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Correction : Devoir surveill´e n˚3

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

Correction : Devoir surveill´e n˚3

MP Clemenceau 2020-21 Jeudi 5 novembre 2020

Sujet : Centrale PC 2012 Maths 1

I Approximation

I.A Quelques calculs pr´eliminaires

Dans cette sous-partie,xest un nombre r´eel etnun entier naturel.

1) Montrer que :

n

X

k=0

n k

xk(1−x)n−k= 1.

Correction :La formule du binˆome donne

n

X

k=0

n k

xk(1−x)n−k= (x+ 1−x)n= 1.

2) Montrer que :

n

X

k=0

k n

k

xk(1−x)n−k=nx.

Correction : Pour k > 1, k n

k

= n!

(k−1)!(n−k)! =n n−1

k−1

. Cette formule pouvant se justifier de fa¸con combinatoire.

Donc

n

X

k=0

k n

k

xk(1−x)n−k=nx

n

X

k=1

n−1 k−1

xk−1(1−x)n−k=nx(x+ 1−x)n−1=nx.

3) Montrer que :

n

X

k=0

k(k−1) n

k

xk(1−x)n−k=n(n−1)x2. Correction :Pour k>2,k(k−1)

n k

= n!

(k−2)!(n−k)! =n(n−1) n−2

k−2

. Donc

n

X

k=0

k(k−1) n

k

xk(1−x)n−k=n(n−1)x2

n

X

k=2

n−2 k−2

xk−2(1−x)n−k=n(n−1)x2(x+ 1−x)n−2= n(n−1)x2.

4) D´eduire des questions pr´ec´edentes que :

n

X

k=0

x−k

n 2n

k

xk(1−x)n−k= x(1−x) n Correction :

x−k

n 2

=x2−2xk

n+k2−k n2 + k

n2 donne avec 1), 2) et 3) :

n

X

k=0

x−k

n 2n

k

xk(1−x)n−k =x2−2x2+n(n−1)x2 n2 +x

n = x−x2 n . I.B Etude de S(x)

Soitn∈IN etx∈[0,1]. Le but de cette sous-partie est de majorer la somme S(x) =

n

X

k=0

x−k n

n k

xk(1−x)n−k 5) Majoration de S(x): premi`ere m´ethode.

On note

– V l’ensemble des entiersk∈[[0, n]] tels que

x−k n 6 1

√n, Correction :

(2)

– W l’ensemble des entiersk∈[[0, n]] tels que

x−k n

> 1

√n, et on pose

SV(x) =X

k∈V

x−k n

n k

xk(1−x)n−k et SW(x) = X

k∈W

x− k n

n k

xk(1−x)n−k

a) Montrer queSV(x)6 1

√n. Correction : SV(x)6 1

√n X

k∈V

n k

xk(1−x)n−k 6 1

√n

n

X

k=0

n k

xk(1−x)n−k= 1

√n.

b) Montrer queSW(x)6x(1−x)

√n . Correction :Pourk∈W on a√

n

x−k n

>1 donc √ n

x−k n

< n

x−k n

2 . Par suite,√

nSW(x)< n

n

X

k=0

x−k

n 2n

k

xk(1−x)n−k=x(1−x) par I.A.4 D’o`uSW(x)≤x(1−x)

√n . c) En d´eduire queS(x)6 5

4√ n.

Correction :f(x) =x(1−x) a un maximum ´egal `a 1

4 (obtenu pourx=1 2).

DoncSW(x)6 1 4√

n etS(x) =SV(x) +SW(x)6 1

√n+ 1 4√

n = 5 4√ n 6) Majoration de S(x): seconde m´ethode

a) Ecrire l’in´egalit´e de Cauchy-Schwarz dans l’espace IRn+1 muni de son produit scalaire canonique.

Correction :L’in´egalit´e de Cauchy-Schwarz s’´ecrit :

n

X

k=0

akbk

6 v u u t

n

X

k=0

a2k v u u t

n

X

k=0

b2k.

b) A l’aide de la question4), en d´eduire queS(x)6 1 2√

n. Correction :Pourak =

x− k n

s n k

xk(1−x)n−k et bk = s

n k

xk(1−x)n−k on obtient : S(x)6

rx(1−x)

n (en utilisant I.A.1 et I.A.4).

