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Article pp.183-189 du Vol.1 n°2 (2003)

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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Le partenariat serait-il la nouvelle pierre philosophale ? Qu’il s’agisse de la formation « à » ou « sans » distance, de la recherche, de la mobilité des personnes, des relations école/monde professionnel, des environnements numériques de travail, le mot d’ordre est régulièrement lancé. Forme moderne du travail, mise en œuvre de nouveaux rapports sociaux et économiques au sein de réseaux d’acteurs, exigence d’efficacité et d’ouverture au monde dans une économie mondialisée, voire outil de renouvellement démocratique et de refondation, les harmoniques en sont puissantes.

Quel partenariat ? Il s’agit là d’une notion à double usage, en ce qu’elle constitue :

– une réalité pratique : au travers de multiples formes concrètes dont témoignent les contributions dans ce numéro (partenariat bilatéral, contrats bi- et multilatéraux, consortium international, etc.) le partenariat, basé sur une contractualisation plus ou moins poussée, est envisagé comme un mode de management pour orchestrer l’action de multiples acteurs engagés chacun sur la base d’intérêts propres ;

– un outil d’analyse permettant de comprendre la mise en œuvre de stratégies par des acteurs, par exemple le développement d’opportunités commerciales (Raymond Brulotte), le positionnement dans l’économie du savoir (Gaëtan Tremblay), la valorisation de la recherche (Eric Delamotte, Gilbert Paquette), l’instauration d’un système d’enseignement international (Olivier Chantraine), voire le rééquilibrage des ressources en faveur des pays en voie de développement (Otto Ikomé). Et de comprendre aussi les évolutions dans les modes de régulation de notre environnement politique, économique, culturel et social, particulièrement exposé aux incertitudes dans des contextes où les règles du jeu nécessitent un effort collectif de créativité.

Ce numéro 2 de Distances et savoirs a pour objectif d’approfondir la notion de partenariat dans les deux dimensions d’usage évoquées ci-dessus en diversifiant les références aux domaines d’application. Nous regrettons toutefois une lacune : un article prévu sur les partenariats engagés à travers les projets français de « Campus numériques » n’a pas pu être finalisé pour ce numéro. Nous avons en effet délibérément choisi de ne pas limiter celle-ci aux seuls dispositifs de formation à distance – lesquels constituent toutefois le référent de trois contributions (Raymond Brulotte, Otto Ikomé, Régine Delamotte), mais de l’ouvrir également au champ de la recherche (Eric Delamotte, Gilbert Paquette) et à la mobilité des personnes dans l’espace européen, résultat d’un vaste réseau de contrats de coopération (Olivier Chantraine). Notre ambition est de mieux cerner ainsi la portée de ce phénomène

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dans le monde de la formation universitaire, tant dans ses pratiques que dans les fonctions et enjeux dont il est investi (Gaëtan Tremblay, Laurent Petit). Quelle est la réalité contractuelle et commerciale du partenariat (Raymond Brulotte, Gilbert Paquette) ? Sur quelle dynamique repose-t-il (Eric Delamotte) ? Quels en sont les défis (Gilbert Paquette, Otto Ikomé, Régine Delamotte), voire les dangers (Olivier Chantraine) ? Autrement dit, assistons-nous à l’émergence d’une culture du partenariat comme semble le souhaiter R. Katz ?

Réalités et stratégies

Dans un article présentant les multiples facettes du partenariat, Gaëtan Tremblay fait remonter les origines de son engouement aux années 90 en Amérique du Nord, avec la multiplication de publications, la mise en place de plusieurs institutions consacrées à sa promotion et la généralisation de cette pratique en milieu universitaire, à laquelle le Conseil supérieur de l’éducation du Québec a consacré un récent avis. De la recension qu’il propose des types de partenariat et des types d’acteurs impliqués, se dégage tout particulièrement le partenariat entre les acteurs privés et publics qui, dit-il, « apparaît comme une solution de compromis dans le processus de rationalisation et de modernisation de la prestation des services publics » et dont l’accentuation est grandement favorisée depuis quelques années dans deux secteurs de l’éducation : celui de la formation à distance, en lien avec le déploiement des TIC, et celui de la recherche, « afin d’accentuer les retombées des productions universitaires sur le développement social et économique ». Comme le souligne Laurent Petit1, « La dernière originalité de cet avis est bien la conscience de ses limites : la nécessité de poursuivre la réflexion y est clairement affirmée et les chercheurs y sont exhortés à poursuivre les recherches sur les retombées du partenariat. »

