Le sursis concordataire dans le canton de Berne

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La Chaux-de-Fonds, Samedi 17 Septembre 1927.

Bureaux : rue dé la Serre, 58. Quarante-deuxième Année — H» 73.

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SUISSE

ORGHNE DE LA CHRMBRE SUISSE DE L'HORLOGERIE, DES CHAMBRES DE COMMERCE, DES BUREAUX. DE CONTROLE, DES ASSOCIATIONS PATRONALES ET DE L'INFORMATION HORLOQÈRE SUISSE

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Le sursis concordataire dans le canton de Berne

L a Fédération Horlogers Suisse a exposé, en son temps ), les démarches multiples faites par les associations patronales horlogères, en vue de ré- primer les abus qui se sont produits depuis la révi- sion de la loi sur les Poursuites, dans l'octroi des sursis concordataires, par les autorités compétentes.

C'est,- avec plaisir que nous constatons que cette question n'a pas été perdue de vue par celles-ci et que certaines d'entre elles ont envisagé elles-mêmes les moyen de mettre un terme à la situation actuelle.

Nous lisons, en effet, dans le «Bulletin de l'U- nion cantonale bernoise du commerce et de l'indus- trie que l'Union des présidents de tribunaux ber- nois a, dans sa séance annuelle ordinaire à Inter- laken, traité de la question soulevée par l'Union cantonale bernoise du commerce et de l'industrie, concernant la publication des demandes de sursis concordataires. Ainsi que nous l'avons exposé nous- mêmes, les autorités concordataires, sous le régime de la loi fédérale sur la poursuite et la faillite, de 1889, ne pouvaient accorder un sursis que lorsque la majorité des créanciers représentant plus de la moitié des créances s'était déclarée d'accord avec le projet de concordat. Les créanciers étaient ainsi mis à temps au courant des intentions du débiteur et ils pouvaient faire parvenir leur manière de voir aux autorités concordataires lorsque la si- tuation financière ou la manière d'agir du débi- teur ne justifiait pas l'octroi du sursis. Pendant la guerre, ces dispositions furent annulées d'abord par une prescription du Conseil fédéral, et, enfin,

*) Fédération Horlogèrc No. 14 du 19 février 1927.

définitivement par loi du 3 avril 1924. L a con- séquence de ce changement eut pour effet de laisser dans l'ignorance les créanciers, de l'octroi du sursis;

ils l'apprenaient généralement alors qu'il était ac- cordé et se trouvaient ainsi dans l'impossibilité de rendre les autorités attentives aux faits, qui au- raient pu provoquer un refus. Il arriva même maintes fois que ceux-ci firent, dans leur ignorance de la situation, des livraisons au débiteur, après l'octroi du sursis.

Pour remédier à ce fâcheux état de choses, l'U- nion cantonale bernoise du commerce et de l'In- dustrie demanda aux présidents de tribunaux, en tant qu'autorités concordataires, d'organiser une publi- cité suffisante sur les demandes de sursis, qui per- mette aux créanciers de formuler leurs observations éventuelles. L e président du Tribunal de Berne a déjà mis en pratique et avec succès cette manière de procéder. L'assemblée des présidents de tri- bunaux a reconnu la proposition de l'Union bernoise comme fondée et a décidé, à l'unanimité, de re- commander à tous les présidents de tribunaux de procéder, à l'avenir, de la façon indiquée. Il faut espérer, d'après cette décision, que l'habitude con- tractée depuis quelque temps, d'adresser une de- mande de sursis une heure à peine avant la mise en faillite ou la vente aux enchères, ne sera plus ad- mise par les autorités compétentes.

L'assemblée des présidents de tribunaux bernois n'hésite pas à reconnaître que, depuis la guerre, il y a eu passablement d'abus dans l'octroi des sursis et dans les concordats. Les débiteurs mirent sou- vent la trop grande clémence des tribunaux à pro- fit, pour liquider leurs dettes en offrant un divi- dende minime de 5, 10 ou 15 °/o. L'assemblée re- connut aussi que dans de nombreux cas, les bilans

présentés à l'appui des demandes, sont généralement dressés par des notaires ou des agents de droit.

