L.E.G.T.A. Le Chesnoy TB1−2010-2011
D. Blotti`ere Math´ematiques
Correction du devoir surveill´ e n˚5
Correction de l’exercice 1
1. On est en pr´esence d’une forme ind´etermin´ee du type 0 0.
Etudier la limite de´ f(x) quandxtend vers 2−revient `a ´etudier la limite def(2+h) quandhtend vers 0−. Soith∈]− ∞,0[. Commeh <0, on a 2 +h <2 et donc :
f(2 +h) = |2(2 +h)2−(2 +h)−6|
2−(2 +h)
= |2(4 + 4h+h2)−2−h−6|
−h
= −|7h+ 2h2| h
= −|h(7 + 2h)|
h
= −|h| |7 + 2h|
h (|A×B|=|A| × |B|)
= −−h|7 + 2h|
h (h <0 donc|h|=−h)
= |7 + 2h|.
La fonction valeur absolue ´etant continue surR, on a :
h→0lim−f(2 +h) = lim
h→0−|7 + 2h|= 7.
On en d´eduit quef(x) tend vers 7 quandxtend vers 2−. Commef(2) = 7, la fonctionf est donc continue
`a gauche en 2.
2. On est en pr´esence d’une forme ind´etermin´ee du type 0 0.
Etudier la limite de´ f(x) quandxtend vers 2+revient `a ´etudier la limite def(2+h) quandhtend vers 0+. Soith∈]0,+∞[. Commeh >0, on a 2 +h >2 et donc :
f(2 +h) = sin(7(2 +h)−14) ln((2 +h)−1)
= sin(7h) ln(1 +h).
Pour ´etudier le comportement au voisinage de 0 de la fonction h7→ sin(7h)
ln(1 +h), on s’appuie sur les deux limites usuelles :
X→0lim sin(X)
X = 1 et lim
X→0
ln(1 +X) X = 1.
On remarque de plus que : sin(7h)
ln(1 +h) = sin(7h)
7h ×7h× h
ln(1 +h)×1
h = 7×sin(7h)
7h × h
ln(1 +h).
Si h >0, on a donc :
f(2 +h) = sin(7h)
ln(1 +h) = 7×sin(7h)
7h × h
ln(1 +h). (1)
On a :
H→0lim sin(H)
H = 1
hlim→07h= 0
composition
=⇒ de limites
h→0lim sin(7h)
7h = 1 et
h→0lim
ln(1 +h) h = 1 et donc que :
h→0lim h
ln(1 +h)= 1
op´erations sur les limites et l’inverse de ln(1 +h)
h est h
ln(1 +h)
.
De (1) et de ces calculs de limites, on d´eduit que :
hlim→0+f(2 +h) = 7.
On en d´eduit quef(x) tend vers 7 quandxtend vers 2+. Commef(2) = 7, la fonctionf est donc continue
`
a droite en 2.
3. La fonctionf est continue `a gauche et `a droite en 2. Elle est donc continue en 2.
Correction de l’exercice 2
1. Les fonctionsx7→exet x7→x−2 sont deux fonctions strictement croissantes surR(fonctions usuelles).
La fonctionf, somme de ces deux fonctions, est donc elle aussi strictement croissante surR.
2. Th´eor`eme de la bijection : Soitf une fonction continue et strictement monotone sur un intervalleI.
Alors :
(a) f r´ealise une bijection deIsur son intervalle imagef(I) ;
(b) la bijection r´eciproque induite ϕ: f(I)→I est continue, strictement monotone sur f(I) et a mˆeme monotonie quef.
En termes d’´equation, (a) se traduit par la propri´et´e suivante : pour toutλ∈f(I), l’´equation f(x) =λ d’inconnuexposs`ede une unique solution dansI.
Remarques
(a) Cette traduction de (a) en termes d’´equation est tr`es utile pour montrer qu’une ´equation, que l’on ne sait pas r´esoudre explicitement, poss`ede une unique solution sur un intervalle donn´e.Cf. exemple ci-dessous.