Dex(1−x)6 1

4 on d´eduitS(x)6 1 2√

n. I.C Application `a l’approximation uniforme

Dans cette sous-partie, on noteC l’espace vectoriel des fonctions continues de [0,1] dans IR. On munitC de la norme de la borne sup´erieure, not´eek k:

∀f ∈ C, kfk= sup

x∈[0,1]

|f(x)|

Pour f ∈ C et n ∈ IN, on d´efinit le n-i`eme polynˆome de Bernstein de f, not´e Bn(f), en posant pour tout x∈[0,1]

Bn(f)(x) =

n

X

k=0

f k

n n k

xk(1−x)n−k

Le but de cette sous-partie est d’´etudierkBn(f)−fk lorsque f est un ´el´ement deC v´erifiant une hypoth`ese additionnelle.

7) Un exemple

Soitf d´efinie par, pourx∈[0,1],f(x) =x2. D´eterminer, pour tout entier non nuln, le polynˆomeBn(f) et en d´eduire la valeur dekBn(f)−fk.

(3)

Correction : Pour f :x7→x2 on calcule en ´ecrivantk2=k(k−1) +k et en utilisant les questions2)et 3):

Bn(f)(x) =

n

X

k=0

k2 n2

n k

xk(1−x)n−k= 1

n2(n(n−1)x2+nx) =(n−1)x2+x

n .

Par suite, Bn(f)(x)−x2 = x(1−x)

n d’o`u kBn(f)−fk = 1

4n puisque 0 6 x(1−x)6 1

4, le maximum

´etant atteint pourx= 1 2.

8) Soitf ∈ C. Montrer, pour tout x∈[0,1], la relation Bn(f)(x)−f(x) =

n

X

k=0

f

k n

−f(x) n k

xk(1−x)n−k

Correction :il suffit d’utiliser la question1).

9) a) Montrer que sif est δ-lipschitzienne, alorskBn(f)−fk6 δ 2√

n pour tout entiern>1.

Correction :Sif est δ-lipschitzienne,

f(k

n)−f(x) 6δ

k n−x

d’o`u

|Bn(f)(x)−f(x)|6δS(x)6δ 1 2√

n avec la question6).

C’est v´erifi´e pour toutx∈[0,1] donckBn(f)−fk6 δ 2√

n. b) En d´eduire que sif est de classeC1, alors il existe un r´eelc tel que,

pour toutn∈IN,kBn(f)−fk6 c

√n.

Correction : Si f est de classeC1, elle estδ-lipschitzienne sur [0,1] par l’in´egalit´e des accroissements finis (avecδ=kf0k). On peut donc lui appliquer le a) etc= δ

2.

On admettra que ce r´esultat reste vrai pour des fonctions continues de classeC1 par morceaux, c’est `a dire des fonctions continues dont les d´eriv´ees est d´efinie et continue sauf en un nombre fini de points et admet des limites `a gauche et `a droite en tout point.

10) Soitf : [0,1]→IR de classeC1. D´eduire de ce qui pr´ec`ede que, pour tout r´eelr >0, il existe un polynˆome P `a coefficients r´eels tel que

∀x∈[0,1] f(x)−r6P(x)6f(x) +r Donner une interpr´etation topologique du r´esultat ainsi d´emontr´e.

Correction :Soitr >0 et un entierntel que c

√n < r. Le polynˆomeP=Bn(f) v´erifie pour toutx∈[0,1] :

|P(x)−f(x)|6 c

√n 6rdoncf(x)−r6P(x)6f(x) +r.

On vient de montrer que l’ensemble des fonctions polynˆomiales est dense dans l’ensemble des fonctions de classeC1 muni de la norme infinie.

II Un th´ eor` eme de Hardy-Littlewood

Soit (an)n∈INune suite r´eelle. On suppose que la s´erieX

anxnest absolument convergente pourx∈]−1,1[.

