emek=1
2). On aboutit `a une≪absurdit´e≫.
Conclusion : L’hypoth`ese ≪−−→AB(−1,3,−2) et −→AC(−1,5,−4) sont colin´eaires≫ est fausse. Les vec- teurs−−→AB(−1,3,−2) et−→AC(−1,5,−4) ne sont donc pas colin´eaires ; les pointsA,BetCne sont donc pas align´es.
(b) Le plan (ABC) est le plan passant par A(2,−2,1) et dirig´e par les vecteurs −−→AB(−1,3,−2) et
−→AC(−1,5,−4) (qui ne sont pas colin´eaires d’apr`es la question 1.(a)). La repr´esentation param´etrique :
x= 2−t−t′ y=−2 + 3t+ 5t′ z= 1−2t−4t′
de param`etrestett′ est donc une repr´esentation param´etrique du plan (ABC).
Le vecteur −−→AB∧−→ACde coordonn´ees
3 5
−2 −4 ,
−2 −4
−1 −1 ,
−1 −1
3 5
= (−2,−2,−2) est normal au plan (ABC).
En effet :
(−−→AB∧−→AC).−−→AB = (−2)×(−1) + (−2)×3 + (−2)×(−2) = 0 et
(−−→AB∧−→AC).−→AC= (−2)×(−1) + (−2)×5 + (−2)×(−4) = 0.
Donc, d’apr`es le crit`ere d’orthogonalit´e, (−−→AB∧−→AC)⊥−−→AB et (−−→AB∧−→AC)⊥−→AC.
Par suite, le vecteur−→n(1,1,1), qui est colin´eaire `a −−→AB∧−→AC, est ´egalement normal au plan (ABC).
D’apr`es le cours, il existe donc un r´eeldtel que le plan (ABC) admette une ´equation cart´esienne de la forme :
x+y+z+d= 0.
CommeA(2,−2,1)∈(ABC), le r´eelddoit v´erifier : 2−2 + 1 +d= 0.
On en d´eduit d=−1.
L’´equation :
x+y+z−1 = 0
est donc une ´equation cart´esienne du plan (ABC). (On v´erifie que les coordonn´ees des pointsB et C sont bien solutions de l’´equation obtenue.)
(c) D’apr`es la d´efinition du projet´e orthogonal d’un point sur un plan, le pointD′, projet´e orthogonal deD sur le plan (ABC), est caract´eris´e par :
D′ ∈(ABC) et −−→
DD′ //−→n . CommeD′∈(ABC), on a, d’apr`es la question 1.(b) :
(∗) xD′+yD′ +zD′−1 = 0.
De−−→DD′//−→n, on d´eduit qu’il existe un r´eelktel que :
−−→DD′=k−→n
i.e. :
xD′−xD=k yD′−yD=k xD′−xD=k
.
On a donc :
(∗∗)
xD′ = 3 +k yD′ = 2 +k xD′ = 1 +k
.
De (∗) et (∗∗), on d´eduit alors :
3 +k+ 2 +k+ 1 +k−1 = 0.
Ainsik=−5
3. On injecte alors cette valeur dans les relations donn´ees par (∗∗) et on obtient : xD′ = 4
3 yD′ = 1
3 zD′ =−2 3.
Pour calculer la distanced(D,(ABC)) du pointD au plan (ABC), on propose deux m´ethodes :
• en utilisant la formule du cours :
d(D,(ABC)) = |√3 + 2 + 1−1| 12+ 12+ 12 =5√
3 3 .
• en utilisant d(D,(ABC)) =DD′ et les coordonn´ees du pointD′ obtenues ci-dessus : d(D,(ABC)) =DD′=
s 4 3 −3
2
+ 1
3−2 2
+
−2 3 −1
2
= 5√ 3 3 . 2. (a) D’apr`es le cours, pour que :
x=t
y= 2−2t+α t′ z= 1 +α t−t′
soit la repr´esentation param´etrique d’un plan, il faut et il suffit que les vecteurs :
−→
uα(1,−2, α) et −v→α(0, α,−1)
form´es respectivement `a l’aide des coefficients detet t′ ne soient pas colin´eaires.
Pour d´emontrer que−u→αet −v→α ne sont pas colin´eaires, on raisonne par l’absurde.
On suppose que−u→α(1,−2, α) et−v→α(0, α,−1) sont colin´eaires. Alors il existek∈Rtel que :
−→ uα=k−v→α. Le nombre r´eelkest alors solution du syst`eme :
(S)
1 = 0
−2 = kα α = −k
Le syst`eme (S) n’admet aucune solution (la premi`ere ligne n’a aucune solution). On aboutit `a une
≪absurdit´e≫.