(b) On dispose d’un tableau dans le cours nous permettant de d´eterminer l’intervalle f(I), connaissant le ≪type≫ de l’intervalle I et la monotonie def, au prix ´eventuellement d’un calcul de limite.
3. On va appliquer le th´eor`eme de la bijection `a la fonctionf pour r´epondre `a la question pos´ee. On v´erifie quef satisfait les hypoth`eses du-dit th´eor`eme.
• On a vu `a la question 1 que la fonctionf est strictement croissante surR.
• Les fonctionsx7→exetx7→x−2 sont deux fonctions continues surR(fonctions usuelles). La fonction f, somme de ces deux fonctions, est donc elle aussi continue surR.
D’apr`es le th´eor`eme de la bijection, appliqu´e `a f sur R, la fonction f r´ealise une bijection de R sur f(R) =
x→−∞lim f(x), lim
x→+∞f(x)
.
Comme lim
x→−∞ex= 0 et lim
x→−∞x−2 =−∞, on a :
x→−∞lim ex+x−2
| {z }
f(x)
=−∞ (op´erations sur les limites).
Comme lim
x→+∞ex= +∞et lim
x→+∞x−2 = +∞, on a :
x→+∞lim ex+x−2
| {z }
f(x)
= +∞ (op´erations sur les limites).
De ce qui pr´ec`ede, on d´eduit que f r´ealise une bijection de R sur f(R) = R. Comme 0 ∈ f(R) = R, l’´equation
(E) : ex+x−2
| {z }
f(x)
= 0 poss`ede une unique solution surR.
On note αl’unique solution de (E)dans la suite.
4. Pour montrer que α <1, on raisonne par l’absurde.
On suppose que α <1 est faux, i.e. que l’on aα≥1. Comme la fonctionf est (strictement) croissante, ceci implique que :
f(α)≥f(1). (2)
Par d´efinition de α, on a :
f(α) = 0. (3)
On calcule :
f(1) =e−1. (4)
De (2), (3) et (4), on d´eduit que :
0≥e−1 i.e. que 1≥e. Or on sait quee >1, d’o`u une contradiction.
On a donc d´emontr´e, par l’absurde, queα <1.
5. Les fonctions f et x7→ x sont deux fonctions strictement croissantes surR (cf. question 1 et fonctions usuelles). La fonctiong, somme de ces deux fonctions, est donc elle aussi strictement croissante surR. 6. On d´efinit la suite (un)n∈Nparu0= 1 etun+1=g(un) pour toutn∈N.
(a) On montre par r´ecurrence que la suite (un)n∈Nest croissante. Par d´efinition, on doit donc d´emontrer que, pour toutn∈N,un≤un+1. Pour toutn∈N, on introduit donc la propri´et´e :
Pn : un≤un+1.
• Initialisation
La proposition P0 s’´ecrit u0≤u1. On au0= 1 et on calcule u1 =g(1) =e. Comme on sait que e >1, on a bienu0≤u1.
• H´er´edit´e
On suppose que, pour unnfix´e, la propositionPn vraie, i.e. : un ≤un+1. On veut montrer que la propositionPn+1 vraie, i.e. :
un+1≤u(n+1)+1=un+2.
Commeun ≤un+1 et comme la fonctiong est strictement croissante surR(cf. question 5.), on a : g(un)≤g(un+1).
De cette in´egalit´e et des identit´esg(un) =un+1etg(un+1) =un+2 d´ecoulant de la d´efinition de la suite (un)n∈N, on d´eduit que :
un+1≤un+2.
• Conclusion
De l’initialisation de la propri´et´ePnau rang 0, de l’h´er´edit´e et de l’axiome de r´ecurrence, on d´eduit que :
∀n∈N un≤un+1. La suite (un)n∈Nest donc croissante.
(b) Une premi`ere preuve, peu rigoureuse, de la propri´et´e
∀n∈N∗ un≥e (5)
est la suivante. Comme la suite (un)n∈N est croissante, on a : u1
|{z}
e
≤u2≤u3≤. . .≤un≤. . .
On en d´eduit qur pour toutn∈N∗, on a e≤un, i.e. la propri´et´e (5).