On notef(x) =

+∞

X

n=0

anxn sa somme. On suppose que la fonctionf, ainsi d´efinie sur ]−1,1[, v´erifie

f(x)∼ 1

1−x quandx→1, x <1 (II.1) On note, pourn∈IN,An=

n

X

k=0

ak et an= An

n+ 1.

Le but de cette partie est d’´etudier le comportement des an lorsque ntend vers l’infini. On s’int´eresse en particulier aux deux propri´et´es suivantes :

n→+∞lim an= 1 (II.2) et lim

n→+∞

an = 1 (II.3)

(4)

II.A L’hypoth`ese II.1 n’entraˆıne pas la propri´et´e II.2 11) D´eterminer une suite r´eelle (bn)n∈IN telle que

∀x∈]−1,1[ 1 1−x2 =

+∞

X

n=0

bnxn

Correction : 1

1−x2 est la somme de la s´erie g´eom´etrique de raisonx2et de premier terme 1, doncbn = 1 sinest pair, 0 sinest impair.

12) En d´eduire un exemple de suite (an)n∈IN v´erifiant (II.1)mais ne convergeant pas vers 1 Correction :En prenantan = 2bn on obtientf(x) = 2

1−x2 qui v´erifie bienf(x)∼ 1

1−x au voisinage de 1. Mais la suite (an)n∈IN diverge puisquea2n= 2 eta2n+1= 0.

II.B L’hypoth`ese II.1 n’entraˆıne pas la propri´et´e II.3 13) Trouver une suite (cn)n∈IN de r´eels telle que

∀x∈]−1,1[ 1 (1−x)2 =

+∞

X

n=0

cnxn

Correction :On a

1

(1−x)2 = 1 1−x

1 1−x=

+∞

X

n=0

xn

+∞

X

n=0

xn

. On utilise alors le produit de Cauchy des deux s´eries car elles convergent absolument. On obtient alors 1

(1−x)2 =

+∞

X

n=0 n

X

k=0

xn=

+∞

X

n=0

(n+ 1)xn Conclusion : pour tout entiern,cn= (n+ 1).

14) On consid`ere les fonctionsϕ:x7→ 1

(1−x2)2 et ψ:x7→ 1

(1 +x)2(1−x). D´eterminer les suites (un)n∈IN et (vn)n∈IN telles que, pour toutx∈]−1,1[

ϕ(x) =

+∞

X

n=0

unxn et ψ(x) =

+∞

X

n=0

vnxn

Correction :on applique le r´esultat de la question pr´ec´edente en changeant xenx2et donc ϕ(x) =

+∞

X

n=0

(n+ 1)x2n. On en d´eduit queu2n=n+ 1 etu2n+1= 0.

Pourψon commence par remarquer queψ(x) = 1−x

(1 +x)2(1−x)2 = 1−x)

(1−x2)2 = (1−x)ϕ(x). On en d´eduit queψ(x) =

+∞

X

n=0

(n+ 1) x2n−x2n+1

. Par suite,v2n=n+ 1 etv2n+1=−(n+ 1).

15) Calculer pour toutn∈IN,vn. Correction :Soitn∈IN,vn= 1

n+ 1

n

X

k=0

vk. On a donc, pourn∈IN,

v2n+1= 1 2n+ 2

2n+1

X

k=0

vk= 1 2n+ 2

n

X

k=0

(v2k+v2k+1) = 0

v2n= 1 2n+ 1

2n

X

k=0

vk= 1 2n+ 1

n

X

k=0

(v2k+v2k+1)−v2n+1

!

= n+ 1 2n+ 1

(5)

16) Construire `a l’aide de ψ, un exemple de suite (an)n∈IN v´erifiant (II.1) mais ne v´erifiant pas la propri´et´e (II.3).

Correction : En prenant an = 4vn, on obtient f(x) = 4

(1 +x)2(1−x) qui v´erifie bien f(x)∼ 1 1−x au voisinage de 1. Mais la suite (an) diverge puisquea2n+1= 0 alors quea2n tend vers 2.

