L.E.G.T.A. Le Chesnoy TB1−2011-2012
D. Blotti`ere Math´ematiques
Correction du devoir surveill´ e n˚4
Exercice 1 :SoitP le polynˆome d´efini par :
P = 6X3+ 19X2+ 2X−3.
1. CalculerP(1),P(−2) etP(−3).
2. D´eterminer une factorisation deP sous la forme :
P =Q1Q2
o`uQ1 est un polynˆome de degr´e 1 `a coefficients r´eels,Q2est un polynˆome de degr´e 2 `a coefficients r´eels.
On expliquera soigneusement la d´emarche et on explicitera les polynˆomesQ1 etQ2 obtenus.
3. D´eterminer le spectre deP (i.e. l’ensemble form´e de toutes les racines deP).
Correction
1. P(1) = 6×13+ 19×12+ 2×1−3 = 6×1 + 19×1 + 2×1−3 = 24.
P(−2) = 6×(−2)3+ 19×(−2)2+ 2×(−2)−3 = 6×(−8) + 19×4 + 2×(−2)−3 = 21.
P(−3) = 6×(−3)3+ 19×(−3)2+ 2×(−3)−3 = 6×(−27) + 19×9 + 2×(−3)−3 = 0.
2. D’apr`es la question pr´ec´edente,−3 est racine du polynˆomeP = 6X3+ 19X2+ 2X−3 de degr´e 3.
D’apr`es le cours, il existe donc un unique polynˆomeQde degr´e 2 tel que : P = (X−(−3)
| {z }
X+3
)Q.
Le polynˆome Q´etant de degr´e 2, il existea, b, c∈Rtels que : P = (X+ 3)(aX2+bX+c).
On commence par d´eterminer les coefficients de (X+ 3)(aX2+bX+c).
(X+ 3)(aX2+bX+c) =aX3+ (3a+b)X2+ (3b+c)X+ 3c.
On a :
P = (X+ 3)Q ⇐⇒ 6 X3+ 19 X2+ 2 X −3 = a X3+ (3a+b) X2+ (3b+c) X+ 3c
⇐⇒
a = 6
3a + b = 19
3b + c = 2
3c = −3
(unicit´e des coefficients d’un polynˆome)
On est ainsi conduit `a r´esoudre le syst`eme lin´eaire
a = 6
3a + b = 19
3b + c = 2
3c = −3 .
DeL1et L4, on d´eduit que :a= 6 etc=−1.
Dec=−1 et deL2, on d´eduit que :b= 1.
Enfin sia= 6 etb= 1, l’´equationL2est satisfaite. En effet : 3×6 + 1 = 19.
De cette ´etude, on d´eduit que :
P = (X+ 3)(6X2+X−1). (1)
Ainsi, en posantQ1=X+ 3 etQ2= 6X2+X−1, on a bien :
• Q1 est un polynˆome de degr´e 1 ;
• Q2 est un polynˆome de degr´e 2 ;
• P =Q1Q2.
3. Dans cette question, il s’agit de r´esoudre l’´equationP(x) = 0, d’inconnuex∈R. Soitx∈R.
P(x) = 0 ⇐⇒ (x+ 3)(6x2+x−1) (cf. (1))
⇐⇒
x+ 3 = 0 ou
6x2+x−1 = 0
(siA, B∈R, alorsAB = 0 ssiAouB est nul)
⇐⇒
x=−3 ou
xest racine du polynˆome du second degr´e 6X2+X−1
On est ainsi conduit `a d´eterminer les racines du polynˆome du second degr´e Q= 6X2+X−1 dont les coefficients sonta= 6,b= 1 etc=−1.
Le discriminant deQest :
∆ =b2−4ac= 12−4×6×(−1) = 25 = 52.
Comme le discriminant de Q est strictement positif, Q admet deux racines r´eelles distinctes. Celles-ci sont :
x1= −b−√
∆
2a =−1−5 12 =−1
2 et x2= −b+√
∆
2a = −1 + 5 12 =1
3. De cette ´etude, on d´eduit que l’ensemble Spec(P) des racines deP est donn´e par :
Spec(P) = ß
−3,−1 2,1
3
™ .
Exercice 2 :Soit (un)n∈N∗ la suite d´efinie par :
u1=−2 et
∀n∈N∗, un+1= 2 3un+ 1.
1. (a) Donner une expression deun en fonction de n, pour toutn∈N∗. (b) Montrer que la suite (un)n∈N∗ est strictement croissante.
(c) D´eterminer le comportement asymptotique de la suite (un)n∈N∗. 2. Pour toutn∈N∗, on pose :
Sn= Xn
k=1
uk. (a) ExprimerSn en fonction den, pour toutn∈N∗.
(b) ´Etudier le comportement asymptotique de la suite (Sn)n∈N∗. Correction
1. (a) La suite (un)n∈N∗ est une suite arithm´etico-g´eom´etrique. Pour exprimer son terme g´en´eral un en fonction den∈N∗, on applique la m´ethode expos´ee dans le cours.