Conclusion : L’hypoth`ese ≪−u→α(1,−2, α) et −v→α(0, α,−1) sont colin´eaires≫ est fausse. Les vecteurs
−→
uα(1,−2, α) et−v→α(0, α,−1) ne sont donc pas colin´eaires. Ainsi :
x=t
y= 2−2t+α t′ z= 1 +α t−t′
est la repr´esentation param´etrique du plan passant parE(0,2,1) et dirig´e par−u→α(1,−2, α) et−v→α(0, α,−1).
(b) D’apr`es la question 2.(b), le planPα est le plan passant parE(0,2,1) et dirig´e par−u→α(1,−2, α) et
−→
vα(0, α,−1). Pour en d´eterminer une ´equation cart´esienne, on proc`ede comme en 1.(b).
Le vecteur −n→α=−u→α∧ −→vαde coordonn´ees
−2 α α −1
,
α −1
1 0
,
1 0
−2 α
= (2−α2,1, α) est normal au planPα.
En effet :
−→
nα.−u→α= (2−α2)×1 + 1×(−2) +α×α= 0 et −n→α.−→vα= (2−α2)×0 + 1×α+α×(−1) = 0.
Donc, d’apr`es le crit`ere d’orthogonalit´e,−n→α⊥ −u→α et−n→α⊥ −v→α.
D’apr`es le cours, il existe donc un r´eel dtel que le planPα admette une ´equation cart´esienne de la forme :
(2−α2)x+y+αz+d= 0.
CommeE(0,2,1)∈ Pα, le r´eelddoit v´erifier :
(2−α2)×0 + 2 +α×1 +d= 0.
On en d´eduit d=−2−α.
L’´equation :
(2−α2)x+y+αz−2−α= 0 est donc une ´equation cart´esienne du plan Pα.
(c) Le vecteur−−→AD(1,4,0) est un vecteur directeur de la droite (AD). D’autre part, on connaˆıt un vecteur normal au planPα :−n→α(2−α2,1, α).
(AD)//Pα ⇐⇒ −−→AD ⊥ −n→α (cours)
⇐⇒ −−→AD.−n→α= 0 (crit`ere d’orthogonalit´e)
⇐⇒ 1×(2−α2) + 4×1 + 0×α= 0
⇐⇒ α2= 6
L’ensemble desα∈Rtels que la droite (AD) est parall`ele au planPαest donc {−√ 6,√
6}.
(d) On a vu en 1.(b) que le vecteur −→n(1,1,1) est normal au plan (ABC) et en 2.(c) que le vecteur
−→
nα(2−α2,1, α) est normal au planPα.
(ABC)//Pα ⇐⇒ −→n //−n→α (cours)
⇐⇒ ∃k∈R −→n =k−n→α
⇐⇒ ∃k∈R
1 = k(2−α2)
1 = k
1 = kα
L’ensemble desα∈Rtels que les plans (ABC) etPαsont parall`eles est donc l’ensemble des α∈R tels que le syst`eme :
(Sα)
1 = k(2−α2)
1 = k
1 = kα
d’inconnue k∈R, de param`etreα, poss`ede une solution. Or on v´erifie que (Sα) a une solution si et seulement si α= 1. L’ensemble cherch´e est donc{1}.
(e) On connaˆıt une ´equation cart´esienne du planPα :
(2−α2)x+y+αz−2−α= 0.
B(1,1,−1)∈ Pα ⇐⇒ (2−α2)×1 + 1 +α×(−1)−2−α= 0
⇐⇒ −α2−2α+ 1 = 0
L’ensemble des α ∈ R tels que B ∈ Pα est donc l’ensemble des solutions de l’´equation du second degr´e :
−X2−2X+ 1 = 0.
On calcule son discriminant : ∆ = 8 et on en d´eduit ses racines : x1=−1−√
2 et x2=−1 +√ 2.
L’ensemble cherch´e est donc {−1−√
2,−1 +√ 2}. (f) Les plans (ABC) etPαsont confondus si et seulement si
(ABC)//Pα et B ∈ Pα.
D’apr`es 2.(d) et 2.(e), l’ensemble des α∈Rtels que les plans (ABC) etPαsont confondus est : {1} ∩ {−1−√
2,−1 +√ 2}=∅.
Il n’existe donc aucunα∈Rtel que les plans (ABC) et Pα sont confondus.
Exercice 3 (D’apr`es le sujet du concours A TB 2007)
1. On consid`ere la fonction f d´efinie sur ]−1,+∞[ parf(x) = ln(1 +x).
(a) D´eterminer les variations def, ses limites en−1 et en +∞, pr´eciserf(0) etf′(0).