Une preuve, rigoureuse, de (5) peut ˆetre donn´ee `a l’aide d’un raisonnement par r´ecurrence. Pour l’expliquer, on introduit, pour toutn∈N∗, la propri´et´e :
Pn : un≥e.
• Initialisation
La propositionP1 s’´ecritu1≥e. Oru1=g(u0) =g(1) =e. La propri´et´eP1 est donc vraie.
• H´er´edit´e
On suppose que, pour unnfix´e, la propositionPn vraie, i.e. :
un≥e. (6)
On veut montrer que la propositionPn+1 vraie, i.e. : un+1≥e.
Comme la suite (un)n∈Nest croissante, on a :
un+1≥un. (7)
De (6) et (7), on d´eduit :
un+1≥un≥e et donc queun+1≥e.
• Conclusion
De l’initialisation de la propri´et´ePnau rang 1, de l’h´er´edit´e et de l’axiome de r´ecurrence, on d´eduit que :
∀n∈N∗ un≥e.
(c) • On suppose ici que la suite (un)n∈Nconverge et on notel∈Rsa limite.
• On a vu, `a la question 6.(b), que pour toutn∈ N∗, on aun ≥e. En passant `a la limite dans cette in´egalit´e, il vient :
l= lim
n→+∞un≥e. (8)
• Commeun tend versl quandn tend vers +∞, alors un+1 tend aussi versl quand n tend vers +∞. On a ainsi :
n→+∞lim un+1=l. (9)
Les fonctionsx7→exetx7→2x−2 sont deux fonctions continues surR(fonctions usuelles). La fonctiong, somme de ces deux fonctions, est donc elle aussi continue surR. En particuliergest continue enl, d’o`u :
xlim→lg(x) =g(l).
On a donc :
x→llimg(x) =g(l)
n→+∞lim un=l
composition
=⇒ de limites
n→lim+∞g(un) =l. (10)
Par d´efinition de la suite (un)n∈N, on a :
∀n∈N un+1=g(un).
En passant `a la limite dans cette ´egalit´e, on a :
n→lim+∞un+1
| {z }
lcf. (9)
= lim
n→+∞g(un)
| {z }
g(l) cf. (10)
et doncl v´erifieg(l) =l. Or :
g(l)
|{z}
f(l)+l
=l⇐⇒f(l) = 0.
Le nombre r´eell est donc solution de (E).
• Preuve de la divergence de la suite (un)n∈N.
On raisonne par l’absurde. On suppose donc que la suite (un)n∈N converge et on notel ∈ R sa limite. D’apr`es ce qui pr´ec`ede, on al≥eet donc :
l≥1 (11)
mais aussilest solution de (E). Comme (E) poss`ede une unique solutionα(cf. question 3), on a :
l=α. (12)
De (11) et (12) on d´eduit :
α≥1 d’o`u une contradiction d’apr`es la question 4.
La suite (un)n∈Nest donc divergente.
(d) D’apr`es le cours, on sait que pour une suite croissante, on a la dichotomie suivante quant `a son comportement `a l’infini :
• soit la suite est major´ee et alors elle est convergente ;
• soit la suite n’est pas major´ee et alors elle tend vers +∞.
On rappelle que l’on a montr´e que la suite (un)n∈Nest croissante (cf. question 6.(a)). Comme la suite (un)n∈Nn’est pas convergente (cf. question 6.(c)), la suite (un)n∈Nn’est pas major´ee et on a :
n→lim+∞un= +∞.
Correction de l’exercice 3
Rappel : On fixe un rep`ere du plan. SiA(xA, yA) et B(xB, yB) sont deux points du plan d’abscisses distinctes (xA6=xB), alors le coefficient directeur (ou la pente) de la droite (AB)est le nombre d´efini par :
Coefficient directeur de (AB) = yB−yA
xB−xA
.
1. (a) i. Pour toutx∈R, on noteMx le point d’abscissexde la courbeCf.
Soitx∈R\ {1}. Les coordonn´ees du pointM1 sont (1, f(1)) = (1,1). Celles du pointMx sont (x, f(x)) = (x, x3).