Ils se distinguent par l'élasticité avec laquelle ils sont établis. U n e lacune existe dans le canton de Berne (comme dans la plupart des cantons d'ail- leurs, R é d . ) : c'est le manque d'experts-comptables adjoints aux tribunaux pour examiner les documents fournis par les requérants et renseigner exactement le juge sur la situation. L'assemblée verra de quelle façon il y .aura lieu de combler cette lacune.

C'est avec une réelle satisfaction que nous pre- nons acte des décisions prises p a r les présidents de tribunaux du canton de Berne, car elles sont de nature à réaliser le programme de la Chambre suisse de l'horlogerie et plus particulièrement la commission spéciale chargée de l'étude de cette savions. Nous savons que des démarches seront entreprises sans tarder pour que l'application de la procédure admise dans le canton de Berne soit également mise en pratique dans les autres cantons de la région horlogère., " ,. ,_'. .,

2)

FEUILLETON

Les Genevois, La Neuvevilie

et les origines d e l'industrie d e la m o n t r e d a n s le J u r a bernois et neuchâtelois

p a r M A R I U S F A L L E T

Toutefois, il* y eut plus et mieux.

l a cour episcopate du prince-évêque résidait bien à Porrentruy, mais elle avait des propriétés à Neu- vevilie, où de hauts dignitaires ecclésiastiques ve- naient régulièrement chaque année faire un séjour d'été; d'autant plus que, des familles patriciennes de Neuvevilie, tels les de Oléresse, comptèrent pendant longtemps parmi les ministres les plus dévoués des prince-évêques.

Vers 1670,, un de Oléresse était précisément châte- lain du Schlossberg et maire de La Neuvevilie.

Il y eut enfin les prélats du monastère de Bellelay, grands propriétaires dans la ville du Schlossb;;rg et y séjournant régulièrement.

Tout ce haut monde et élégant, habitué au luxe français de l'époque, ne pouvait laisser d'attirer les horlogers genevois.

Mais une autre cause fut autrement déterminante : le fait que La Neuvevilie protestante se trouvait sous le pouvoir temporel du prince-évêque de Bâle.

Ce fut à coup stir un point de contact idéal entre catholiques et protestants.

Et Dieu sait, si cette situation privilégiée fit le bonheur des Genevois, auxquels les règlements somp- tuaires et théocratfques de Calvin enjoignaient très sévèrement de ne point commercer avec les catho- liques. ':... !• \

Mais toutes ces défenses ne s'appliquaient point aux Neuvevillois, serviteurs fidèles de la cause pro- testante et du prince-évêque tout ensemble. Leur intermédiaire fut tout ce qu'il y a de bienvenu pour les Genevois, qui purent désormais faire vendre à des catholiques, sans se faire trop de scrupules, des- montres non seulement, mais encore des articles d'or- fèvrerie-bijouterie-joaillerie religieuse, voire des ob- jets de piété.

La maison Bordier, entre autres, eut des relations suivies avec les Petitmaître, et soit en se rendant aux foires de Zurzach, soit à leur retour, ses chefs ne se firent jamais faute de visiter les clients de La Neuvevilie.

D'autres causes devaient encore contribuer à resr serrer les liens entre Genevois et Erguéliens, et en particulier avec les Neuvevillois.

Il y eut d'abord les relations culturelles. A part Genève, aucune ville de Suisse n'a peut-être fourni un contingent de pasteurs ou de ministres de l'évan- gile comme on disait autrefois, aussi considérable que La Neuvevilie. Il n'est famille bourgeoise sans en avoir donné quelques-uns et pour ainsi dire tous firent leurs études à l'académie de Genève.

Dans le domaine purement économique, dès le dé- but du XVIle siècle, des relations commerciales plus

Sauvegardons notre industrie !

Le Bund publie l'article suivant:

Des revues professionnelles étrangères contenaient, ces derniers temps, de nombreuses annonces de fa- briques suisses de parties détachées de montres. On y offre des spécialités qui devraient être réservées exclusivement aux fabricants suisses. En outre, on y lit aussi des articles descriptifs sur n'importe quel domaine de l'horlogerie, provenant de techniciens à la tête de fabriques d'horlogerie : suisses.