• Recherche du point fixe de la fonction affine x7→ 2 3x+ 1 On r´esout l’´equationx= 2
3x+ 1, d’inconnuex∈R. Soitx∈R.
x= 2
3x+ 1 ⇐⇒ 1 3x= 1
Å
soustraction de 2
3x`a chaque membre ã
⇐⇒ x= 3 (multiplication par 36= 0 de chaque membre)
• Introduction d’une suite auxiliaire (vn)n∈N∗ qui est g´eom´etrique, de raison 2 3 Pour toutn∈N∗, on pose :
vn =un−3. (2)
Prouvons que la suite (vn)n∈N∗ est g´eom´etrique de raison 2
3, i.e. que :
∀n∈N∗, vn+1= 2 3vn. Soitn∈N∗.
vn+1 = un+1−3 (cf. (2))
= 2
3un+ 1−3 (cf. relation de r´ecurrence v´erifi´ee par la suite (un)n∈N∗)
= 2
3un− 2
|{z}
2 3×3
= 2
3(un−3)
= 2
3vn (cf. (2))
• Expression devn, puis deun en fonction de n∈N∗ La suite (vn)n∈N∗ est g´eom´etrique de raison 2
3 et de premier terme v1 = u1−3 (cf. (2))
= −2−3 (cf. d´efinition de u1)
= −5.
D’apr`es le cours sur les suites g´eom´etrique, on sait alors que :
∀n∈N∗, vn=−5× Å2
3 ãn−1
.
Mais alors de (2), on d´eduit que :
∀n∈N∗, un=vn+ 3 d’o`u :
∀n∈N∗, un = 3−5× Å2
3 ãn−1
. (3)
(b) La suite (un)n∈N∗ est strictement croissante si et seulement si :
∀n∈N∗, un+1−un>0.
Soitn∈N∗. D’apr`es (3), on a : un= 3−5×
Å2 3
ãn−1
et un+1= 3−5× Å2
3 ãn
.
On en d´eduit que :
un+1−un = 3−5× Å2
3 ãn
− Ç
3−5× Å2
3 ãn−1å
= 5× Å2
3 ãn−1
−5× Å2
3 ãn
| {z } (23)n−1×23
= 5× Å2
3 ãn−1
× Å
1−2 3 ã
= 5
3 × Å2
3 ãn−1
.
Comme 5 et Å2
3 ãn−1
sont strictements positifs, on aun+1−un>0.
(c) On rappelle le r´esultat (3) :
∀n∈N∗, un= 3−5× Å2
3 ãn−1
.
Comme−1< 2
3 <1, le cours nous donne : Å2
3 ãn−1
n→+∞→ 0.
Par op´erations sur les limites, on en d´eduit que : un= 3−5×
Å2 3
ãn−1
n→+∞→ 3.
Remarque : On vient de voir que la suite (un)n∈N∗ converge et que sa limite vaut 3, qui est le point fixe de la fonction affinex7→ 2
3x+ 1. Ce n’est pas le fruit du hasard... Nous reviendrons sur ce point, dans un contexte plus g´en´eral, apr`es avoir ´etudi´e la notion de continuit´e.
2. (a) Soitn∈N∗.
Sn = Xn
k=1
uk
= Xn
k=1
3−5× Å2
3 ãk−1
(cf. (3))
= 3
Xn
k=1
1
!
−5 Xn
k=1
Å2 3
ãk−1!
(lin´earit´e)
On a d’une part :
Xn
k=1
1 =n et d’autre part :
Xn
k=1
Å2 3
ãk−1
=
n−1X
k′=0
Å2 3
ãk′
(changement d’indicek′=k−1)
(⋆)= 1−
Å2 3
ãn
1−2 3
= 3
Å 1−
Å2 3
ãnã .
Notons que l’identit´e (⋆) d´ecoule de la formule fondamentale:
∀q∈R\ {1}, ∀N ∈N,
XN
k=0
qk= 1−qN+1 1−q . De cette ´etude, on d´eduit que :
Sn = 3n−15 Å
1− Å2
3 ãnã
. (b) Comme−1< 2
3 <1, le cours nous donne : Å2
3 ãn
n→→+∞0.
De plus :
nn→+∞→ +∞. Par op´eration sur les limites, on a alors :
Sn= 3n−15 Å
1− Å2
3 ãnã
n→+∞→ +∞.
Exercice 3
1. ´Etudier le comportement asymptotique de la suite (un)n∈N d´efinie par :
∀n∈N, un= 4n3+ 3n2+ 2n+ 1 1 + 3n−n2 . 2. ´Etudier le comportement asymptotique de la suite (vn)n∈Nd´efinie par :
∀n∈N, vn= 2n+n 4n+ 1. 3. ´Etudier le comportement asymptotique de la suite (wn)n∈N∗ d´efinie par :
∀n∈N∗, wn = (−1)n Å
1 + 1 n
ã .
Correction
1. Il s’agit d’´etudier ici la limite ´eventuelle d’un quotient. Nous allons, dans un premier temps, suivre une appoche ≪na¨ıve≫, `a savoir ´etudier la limite ´eventuelle du num´erateur, ´etudier la limite ´eventuelle du d´enominateur, et voir si les op´erations sur les limites nous permettent de conclure directement.