Jusqu’`a la fin de cette partie, on continue de supposer(II.1)et on fait l’hypoth`ese suppl´ementaire :

∀n∈IN an>0 (II.4) L’objectif principal, apr`es quelques observations concernant la suite

an

n∈IN, est de d´emontrer la propri´et´e (II.3)(th´eor`eme de Hardy et Littlewood).

II.C Majoration de la suite an

n∈IN

17) Pour toutx∈[0,1[ et toutn∈IN, montrer que f(x)>Anxn. Correction :Pour x∈[0,1[ etk6non axk>xn. De plusan >0.

On en d´eduit :f(x)>

n

X

k=0

akxk >

n

X

k=0

akxn=Anxn. 18) Montrer l’existence d’un entierN >0 tel que

∀n>N f e−1/n

6 2

1−e−1/n

Correction : Par hypoth`ese, (1−x)f(x) tend vers 1 quand x tend vers 1. Il existe donc ε > 0 tel que 1−ε6x <1 entraine (1−x)f(x)62.

Comme e−1/n tend vers 1 quand ntend vers l’infini on d´eduit qu’il existe N >0 tel que n>N entraine 1−ε6e−1/n<1 et donc (1−e−1/n)f(e−1/n)62, d’o`uf(e−1/n)6 2

1−e−1/n. 19) En d´eduire que la suite

an

n∈IN est major´ee.

Correction :Pour x= e−1/net n>N on aAne−16f(e−1/n)6 2

1−e−1/n d’o`u :

an6 2 e

(n+ 1)(1−e−1/n) 6 2 e e1/n

n(e1/n−1) 62 e2puisque, par convexit´e de l’exponentielle, ex−1>xetn>1.

La suite an

n>N

est major´ee, donc la suite an

n∈IN aussi.

II.D Minoration, `a partir d’un certain rang, de an

n∈IN par un r´eel strictement positif On d´esigne parµ >0 un majorant de la suite

an

n∈IN. 20) a) Pour toutx∈]−1,1[, montrer que (1−x)

+∞

X

k=0

Akxk=f(x).

Correction : pourx∈]−1,1[, les s´eriesX

xnetX

anxnsont absolument convergentes. Leur produit de Cauchy est absolument convergente et

1

1−xf(x) =

+∞

X

n=0

xn

+∞

X

n=0

anxn=

+∞

X

n=0 n

X

k=0

akxkxn−k =

+∞

X

n=0

Anxn

d’o`u (1−x)

+∞

X

k=0

Akxk =f(x).

b) En d´eduire que pour tout x∈[0,1[ et toutN ∈IN f(x)

1−x 6AN

1−xN 1−x +µ

+∞

X

k=N

(k+ 1)xk

(6)

Correction : f(x) 1−x =

N−1

X

k=0

Akxk+

+∞

X

k=N

Akxk 6

N−1

X

k=0

AN−1xk+

+∞

X

k=N

(k+ 1)µxk (puisque x>0, que la suite (Ak) est croissante et queAk6(k+ 1)µ). Par suite, f(x)

1−x 6AN−1

1−xN 1−x +µ

+∞

X

k=N

(k+ 1)xk. c) En d´eduire que pour tout x∈[0,1[ et toutN ∈IN

f(x)6AN−1

(N+ 1)xN +xN+1 1−x

Correction :On d´eduit de la question pr´ec´edente (toujours pourx∈[0,1[) : f(x)6AN−1

+∞

X

k=N

(k+ 1)(xk−xk+1).

n

X

k=N

(k+ 1)(xk−xk+1) =

n

X

k=N

(k+ 1)xk

n+1

X

k=N+1

kxk = (N + 1)xN +

n

X

k=N+1

xk−(n+ 1)xn+1 qui tend vers (N+ 1)xN +xN+1

1−x quandntend vers l’infini.