(b) Montrer que la fonction a 7→
Z a
−a
f(t)dt admet une limite finie quand a tend vers 1 par valeurs inf´erieures, limite que l’on d´eterminera.
2. On consid`ere la fonction gd´efinie sur ]−1,+∞[ parg(x) =f(x)−x.
(a) ´Etudier les variations de get en d´eduire le signe def(x)−xpour toutx∈]−1,+∞[.
(b) SoitCf la courbe repr´esentative de la fonctionf et soit ∆ la droite d’´equationy =xdans un rep`ere (O,−→i ,−→j) du plan.
Pr´eciser la position relative de Cf et ∆, puis tracer l’allure deCf et la droite ∆.
3. On forme la suite num´erique r´eelle (un)n∈Nde premier termeu0= 1 satisfaisant `a la relation de r´ecurrence :
∀n∈N,un+1=f(un).
(a) Montrer que∀n∈N,un est bien d´efini et compris entre 0 et 1.
(b) Montrer que la suite (un)n∈N est d´ecroissante.
(c) D´eduire de ce qui pr´ec`ede que la suite (un)n∈Nconverge et donner sa limite.
(d) D´eterminer la limite de un+1
un
quand ntend vers +∞.
Correction
1. (a) La fonction f est d´erivable sur ]−1,+∞[. Sa d´eriv´ee est la fonctionf′: ]−1,+∞[→Rd´efinie par :
∀x∈]−1,+∞[ f′(x) = 1 1 +x. De plus :
x∈]−1,+∞[ =⇒ x >−1
=⇒ 1 +x >0 (ajout de 1 `a chaque membre)
=⇒ 1
1 +x >0 (l’inverse d’un nombre strictement positif est strictement positif) Ainsi, pour toutx∈]−1,+∞[,f′(x)>0. La fonctionf est donc strictement croissante sur l’intervalle ]−1,+∞[.
On a f(0)) = 0 etf′(0) = 1.
On d´etermine enfin les limites en−1+et en +∞de la fonctionf.
x→−1lim+1 +x= 0+
x→0lim+ln(x) =−∞
=⇒
composition de limites
x→−1lim+ln(1 +x) =−∞.
x→+∞lim 1 +x= +∞
x→+∞lim ln(x) = +∞
=⇒
composition de limites
x→+∞lim ln(1 +x) = +∞.
(b) Soita∈[0,1[. On peut alors consid´erer Z a
−a
f(t)dt, car la fonctionf est continue sur ]−1,+∞[ et [−a, a]⊂]−1,+∞[.
On va effectuer une int´egration par parties (cf. calcul classique d’une primitive de la fonction ln sur R+∗). On introduit la fonction :
h:t7→1 +t
d´efinie, d´erivable, `a d´eriv´ee continue, sur [−a, a]. On ah′(t) = 1 et on rappelle que f′(t) = 1 1 +t pour toutt∈[−a, a]. En appliquant la formule d’int´egration par parties, on obtient :
Z a
−a
f(t)dt = Z a
−a
|{z}1
h′(t)
×ln(1 +t)
| {z }
f(t)
dt
= [(1 +t) ln(1 +t)]a−a− Z a
−a
(1 +t) 1 1 +tdt
= (1 +a) ln(1 +a)−(1−a) ln(1−a)−[t]a−a
= (1 +a) ln(1 +a)−(1−a) ln(1−a)−2a On a de plus :
a→1lim−(1 +a) ln(1 +a) = 2 ln(2) ;
a→lim1−1−a= 0+
x→0lim+xln(x) = 0 (cours)
=⇒
composition de limites
a→1lim−(1−a) ln(1−a) = 0 ;
a→1lim−2a= 2.
De ce qui pr´ec`ede, on d´eduit quea7→ lim
a→1−
Z a
−a
f(t)dta une limite quandatend vers 1 par valeurs inf´erieures et que celle-ci est donn´ee par :
a→1lim− Z a
−a
f(t)dt= 2 ln(2)−2.
2. (a) La fonctiongest d´erivable sur ]−1,+∞[. Sa d´eriv´ee est la fonctiong′: ]−1,+∞[→Rd´efinie par
∀x∈]−1,+∞[ g′(x) = 1
1 +x−1 = −x 1 +x. On dresse le tableau de signes de g′(x) et de variations deg.
x −1 0 +∞
Signe de−x + 0 −
Signe de 1 +x + +
Signe deg′(x) = −x
1 +x + 0 −
g(0) = 0
Variations deg
ր ց
On en d´eduit que :
∀x∈]−1,+∞[ g(x)≤0.
(b) D’apr`es la question 2.(a), on a :
∀x∈]−1,+∞[ f(x)≤x.