• Etude du comportement asymptotique du num´erateur 4n´ 3+ 3n2+ 2n+ 1 Les r´esultats sur les limites usuelles nous donnent :
nn→+∞→ +∞ , n2n→+∞→ +∞ , n3n→+∞→ +∞. (4) Par op´erations sur les limites, on a :
4n3+ 3n2+ 2n+ 1n→+∞→ +∞.
• Etude du comportement asymptotique du d´enominateur 1 + 3n´ −n2
En utilisant les deux premi`eres limites usuelles de (4) et les op´erations sur les limites, on ne peut pas conclure. En effet, on est en pr´esence d’une forme ind´etermin´ee (≪du type +∞ − ∞≫).
Pour lever l’ind´etermination, on factorise 1 + 3n−n2par son terme pr´epond´erant, `a savoir−n2. De la factorisation :
∀n∈N∗, 1 + 3n−n2=−n2 Å 1
−n2+ 3n
−n2 + 1 ã
=−n2 Å
−1 n2 −3
n+ 1 ã
(5) des deux premi`eres limites usuelles de (4) et des op´erations sur les limites, on d´eduit que :
1 + 3n−n2=−n2 Å
− 1 n2− 3
n+ 1 ã
n→+∞→ −∞.
• Bilan de l’approche≪na¨ıve≫
On cherche `a ´etudier la limite ´eventuelle de 4n3+ 3n2+ 2n+ 1
1 + 3n−n2 quandntend vers +∞. Le num´erateur tendant vers +∞quandntend vers +∞et le d´enominateur tendant vers−∞quandntend vers +∞, on est en pr´esence d’une forme ind´etermin´ee (≪du type +∞−∞ ≫).
Pour lever l’ind´etermination dans cette ´etude de la limite ´eventuelle d’un quotient, nous avons vu que nous pouvions factoriser le num´erateur 4n3+ 3n2+ 2n+ 1 par son terme pr´epond´erant (4n3) et le d´enominateur 1 + 3n−n2 par son terme pr´epond´erant (−n2). Notons que la seconde ´etape de la d´emarche a d´ej`a ´et´e effectu´ee (cf. (5)).
• Factorisation du num´erateur par son terme pr´epond´erant et conclusion On a :
∀n∈N∗, 4n3+ 3n2+ 2n+ 1 = 4n3 Å
1 +3n2 4n3 + 2n
4n3 + 1 4n3
ã
= 4n3 Å
1 + 3 4n+ 1
2n2 + 1 4n3
ã . (6) De (5) et (6), on d´eduit que :
∀n∈N∗, 4n3+ 3n2+ 2n+ 1 1 + 3n−n2 =
4n3 Å
1 + 3 4n+ 1
2n2 + 1 4n3
ã
−n2 Å
− 1 n2 −3
n+ 1
ã =−4n Å
1 + 3 4n+ 1
2n2 + 1 4n3
ã Å
−1 n2 −3
n+ 1 ã .
Des limites usuelles (4) et des op´erations sur les limites, on d´eduit alors que : 4n3+ 3n2+ 2n+ 1
1 + 3n−n2 =−4n Å
1 + 3 4n + 1
2n2 + 1 4n3
ã Å
−1 n2 −3
n + 1
ã n→+∞→ −∞.
2. Comme auparavant, nous avons `a ´etudier la limite ´eventuelle d’un quotient. `A nouveau, nous allons, suivre une appoche ≪na¨ıve≫, dans un premier temps, i.e. ´etudier la limite ´eventuelle du num´erateur, ´etudier la limite ´eventuelle du d´enominateur, et voir si les op´erations sur les limites nous permettent de conclure directement.
• Etude du comportement asymptotique du num´erateur 2´ n+n Comme 2>1, on a :
2nn→+∞→ +∞. (7)
De (7), de la premi`ere limite usuelle de (4) et des op´erations sur les limites, on d´eduit que : 2n+nn→+∞→ +∞.
• Etude du comportement asymptotique du d´enominateur 4´ n+ 1 Comme 4>1, on a :
4nn→+∞→ +∞. (8)
De (8) et des op´erations sur les limites, on d´eduit que : 4n+ 1n→+∞→ +∞.
• Bilan de l’approche≪na¨ıve≫
On a `a ´etudier la limite ´eventuelle de 2n+n
4n+ 1 quandntend vers +∞. Le num´erateur tendant vers +∞ quandntend vers +∞et le d´enominateur tendant vers +∞quandntend vers +∞, on est en pr´esence d’une forme ind´etermin´ee (≪du type +∞+∞ ≫).
Pour lever l’ind´etermination dans cette ´etude de limite, nous avons vu que nous pouvions factoriser le num´erateur 2n+npar son terme pr´epond´erant (2n, d’apr`es les r´esultats sur les croissances compar´ees) et le d´enominateur 4n+ 1 par son terme pr´epond´erant (4n).
• Factorisation du num´erateur et du d´enominateur par leurs termes pr´epond´erantsrespectifset conclusion On a :
∀n∈N, 2n+n= 2n 1 + n
2n
et 4n+ 1 = 4n Å
1 + 1 4n
ã donc :
∀n∈N, 2n+n 4n+ 1 =
2n 1 + n
2n
4n Å
1 + 1 4n
ã= 2n 4n
|{z}
(24)n=(12)n
1 + n 2n
Å 1 + 1
4n ã =
Å1 2
ãn
1 + n 2n
Å 1 + 1
4n ã.