On a doncf(x)6AN−1

(N+ 1)xN+xN+1 1−x

. 21) Soitλun r´eel strictement positif.

a) Montrer qu’il existe un entierN0>0 tel que pour toutN >N0

f e−λ/N

> 1

2 1−e−λ/N> N 2λ

Correction : Par hypoth`ese, (1−x)f(x) tend vers 1 quandxtend vers 1, donc (1−e−x)f(e−x) tend vers 1 quandxtend vers 0. Il existe doncε >0 tel que 0< x6εentraine (1−e−x)f(e−x)>1

2. D’autre part, e−x>1−xentraine pourx >0 : 1

1−e−x > 1

x. On en d´eduit f(e−x)> 1

2x pour 0< x6ε. En posantx= λ

N on obtientf(eNλ)> N

2λ pourN >N0. b) Montrer que pour toutN >N0

aN−1> 1

2λ−µe−λ 1 + 1

N + e−λ/N 1 N 1−e−λ/N

!

Correction : En prenant x = eNλ dans la question 20)c) on obtient avec la question 21)a) (pour N>N0) :

AN−1> N

2λ−µ (N+ 1) e−λ+e−λeNλ 1−eNλ

! . AvecaN−1=AN−1

N on obtientaN−1> 1

2λ−µe−λ 1 + 1

N + eNλ N(1−eNλ)

! .

c) D´eterminer en fonction deλla limite, quandN tend vers l’infini, du membre de droite dans l’in´egalit´e pr´ec´edente.

Correction : Avec 1−e−x ∼ x au voisinage de 0 on d´eduit que N(1−eNλ) ∼ λ quand N tend vers l’infini. Par suite le membre de droite du 21)pb) a pour limite (quand N tend vers l’infini) :

1

2λ−µe−λ

1 + 1 λ

= 1

2λ(1−2µe−λ(λ+ 1)) = 2ν.

d) Montrer qu’il existe un r´eelλ >0 tel que cette limite soit strictement positive.

Correction : lim

λ7→+∞e−λ(λ+ 1) = 0 entraine queν >0 pourλassez grand.

22) Conclure qu’il existe un r´eelν >0 tel qu’`a partir d’un certain rang on aitan >ν. Correction :Pour un telλon obtient ˜an ≥ν >0 pourn≥N0+ 1.

(7)

II.E D´emonstration de la propri´et´e (II.3), due `a Karamata

Soitg: [0,1]→IR la fonction telle queg(x) = 1

x six>e−1 et g(x) = 0 sinon.

On fixe un r´eelε∈]0, e−1[. On d´efinit deux applications continuesg+ etg de [0,1] dans IR ainsi : – g+ est affine sur

e−1−ε,e−1

et co¨ıncide avecg sur

0,e−1−ε

∪ e−1,1 – g est affine sur

e−1,e−1

et co¨ıncide avecg sur 0,e−1

e−1+ε,1 Pour tout entierN >0 on posexN = e−1/N.

On rappelle que dans cette sous-partie, on fait les hypoth`eses(II.1)et(II.4).

23) Calculer Z 1

0

g+(t) dtet Z 1

0

g(t) dt.

Correction :On d´ecoupe chaque int´egrale en 3 par relation de Chasles. La deuxi`eme int´egrale est ´egale `a l’air d’un triangle de baseεet de hauteurg(e−1) oug(e−1+ε).

Z 1

0

g+(t) dt=

Z e−1−ε

0

0 dt+1 2eε+

Z 1

e−1

1 t dt= 1

2eε+ 1.

Z 1

0

g(t) dt= Z e−1

0

0 dt+1 2

1 e−1+εε+

Z 1

e−1

1 tdt=1

2 ε

e−1+ε−ln(e−1+ε).

24) SoitP un polynˆome `a coefficients r´eels. Montrer que (1−x)

+∞

X

n=0

anxnP(xn) −→

x→1

Z 1

0

P(t) dt On consid´erera d’abord le cas particulier de P =Xk, o`uk∈IN.

Correction :Pour P(x) =xk : (1−x)

+∞

X

n=0

anxnP(xn) = 1−x

1−xk+1(1−xk+1)f(xk+1).