La courbe repr´esentative Cf de la fonction f est donc situ´ee en dessous de la droite ∆ d’´equation y=x. En analysant plus finement le tableau de variations de la fonctiong, obtenu en 2.(a), on peut ajouter queCf et ∆ se coupent en un unique point : le pointA de coordonn´ees (0,0).
1 2 3 4
−1
−2
−3
−4
1 2 3 4 5 6 7 8
−1
−2
Cf
∆
b
A
3. On forme la suite num´erique r´eelle (un)n∈Nde premier termeu0= 1 satisfaisant `a la relation de r´ecurrence :
∀n∈N,un+1=f(un).
(a) On montre la propri´et´e :
Pn: un est bien d´efini et 0≤un≤1 par r´ecurrence surn∈N.
• Initialisation
P0 est clairement vraie, caru0= 1, d’apr`es l’´enonc´e.
• H´er´edit´e
On suppose la propri´et´ePn vraie pour un rangn≥0 fix´e, i.e. : un est bien d´efini et 0≤un ≤1.
On d´emontre la propri´et´ePn+1 :un+1 est bien d´efini et compris entre 0≤un+1≤1.
Commeun ∈[0,1] et que [0,1] est inclus dans le domaine de d´efinition ]−1,+∞[ def, le nombre un+1=f(un) est bien d´efini.
De plus :
0≤un≤1 =⇒ f(0)≤f(un)≤f(1) (carf est croissante sur ]−1,+∞d’apr`es 1.(a))
=⇒ 0≤un+1≤ln(2).
On v´erifie `a pr´esent que ln(2)≤1. On sait que 2≤eet que la fonction ln est croissante surR+∗. On a ainsi ln(2)≤ln(e) = 1.
De ce qui pr´ec`ede, on d´eduit : 0≤un+1≤1.
• Conclusion
De l’initialisation au rang n = 0, du caract`ere h´er´editaire de la propri´et´e Pn et de l’axiome de r´ecurrence, on d´eduit que pour tout n∈N, un est bien d´efini et compris entre 0 et 1.
(b) Il s’agit de d´emontrer que pour toutn∈N,un+1≤un.
Soitn∈N. On sait d’apr`es la question 2.(a) que pour toutx∈]−1,+∞[,f(x)−x≤0. En particulier, pour x=un, on a :
f(un)−un≤0.
On en d´eduit : un+1=f(un)≤un.
Q.E.D.
(c) D’apr`es 3.(a) et 3.(b), la suite (un)n∈Nest d´ecroissante et minor´ee (par 0). La suite (un)n∈Nconverge donc vers un r´eell.
• Continuit´e de f en l
Comme 0≤un≤1 pour toutn∈N, on a : 0≤l= lim
n→+∞un≤1 (passage `a la limite dans une in´egalit´e).
Le r´eell appartient donc `a ]−1,+∞[. On en d´eduit que la fonctionf est d´efinie et continue enl.
On a alors :
n→lim+∞f(un) =f(l).
• l est solution de l’´equation f(x) =x En passant `a la limite dans la relation :
un+1=f(un)
v´erifi´ee pour toutn∈N, on obtient :
l=f(l).
En effet lim
n→+∞un+1= lim
n→+∞un=l. lest donc solution de l’´equationf(x) =x.
• D´etermination del
L’´equationf(x) =xd’inconnuex∈]−1,+∞[ est ´equivalente `a f(x)−x= 0, i.e. `ag(x) = 0. Or d’apr`es le tableau de variations de la fonction g, obtenu en 2.(a), l’unique solution de l’´equation g(x) = 0 estx= 0. On en d´eduit quel= 0.
A l’aide de la repr´esentation graphique de` f (cf. 2.(b)), on peut v´erifier ce r´esultat (mais cette v´erification n’est pas une preuve).
(d) Soitx6= 0. On a :
f(x)
x =ln(1 +x)−ln(1 + 0)
x−0 = f(x)−f(0) x−0 .
Comme≪le nombre d´eriv´e en 0 def est la limite du taux d’accroissement def en 0≫, on en d´eduit :
x→0lim
x6=0
f(x)−f(0)
x−0 =f′(0) = 1 et par suite :
x→0lim
x6=0
f(x) x = 1.
Comme lim
n→+∞un= 0, par composition de limites, on a donc :
n→+∞lim un+1
un
= lim
n→+∞
f(un) un
= 1.
Remarque : Le quotient un+1
un
existe car un 6= 0 pour tout n ∈ N. Pour le d´emontrer, on peut l´eg`erement modifier la preuve de 1.(a) pour prouver par r´ecurrence :
Rn: 0< un
pour tout n∈N. La stricte croissance def permettra d’obtenir une in´egalit´e stricte dans l’h´er´edit´e.