On ne saurait assez sévèrement blâmer. ces procé- dés, qui vont à l'encontre de nos intérêts suissesi On facilite ainsi la transplantation de l'industrie de la montre à l'étranger, qui pourra.de ce fait facilement obtenir tout ce qu'il lui faut. pour concurrencer la nôtre. TOUJ ces intéressés en question doivent se étroites s'établirent avec Genève pour les draperies et autres étoffes, la mercerie, etc. Des bourgeois de La Neuvevilie, tels les Daulte et les Morlet sont en rela- tions d'affaires avec des bourgeois de Genève, les Guerre et les Tardieu, par exemple, tous marchands.

Quelaues-uns sont même établis dans la cité de Cal- vin. Il y eut des pasteurs genevois au Vallon de St- Imier, dans l'Erguel, pour le dire en un mot, tel Samuel. d'Aubigné vers 1690 et surtout les Mestrezat, dont un descendant, Bénédict-Aitné, fut nommé, le 19 mai 1724, grand bailli de l'Erguel, par le prince- cvênue. Fils de Sp^ciable Pierre Mestrezat, diacre à St-lmicr depuis 1680, né en 1687 à St-Imier, et ministre depuis 1715, il" fut petit-fils de Jacques Mes- trezat, pasteur à Tramelan et à Bienne. Or, j'ai des preuves que ces Mestrezat favorisèrent les relations commerciales entre la principauté épiscopale de Bâle, autrement dit le Jura bernois actuel, et la ville de Genève. •. . . .

Et c'est ici que l'établissement respectivement le renforcement de pareilles relations économiques pren- nent un aspect plus ou moins politique.

La cour épiscopale avait un intérêt pécuniaire à favoriser entre autres le commerce des. grains entre les Suisses et l'Alsace-Lorraine, dont elle se fit l'inter- médiaire discret. Les Mestrezat favorisèrent à leur tour le commerce des grains avec Genève, qui en avait un . grand besoin..

Le neveu de Mestrezat, Amédée, fut également grand bailli de l'Erguel et à partir de 1745 châte- lain et maire de Neuvevilie. Ce dernier favorisa

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dire qu'ils ruineront, d'ici quelques années, leur in- dustrie et enlèveront ainsi le gagne-pain à leurs ou- vriers et le leur propre, car une fois l'étranger ou- tillé, il fabriquera lui-même les spécialités en ques- tion. ',

D'après une petite enquête, il n'y eut, cet été, pas moins de 12 fabriques de machines-outils qui offraient en vente leurs produits spéciaux et 10 fabriques de parties détachées cherchant des preneurs pour des anneaux et pendants, couronnes, fraises, roues, pignons, vis de tous genres, aiguilles, res- sorts, pierres fines et balanciers.

Informations

Avis.

Les personnes qui recevraient des demandes de Brands et Co., à Utrecht,

feront bien de s'adresser à notre bureau avant de répondre.

— Les personnes qui recevraient la visite d'un nommé

Walter Friedet, de Vienne, feront bien de nous aviser.

— Les maisons qui désirent avoir des renseigne- ments sur

Heinrich Hausmann, à Danzig-Langfuhr, peuvent en obtenir à notre bureau.

L'Information Horlogère Suisse

La Chaux-de-Fonds Rue Leopold Robert 42.

Douanes

Italie. — Droits (Agio).

Pour la semaine du 12 au 18 septembre, l'agio pour le payement des droits de douane est de 256 pour cent (255 o/c précédemment).

R é p u b l i q u e d o m i n i c a i n e .

Le Consulat général de la République dominicaine à Berne communique que, selon circulaire No. 7, du secrétaire d'Etat des Affaires étrangères de la République dominicaine, du 10 août 1927, les envois de marchandises pour les ports de la République doivent être accompagnés de 4 factures consulaires, comme jusqu'ici.

Ces factures sont toutefois à établir sur un formu- laire spécial qui peut être obtenu au prix de revient aux chancelleries des Consulats de la République dominicaine à Berne, Zurich et Genève.

T u r q u i e . — C e r t i f i c a t s d ' o r i g i n e e t c o û t d u v i s a c o n s u l a i r e .

A teneur de renseignements émanant du Charge d'affaires de Suisse en Turquie, confirmés par le Consulat de Turquie à Genève, les certificats d'ori- gine requis par les douanes turques pour toutes les marchandises importées, doivent, depuis le 1er sep- tembre 1927, être visées par le Consulat de Tur- quie.

entre autres le justicier Frésard de Villeret, dont le descendant ne fut autre que le célèbre mécanicien constructeur d'automates et collaborateur dévoué des Jaquet-Droz et Leschot.