Le nombrep1(x) = f(x)−f(1)
x−1 est, d’apr`es le rappel pr´ec´edent (x6= 1), le coefficient directeur de la droite (M1Mx). Cette droite est aussi appel´ee corde de la courbe Cf joignant les points d’abscisses 1 etx.
0.5 1.0 1.5 2.0
−0.5
−1.0
−1.5
0.5 1.0 1.5 2.0 2.5
−0.5
−1.0
−1.5
−2.0
Cf
×
M1×
Mxii. On est en pr´esence d’une forme ind´etermin´ee du type 0 0.
Etudier la limite de´ p1(x) quandxtend vers 1 revient `a ´etudier la limite dep1(1 +h) quandh tend vers 0.
Soith∈R∗. Commeh6= 0, on a 1 +h6= 1 et donc le nombrep1(1 +h) est bien d´efini.
p1(1 +h) = (1 +h)3−13 1 +h−1
= 1 + 3h+ 3h2+h3−13
h (cf. formule du binˆome de Newton)
= 3h+ 3h2+h3 h
= 3 + 3h+h2.
La fonction polynˆomeh7→3 + 3h+h2 ´etant continue surR, en particulier en 0, on a :
hlim→0p1(1 +h) = 3.
On en d´eduit quep1(x) tend vers 3 quandxtend vers 1.
(b) i. On rappelle que, pour tout x∈R, on noteMxle point d’abscisse xde la courbeCf.
Soitx∈R\ {a}. Les coordonn´ees du pointMa sont (a, f(a)) = (a, a3). Celles du pointMxsont (x, f(x)) = (x, x3).
Le nombrepa(x) = f(x)−f(a)
x−a est, d’apr`es le rappel pr´ec´edent (x6=a), le coefficient directeur de la droite (MaMx). Cette droite est aussi appel´ee corde de la courbe Cf joignant les points d’abscissesaet x.
ii. On est en pr´esence d’une forme ind´etermin´ee du type 0 0.
Etudier la limite de´ pa(x) quandxtend versarevient `a ´etudier la limite depa(a+h) quandh tend vers 0.
Soith∈R∗. Commeh6= 0, on aa+h6=aet donc le nombrepa(a+h) est bien d´efini.
pa(a+h) = (a+h)3−a3 a+h−a
= a3+ 3a2h+ 3ah2+h3−a3
h (cf. formule du binˆome de Newton)
= 3a2h+ 3ah2+h3 h
= 3a2+ 3ah+h2.
La fonction polynˆomeh7→3a2+ 3ah+h2´etant continue surR, en particulier en 0, on a :
h→0limpa(a+h) = 3a2. On en d´eduit quepa(x) tend vers 3a2quand xtend versa.
2. (a) Pour toutx∈R, on noteNxle point d’abscissexde la courbeCg.
Soit x ∈ R\ {a}. Les coordonn´ees du point Na sont (a, g(a)) = (a, an). Celles du point Nx sont (x, g(x)) = (x, xn).
Le nombrepa(x) = g(x)−g(a)
x−a est, d’apr`es le rappel pr´ec´edent (x6=a), le coefficient directeur de la droite (NaNx). Cette droite est aussi appel´ee corde de la courbeCg joignant les points d’abscissesa et x.
(b) On est en pr´esence d’une forme ind´etermin´ee du type 0 0.
Etudier la limite de´ pa(x) quandxtend versarevient `a ´etudier la limite de pa(a+h) quandhtend vers 0.
Soith∈R∗. Commeh6= 0, on aa+h6=aet donc le nombrepa(a+h) est bien d´efini.
pa(a+h) = (a+h)n−an a+h−a
= Xn
k=0
Cnkan−khk−an
h (cf. formule du binˆome de Newton)
= Cn0
|{z}
1
an+ Cn1
|{z}
n
an−1h+Cn2an−2h2+. . .+Cnn−1
| {z }
n
ahn−1+ Cnn
|{z}
1
hn−an h
= nan−1h+Cn2an−2h2+. . .+nahn−1+hn h
= nan−1+Cn2an−2h+Cn3an−3h2+. . .+nahn−2+hn−1
La fonction polynˆomeh7→nan−1+Cn2an−2h+Cn3an−3h2+. . .+nahn−2+hn−1´etant continue sur R, en particulier en 0, on a :
h→0limpa(a+h) =nan−1. On en d´eduit quepa(x) tend versnan−1quand xtend versa.
