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Article pp.309-312 du Vol.1 n°2 (2003)

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LECTURES

École et Entreprise : vers quel partenariat ?

Sous la direction de Carol Landry et Fernand Serre Presses de l’Université du Québec, 1994

Cet ouvrage regroupe l’ensemble des exposés du colloque organisé dans le cadre du 6e congrès de l’ACFAS à l’UQUAR en 1993. Vingt spécialistes, chercheurs et professionnels en éducation, en sociologie, en administration, en pédagogie et en andragogie ont témoigné de leurs recherches et de leurs expériences en matière de partenariat éducation-travail, considéré comme un domaine de recherche et d’intervention à part entière.

L’ouvrage de 250 pages est structuré en quatre parties, mises en perspective successivement par Carol Landry (parties 1 et 2) puis par Fernand Serre (parties 3 et 4).

Les exposés résultent d’enquêtes et de recherches qualitatives ou quantitatives, notamment dans le champ de l’orientation professionnelle, de la formation professionnelle initiale ou continue et de l’insertion professionnelle. L’interface entre le monde de l’éducation et celui du travail est au cœur des différents propos.

La première partie tente de cerner le contexte économique, socio-politique et pédagogique qui donna lieu à l’émergence et au développement du partenariat en France, en Amérique du Nord et principalement au Québec, au cours des dix dernières années, dans le champ éducatif et dans d’autres domaines.

Carol Landry, à partir de la recension et de l’analyse d’écrits, retrace l’émergence et le développement du concept en France et au Québec. Partant de différents domaines d’applications identifiés et des types de collaboration observés, il donne une définition générale actualisée du phénomène. Une attention particulière portée au champ éducatif, plus spécifiquement à la formation professionnelle, fait ressortir certaines caractéristiques d’études et de recherche, correspondant à des types de pratiques partenariales différentes en Europe et en Amérique du Nord.

Un état exhaustif (au moment) des pratiques de partenariat reliées à la formation professionnelle au Québec est présenté ensuite par Marthe Henripin, qui inventorie les difficultés rencontrées, « vécues » par chaque catégorie d’acteurs dans le partenariat, débouchant sur des recommandations, selon les mêmes acteurs, en vue d’une collaboration réussie pour un partenariat axé sur la formation. Elle informe enfin sur les axes privilégiés qui constituent le développement du dossier « relations éducation-monde du travail » du ministère de l’Éducation au Québec.

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310 D&S – 1/2003. Le temps du partenariat

Jean-Marie Barbier traite des fondements du partenariat, en tant que phénomène touchant tous les pays industrialisés, consécutif d’une évolution de la formation au regard des mutations économiques et sociales.

Danièle Zay, à partir du bilan d’un colloque national organisé en France par l’INRP, dresse un cadre d’analyse transversal du partenariat : les conditions d’émergence ; les enjeux, risques et dérives pour l’école, et les élèves notamment ; une typologie de description ; les modèles d’analyse utilisés en tant qu’objet à construire au plan scientifique dans un champ à explorer.

La seconde partie traite des différentes formes de partenariat organisées sous la responsabilité principale de l’école et exigeant la collaboration des entreprises, notamment à propos de l’orientation professionnelle des jeunes, des programmes de cheminements particuliers de formation initiale ou continue, des études en formation professionnelle. Les exposés s’appuient sur des études et des enquêtes réalisées sur des dispositifs existants.

Pierrette Dupont met en évidence des besoins importants en matière d’orientation professionnelle, besoins dont la satisfaction passe par une participation active des entreprises, mais également par le renouvellement des pratiques éducatives.

Denise Lamothe et Christian Payeur font un état des pratiques, après trois ans de fonctionnement, d’une forme particulière de partenariat école-entreprise qui vise l’insertion sociale et professionnelle de jeunes dont la réussite scolaire signifie l’acquisition de compétences de bases nécessaires pour s’intégrer avec succès au marché du travail.

Pierrette Dupont et Bruno Bourassa s’interrogent, à partir d’une expérience d’alternance école-travail pour des jeunes de 16 à 18 ans, sur l’impact réel d’une telle modalité : la pertinence des pratiques éducatives, la responsabilité effective des partenaires, la réelle prise en compte de l’employabilité générale et spécifique requise par ces jeunes se dirigeant vers des professions non spécialisées.