Il y eut enfin le lac. Toujours et partout les Ge- nevois eurent la nostalgie du lac. Et J.-J. Rousseau eût-il connaissance du passé genevois de La Neuve- ville, lorsqu'il vint s'installer à l'Ile de St-Pierre?

Il le semble bien.

J'ai dit sommairement les raisons qui amenèrent les Genevois à implanter l'industrie montrière à La Neuveville.

Il me reste à montrer la part que les Neuchâtelpis sinon les événements politiques neuchâtelois, y ont eu.

En effet, aucun facteur n'a peu-être contribué da- vantage au développement de l'industrie horlogère jurassienne comme l'existence d'un Parti némou- riste dans le Pays de Neuchâtel, parti dont La Neuveville fut le quartier général.

Et c'est encore à La Neuveville que se rencon- trèrent dans la haine de Louis XIV comme de sa politique, et le Parti anti-français en Suisse et le Parti némouriste.

On sait, qu'en vertu de la sentence du Tribunal neuchâtelois des Trois-Etats, du 27 octobre 1672, le comté de Neuchâtel retournait à l'abbé d'Orléans, en dépit de sa démence, sous la tutelle de sa mère, la duchesse de Longueville, veuve d'Henri II, prince de Neuchâtel, décédé en 1663.

Les prétentions de la duchesse de Nemours, fille

Le coût du visa consulaire est de 250 piastres turques, soit au cours du jour fr. 7.50 par certifi- cat, quelle que soit la valeur des marchandises.

Sont seuls dispensés de la production du certificat d'origine, les colis postaux dont le montant des droits de douane n'excède pas 2,500 piastres turques, en- viron fr. 75.—.

Chronique des Associations patronales

S o c i é t é s u i s s e d e s h o r l o g e r s - d é t a i l l a n t s . Le Comité centrai s'est réuni à Zurich le 31 août 1927 pour expédier les affaires courantes. C'est la première fois qu'il tient séance depuis les vacances d'été.

Il s'est tout d'abord occupé de l'action de propa- gande. La troisième phase de cette action sera la réclame de Noël, et il a été décidé d'entreprendre aussitôt que possible les travaux préliminaires, afin que cette réclame obtienne plein succès.

Le Comité central a ensuite pris communication de la liste des fournisseurs qui appuient une action par le moyen des timbres-réclame.

Il s'est ensuite occupé des conventions que l'Asso- ciation lie aux fournisseurs et qui, hélas, n'ont pas encore pu être réglées d'une manière complètement uniforme. La F. H. est toutefois partout d'accord, en principe, avec les arrangements que l'Association des détaillants a paru passer avec le groupement, en sorte que l'on trouvera bientôt la forme susceptible d'amener une solution uniforme et en tout point satisfaisante.

De même, les efforts qui se poursuivent en vue de fonder une Fédération internationale ont déjà abouti à des résultats réjouissants. Le délégué de l'Associa- tion a eu l'occasion, lors de l'assemblée de l'Associa- tion des Horlogers allemands, de conférer avec les délégués des Associations allemande, autrichienne, tchécoslovaque, hollandaise et norvégienne, et c'est à l'association suisse qu'est échu l'honneur insigne d'exécuter les travaux préliminaires en vue de la convocation, en 1928, d'une conférence internationale.

Les marchands de fournitures ont manifesté une certaine opposition à l'endroit de l'introduction des cartes de fournitures. Après une discussion appro- fondie de cette question qui a aussi fortement occupé l'assemblée des délégués, le Comité central a décidé de se mettre en rapport à ce sujet avec les marchands de fournitures afin de mieux éclaircir la situation.

Le Comité central a pris acte de la réception de l'insigne de l'association.

Commerce extérieur

Argentine.

La situation économique générale du pays a des tendances à s'améliorer un peu et les transactions commerciales vont en s'intensifiant.

La piasirc-or oscille légèrement au-dessus du pair, l'importation de l'or ayant commencé. L'exportation de céréales continue à être importante, spécialement les embarquements de maïs et les prix des céréales se de ce dernier et frère de l'abbé dément, furent ainsi écartées.