Deux autres contributions québécoises, celle de Raymond Brulotte et de Gilbert Paquette, viennent illustrer cette réalité. La première se situe dans le domaine de la formation à distance avec le projet de DESS « Finance d’entreprise » offert conjointement par la Télé-université et l’École des hautes études commerciales de Montréal. La seconde contribution se situe dans le domaine de la recherche en retraçant trois initiatives du Laboratoire d’informatique cognitive et environnements de formation rattaché à la Télé-université (LICEF), soit : 1) les divers partenariats successifs qui ont permis de faire progresser la mise au point de la méthode d’ingénierie pédagogique MISTA et l’outil de modélisation des connaissances (MOT) qui l’accompagne ; 2) les démarches autour d’EXPLORA, plate-forme de développement de systèmes de formation à distance ; 3) les démarches autour du Réseau d’excellence en téléapprentissage, qui ont permis de construire le système EXPLOR@ 2.

1. Voir dans ce même numéro le compte rendu critique que l’auteur a fait de cet avis à partir d’une posture de lecteur français.

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Avec CÆRENAD (Centre d’application, d’études et de ressources en enseignement à distance), c’est une autre stratégie, celle du partage d’expertise en formation à distance à travers des partenariats et des consortiums entre pays du Nord et pays du Sud – grâce à la mise sur pied d’un centre virtuel – qui est testée, en vue de rendre la connaissance accessible au niveau global. Ce projet ambitieux visant à créer un espace virtuel de travail entre cinq pays du Sud et le Québec par l’utilisation des technologies de formation à distance, et les déceptions qui l’ont marqué (partenariat ou suprématie des acteurs du Nord sur ceux du Sud ? : « The North seems to always know what is right and the South helplessly lets them sabotage often perfectly good initiatives ») sont à mettre en regard avec le témoignage que livre Régine Delamotte à propos d’un projet de coopération bilatéral Nord-Sud, beaucoup plus ponctuel et plus circonscrit entre l’université de Rouen et celle d’Ho Chi Minh-ville au Vietnam, mais qui, parce que porté par une stratégie d’autonomisation du partenaire du Sud, a pu déboucher sur l’aide à la création d’équipes de recherche vietnamiennes, avec ou sans les initiateurs de Rouen « les chercheurs des deux pays ayant pu négocier entre eux leurs intérêts de recherche ».

Mais la réalité des partenariats, telle que ce numéro en décrit les contours, est aussi celle de nouvelles normes de gestion qui s’imposent aux organisations universitaires. Ainsi Olivier Chantraine, analysant différents processus à l’œuvre dans la construction de l’espace européen d’enseignement supérieur (la mobilité des personnes, le système d’évaluation par ECTS – European Credit Transfer System, le chantier européen LMD – licence, mastère, doctorat) met en lumière ses mécanismes et les effets qu’ils engendrent. À travers les partenariats qui se construisent à différents niveaux (partenariats bilatéraux d’échange et de coopération entre universités, partenariats universités/employeurs pour la définition des compétences utiles au marché de l’emploi, partenariat universités/tutelles ministérielles dans le cadre des contrats quadriennaux), s’affiche en effet une stratégie d’harmonisation européenne que l’auteur de la contribution présente comme préliminaire de « la construction d’un système unique mondial de formation supérieure ».