Comme−1< 1
2 <1, le cours nous donne : Å1
2 ãn
n→+∞→ 0. (9)
De plus les r´esultats sur les croissances compar´ees induisent : n
2n n→+∞→ 0. (10)
De (8), (9), (10) et des op´erations sur les limites, on d´eduit que : 2n+n
4n+ 1 = Å1
2 ãn
1 + n
2n
Å 1 + 1
4n
ã n→+∞→ 0.
3. `A pr´esent, on s’int´eresse `a la limite ´eventuelle de (−1)n Å
1 + 1 n
ã
quandntend vers +∞. On remarque la pr´esence du terme (−1)n. Nous savons que :
∀N ∈N, (−1)N =
ß 1 siN est pair
−1 siN est impair.
Afin de simplifier le terme (−1)n, on va plutˆot ´etudier les suites (w2n)n∈N∗ (sous-suite de (wn)n∈N∗ form´ee des termes d’indices pairs) et (w2n+1)n∈N (sous-suite de (wn)n∈N∗ form´ee des termes d’indices impairs) que la suite (wn)n∈N∗ elle-mˆeme.
On dispose de r´esultats dans le cours liant les comportements asymptotiques des suites (w2n)n∈N∗, (w2n+1)n∈N `a celui de (wn)n∈N∗ qui nous permettront alors de conclure quant au comportement asymp- totique de la suite (wn)n∈N∗.
• Etude du comportement asymptotique de la suite (w´ 2n)n∈N∗
Soitn∈N∗.
w2n= (−1)2n
| {z }
1
Å 1 + 1
2n ã
= 1 + 1
2n (car 2nest pair).
Denn→+∞→ +∞et des op´erations sur les limites, on d´eduit que : w2n= 1 + 1
2n n→→+∞1.
• Etude du comportement asymptotique de la suite (w´ 2n+1)n∈N
Soitn∈N.
w2n+1 = (−1)2n+1
| {z }
−1
Å
1 + 1 2n+ 1
ã
=−1− 1
2n+ 1 (car 2n+ 1 est impair).
Denn→→+∞+∞et des op´erations sur les limites, on d´eduit que : w2n+1=−1− 1
2n+ 1 n→+∞→ −1.
• Conclusion
Les suites (w2n)n∈N∗ et (w2n+1)n∈N sont convergentes, mais leurs limites respectives diff`erent. D’apr`es le cours, la suite (wn)n∈N∗ n’admet donc ni limite finie, ni limite infinie.
Exercice 4 :Dans une assembl´ee, se trouvent r´eunisahommes etbfemmes (a, b∈N∗). Soitn∈J0, a+bK.
On note :
• E l’ensemble des groupes constitu´es denpersonnes choisies dans l’assembl´ee
• Ek l’ensemble des groupes de n personnes choisies dans l’assembl´ee, qui comportent (exactement) k hommes (k∈J0, nK).
1. Donner une relation entre Card(E),Card(E0),Card(E1), . . . ,Card(En).Justifier avec soin la r´eponse.
2. Calculer Card(E).
3. Calculer Card(Ek), pour toutk∈J0, nK. Justifier avec soin la r´eponse.
4. En d´eduire que :
Xn
k=0
Ça k
å Ç b n−k
å
= Ça+b
n å
(formule de Vandermonde).
5. Que vaut Xn
k=0
Çn k
å2
?
Correction 1. • Heuristique
(A) Si l’on d´ecoupe l’ensembleE des groupes form´es denpersonnes choisies dans l’assembl´ee suivant le nombre d’hommes qu’ils comportent, on obtient : E =
[n
k=0
Ek.
(B) D’autre part, un groupe de npersonnes choisies dans l’assembl´ee ne peut pas contenir (exactement) i hommes et (exactement) j hommes si i 6= j. Cette remarque implique que la r´eunion
[n
k=0
Ek est disjointe.
(C) De (A) et (B), on d´eduit alors que : Card(E) = Xn
k=0
Card(Ek).
• D´emonstrations
On donne ci-dessous des d´emonstrations rigoureuses des assertions (A), (B) et (C).
(A) On commence par montrer que :
E= [n
k=0
Ek (11)
en raisonnant≪par double inclusion≫. – Montrons queE⊂
[n
k=0
Ek, i.e. que :
∀g∈E, g∈ [n
k=0
Ek.
Soit g∈ E. Par d´efinition,g est un groupe de npersonnes choisies dans l’assembl´ee. Notons i le nombre d’hommes pr´esents dans le groupeg. Ce nombre i est n´ecessairement un entier, compris entre 0 etn.
Par d´efinition mˆeme deEi, on a alorsg∈Ei. Or
Ei⊂E0∪. . .∪Ei−1∪Ei∪Ei+1∪. . .∪En
| {z }
[n
k=0
Ek
.
On a doncg∈ [n
k=0
Ek.
– Montrons que [n
k=0
Ek⊂E, i.e. que :
∀g∈ [n
k=0
Ek, g∈E.
Soitg∈ [n
k=0
Ek.Alors il existek∈J0, nKtel queg∈Ek. Pa d´efinition deEk,gest un groupe form´e de npersonnes choisies dans l’assembl´ee qui comporte (exactement)k hommes. En particulier,g est un groupe form´e denpersonnes choisies dans l’assembl´ee. Par suite, g∈E.