Mais Marie de Nemours, bien décidée à défendre envers et contre tous ce qu'elle considérait comme, ses droits, résolut de venir elle-même dans la Prin- cipauté, persuadée, comme le lui avait laissé entendre Mollondin, son chargé d'affaires à Neuchâtel, que ses nombreux partisans « n'attendaient que sa venue pour la proclamer ».

Au commencement du mois d'avril 1673, elle quitta Paris et se mit en route pour Neuchâtel, accompagnée d'une suite très nombreuse, dans la- quelle figuraient 3 dames d'honneur, 10 femmes de chambre, 5 gentilhommés, 1 maître d'hôtel, 1 mé- decin-apothicaire, 3 aumôniers, de nombreux pages, valets de chambre, écuyers, maîtres d'office, somme- liers et maréchaux des logis, des cochers, postillons, palefreniers et blanchisseurs, des porteurs de chaises, enfin de nombreux chevaux et carosses.

Ce fut une petite cour non seulement, mais encore une petite troupe.

Le gouverneur du Pays ne voulut la recevoir à Neuchâtel; il publia même un mandement qui dé- clarait perturbateurs du repos public et criminels de lèse-majesté tous ceux qui tiendraient des propos contraires aux droits de S. A. S. M""-- cle longue- ville. Défense était faite aussi d'entretenir corres- pondance ou commerce avec M""-- de Nemours direc- tement ou indirectement.

Ne pouvant s'installer à Neuchâtel, la duchesse pensa aller séjourner à Soleure, ville catholique et à

sont un peu raffermis bien qu'ils continuent à être bas. Les finances nationales continuent à se dévelop- per favorablement. L'exploitation des chemins de fer donne des résultats très favorables. La production du pétrole progresse d'une manière satisfaisante. A la Bourse, les opérations sont très actives et les prix sont fermes. Les affaires bancaires se maintiennent actives et le taux d'intérêt continue à être élevé. Le mouvement des Chambres de Compensation continue en augmentant. Le prix du sucre se maintient ferme;

'l'on a commencé à exporter cet article. Le marché des cuirs est actif et se développe d'un ton soutenu.

Par contre, dans le marché des laines, les opéra- tions ainsi que les prix ont décliné un peu. Les embarquements de viande congelée ou refroidie sont de moindre volume et à bas prix. Le marché des frets accuse moins de fermeté et les dépôts de bilan ne tendant pas à diminuer beaucoup.

La Direction générale de statistique de la Nation vient de faire connatîre le résultat du commerce exté- rieur de la République pendant le premier trimestre 1927. D'après cette publication, la valeur totale du commerce extérieur durant le premier trimestre de l'année en cours s'est élevée à 491,400,000 piastres- or, desquelles 201,000,000 piastres-or correspondent à l'importation et 290,400,000 piastres-or à l'expor- tation, laissant par conséquent un solde de 89,400,000 piastres-or en faveur du pays.

En comparant le commerce extérieur du premier trimestre de l'année en cours avec la même période de l'année 1926, on arrive au résultat suivant:

La diminution de la valeur de l'importation qui fut de 6,7 i/o dans les prix, ainsi que dans la quan- tité, obéit aussi bien à une réduction des quantités qu'à une baisse des prix des marchandises. L'aug- mentation de la valeur de l'exportation, s'est produite malgré la baisse des prix des principaux articles d'exportation en raison de la forte augmentation des quantités embarquées.

Dans le second trimestre de l'année en cours, les dépôts de bilan ont encore atteint un niveau assez élevé, bien que l'évolution économique du pays progresse graduellement par suite de la grande impul- sion que lui donnent les forts embarquements de céréales. Dans le mois de juin dernier, on a observé une diminution dans le montant des passifs enre- gistrés de dépôts de bilan et dans lesquels l'on pourra voir, conjointement avec les autres symptômes favo- rables, le commencement d'une amélioration de- l'état économique du pays.

Le niveau élevé des dépôts de bilan doit être attri- bué en partie aux mauvaises situations anciennes qui se liquident et aux imperfections de la loi actuelle sur les taillites, laquelle ne donne pas des garanties suffisantes aux créanciers.

Portugal.

D'après un rapport du Consulat de Suisse à Porto, la situation économique générale est toujours encore déplorable. L'argent manque, les rentrées se font péniblement, vu la mauvaise récolte de l'an dernier et étant donnée la sobriété de la population agricole, même des maisons commerciales bien situées se voient devant des difficultés financières. Le pou- voir d'achat du public dans les villes égale- ment est moindre, vu le coût élevé de la vie; les con- la dévotion de la France, siège aussi de l'ambassadeur de ce royaume en Suisse.