Autant d’éclairages, donc, qui confirment fortement l’une des hypothèses que nous faisions dans l’appel à contributions, à savoir que la dynamique partenariale qui caractérise l’enseignement supérieur dans les pays du Nord – et que renforce, comme le souligne Olivier Chantraine, « la stratégie de nombre d’universités africaines et asiatiques qui affichent le plus rapidement possible leur observance des normes en cours de construction » –, est un des éléments forts de la stratégie visant à établir une économie du savoir internationalisée et mondialisée. On en trouvera une autre trace dans la dépêche, reproduite dans ce numéro, de Cyrille Duchamp, envoyé spécial de l’AEF (l’Agence éducation formation), concernant l’intervention de Rob Katz lors du Marché mondial de l’éducation à Lisbonne en mai 2002. Ce sud-Africain, Directeur d’EDUCOR, une institution éducative de son pays, après avoir été responsable d’entreprises comme Microsoft pour l’Afrique,

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plaide pour un accroissement des partenariats entre le secteur public et le secteur privé, à l’échelle nationale et internationale, pour répondre à la demande d’éducation, notamment de la part des pays en voie de développement.

Enjeux, dynamique et régulation du partenariat

L’intérêt des contributions est aussi qu’elles permettent d’approfondir la nature et les finalités du processus partenarial, et de mieux comprendre en quoi il constitue une forme moderne de régulation des rapports sociaux et économiques entre les acteurs.

Comme le souligne Gaëtan Tremblay, le partenariat, tel que l’envisagent ses promoteurs, a une fonction de régulation importante : en partageant les ressources, les expertises et les risques, les partenaires se prémunissent contre les incertitudes dans le contexte de changement technologique qui prévaut aujourd’hui. Le partenariat a donc pour eux la vertu d’une police d’assurances leur permettant d’adoucir les rigueurs de la concurrence, tout en leur permettant également d’établir un mode de solidarité sociale et de régulation politique. Mais cette solidarité, si elle présente des avantages non négligeables, est également porteuse de nouveaux problèmes lorsqu’elle met en présence des partenaires dont les valeurs et la logique d’action sont différentes et tendent à s’opposer. Décrivant le cas des partenariats de recherche, Gilbert Paquette montre ainsi la différence de perspective existant entre le secteur universitaire, soucieux d’analyses exhaustives et le secteur privé, dont la préoccupation première est l’utilisation des résultats de recherche et l’amélioration de l’efficacité des opérations. Ces différences mènent notamment à accorder une attention toute particulière à des questions telles que la propriété intellectuelle, le droit à la publication et l’utilisation des résultats de la recherche. Sans oublier, on s’en serait douté, des questions aussi triviales que la perpétuelle recherche de fonds auprès d’organismes dont les règles de financement subissent de fréquentes modifications. Autrement dit, à des financements plus importants permettant de composer des équipes mixtes (chercheurs, doctorants, industriels) sont couplées des contraintes plus grandes, notamment celle de maintenir la fédération d’équipes suffisamment longtemps pour arriver à des résultats. Le témoignage de Gilbert Paquette souligne ainsi le revers de la médaille des partenariats de recherche : départ de membres de l’équipe, participation financière minimale des entreprises, désynchronisation des projets et des subventions, démarchage de fonds sans grand moyen d’assurer celui-ci, ce qui l’amène à conclure que « jusqu’à un certain point, c’est un peu un mythe, la collaboration entre les chercheurs et les clients de la recherche »…

Cette cohésion des équipes qui constitue la pierre d’achoppement du partenariat – mais dont Raymond Brulotte avait souligné qu’elle importe tout autant dans les relations des partenaires avec leurs institutions d’attache que dans leurs relations directes – se situe précisément au cœur des réflexions d’Eric Delamotte. Analysant

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la régulation des partenariats à travers le cas de la recherche et de l’innovation, aussi bien en ce qui concerne des acteurs publics (partenariats internes) que des acteurs de l’industrie (partenariats externes), il montre en effet que la nature dissymétrique des positions (celle du chercheur-inventeur et celle de l’entrepreneur) constitue une clef intéressante de compréhension, laquelle lui paraît avoir une portée générale, dépassant le cas de la recherche.