(B) On poursuit en montrant que :
les ensemblesE0, E1, . . . , En sont deux `a deux disjoints (12) i.e. que :
∀i, j∈J0, nK, i6=j=⇒Ei∩Ej =∅. Soienti, j∈J0, nKtels quei6=j. Montrons queEi∩Ej=∅.
Pour montrer que l’ensembleEi∩Ej est vide (i.e. qu’il ne contient aucun ´el´ement), on va supposer qu’il existe un ´el´ement dans Ei∩Ej et aboutir `a une contradiction.
Soitg∈Ei∩Ej. Alorsg∈Ei et g∈Ej.
Commeg∈Ei,gest un groupe denpersonnes choisies dans l’assembl´ee comportant (exactement) ihommes.
Commeg∈Ej,gest un groupe denpersonnes choisies dans l’assembl´ee comportant (exactement) j hommes.
On observe alors une contradiction. En effet, le groupeg ne peut pas `a la fois comporter (exacte- ment)ihommes et (exactement)j hommes (cari6=j).
(C) Conclusion On a :
Card(E) = Card [n
k=0
Ek
!
(d’apr`es (11))
= Xn
k=0
Card(Ek) (d’apr`es (12)).
On a donc :
Card(E) = Xn
k=0
Card(Ek). (13)
2. L’ensembleE est l’ensemble des groupes de npersonnes choisies dans l’assembl´ee, qui comporte au total (a+b) personnes.
Un groupe de npersonnes choisies dans l’assembl´ee peut se mod´eliser par une liste non ordonn´ee, sans r´ep´etition, de n personnes choisies parmi les (a+b) personnes au total, i.e. par une combinaison de n
´elements parmi un ensemble `a (a+b) ´el´ements.
On en d´eduit que :
Card(E) = Ça+b
n å
. (14)
3. Soit k ∈ J0, nK. L’ensemble Ek est l’ensemble des groupes de n personnes choisies dans l’assembl´ee qui comportent (exactement) khommes.
Pour construire un groupe denpersonnes appartenant `aEk, i.e. comportant (exactement)khommes, on choisit :
un groupe dekhommes parmi les ahommes de l’assembl´ee (i.e. une liste non ordonn´ee, sans r´ep´etition, dekhommes parmi desahommes au total, soit une combinaison dek´el´ements parmi un ensemble `aa´el´ements) ;
puis ind´ependamment
un groupe de (n−k) femmes parmi lesbfemmes de l’assembl´ee (i.e. une liste non ordonn´ee, sans r´ep´etition, de (n−k) femmes parmi desbfemmes au total, soit une combinaison de (n−k) ´el´ements parmi un ensemble `ab´el´ements) ;
On en d´eduit que : Card(Ek) =
Ça k å
| {z }
choix deskhommes
×
ind´ependance du choix des hommes et du choix des femmes
Ç b (n−k)
å
| {z }
choix des (n−k) femmes
(15)
4. D’apr`es (13), on a :
Xn
k=0
Card(Ek) = Card(E).
Or, d’apr`es (15) on a :
∀k∈J0, nK, Card(Ek) = Ça
k å Ç b
n−k å
et d’apr`es (14), on a :
Card(E) = Ça+b
n å
. On en d´eduit la formule de Vandermonde :
Xn
k=0
Ça k
å Ç b n−k
å
= Ça+b
n å
.
5. Soitn∈N. En appliquant la formule de Vandermonde aveca=b=n, il vient : Xn
k=0
Çn k
å Ç n n−k
å
=
Çn+n n
å
soit :
Xn
k=0
Çn k
å Ç n n−k
å
= Ç2n
n å
. (16)
D’autre part la relation de sym´etrie des coefficients binomiaux nous donne :
∀k∈J0, nK,
Çn k å
= Ç n
n−k å
. (17)
De (16) et (17), on d´eduit que :
Xn
k=0
Çn k
å2
= Ç2n
n å
.
Probl`eme : ´Etude d’une suite d´efinie par r´ecurrence On se propose d’´etudier la suite(un)n∈N d´efinie par :
u0= 2 et
∀n∈N, un+1= un−6 2un−7.
Partie A : ´Etude de la fonction sous-jacente Soitf la fonction d´efinie par :
f:x7→ x−6 2x−7. 1. D´eterminer le domaine de d´efinitionDf de la fonction f.
2. ´Etudier le signe de f(x)−xpour toutx∈ Df et interpr´eter graphiquement l’´etude.
3. Montrer que :
∀x∈ Df, ∀y∈ Df, f(x)−f(y) = (x−y) 5
(2x−7)(2y−7). 4. Montrer quef est strictement croissante sur
ò
−∞,7 2 ï
. 5. Montrer que l’intervalle [1,2] est stable parf, i.e. que :
∀x∈[1,2], f(x)∈[1,2].
6. (a) Montrer que :
∀x∈[1,2], |2x−7| ≥3.