Or, l'ambassadeur, St-Romain, se trouvait être très dévoué à la personne du prince de Condé (le Grand Condé), frère de Mme de Longueville, et par conséquent tout acquis à la cause de cette dernière.

Dans ces circonstances, Marie de Nemours réso- lut de se fixer à La Neuveville, où elle fit, avec toute

sa suite, une entrée solennelle le 8 mai 1673. La duchesse et toutes les dames et demoiselles de sa cour furent logées dans la maison de Mgr. de Glé- resse, châtelain du Schlossberg (autrement dit bailli de la Montagne de Diesse) et maire de La Neuve- ville.

AAarie de Nemours y séjourna jusqu'à la fin du mois de juin. Ce fut un gros événement qui mit en mouvement tous les artisans et négociants neuve- villois.

Mais surtout les partisans de la duchesse à La Neuveville et ceux plus nombreux encore dans le Pays de Neuchâtel.

Le parti némouriste, paralysé momentanément dans sa puissance, n'en fui que plus remuant. Il avait des adeptes jusqu'au sein du Conseil d'Etat et des con- seils de ville de Neuchâtel.

Son homme de confiance particulier était Simon Chevalier, habile médecin et comme tel fort estimé de la duchesse. Cette princesse le nomma plus tard conseiller d'Etat et châtelain de Thielle, et dès 1681, elle l'ennoblit avec ses frères Théodore et Jean Chevalier. (A suivre).

L A F E D E R A T I O N H O R L O G E R E SUISSE 693

cordats et faillites sont assez nombreux et rendent tout commerce instable et pénible. Il est donc con- seillé d'user d'une extrême prudence dans les cré- dits.

Le Consulat attire de nouveau l'attention des intéressés sur la question des représentations, etc.

En outre, il est conseillé spécialement aux exporta- teurs d'horlogerie de suivre scrupuleusement les pres- criptions de livraisons. En général, les importateurs passent des commandes assez fortes, mais qui doivent être livrées en parties. Il semble maintenant que les fabricants ne s'en tenaient pas aux livraisons éche- lonnées, mais fournissaient en bloc, ce qui engage l'importateur .à refuser la marchandise, ne voulant pas immobiliser des capitaux assez forts, qui lui font défaut souvent, pour les droits de douane, qui sont de 15 Escudos par montre. Le retour des marchandises grèce celles-ci de nouveaux frais que le commerçant portugais ne veut, plus tard, pas prendre sur lui, ce qui provoque souvent des chicanes et pertes pour l'exportateur suisse.

L a s i t u a t i o n d a n s l ' i n d u s t r i e h o r l o g è r e b a d o i s e . La Chambre de commerce de la Forêt-Noire, à Villingen, dans l'introduction de son rapport sur la situation des différentes branches industrielles de son district, pendant la période du 1er juillet 1Q26 au 30 juin 1927, présenté au Ministère de l'Intérieur, s'exprime comme suit :