En effet, comme il le souligne, « La circulation des savoirs et des techniques se heurte à différentes sortes de frontières, visibles et invisibles : entre types de discours, entre cultures professionnelles, entre organisations. » Dès lors, il est intéressant de chercher à analyser comment, malgré tout, l’échange entre deux mondes peut s’opérer et même transformer les visions des partenaires. Autrement dit, il s’agit, au-delà de la convention officielle de partenariat, de mettre en avant le processus de construction humaine et sociale du partenariat et la double activité, complémentaire, de création collégiale et de rationalisation. Mais le partenariat ne se réduit pas à un « monde de l’entente », car il nécessite différents éléments de structuration (« les entours ») : entrée progressive dans une communauté de pratiques et nécessité d’une autorité intellectuelle (ou « épistémique ») dans la délibération ; processus de « découplage » renvoyant à divers modes de rationalisation ; qualification du savoir. Enfin, la régulation partenariale suppose une dynamique de coorientation qui doit rendre compatibles les visions des différents acteurs et qui explique pourquoi, « tout au long d’un partenariat, on assiste à de multiples glissements et interprétations ». L’auteur conclut ainsi en remettant positivement en valeur l’espace d’indécision que constitue le processus partenarial, trop souvent présenté, selon lui, « comme espace de conflits larvés, de manipulation ou d’imposition ».

Une culture du partenariat ?

Un troisième apport se dégage de la lecture des contributions concernant l’appréciation qui peut être faite de cette dynamique contemporaine du partenariat : il a trait à la place du partenariat dans le monde de la formation et à son importance dans les transformations qui l’affectent. S’agit-il ici d’une tendance lourde, le partenariat étant appelé dorénavant à y jouer un rôle central ? Quels enjeux et quels espoirs y sont associés, notamment dans le domaine de la formation à distance ? Quels en sont les leurres ?

Qu’on se le dise, le partenariat n’est pas envisagé par nos auteurs comme une panacée. La plus grande prudence marque au contraire leurs réflexions. Pour Raymond Brulotte par exemple, malgré la satisfaction dont il témoigne, le partenariat s’évalue avant tout sur la base des réalisations qu’il a permis d’atteindre et il implique des bénéfices collectifs substantiels, faute de quoi il se réduit à un « second best choice » organisationnel, auquel les institutions ne recourent que parce qu’elles ne peuvent mener seules les projets qu’elles

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envisagent. Gilbert Paquette montre pour sa part que, aussi intéressantes soient pour les chercheurs universitaires les possibilités de collaboration, les contraintes qui les accompagnent sont également lourdes. Sous un angle plus culturel, Olivier Chantraine décrit les effets pervers d’un partenariat imposé comme une nouvelle norme de gestion, qu’il s’agisse de bureaucratisation ou de l’émergence d’une réaction marquée par le cynisme quand le partenariat donne lieu à des pratiques de persuasion clandestine, tandis que Otto Ikomé montre que le partenariat ne résiste pas au « choc des cultures ».

Pourtant, la plupart des auteurs témoignent des succès du partenariat : mise en place de communautés de pratiques dans lesquelles des acteurs appartenant à des mondes différents apprennent à partager ensemble les risques inhérents à des expériences innovantes ; développement de solidarités sociales et politiques grâce à la mise en place de réseaux ; accès à de nouvelles sources de fonds et transfert des résultats de la recherche en contexte réel ; apprentissage des exigences propres à la conduite des projets, qu’il s’agisse de l’importance de la définition initiale du projet, du style de gestion et de partage du pouvoir, du contrôle budgétaire ou de la prise en compte de l’importance des processus décisionnels et opérationnels dans les établissements partenaires (Raymond Brulotte : « Parce qu’un partenariat n’est pas automatiquement l’affaire de l’ensemble de l’établissement, il y a nécessité de réaliser un exercice de conviction de tous ses collaborateurs internes, afin de faire reconnaître et accepter les implications du projet. ») Enfin, bien que les attentes ne soient pas toujours satisfaites (déçues dans le projet CÆRENAD, mais réalisées dans le projet de FAD Rouen/Ho Chi Minh-ville), mentionnons aussi l’ouverture vers la coopération Nord/Sud, comme le rappelle Otto Ikomé (« The Teluq initiative is one such effort that specifically uses distance learning as an ‘open’, democratic method, for tearing down the walls of Academia, literacy and knowledge to ensure greater access to education to larger numbers of the world’s population. »)