Exercice 4 : Des sous-espaces vectoriels de R3 associ´es `a une matrice 3×3.
SoitA=
1 0 −1
1 −1 −5
0 1 4
. On rappelle que la matriceI3 est d´efinie par I3=
1 0 0
0 1 0
0 0 1
.
Pour toutλ∈R, on noteEλle sous-ensemble deR3 d´efini par :
Eλ=
x y z
∈R3 : A
x y z
=λ
x y z
.
1. Montrer que pour toutλ∈R,Eλ est un sous-espace vectoriel deR3.
2. Montrer que siλ1 etλ2 sont deux r´eels distincts, alorsEλ1∩Eλ2 =
0 0 0
.
3. Calculer le rang de la matriceA−λI3.
Indication : On pourra distinguer plusieurs cas, suivant la valeur du param`etreλ.
4. D´eduire de 3. queEλ=
0 0 0
pour toutλ∈Rtel que λ6= 0 etλ6= 2.
5. D´eterminer une base et la dimension deEλ pourλ= 0 et pourλ= 2, i.e. de E0et de E2.
6. D´eterminer la dimension deE0⊕E2 (la somme est directe d’apr`es (2.)) et un suppl´ementaire deE0⊕E2
dansR3. Correction
1. Soient λ∈Ret
x y z
∈R3. Alors :
A
x y z
=λ
x y z
⇐⇒
x−z x−y−5z
y+ 4z
=
λx λy λz
⇐⇒
(1−λ)x − z = 0
x − (1 +λ)y − 5z = 0 y + (4−λ)z = 0 Par suite :
Eλ=
x y z
∈R3 :
(1−λ)x − z = 0
x − (1 +λ)y − 5z = 0 y + (4−λ)z = 0
.
CommeEλest l’ensemble solution d’un syst`eme lin´eaire homog`ene d’inconnue
x y z
∈R3, c’est un sous- espace vectoriel de R3.
2. Soient λ1, λ2∈Rtels queλ16=λ2.
•
0 0 0
⊂Eλ1∩Eλ2
Eλ1 et Eλ2 sont deux sous-espaces vectoriels deR3, d’apr`es 1. Donc
0 0 0
appartient `a Eλ1 et `aEλ2.
Ainsi :
0 0 0
⊂Eλ1∩Eλ2.
• Eλ1∩Eλ2 ⊂
0 0 0
Soient
x y z
∈Eλ1∩Eλ2. AlorsA
x y z
=λ1
x y z
etA
x y z
=λ2
x y z
.On a donc :λ1
x y z
=
λ2
x y z
et par suite (λ1−λ2)
x y z
=
0 0 0
.
On multiplie chacun des deux membres de l’´egalit´e pr´ec´edente par l’inverse deλ1−λ26= 0 pour obtenir
x y z
=
0 0 0
. On a d´emontr´eEλ1∩Eλ2 ⊂
0 0 0
.
3. Soitλ∈R.
rang(A−λI3) = rang
1−λ 0 −1
1 −1−λ −5
0 1 4−λ
= rang
1 −1−λ −5
1−λ 0 −1
0 1 4−λ
(L1↔L2)
= rang
1 −1−λ −5 0 1−λ2 4−5λ
0 1 4−λ
(L2←L2−(1−λ)L1)
= rang
1 −1−λ −5
0 1 4−λ
0 1−λ2 4−5λ
(L2↔L3)
= rang
1 −1−λ −5
0 1 4−λ
0 0 −λ3+ 4λ2−4λ
(L3←L3−(1−λ2)L2)
On a de plus−λ3+ 4λ2−4λ=−λ(λ−2)2.On en d´eduit : rang(A−λI3) =
2 siλ= 0 ouλ= 2
3 sinon .
4. Soit λ∈R tel que λ6= 0 et λ6= 2. On a vu `a la question 1 que Eλ est l’ensemble solution du syst`eme lin´eaire, not´e (Sλ) :
(1−λ)x − z = 0
x − (1 +λ)y − 5z = 0 y + (4−λ)z = 0
.
Or on remarque que la matrice des coefficients de (Sλ) estA−λI3. On a donc rang(Sλ) =rang(A−λI3) = 3 (d’apr`es la question 3). Le syst`eme lin´eaire homog`ene (Sλ) est donc de Cramer ; il admet ainsi une unique solution
0 0 0
. Par suite :Eλ=
0 0 0
.
5. D’apr`es la question 1, E0 est l’ensemble solution du syst`eme lin´eaire, not´e (S0) :
x − z = 0
x − y − 5z = 0 y + 4z = 0
.