Depuis le milieux de l'année 1926, la situation générale des affaires, dans la circonscription de la Chambre de Commerce de la Forêt-Noire, s'est améliorée. La crise qui sévissait dans l'industrie horlogère est f^rminée. Cependant, les bases de cette industrie se sont quelque peu affaiblies, du fait de la crise. Quelques-unes des plus importantes fabrw ques d'horlogerie badoises, qui existaient déjà avant la guerre, ont vu leur importance diminuée, et n'ont pu continuer leur exploitation que dans une mesure restreinte. Parmi ces dernières, on compte deux fa- briques d'horloges soignées. Il est difficile de dire si ces maisons réussiront à reprendre l'importance qu'elles avaient avant la guerre. C'est un fait reconnu que les produits chers ne se vendent plus comme avant la guerre, à l'intérieur du pays surtout. Dans le commerce horloger de détail, et pour le public en général, le prix joue un rôle prépondérant. Le public n'exige plus aujourd'hui qu'un mouvement soit d'une exécution absolument irréprochable. La production d'une autre fabrique en difficultés, de- vra très probablement être restreinte à la spécialité actuellement fabriquée par cette maison, c'est-à-dire la pendule américaine, car une forte tendance à la concentration se manifeste là comme ailleurs, et il n'est plus possible pour une entreprise moyenne de revenir à la production en masse. Un autre chan- gement qui mérite également d'être signalé dans l'in- dustrie horlogère badoise, est le fait que la « Ba- dische Uhrenfabrik A. G. », à Fürtwangen, a aban- donné la fabrication de montres de poche et fabrique actuellement des accessoires de radiotéléphonie. Jus- qu'à présent, le mouvement de concentration qui se manifeste dans l'industrie horlogère wurtembergeoise, n'a pas influencé l'industrie badoise. Les efforts visant à la fusion des six plus grandes fabriques d'horlogerie n'ont abouti que partiellement. On ne peut encore rien dire de définitif, à l'heure actuelle, à ce sujet, et on ne sait pas encore si d'autres fu- sions verront le jour par la suite. Dans l'industrie horlogère badoise, on observe -à ce sujet une grande réserve; la plus grande partie des entreprises qui se sentent encore assez fortes, ne semblent pas être favorables à une. fusion avec une entreprise aussi importante. A notre avis, seules des raisons de force majeure pourront provoquer une fusion des fabriques d'horlogerie badoises. Actuellement, les entreprises les plus importantes n'ont encore aucune intention d'a^

cheter des entreprises de moyenne et de peu d'im- portance.

Chronique des métaux et diamants

M a r c h é d e s m é t a u x p r é c i e u x .

Il résulte d'une correspondance adressée à la A'.

Z. Z. que les prix sur le marché de l'argent se sont maintenus d'une façon assez stable au cours de ces dernières semaines; la cote de Londres avec 25 9/16 d. n'est que très légèrement au-dessus de la cote de mi-août. La production mondiale s'est dé- veloppée parallèlement avec la production en cuivre et en plomb; elle a légèrement dépassé la pro- duction de mai, qui avait été de 17,1 millions d'onces. La production totale se répartit comme suit:

Etats-Unis 4,8, Mexique 7,8; Canada 1,4; Pérou 1,3 millions d'onces; le reste se répartit entre l'Aus- tralie, l'Inde et la Bolivie; la production de l'Eu- rope est insignifiante. Les principaux pays consom-

mateurs furent comme d'habitude l'Inde, la Chine et les Etats-Unis. L'Extrême-Orient et particulièrement la Chine ne manifestèrent que peu d'intérêt pendant ces dernières, semaines, et les exportations anglaises pour ces pays sont descendues depuis le début de l'année à 4,20 millions de Livres sterling, alors qu'elles se montaient à 4,72 millions de livres l'an- née précédente. Malgré cela, le montant des dépôts existant à Shanghaï s'est élevé à 381 millions d'on- ces, alors qu'il était de 356 millions d'onces au début de janvier; ceci s'explique par le fait que par crainte de la guerre civile, les populations ont porté leur argent à Shanghaï où il se trouve en sécurité.

La Chine, dans le but de prévenir la dépréciation de sa monnaie, s'est présentée comme acheteur sur le marché, alors que les Etats-Unis et l'Inde ont été vendeurs. En Europe, la consommation a été peu importante; cependant, l'industrie de l'argenterie alle- mande a accusé une plus forte demande; l'importation de l'argent en Allemagne s'est élevée pendant le mois de juillet à 19,992 kg,., à ce chiffre, il y a cependant lieu d'opposer celui de mars qui fut un record, 91,134 kg.

Sur le marché du platine, la stabilité qui s'est manifestée à partir du milieu de juillet s'est main- tenue. Depuis que les offres avantageuses de la Rus- sie ont cessé, le prix s'est stabilisé à 1 3 £ 1 7 d . Il semble aujourd'hui que la Russie cherche à obtenir par voie de négociations, la direction du marché mon- dial du platine. Elle rappelle qu'avant la guerre, elle jouait un rôle des plus importants sur le mar- ché mondial du platine; il faut cependant considérer qu'autrefois tout le minerai brut était envoyé en France et dans d'autres pays pour y être raffiné, alors que maintenant seulement quelques raffineries ont été établies en Russie. Actuellement ce pays qui représente le 60 o/o de la production totale offre le platine à des prix sensiblement inférieurs à ceux des autres producteurs. La demande industrielle ne s'est pas élevée, malgré la baisse du prix qui re- présente depuis le début de l'année 40 o/o, on espère cependant que la fin de l'année amènera une reprise de la demande.