(b) En d´eduire que :
∀x∈[1,2], ∀y∈[1,2],
5 (2x−7)(2y−7)
≤5
9 puis que :
∀x∈[1,2], ∀y ∈[1,2], |f(x)−f(y)| ≤ 5
9 |x−y|. Partie B : Variations et comportement asymptotique de la suite (un)n∈N
1. Montrer que la suite (un)n∈Nest bien d´efinie et que :
∀n∈N, un∈[1,2].
2. Montrer que la suite (un)n∈Nest d´ecroissante.
3. Justifier la convergence de la suite (un)n∈N. 4. D´emontrer que lim
n →+∞un= 1.
Partie C : Contrˆole g´eom´etrique de la convergence de la suite (un)n∈N
On souhaite `a pr´esent d´emontrer par une autre m´ethode que la suite(un)n∈Nconverge vers 1, mais aussi obtenir un contrˆole g´eom´etrique de l’´ecart entre les termes de la suite(un)n∈N et 1.
1. D´eduire de r´esultats des parties pr´ec´edentes que :
∀n∈N, 0≤un+1−1≤5
9(un−1).
2. Montrer par r´ecurrence que :
∀n∈N, 0≤un−1≤ Å5
9 ãn
. 3. D´eduire de 2. que la suite (un)n∈Nconverge et que lim
n→+∞un= 1.
Correction Partie A
1. Soitx∈R.
le nombre x−6
2x−7 est bien d´efini ⇐⇒ 2x−76= 0
⇐⇒ x6= 7 2 On en d´eduit que :
Df =R\ ß7
2
™
= ò
−∞,7 2 ï
∪ ò7
2,+∞ ï
.
2. Soitx∈R\ ß7
2
™ .
f(x)−x = x−6 2x−7 −x
= x−6−x(2x−7)
2x−7 (r´eduction au mˆeme d´enominateur)
= −2x2+ 8x−6 2x−7
= 2 −x2+ 4x−3
2x−7 (factorisation du num´erateur par 2)
On est ainsi conduit `a ´etudier les signes de 2x−7 et de−x2+ 4x−3.
• Etude du signe de 2x´ −7
La fonction x7→2x−7 est une fonction affine de pente 2>0, qui s’annule enx= 7
2. Son tableau de signes est donc le suivant.
x −∞ 7
2 +∞
Signe de 2x−7 − 0 +
• Etude du signe de´ −x2+ 4x−3
On a `a ´etudier le signe de trinˆome du second degr´eP =−X2+ 4X−3.
Pour cela, on commence par d´eterminer ses racines r´eelles (´eventuelles). On pourrait suivre la m´ethode
≪standard≫ qui d´ebute par le calcul du discriminant deP, mais en remarquant que 1 et 3 sont racines
≪´evidentes≫ deP, on s’´evite cette peine.
Le trinˆome du second degr´e P poss`ede deux racines r´eelles disctinctes (1 et 3) et a pour coefficient
−1<0 en X2. On en d´eduit son tableau de signes.
x −∞ 1 3 +∞
Signe de−x2+ 4x−3 − 0 + 0 −
En rassemblant les diff´erents r´esultats obtenus au cours de cette ´etude et en remarquant que : 1<3< 7
2 on obtient le tableau de signes def(x)−x.
x −∞ 1 3 7
2 +∞
Signe de 2x−7 − − − 0 +
Signe de−x2+ 4x−3 − 0 + 0 − −
||
Signe def(x)−x + 0 − 0 +
||
−||
On propose `a pr´esent une interpr´etation graphique de l’´etude du signe def(x)−x.
Si Cf d´esigne la courbe repr´esentative def dans un rep`ereRdu plan et siDd´esigne la droite d’´equation y=xdansR, alors :
• la courbe Cf est au-dessus de la droiteDsur ]− ∞,1[∪ ò
3,7 2 ï
;
• la courbeCf est en dessous de la droiteDsur ]1,3[∪ ò7
2,+∞ ï
;
• la courbeCf et la droiteDse coupent aux points de coordonn´ees (1,1) et (3,3).
3. Soient x, y∈ Df.
f(x)−f(y) = x−6
2x−7 − y−6 2y−7
= (x−6)(2y−7)
(2x−7)(2y−7)− (y−6)(2x−7)
(2y−7)(2x−7) (mise au mˆeme d´enominateur)
= (2xy−7x−12y+ 42)−(2xy−7y−12x+ 42) (2x−7)(2y−7)
= 5x−5y
(2x−7)(2y−7)
= 5(x−y)
(2x−7)(2y−7)
= (x−y) 5
(2x−7)(2y−7)
4. Montrons que f est strictement croissante sur ò
−∞,7 2 ï
. Soient x, y∈
ò
−∞,7 2 ï
tels que x < y. Montrons quef(x)< f(y).
f(x)< f(y) ⇐⇒ f(x)−f(y)<0
⇐⇒ (x−y) 5
(2x−7)(2y−7) <0 (d’apr`es la question 3.)
De plus :
– dex < y, on d´eduitx−y <0 ; – dex∈
ò
−∞,7 2 ï
, on d´eduit quex < 7
2, puis en utilisant tableau de signes de 2x−7 obtenu `a la question 2. que 2x−7<0.
– de mˆeme, dey ∈ ò
−∞,7 2 ï
, on d´eduit que 2y−7<0.