On a :
(S0) ⇐⇒
x − z = 0
− y − 4z = 0 y + 4z = 0
(L2←L2−L1)
On remarque que les deux derni`eres lignes du dernier syst`eme sont proportionnelles (L3=−L2). On peut donc supprimer l’une des deux. AinsiE0 est-il l’ensemble des solutions du syst`eme :
x − z = 0 y + 4z = 0 . On a donc :
E0=
z
−4z z
: z∈R
= Vect
1
−4 1
.
On en d´eduit que
1
−4 1
est une base deE0.
D’apr`es la question 1, E2 est l’ensemble solution du syst`eme lin´eaire, not´e (S2) :
−x − z = 0 x − 3y − 5z = 0 y + 2z = 0
.
On a :
(S2) ⇐⇒
−x − z = 0
− 3y − 6z = 0 y + 2z = 0
(L2←L2+L1)
On remarque que les deux derni`eres lignes du dernier syst`eme sont proportionnelles (L2 = −3L3). On peut donc supprimer l’une des deux. Ainsi E2est-il l’ensemble des solutions du syst`eme :
−x − z = 0 y + 2z = 0 . On a donc :
E2=
−z
−2z z
: z∈R
= Vect
−1
−2 1
.
On en d´eduit que
−1
−2 1
est une base deE2.
De cette ´etude, on d´eduit que : dim(E0) = dim(E2) = 1.
6. D’apr`es le cours :
dim(E0⊕E2) = dim(E0) + dim(E2) = 2.
Des r´esultats de la question 5, on d´eduit que :
E0⊕E2= Vect (u0, u1) o`uu0=
1
−4 1
et u1=
−1
−2 1
.
D’apr`es le cours, on sait qu’un suppl´ementaire deE0⊕E2dansR3a pour dimension 1 et qu’il existe un vec- teurei(1≤i≤3) de la base canonique deR3qui forme une base d’un suppl´ementaire deE0⊕E2dansR3. Montrons queF = Vect(e1) est un suppl´ementaire deE0⊕E2dansR3. Pour cela, comme dim(E0⊕E2) = 2 et dim(F) = 1, il suffit de montrer que :
dim((E0⊕E2) +F) = 3.
En effet, de dim((E0⊕E2) +F) = 3, on d´eduit (E0⊕E2) +F =R3 et (E0⊕E2) ∩ F ={0R3}, par la formule de la dimension.
Le sous-espace vectoriel (E0⊕E2) +F co¨ıncide avec Vect(u0, u1, e1). La dimension de (E0⊕E2) +F est donc ´egale au rang de la famille (u0, u1, e1) de vecteurs deR3.
rang(u0, u1, e1) = rang
1 −1 1
−4 −2 0
1 1 0
(cours)
= rang
1 −1 1
0 −2 −4
0 1 1
(C1↔C3)
= rang
1 −1 1
0 −2 −4
0 0 −1
(L3←L3+1 2L2)
Le rang de la famille (u0, u1, e1), et donc la dimension de (E0⊕E2) ∩ F, est ainsi 3.
Q.E.D.
Exercice 5 : Polynˆomes (im)pairs et polynˆomes de Lagrange.
Les questions 1 et 2 sont ind´ependantes.
On consid`ere leR-espace vectorielR3[X].
1. On d´efinit l’ensemble P des ´el´ements deR3[X] pairs par :
P={P∈R3[X] : ∀x∈R P(−x) =P(x)} et l’ensemble I des ´elements deR3[X] impairs par :
I={P ∈R3[X] : ∀x∈R P(−x) =−P(x)}. (a) D´emontrer queP etI sont deux sous-espaces vectoriels deR3[X].
(b) Donner une base et la dimension deP etI.
(c) Montrer queP etI sont suppl´ementaires dansR3[X].
2. (a) Soient quatre nombres r´eelsy0, y1, y2, y3. D´emontrer qu’il existe un uniqueP ∈R3[X] v´erifiant les 4 conditions :
P(0) =y0 ; P(1) =y1 ; P(2) =y2 et P(3) =y3.
Indication : On ne demande pas de d´eterminer les coefficients deP, mais simplement de prouver son existence et son unicit´e.
(b) Soient les polynˆomes (dits de Lagrange) L0(X) =−1
6(X−1)(X−2)(X−3) L1(X) =1
2X(X−2)(X−3) L2(X) =−1
2X(X−1)(X−3) L3(X) =1
6X(X−1)(X−2).
i. CalculerLi(j) pour tout i, j∈Ntels que 0≤i≤3 et 0≤j≤3.
ii. En d´eduire que B= (L0(X), L1(X), L2(X), L3(X)) est une base deR3[X].
iii. Calculer les coordonn´ees du polynˆomeP d´efini en (a) dans la baseBdeR3[X].