La situation sur le marché de l'or ne s'est pas modifiée, et en raison.de1 la forte demande de plu- sieurs banques d'émission, la banque d'Angleterre n'a pu prendre livraison que d'une petite partie de l'or du Transvaal. L'Argentine a été le principal acheteur sur le marché londonien, ceci du fait qu'elle est revenue à l'étalon-or. La Belgique a manifesté également un certain intérêt, tandis que la Reichs- bank a obtenu de l'or russe. La demande de l'Inde n'a pas augmenté.

Registre du commerce

Raisons sociales.

Enregistrements:

5. IX;27. — Qiacomo-Angelo. Salami (de Torre-de-Pi- cenardi, Italie), manufacture d'horlogerie, Mendri- sio (Tessin).

7/1X/27. — Germain Froidèvaux (G.-Homère F., du Noirmont), horlogerie, Rue des Fleurs 34, La Chaux-de-Fonds.

9/IX/27. — Ernest Voumard, (de Tramelan-dessous), fabrication d'horlogerie, Ruelle des Armes 7, Bien- ne.

10/IX/27. — Kocher et Schluep, Uhrenfabrik Modeta in Ilq. (Modeta Watch in Liquidation), soc. n.

coll., Bettlach (Réinscription).

10./IX/27. — Murbach et Co., soc. com. (Otto M.:

de Gächlingen, Schaffhouse, associé indéf. res- pons., Karl Rasch, de Bienne, associé com. pr.

fr. 5,000, exploitation du brevet « Controlux », appareil de contrôle pour feu arrière aux automo- biles Stop), Rue de l'Hôpital 12, Bienne.

12/IX/27. — Gustave Faivre (de Courtemaîche), fa- brication de pierres fines en tous genres, spécialité goutte rouges, Courtemaîche.

Modifications:

7 IX, 27. — La maison Georges Borel et Cie, soc.

n. coll., machines, outils, acier, métaux et fourni- tures industrielles, représentations, a transféré son siège de Peseux à Neuchâtel, Rue des Terreaux 16.

9 IX/27. — Swiss Jewel Co., Société Anonyme, fa- brication et vente de pierres fines, Locarno. Albert Vigizzi, décédé, est remplacé au Cons. Adm. par Attilio Rimoldi, de Locarno.

10 IX/27. — Brae A.-G., Breitenbach, parties déta- chées de montres, etc. Otto von Arx, décédé, est remplacé au Cons. Adm. par Ernst von Arx, de Walterswil.

14 IX/27. — La raison « J. Unternährer, Uhren- handlung », est radiée. Actif et passif sont repris par Elise Unternährer, Uhrenhandlung (Dame Vvc.

Elise U.-Stäheli, de Romoos, Lucerne), horlogerie Schlossbergplatz, Baden (Argovie).

10/IX/27; — La soc. n. coll. « Jaques Lecoultre et Cie », est dissoute, sa raison radiée. Actif et passif sont repris par Jaques Lecoultre et Cie, société anonyme, cap. soc., fr. 70,000 nom., fabrication et /ente de rasoirs, lames, burins pour horlogers, etc. Cous. Adm.: Charles Lecoultre, Marc Golay, tous deux du Chenrt, Albert Baud, de Pisy, Moh- therod et Aubonne. Siège: Le Sentier.

27/VI11/27. — La maison « Heggéndorn et Blaser», soc. n. coll. Granges, est dissoute, sa raison ra- diée. Actif, et passif sont repris par Emil Heggen- dorn-Wälti, (de ' Waldenbourg), mécanique et dé- colletage, Moosstrasse 1 4 / Granges.

Faillites.

Etat de collocation.

Failli: Pochelon, Frank, bijouterie, Lausanne.

Délai pour action en opposition: 24 septemb. 1927.

Concordats.

Prolongation du sursis concordataire:

Le sursis accordé à Tempor Watch Co., société ano- nyme, fabrique d'horlogerie, Rue du Mont-Blanc, 22 à Genève, est prorogé jusqu'au 11 novembre 1927; l'assemblée des créanciers reportée au 27 octobre 1927.

Délibération sur l'homologation de concordat.

22/IX/27. — Thettrlllat Jean, nickeleur, Granges.

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