Des enjeux forts sont donc liés à la construction des partenariats. Le compte rendu de l’ouvrage de Carol Landry et Fernand Serre, École et entreprise. Vers quel partenariat ? (1994) que Dominique Liautard livre dans ce numéro nous rappelle opportunément que la formation professionnelle a toujours été un terrain favorable à l’établissement de partenariats entre les responsables du monde de la formation et ceux du monde du travail. Aujourd’hui, les universités, en tant que lieux de production et de diffusion du savoir relayés par les TIC, sont devenues à leur tour des acteurs de premier plan dans les stratégies de promotion d’expériences innovantes grâce aux partenariats, tant dans le domaine de la formation que dans celui de la recherche.

Remarquons toutefois que dans plusieurs des cas cités ici, qu’il s’agisse de celui de la recherche ou de la mise sur pied du système européen, le partenariat ne correspond pas à un engagement libre des partenaires mais a au contraire pour eux un caractère d’obligation, afin d’avoir accès à des subsides gouvernementaux. La

« culture entrepreneuriale » montre ici qu’elle participe du souci de désengagement de l’État, ainsi que de la tendance à la mondialisation des marchés. Sous couvert de

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partenariat, n’est-ce pas aussi une soumission du modèle public au modèle entrepreneurial que Rob Katz préconise dans sa prise de position, ainsi qu’une dérégulation levant les derniers obstacles à une compétition généralisée public- privé, dont, selon lui, le privé a toutes les chances de sortir vainqueur ?

Et rappelons-nous aussi quelques faits qui, pour être évidents, n’en demeurent pas moins essentiels. En tant qu’engagement contractuel, le partenariat n’a de sens que s’il est bénéfique aux parties et si le bénéfice qu’elles en retirent compense au moins les énergies qu’elles y consacrent. Cette réalité commerciale, qu’illustre parfaitement l’article de Raymond Brulotte, renvoie d’ailleurs de façon fort opportune à cette autre réalité fondamentale de la formation à distance qu’est la nécessité de rentabilité, pour chaque projet et chaque programme, en absorbant les coûts fixes. Seconde évidence : le partenariat ne vaut que par la qualité du projet qui le fonde et celle des partenaires qui y sont associés, et toute dérive risque de le mettre en péril, comme le suggère l’exemple de CÆRENAD analysé par Otto Ikomé. De même que la formation à distance peut s’avérer plus économique ou plus coûteuse en comparaison de l’enseignement en présence, de même les projets de partenariat peuvent représenter des bénéfices mutuels pour les institutions qui y sont engagées, ou au contraire des handicaps. D’où il résulte que le partenariat ne trouve pas son efficacité dans un pluralisme qui serait la nouvelle vertu de la formation, mais bien au contraire dans un choix tempéré des projets et des partenaires. La mise en réseau est certes séduisante, mais à condition d’éviter la création de nouvelles tours de Babel. « Les partenariats, stratégies pour une économie du savoir » : la caractérisation de Gaëtan Tremblay est puissante et heureuse, mais elle ne doit surtout pas faire perdre de vue que, si certaines institutions s’unissent pour partager les risques et s’épauler mutuellement, d’autres peuvent faire de même afin de mieux les concurrencer. Les rivalités qui s’annoncent n’en seront que plus aiguës.

Elisabeth Fichez GERICO, Université Lille 3, Lille UFR Infocom Fichez.elisabeth@wanadoo.fr Patrick Guillemet Télé-université du Québec, Québec Patrick_Guillemet@teluq.uquebec.ca

Références

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