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Submitted on 1 Jan 1951
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La méthode des poudres pour l’obtention des spectres
d’absorption infrarouges : ses possibilités et ses
difficultés
J. Lecomte
To cite this version:
827
Le
radiophosphore
étant livré sans entraîneur sousforme d’acide
phosphorique
stabilisé àpH
3,
onajoute
unegoutte
d’une solution inactive très étendue.On
précipite
lephosphate ammoniaco-magnéxien
etl’on soumet le
précipité
à descentrifugations
suiviesde
lavages,
la dernièrecentrifugation ayant
lieu dansl’aiguille
elle-même afind’y
introduire la substance. Les eaux mères étantconcentrées,
on recommencele
traitement,
en suivant lesphases
del’opération
aucompteur
deGeiger-Müller.
Quatre
oucinq
précipitations
suffisent pour recueillirtoute
l’activité,
on sèchealors
parchauffage
doux à l’aide d’une résistanceélectrique
et l’on scelle sous vide. Cette méthode seprête
’à lapréparation
den’importe
quel
radioélément sanslimitation
d’intensité.Manuscrit reçu le 25 uillet 1951.
On voit donc que la
plupart
des raies ne sont pasreprésentables
par untenseur;
lepouvoir
rotatoirepossible
n’est sûrement pas la seule cause de cetteanomalie car, dans certains cas, les raies
prévisibles
n’apparaissent
ni eni,
ni enI.
Nous
indiquons, ci-dessous,
san’s tenircompte
desanomalies
de,
polarisation,
un tableau de filiationpossible
entre les raies intenses observées dues à l’ion P04H2 et celles de l’ionP04--
àsymétrie
tétraédrique. (Les
fréquences
écrites sur une mêmeligne peuvent
être attribuées à uncouplage.)
Les anomalies rencontrées rendent difficile
l’inter-prétation
desgrandes fréquences,
but que nous nous étionsproposé.
Paranalogie
avec les intensités desraies des
fréquences
OH rencontrées dans lephosphate
d’ammonium,
il est vraisemblablequ’on puisse
leurSPECTRE RAMAN D’UN MONOCRISTAL
DE
PO4H2Na,
2H2O
Par A. GALY.
Ce cristal dérive du groupe fini,
D2;
seuls lesparamètres
relatifs’ de la maille sont connus(a :
b : c =0,9147 : i :
1,5687).
Il fournit unspectre
Raman
extrêmement riche,
que J nous avons étudiéen lumière
polarisée
(lumière
incidentenaturelle).
Les raies sont
généralement larges,
et lesphénomènes
decouplage
ne semblent pas enêtre
la seule cause.Le tableau ci-dessous
indique
lesfréquences
obser-vées,
leurs intensités(1), leurs
types
dans lanotation
de
Placzek,
lorsqu’elles
sontreprésentables
par un tenseur.attribuer la
large
bande 3265-3322..Le reste serait dûaux molécules d’eau
d’hydratation.
Manuscrit reçu le 9 juillet 1951.
LA
MÉTHODE
DESPOUDRES
POUR L’OBTENTION DES SPECTRES D’ABSORPTION INFRAROUGES :SES
POSSIBILITÉS
ET SESDIFFICULTÉS
Par J.
LECOMTE,
Laboratoire des Recherches
physiques,
Sorbonne. Avec une mince couchepulvérulente, déposée
sur unsupport
convenable ou maintenue entre deuxlamelles,
on a pu,depuis
une dizained’années,
étendre avec unegrande facilité
l’étude desspectres
d’absorption
infra-rouges à de très nombreuxcomposés organiques
ouminéraux
(environ
un millier pour la Sorbonneseule),
pour
lesquels :
ou bien on nepossédait
pas demono-cristaux assez gros, ou bien les rares solvants
utili-sables dans
l’infrarouge
neproduisaient
aucuneffet,
ou bien les
points
de fusion étaienttrop
élevés pour , des déterminationscommodes,
ou bien lapréparation
d’une mince couche solide par fusion
(ou
parévapo-ration) provoquait
une modification de structure.Comme on le
sait,
avec desquantités
de substance de l’ordre dumilligramme (ou
bien inférieures si l’on(1)
F, fort; m, moyen; f, faible.828
dispose
d’unmicroscope
àmiroirs),
la méthode despoudres permet
l’examen des substances dans l’étatexact où elles se
trouvent,
enparticulier
decomposés
présentant
différentsdegrés d’hydratation, possédant
des liaisonsfragiles
ou despossibilités
d’isoméri-sation.Des difficultés se rencontrent avec des substances
hygroscopiques
ou avec des matériaux très durs etmême,
dansdes
cas heureusement assez rares,11
n’est paspossible de
réaliser une couche correcte.Ainsi,
en collaboration avec C.
Duval,
nous avons étudiéfacilement à l’état de
poudre
le sulfate de cuivreanhydre,
ou bienhydraté
avec i ou 5 mold’eau,
mais il a été
impossible
d’obtenir des bandes avecl’hydrate
à 3-mol d’eau.L’affaiblissement des radiations incidentes
dépend,
non
seulement
del’absorption
propre dessubstances,
mais aussi de la diffusion à travers la couchepulvé-rulente,
qu’il
est difficile dechiffrer, malgré
uneingénieuse
méthode[1].