(c) Donner l’unique polynˆome Q de degr´e inf´erieur ou ´egal `a 3 dont la courbe repr´esentative dans un rep`ere du plan passe par les points :
A0(0,−12) ; A1(1,4) ; A2(2,−8) et A3(3,6).
Correction
1. (a) L’´el´ement neutre 0R3[X] est la fonction deRdansRd´efinie par :
∀x∈R 0R3[X](x) = 0.
Il est alors clair que 0R3[X](x) = 0R3[X](−x) pour toutx∈R. On a donc 0R3[X] ∈ P.
Soient P1, P2 ∈ P et soient λ1, λ2 ∈R. On noteQla fonction λ1P1+λ2P2. Montrons que Q∈ P. Pour toutx∈R, on a :
Q(−x) = λ1P1(−x) +λ2P2(−x) (cf. d´efinition de la structure d’espace vectoriel deR3[X])
= λ1P1(x) +λ2P2(x) (P1(−x) =P1(x) et P2(−x) =P2(x))
= Q(x) (cf. d´efinition de la structure d’espace vectoriel deR3[X]).
L’ensemble P contient 0R3[X] et est stable par combinaisons lin´eaires. C’est donc un sous-espace vectoriel deR3[X].
On proc`ede de fa¸con analogue pour prouver queI est un sous-espace vectoriel deR3[X].
(b) SoitP ∈ P. AlorsP ∈R3[X], donc il existe a3, a2, a1, a0∈Rtel que : P =a3X3+a2X2+a1X+a0. On a :
P ∈ P =⇒ ∀x∈R P(x) =P(−x)
=⇒ ∀x∈R a3x3+a2x2+a1x+a0=−a3x3+a2x2−a1x+a0
=⇒ a3X3+a2X2+a1X+a0=−a3X3+a2X2−a1X+a0.
Or deux polynˆomes sont ´egaux si et seulement si ils ont les mˆemes coefficients. On en d´eduit que : a3=a1= 0.
DoncP =a2X2+a0 et par suiteP ∈Vect(1, X2). On rappelle que 1∈R3[X] est la fonction d´efinie deRdansRpar :
∀x∈R 1(x) = 1.
On a donc :
(∗) P ⊂Vect(1, X2).
D’autre part, on v´erifie facilement que 1 et X2appartiennent `aP. CommeP est stable par combi- naisons lin´eaires, on a donc :
(∗∗) Vect(1, X2)⊂ P.
De (∗) et (∗∗), on d´eduit que :P= Vect(1, X2).La famille (1, X2) est donc g´en´eratrice deP. Comme c’est une sous-famille d’une famille libre (la base canonique (1, X, X2, X3) deR3[X]), elle est libre.
Donc (1, X2) (famille form´ee des puissances deX paires) est une base deP.
De fa¸con analogue, on d´emontre que (X, X3) (famille form´ee des puissances deX impaires) est une base deI.
On a donc : dim(P) = dim(I) = 2.
(c) Pour d´emontrer que P et I sont suppl´ementaires dans R3[X] il suffit de d´emontrer queP +I = R3[X]. En effet, de P+I = R3[X], on d´eduit que P ∩ I = {0R3[X]} (formule de la dimension et dim(P) = dim(I) = 2).
On a :
P+I = Vect(1, X2) + Vect(X, X3) (cf. question 1.(b))
= Vect(1, X2, X, X3)
= R3[X] ((1, X, X2, X3) est une famille g´en´eratrice (et mˆeme une base) deR3[X]) 2. (a) On cherche `a d´eterminer le nombre de polynˆomesP ∈R3[X] v´erifiant les 4 conditions :
P(0) =y0 ; P(1) =y1 ; P(2) =y2 et P(3) =y3.
• Le probl`eme pos´e revient `a r´esoudre un syst`eme lin´eaire (S).
SoitP ∈R3[X]. On note (a0, a1, a2, a3) les coefficients de P relativement `a la base canonique de R3[X]. On a donc :
P=a3X3+a2X2+a1X+a0.
On a :
P(0) =y0
P(1) =y1
P(2) =y2
P(3) =y3
⇐⇒
a0 = y0
a3 + a2 + a1 + a0 = y1
8a3 + 4a2 + 2a1 + a0 = y2
27a3 + 9a2 + 3a1 + a0 = y3
On note (S) le dernier syst`eme (lin´eaire) obtenu.
On observe que le nombre de solutions du syst`eme (S) est le nombre de polynˆomes P ∈ R3[X] v´erifiant les 4 conditions :
P(0) =y0 ; P(1) =y1 ; P(2) =y2 et P(3) =y3.