On a donc :
(x−y)
| {z }
<0
×
>0
z}|{5 (2x−7)
| {z }
<0
(2y−7)
| {z }
<0
<0.
De cette ´etude et de l’´equivalence :
f(x)< f(y)⇐⇒(x−y) 5
(2x−7)(2y−7) <0
on d´eduit quef(x)< f(y).
5. Soitx∈[1,2]. Montrons quef(x)∈[1,2], i.e. que 1≤f(x)≤2.
De 1≤x≤2< 7
2 et du fait quef est (strictement) croissante sur ò
−∞,7 2 ï
, on d´eduit que : f(1)≤f(x)≤f(2).
On calcule :
f(1) = 1 et f(2) = 4 3. On en d´eduit que :
1≤f(x)≤ 4 3. Or 4
3 ≤2. Par transitivit´e de la relation d’ordre, on obtient finalement : 1≤f(x)≤2.
6. (a) Soitx∈[1,2].
On commence par ´etudier le signe de 2x−7 afin de voir si l’on peut simplifier l’´ecriture de|2x−7|. Dex≤2< 7
2 et du tableau de signes de 2x−7 obtenu `a la question 2., on d´eduit que : 2x−7<0.
Par suite :
|2x−7|=−(2x−7) = 7−2x.
Ainsi a-t-on :
|2x−7| ≥3⇐⇒7−2x≥3.
On prouve alors que 7−2x≥3 pour conclure.
Par hypoth`ese 1≤x≤2. De plus :
1≤x≤2 =⇒ −2≥ −2x≥ −4 (multiplication de chaque membre par−2<0)
=⇒ 5≥7−2x≥3 (ajout de 7 `a chaque membre) et par suite :
7−2x≥3.
L’assertion de l’´enonc´e est donc d´emontr´ee.
(b) Soientx, y∈[1,2].
D’apr`es la question pr´ec´edente, on a :
|2x−7| ≥3 et
|2y−7| ≥3
En multipliant membre `a membre chacune ces deux in´egalit´es qui ne mettent en jeu que des termes positifs, on obtient :
|2x−7| |2y−7| ≥9
ce qui se r´e´ecrit encore, en utilisant la multiplicativit´e de la valeur absolue :
|(2x−7)(2y−7)| ≥9.
En appliquant la fonction inverse, qui est (strictement) d´ecroissante sur ]0,+∞[, `a cette derni`ere in´egalit´e, on en d´eduit que :
1
|(2x−7)(2y−7)| ≤ 1 9 puis en multipliant chaque membre par 5>0, que :
5
|(2x−7)(2y−7)| ≤ 5
9. (18)
De plus, comme 5 =|5|et :
∀A∈R, ∀B∈R∗, |A|
|B| =
A B
on a :
5
|(2x−7)(2y−7)| =
5 (2x−7)(2y−7)
. (19)
De (18) et (19), on d´eduit la premi`ere in´egalit´e demand´ee, `a savoir :
5 (2x−7)(2y−7)
≤ 5
9. (20)
En multipliant chaque membre de (20) par|x−y| ≥0, on obtient :
|x−y|
5 (2x−7)(2y−7)
≤ 5
9 |x−y| ce qui se r´e´ecrit encore, en utilisant la multiplicativit´e de la valeur absolue :
5(x−y) (2x−7)(2y−7)
≤ 5
9 |x−y|. (21)
Or `a la question 3., on a ´etabli :
f(x)−f(y) = 5(x−y)
(2x−7)(2y−7). (22)
De (21) et (22), on d´eduit la deuxi`eme in´egalit´e demand´ee, `a savoir :
|f(x)−f(y)| ≤ 5
9 |x−y|. (23)
Partie B
1. Pour toutn∈N, on pose :
Pn : un est bien d´efini etun∈[1,2].
• Initialisation `an= 0
Par d´efinitionu0= 2. Ainsiu0 est bien d´efini etu0∈[1,2]. L’assertionP0 est donc vraie.
• H´er´edit´e
On suppose quePn est vraie pour unn∈Nfix´e, i.e. que :
un est bien d´efini etun ∈[1,2].
MontronsPn+1, i.e. :
un+1 est bien d´efini etun+1∈[1,2].
– Montrons queun+1est bien d´efini.
Commeun∈[1,2], 1≤un≤2 et doncun6= 7
2. Par suite, on peut calculer f(un) = un−6
2un−7. Le terme un+1=f(un) est ainsi bien d´efini.
– Montrons que : un+1∈[1,2].
On sait que un ∈[1,2] (hypoth`ese de r´ecurrence) et que [1,2] est stable parf (question A-5.). On a donc :f(un)∈[1,2]. Commeun+1=f(un), on aun+1∈[1,2].
• Conclusion
De l’initialisation `an= 0, de l’h´er´edit´e et de l’axiome de r´ecurrence, on d´eduit que :
∀n∈N, un est bien d´efini etun∈[1,2].
Remarque : Pour montrer que la suite (un)n∈N est bien d´efinie, on aurait aussi pu remarquer que, par d´efinition, un+1=f(un)pour toutn∈Net s’appuyer sur :
• u0= 2∈I:= [1,2];
• I est stable par f (cf. question A-5.) ;
• le th´eor`eme du cours qui donne un crit`ere pour qu’une suite d´efinie par r´ecurrence soit bien d´efinie.