La notion d’employabilité est à la base de travaux de recherche conduits par Marc Tardiff sur un programme de formation de jeunes adultes en difficulté face à l’emploi, présenté dans l’exposé suivant, relatant les résultats obtenus par l’interview des enseignants et des employeurs intervenants, en vue d’une amélioration de ce programme.

Enfin, Elisabeth Mazalon invite le lecteur à appréhender la notion de partenariat à travers l’alternance plus spécifiquement, telle qu’elle se pratique au Québec, en tant que modalité partenariale entre deux protagonistes, les organisations et leurs agents respectifs.

La troisième partie place les entreprises au centre des activités de formation en partenariat et traite essentiellement des modes de collaboration. Elle comporte cinq réflexions issues d’interventions diverses de partenariat avec l’entreprise. De ces

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Lectures 311

réflexions qui s’inscrivent dans la pratique se dégagent des éléments susceptibles d’éclairer et de guider l’orientation future des projets d’implantation de partenariat.

André Dolbec, Pierre Paul Poirier et Lorraine Savoie-Zajc font état des résultats d’une recherche – action qui vise à établir une collaboration étroite entre une entreprise, une commission scolaire et une université sur un programme de formation professionnelle initiale. Ils décrivent la démarche et présentent les stratégies qui ont présidé à ce partenariat.

Fernand Serre et Guylaine Michaud relatent une expérience de collaboration identique du point de vue du type de structures impliquées, consistant à offrir aux personnels qui reçoivent des étudiants en stage une formation sur leur rôle de formateurs en entreprise. Les auteurs présentent un modèle élaboré par eux-mêmes.

L’exposé suivant a trait au transfert en milieu organisationnel, comme il peut s’en faire dans le cadre du partenariat. Jean- Marc Pilon, sur la base de l’analyse de six cas, s’intéresse aux facteurs qui influencent le transfert des apprentissages expérimentés chez les apprenants et leur interprétation lors de la décision de transférer ou non ces apprentissages.

Louise Toupin traite de façon critique la notion de partenariat telle qu’elle se présente dans le domaine de la formation continue en entreprise à partir d’un repérage des lignes de force du discours sur le partenariat entre le monde de l’entreprise et celui de l’éducation. Il débouche sur la nécessité de mettre en place des formes de partenariat qui soient le résultat de processus constitutifs à partir desquels l’ensemble des acteurs de l’entreprise donnent un sens à leurs activités de travail.

Le dernier texte a trait à l’expérience des actions « Nouvelles qualifications » en France, nouvelles formes de partenariat entre les entreprises et les centres de formation. Son auteur, Richard Wittorski, décrit les enjeux de la démarche, ses caractéristiques partenariales, les effets individuels, collectifs, et organisationnels d’un tel fonctionnement.

Dans la quatrième partie, un regard délibérément critique est porté sur les expériences récentes de partenariat : les intérêts des deux partenaires ne sont-ils pas par trop éloignés et différents pour pouvoir générer des effets positifs ? Claude Laflamme se demande en substance qui est réellement avantagé par cette nouvelle orientation des politiques éducatives, tandis qu’Antoine Baby s’interroge sur le moment choisi pour le faire, eu égard à la situation instable et délicate des entreprises.

La conclusion générale pose les principaux enjeux du partenariat école-entreprise et propose un cadre spécifique d’analyse des activités de formation en partenariat, notamment en ce qui a trait aux relations inter-organisationnelles.

Au final, un ouvrage qui retient l’intérêt à plusieurs titres : – sur le plan historique ;

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312 D&S – 1/2003. Le temps du partenariat

– sur le plan méthodologique : les approches, les démarches mobilisées pour comprendre l’interface entre le monde de l’éducation et celui du travail sont présentées avec clarté ; des modèles, des cadres d’analyse sont proposés ;

– sur le plan bibliographique, chaque exposé étant accompagné d’une liste de ressources riche et variée.

Enfin, si l’on admet que le partenariat est une des composantes de la formation ouverte et à distance, cet ouvrage, à travers les dimensions étymologique, sémantique, organisationnelle du partenariat qu’il convoque, constitue une ressource utile à tout chercheur ou étudiant travaillant dans ce domaine.

Dominique Liautard École de Journalisme et de Communication de Marseille, Université de la Méditerranée, Marseille 2 Liautard@ejcm.univ-mrs.fr

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