On la réduitseulement,
ainsiqu’on
lesait,
en humectant lapoudre
avec desliquides
bienchoisis :
nujol, perfluorokérosène,
hexachloro-butadiène,
etc.Aussi,
connue divers auteurs l’ontindiqué,
et comme nous l’avons constatépersonnel
lement, la
forme
des courbes de transmission d’une substance à l’état depoudre diffère généralement
profon-.
dément de ce que l’on
obtient
pour le même matériausous
forme
massive : elledépend
de la grosseur desgrains,
de leurhygroscopicité,
de leur tendance às’agglomérer,
del’homogénéité
de leursdimensions,
de
l’épaisseur
de lacouche,
et aussi de sapréparation.
Ce dernier
point
nous semble avoir été souventnégligé.
On asignalé
qu’une
couchenoire,
formée de finesparticules,
.pouvait
devenir brillante sous l’effet d’unecompression.
Lorsque
l’indice de réfraction de la substanceétudiée
devientégal
à I(ce
qui
arrivefréquemment
à cause de ladispersion
anormale dansl’infrarouge),
par suite de lasuppression
de laréfrac-tion,
,on observe uneaugmentation brusque
de latransmission pour une couche
pulvérulente baignant
dans l’air[2].
On évited’ailleurs,
engrande partie,
cephénomène
en choisissant des couches minces etdes
poudres
àgrains
fins. Nous ne considérerons pasici le curieux effet de
mosaïque [3].
Généralement,
on s’attache surtout à déterminer laposition
des maximad’absorption.
Autantqu’on puisse
le dire avec des bandeslarges,
tellesqu’elles
sepré-sentent le
plus
souvent pour les vibrationsfonda-mentales,
à conditiond’opérer
correctement,
laméthode des
poudres
conduit à uneprécision
dumême ordre que le recours à des lamelles cristallines. Il n’est nullement
exclu,
suivant une intéressante Communication[4]
que, dans ladétermination,
aumoyen de cette
technique,
desfréquences
propresd’absorption (qui
sont,
on lesait,
différentes de cellesdes rayons
restants),
l’existence d’unpouvoir
réflec-teur,
élevé etvariable
avec lalongueur d’onde,
pro-duise undéplacement
apparent
du maximumd’ab-sorption
vers laposition
des rayons restants. Dansl’exemple
choisi avec le sel gemme([3], fig. 9),
il noussemble
cependant
que cedéplacement
de61,1
à 60 03BC,suivant
qu’il s’agit
d’une couche très mince ou d’unecouche à
grain apparent (et
probablement
nota-blement
plus
épaisse), puisse
aussis’interpréter
par delégères
incertitudes dans le tracé de lacourbe,
dues à la difficulté des mesures, ou encore par
l’in-fluence d’un maximum
d’absorption
à51,2lL,
qui
n’estplus
visible dans le cas de surfaces à grosgrain.
D’ailleurs,
comme ils’agit
de couches encore assezminces
(de
l’ordre dequelques
microns auplus),
la dimension des
grains
doit rester faible parrapport
à lalongueur d’onde,
dans le casindiqué,
et l’effetprévu
par M. J.-P.Mathieu,
bien que nepouvant
être
chiffré,
nousparaît
devoir rester assez faible. Pour obtenir uneséparation
des deux effetsd’absorp-tion
(réelle
etapparente),
au moinsthéoriquement,
onpourrait
recourir auspectre
d’émission de la couchepulvérulente
chauffée. Suivant la loi deKirchhoff,
un maximum ou un minimum d’émissioncorres-pondent
à un maximum ou à un minimumd’absorp-_ tion vraie.
Ainsi,
dans larégion
des rayons restants duquartz
(8-10 03BC),
Pfund[6]
a montré laprésence,
dansle cas de la
poudre
finechauffée,
d’un maximumd’émission,
alorsqu’une plaque
dequartz cristalline
donnait lieu à un minimum d’émission.
Dans
l’ensemble,
la méthode despoudres, malgré
certaines
lacunes,
fournit
desrenseignements précteux
surl’absorption infrarouge
et lesfréquences
propres dessubstances,
mais leur valeur et leurpossibilité
d’utili-sation,
en vue d’étudesthéoriques, peut dépendre
dansune
large
mesure des conditionsd’application.
Les meilleurs résultats . s’obtiennentgénéralement
avecdes couches bien
homogènes,
d’uneépaisseur juste
suffisante pour bien marquer les maximad’absorption,
et constituées degrains
très fins de grosseur assezuniforme.
[1]
PIRLOT G. - Bull. Soc. Chim. Belgique, 1950, 59,227.
[2]
BARNES R. B. et BONNER L. G. - Phys. Rev., 1936, 49, 732 ; PRICE W. C. - J. Chem. Phys., 1948, 16, Il5’7; HENRY R. L. - J.Opt. Soc. Amer., 1948, 38,
775-789.
[3]
PFUND A. H. - J.Opt. Soc. Amer., 1939, 29, Io. ,
[4]
MATHIEU J.,-P. - J. Physique Rad., ig5i, 12, 632.[5]
CZERNY M. et BARNES R. B. - Z.Physik,
Ig3I, 72, 447.[6]
PFUND A. H. - J.Opt. Soc. Amer., 1933, 23, 270.