2. On doit montrer que la suite (un)n∈Nest d´ecroissante, i.e. que :
∀n∈N, un+1< un. Soitn∈N.
un+1< un ⇐⇒ f(un)< un
⇐⇒ f(un)−un <0
D’apr`es le tableau de signes def(x)−xobtenu `a la question A-2. et le fait queun ∈[1,2], on a : f(un)−un <0.
De ce r´esultat et de l’´equivalence :
un+1< un⇐⇒f(un)−un<0 on d´eduit : un+1< un.
3. La suite (un)n∈N est (strictement) d´ecroissante et minor´ee par 1 (cf. question 1.). Elle converge donc. Si on notel∈Rsa limite, on a en outre :l≥1.
4. Il s’agit ici de prouver que l = 1. On va prouver ce r´esultat en passant `a la limite dans la relation de r´ecurrence :
un+1= un−6 2un−7 valable pour toutn∈N.
• Etude de la limite ´eventuelle de´ un−6
2un−7 quandntend vers +∞
On commence par ´etablir que 2l−76= 0, i.e. l∈ Df. En passant `a la limite dans l’in´egalit´e :
∀n∈N, 1≤un≤2 obtenue `a la question 1., il vient :
1≤l≤2. (24)
On a doncl6= 7
2,i.e.l∈ Df.
On peut ainsi appliquer les r´esultats sur les op´erations sur les limites pour voir que : un−6
2un−7 n→+∞→ l−6
2l−7 (pas de forme ind´etermin´ee car 2l−76= 0). (25)
• Etude de la limite ´eventuelle de´ un−6
2un−7 quandntend vers +∞ Commeunn→+∞→ l, on a :
un+1n→+∞→ l (26)
• Passage `a la limite dans la relation de r´ecurrence En passant `a la limite dans l’identit´e :
un+1= un−6 2un−7 valable pour toutn∈N, et en utilisant (25) et (26), il vient donc :
l−6 2l−7 =l soit : f(l)−l= 0.
• Conclusion `a l’aide du tableau de signes def(x)−x
De f(l)−l = 0, de (24) et du tableau de signes def(x)−xobtenu `a la question A-2., on d´eduit que l= 1. On a donc :
unn→+∞→ 1.
Partie C 1. Soitn∈N.
D’apr`es la question B-1., on a :
un∈ [1,2].
En appliquant le r´esultat de la question A-6.(b) avecx=un∈ [1,2] ety = 1∈[1,2], on obtient :
|f(un)−f(1)| ≤ 5
9 |un−1| qui se r´e´ecrit encore, en remarquant que f(un) =un+1 etf(1) = 1 :
|un+1−1| ≤ 5
9 |un−1|. (27)
Or toujours d’apr`es la question B-1. :
un≥1 et un+1≥1 soit :
un−1≥0 et un+1−1≥0.
On a donc :
|un−1|=un−1 et |un+1−1|=un+1−1≥0. (28) De (27) et (28), on d´eduit que :
0≤un+1−1≤ 5
9 (un−1).
2. Pour toutn∈N, on pose :
Pn : 0≤un−1≤ Å5
9 ãn
.
• Initialisation `an= 0 La propositionP0 s’´ecrit :
0≤u0−1≤ Å5
9 ã0
. Commeu0= 2, on a :u0−1 = 1.De plus,
Å5 9
ã0
= 1.
La propositionP0 se r´e´ecrit donc :
0≤1≤1.
Elle est vraie.
• H´er´edit´e
On suppose quePn est vraie pour unn∈Nfix´e, i.e. que : 0≤un−1≤
Å5 9
ãn
. MontronsPn+1, i.e. :
0≤un+1−1≤ Å5
9 ãn+1
.
– D’apr`es la question 1., on sait d´ej`a que : 0≤un+1−1.
– Il reste `a montrer que :un+1−1≤ Å5
9 ãn+1
. D’apr`es la question 1., on a :
un+1−1≤ 5
9 (un−1). (29)
D’autre part, en multipliant chaque membre de : un−1≤
Å5 9
ãn
(hypoth`ese de r´ecurrence) par 5
9 >0, on obtient :
5
9 (un−1)≤5 9 ×
Å5 9
ãn
| {z } Å5
9 ãn+1
(30)
De (29), (30) et de la transitivit´e de la relation d’ordre, on d´eduit enfin que : un+1−1≤
Å5 9
ãn+1
.
• Conclusion
De l’initialisation `an= 0, de l’h´er´edit´e et de l’axiome de r´ecurrence, on d´eduit que :
∀n∈N, 0≤un−1≤ Å5
9 ãn
.
3. Soitn∈N. D’apr`es la question 2., on a :
0≤un−1≤ Å5
9 ãn
.
En ajoutant 1 `a chaque membre de cette in´egalit´e, on a : 1≤un≤1 +
Å5 9
ãn
. (31)
Comme−1<5
9 <1, le cours nous donne : Å5
9 ãn
n→→+∞0.
Par op´erations sur les limites, on en d´eduit : 1 +
Å5 9
ãn
n→+∞→ 1. (32)
De (31), (32) et du th´eor`eme≪des gendarmes≫, on d´eduit que : unn→→+∞1.