Comme 1−x

1−xk+1 = 1

k

P

j=0

xj

tend vers 1

k+ 1 quand xtend vers 1 on d´eduit avec lim

x7→1(1−x)f(x) = 1 que

(1−x)

+∞

X

n=0

anxnP(xn) tend vers 1

k+ 1 =R1

0 P(t) dtquand xtend vers 1.

Par lin´earit´e de la limite et de l’int´egrale le r´esultat s’´etend `a tout polynˆome.

25) Etablir l’existence de deux polynˆomes P et Q`a coefficients r´eels tels que :

∀x∈[0,1] g(x)−ε6P(x)6g(x)6Q(x)6g+(x) +ε Correction : La fonction g−ε

2 est continue et de classe C1 par morceaux sur [0,1]. On peut donc lui appliquer le r´esultat de la question10)pourr= ε

2 : il existe un polynˆomePtel queg(x)−ε6P(x)6g(x) pourx∈[0,1].

De mˆeme la fonctiong++ ε

2 est continue et de classe C1 par morceaux sur [0,1], on peut lui appliquer le r´esultat du10)pourr= ε

2 : il existe un polynˆomeQtel que g+(x)6Q(x)6g+(x) +εpour x∈[0,1].

Commeg(x)6g(x)6g+(x) on a bien obtenug(x)−ε6P(x)6g(x)6Q(x)6g+(x)+εpourx∈[0,1].

26) Etablir l’existence d’un entierN1>0 tel que pour tout entierN >N1 (1−xN)

+∞

X

n=0

anxnNP(xnN)>

Z 1

0

P(t) dt−ε et (1−xN)

+∞

X

n=0

anxnNQ(xnN)6 Z 1

0

Q(t) dt+ε

Correction :Puisque xN = e−1/N tend vers 1 quandntend vers l’infini, on d´eduit de la qestion24)que (1−xN)

+∞

X

n=0

anxnNP(xnN)>

Z 1

0

P(t) dt−εpourN >A.

De mˆeme, (1−xN)

+∞

X

n=0

anxnNQ(xnN)6 Z 1

0

Q(t) dt+εpourN >B.

Les deux in´egalit´es sont donc v´erifi´ees pourN >N1= max(A, B).

(8)

27) D´eduire des trois questions pr´ec´edentes que pour tout entierN >N1

1−5ε6(1−xN)An61 + 5ε Correction :xnN = eNn >e−1⇔n6N.

Par suite xnNg(xnN) = 0 si n > N et 1 si n 6N, donc (1−xN)

+∞

X

n=0

anxnNg(xnN) = (1−xN)AN. Puisque anxnN >0 on d´eduit de la question25):

(1−xN)

+∞

X

n=0

anxnNP(xnN)6(1−xN)

+∞

X

n=0

anxnNg(xnN) = (1−xN)AN 6(1−xN)

+∞

X

n=0

anxnNQ(xnN).

Puis avec la question26): Z 1

0

P(t) dt−ε6(1−xN)AN 6 Z 1

0

Q(t) dt+εpourN >N1. Puis avec la question25):

Z 1

0

g(t) dt−2ε6(1−xN)AN 6 Z 1

0

g+(t) dt+ 2ε.

Z 1

0

g+(t) dt= 1

2eε+ 161 + 2εdonne (1−xN)AN 61 + 4ε≤1 + 5ε.

Z 1

0

g(t) dt= 1 2

ε

e−1+ε −ln(e−1+ε)>−ln(e−1+ε) = 1−ln(1 + eε)>1−eεen utilisant ln(1 +x)6x.

On obtient Z 1

0

g(t) dt>1−3εd’o`u (1−xN)AN >1−5ε.

28) Conclure.

Correction :On a donc d´emontr´e que lim

N7→+∞(1−e−1/N)AN = 1.

Donc lim

N7→+∞

aN = lim

N7→+∞

AN

N+ 1 = lim

N7→+∞

N

N+ 1(1−e−1/N)AN

1

N(1−e−1/N)= 1.

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