• Calcul du rang du syst`eme lin´eaire (S)
rang(S) = rang
0 0 0 1
1 1 1 1
8 4 2 1
27 9 3 1
= rang
1 0 0 0
1 1 1 1
1 4 2 8
1 9 3 27
(C1↔C4)
= rang
1 0 0 0
1 1 0 0
1 4 −2 4
1 9 −6 18
(C3←C3−C2et C4←C4−C2)
= rang
1 0 0 0
1 1 0 0
1 4 −2 0 1 9 −6 6
(C4←C4+ 2C3)
En transposant la derni`ere matrice obtenue, on voit que son rang est 4. Par suite le rang de (S) est 4.
• Conclusion
Le syst`eme lin´eaire (S) est de Cramer ; il admet donc une unique solution. Ainsi existe-t-il un unique polynˆomeP ∈R3[X] v´erifiant les 4 conditions :
P(0) =y0 ; P(1) =y1 ; P(2) =y2 et P(3) =y3. (b) Soient les polynˆomes (dits de Lagrange)
L0(X) =−1
6(X−1)(X−2)(X−3) L1(X) =1
2X(X−2)(X−3) L2(X) =−1
2X(X−1)(X−3) L3(X) =1
6X(X−1)(X−2).
i. On calculeLi(j) pour tout i, j∈Ntels que 0≤i≤3 et 0≤j ≤3 et on trouve : L0(0) = 1 L0(1) = 0 L0(2) = 0 L0(3) = 0
L1(0) = 0 L1(1) = 1 L1(2) = 0 L2(3) = 0 L2(0) = 0 L2(1) = 0 L2(2) = 1 L2(3) = 0 L3(0) = 0 L3(1) = 0 L3(2) = 0 L3(3) = 1 .
ii. La famille B= (L0(X), L1(X), L2(X), L3(X)) est une base de R3[X] si et seulement si elle est libre. En effet, elle est compos´ee de 4 ´el´ements et dim(R3[X]) = 4.
Soientλ0, λ1, λ2, λ3∈Rtels que :
λ0L0(X) +λ1L1(X) +λ2L2(X) +λ3L3(X) = 0.
Alors :
λ0L0(0)
| {z }
1
+λ1L1(0)
| {z }
0
+λ2L2(0)
| {z }
0
+λ3L3(0)
| {z }
0
= 0
λ0L0(1)
| {z }
0
+λ1L1(1)
| {z }
1
+λ2L2(1)
| {z }
0
+λ3L3(1)
| {z }
0
= 0
λ0L0(2)
| {z }
0
+λ1L1(2)
| {z }
0
+λ2L2(2)
| {z }
1
+λ3L3(2)
| {z }
0
= 0
λ0L0(3)
| {z }
0
+λ1L1(3)
| {z }
0
+λ2L2(3)
| {z }
0
+λ3L3(3)
| {z }
1
= 0 .
On a donc :λ0=λ1=λ2=λ3= 0.La familleB= (L0(X), L1(X), L2(X), L3(X)) est donc une base de R3[X].
iii. On cherche les coordonn´ees du polynˆome P d´efini en (a) dans la base B de R3[X], i.e. : λ0, λ1, λ2, λ3∈Rtels queP =λ0L0(X) +λ1L1(X) +λ2L2(X) +λ3L3(X) v´erifie :
P(0) =y0 ; P(1) =y1 ; P(2) =y2 et P(3) =y3. On souhaite donc d´eterminerλ0, λ1, λ2, λ3∈Rtels que :
λ0L0(0)
| {z }
1
+λ1L1(0)
| {z }
0
+λ2L2(0)
| {z }
0
+λ3L3(0)
| {z }
0
=y0
λ0L0(1)
| {z }
0
+λ1L1(1)
| {z }
1
+λ2L2(1)
| {z }
0
+λ3L3(1)
| {z }
0
=y1
λ0L0(2)
| {z }
0
+λ1L1(2)
| {z }
0
+λ2L2(2)
| {z }
1
+λ3L3(2)
| {z }
0
=y2
λ0L0(3)
| {z }
0
+λ1L1(3)
| {z }
0
+λ2L2(3)
| {z }
0
+λ3L3(3)
| {z }
1
=y3
.
On a doncλ0=y0,λ1=y1,λ2=y2 etλ3=y3. Les coordonn´ees deP dans la baseBdeR3[X] sont donc : (y0, y1, y2, y3).
(c) Il s’agit ici de trouver un polynˆomeQ∈R3[X] tel que :
Q(0) =−12 ; Q(1) = 4 ; Q(2) =−8 et Q(3) = 6.
D’apr`es l’´etude pr´ec´edente,Qexiste et est unique (cf. question 2.(a)) et il est donn´e par : Q=−12L0(X) + 4L1(X)−8L2(X) + 6L3(X)
d’apr`es la question 2.(b).iii.