Correction de l’exercice 4
On introduit les trois ´ev´enements suivants :
B1 ≪tirer une boule blanche au premier tirage≫ ; B2 ≪tirer une boule blanche au deuxi`eme tirage≫ ; B3 ≪tirer une boule blanche au troisi`eme tirage≫.
On nous demande de calculer la probabilit´e de l’´ev´enementB1∩B2∩B3, i.e. la probabilit´eP(B1∩B2∩B3).
Pour calculer la probabilit´e d’une intersection multiple (triple ici), on peut songer `a appliquer la formule des probabilit´es compos´ees. Ce faisant, on obtient ici :
P(B1∩B2∩B3) =P(B1)×P(B2/B1)×P(B3/B1∩B2). (13) Avant le premier tirage, l’urne est compos´ee de 7 boules noires et de 3 boules blanches. On a donc :
P(B1) = 3
10. (14)
Si l’´ev´enementB1 est r´ealis´e, i.e. si on a tir´e une boule blanche lors du premier tirage, alors l’urne contient 8 boules noires et 2 boules blanches avant le deuxi`eme tirage. On a donc :
P(B2/B1) = 2
10. (15)
Si l’´ev´enementB1∩B2est r´ealis´e, i.e. si on a tir´e une boule blanche lors des deux premiers tirages, alors l’urne contient 9 boules noires et 1 boule blanche avant le troisi`eme tirage. On a donc :
P(B3/B1∩B2) = 1
10. (16)
De (13), (14), (15) et (16), on d´eduit que : P(B1∩B2∩B3) = 3
10× 2 10× 1
10 = 6 1000 = 3
500.
Correction de l’exercice 5
1. (a) D’apr`es l’´enonc´e (le premier jour on choisit un hangar au hasard), on a P(H1) =p1= 0,5.
(b) Pour calculerP(H2) =p2, on applique la formule des probabilit´es totales relativement au syst`eme complet d’´ev´enements (H1, H1′ =H1) :
P(H2) =P(H2/H1)P(H1) +P(H2/H1′)P(H1′). (17)
• D’apr`es l’´enonc´e (si, un jour donn´e, on utilise le hangar H, le lendemain on r´eutilisera ce mˆeme hangar avec une probabilit´e de 0,5), on aP(H2/H1) = 0,5.
• D’autre part, toujours d’apr`es l’´enonc´e (si, un jour donn´e, on utilise le hangar H’, la probabilit´e d’utiliser le lendemain le hangar H est ´egale `a0,4), on a P(H2/H1′) = 0,4.
• On a vu queP(H1) = 0,5. On a doncP(H1′) =P(H1) = 1−P(H1) = 0,5.
Des trois points pr´ec´edents et de (17), on a :
P(H2) = 0,5×0,5 + 0,4×0,5 = 0,45.
2. Pour r´epondre `a cette question, on g´en´eralise la m´ethode utilis´ee ci-dessus pour le calcul deP(H2).
Soit n ∈ N∗. Pour exprimer P(Hn+1) = pn+1 en fonction de P(Hn) = pn, on applique la formule des probabilit´es totales relativement au syst`eme complet d’´ev´enements (Hn, Hn′ =Hn) :
P(Hn+1) =P(Hn+1/Hn)P(Hn) +P(Hn+1/Hn′)P(Hn′). (18)
• D’apr`es l’´enonc´e (si, un jour donn´e, on utilise le hangar H, le lendemain on r´eutilisera ce mˆeme hangar avec une probabilit´e de 0,5), on aP(Hn+1/Hn) = 0,5.
• D’autre part, toujours d’apr`es l’´enonc´e (si, un jour donn´e, on utilise le hangar H’, la probabilit´e d’utiliser le lendemain le hangar H est ´egale `a0,4), on a P(Hn+1/Hn′) = 0,4.
• EnfinP(Hn′) =P(Hn) = 1−pn.
Des trois points pr´ec´edents et de (18), on a : P(Hn+1)
| {z }
pn+1
= 0,5pn+ 0,4(1−pn) = 0,1pn+ 0,4.
3. (a) D’apr`es la question pr´ec´edente, la suite (pn)n∈N∗est arithm´etico-g´eom´etrique. On applique la m´ethode vue en cours pour exprimerpn en fonction den(n∈N∗).
• L’unique solution de l’´equationx= 0,1x+ 0,4 estl=4 9.
• Soit (qn)n∈N∗ la suite d´efinie par :
∀n∈N∗ qn=pn−l=pn−4 9. On a pour toutn∈N∗ :
qn+1 = pn+1−4
9 (cf. d´efinition de la suite (qn)n∈N∗)
= 0,1pn+ 0,4−4
| {z 9}
−452
= 0,1
pn− 2 45×0,1
| {z }
4 9
= 0,1qn (cf. d´efinition de la suite (qn)n∈N∗).
La suite (qn)n∈N∗ est donc g´eom´etrique de raison 0,1.
• On en d´eduit, grˆace au cours sur les suites g´eom´etriques, que :
∀n∈N∗ qn =q1×0,1n−1. Orq1=p1−4
9 = 0,5−4 9 = 1
18 et donc :
∀n∈N∗ qn= 1
18×0,1n−1.
• Par suite (cf. d´efinition de la suite (qn)n∈N∗), on a :
∀n∈N∗ pn=qn+l=qn+4 9 =4
9 + 1
18×0,1n−1. (b) D’apr`es la formule
∀n∈N∗ pn=4 9 + 1
18×0,1n−1 obtenue `a la question pr´ec´edente et le fait que :
n→+∞lim 0,1n−1= 0 (cf. cours sur les suites g´eom´etriques et−1<0,1<1) on a :
n→+∞lim pn= 4 9.
Correction de l’exercice 6
On introduit les trois ´ev´enements suivants :
R1 ≪le cheval appartient `a la classeR1≫ ; R2 ≪le cheval appartient `a la classeR2≫ ; R3 ≪le cheval appartient `a la classeR3≫ ; M ≪le cheval est malade au cours de l’ann´ee≫
et on ´ecrit les informations contenues dans l’´enonc´e au moyen de ceux-ci : P(R1) = 20
100 P(M/R1) = 5
100 P(R2) = 50
100 P(M/R2) = 15 100 P(R3) = 30
100 P(M/R3) = 30 100. 1. On nous demande de calculer la probabilit´eP(M).
D’apr`es l’´enonc´e, un cheval appartient `a l’une de trois classesR1, R2,R3 et aucun cheval n’appartient `a deux de ces classes. Ainsi (R1, R2, R3) est un syst`eme complet d’´ev´enements.
En appliquant la formule des probabilit´es totales relativement au syst`eme complet d’´ev´enements (R1, R2, R3), on a :
P(M) = P(M/R1)
| {z }
5/100
×P(R1)
| {z }
20/100
+P(M/R2)
| {z }
15/100
×P(R2)
| {z }
50/100
+P(M/R3)
| {z }
30/100
×P(R3)
| {z }
30/100
= 1750 10 000
= 0,175.
2. On nous demande de calculer la probabilit´eP(R1/M), o`u M est l’´ev´enement contraire deM, i.e.M est l’´ev´enement≪le cheval n’est pas malade au cours de l’ann´ee≫.
D’apr`es la formule de Bayes, on a :
P(R1/M) =P(M /R1)×P(R1)
P(M) . (19)
On sait que :
P(R1) = 20
100 (20)
P(M) = 1−P(M)
| {z }
0,175
= 0,825 (21)
P(M /R1) = 1−P(M/R1)
| {z }
5/100
= 95
100. (22)
De (19), (20), (21) et (22), on d´eduit que :
P(R1/M) = 95 100× 20
100
0,825 = 1900×10−4 825×10−3 =190
825= 38 165.