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Propriétés diélectriques du fluorure de fer : spectres infrarouges et modèle dynamique

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(1)

HAL Id: jpa-00209278

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Propriétés diélectriques du fluorure de fer : spectres infrarouges et modèle dynamique

R. El Alaoui-Bichri, J. Giordano, R. Almairac, C. Benoit, P. Nassiri

To cite this version:

R. El Alaoui-Bichri, J. Giordano, R. Almairac, C. Benoit, P. Nassiri. Propriétés diélectriques du

fluorure de fer : spectres infrarouges et modèle dynamique. Journal de Physique, 1980, 41 (6), pp.543-

551. �10.1051/jphys:01980004106054300�. �jpa-00209278�

(2)

Propriétés diélectriques du fluorure de fer :

spectres infrarouges et modèle dynamique

R. El Alaoui-Bichri (*), J. Giordano, R. Almairac, C. Benoit et P. Nassiri

Laboratoire de Physique Moléculaire et Cristalline, Groupe de Dynamique des Phases Condensées (**), U.S.T.L., 34060 Montpellier Cedex, France

(Reçu le 8 juin 1979, révisé le 23 janvier, accepté le 5 février 1980)

Résumé. 2014 Nous présentons dans ce travail des mesures du spectre I.R. du fluorure de fer à plusieurs tempéra-

tures depuis 40 cm-1 jusqu’à 4 000 cm-1 . Contrairement aux résultats obtenus dans le cas des fluorures de même

symétrie les spectres des modes Eu2 et Eu3 ne sont pas parfaitement résolus bien que ces modes soient parfaitement séparés en fréquence. Nous avons ainsi été amenés à effectuer deux types différents d’analyse sur ces spectres : l’une basée sur l’hypothèse d’une dispersion du milieu due à des oscillateurs, l’autre par Kramers-Krönig. Les

deux types d’analyse confirment l’effet déjà obtenu en diffusion Raman, de la transition para-antiferromagnétique

sur les modes de vibration. Nous utilisons les données infrarouges, Raman et les mesures de diffraction neutro-

nique (modes acoustiques) pour essayer un modèle simple de dynamique du type modèle à coquille. Nous consta-

tons que ce modèle est inadapté au cas du fluorure de fer et nous proposons une explication pour ce résultat.

Abstract.

2014

Reflective spectra of iron fluoride are investigated between 40 cm-1 and 4 000 cm-1 for several temperatures. In contrast with results obtained for other fluorides with same structure, the I.R. spectrum of Eu2

and Eu3 modes are not well separated although these modes are well separated in frequency. These spectra are analysed by two methods : a classical oscillator response and Kramers-Krönig analysis. The both analysis confirm

the existence of the effect of the para-antiferromagnetic transition (TN ~ 80 K) on the phonon modes (as obtained by Raman scattering). Using the infrared, Raman and neutron scattering (acoustic modes) data, a dynamical

model analysis is performed (shell model). We conclude to a failure of this too simple model and we propose

some explanation of this result.

Classification Physics Abstracts 78.30

-

63.20H

1. Introduction.

-

Nous presentons dans ce travail

des mesures du spectre infrarouge du fluorure de fer a plusieurs temperatures.

Cette etude se situe dans le cadre d’uue etude plus generale des proprietes dielectriques et dynamiques

des fluorures de structure rutile AF2. Si les spectres de diffusion Raman de ces corps ont fait l’objet de

travaux assez complets, peu de resultats existent concernant les spectres de reflexion infrarouges et

notamment leurs comportements en temperature [1-4].

La symetrie D144h permet de prevoir 4 modes actifs pour le spectre de diffusion Raman A1g, Big, B2g, Eg,

modes qui ont la particularite de ne faire intervenir que les deplacements des fluors. Les mesures compa- r6es de ces spectres dans le cas de MgF2, MnF2 et FeF2 montrent que les deux demiers composes ont

des polarisabilit6s bien plus fortes que celles de MgF2

(*) Adresse actuelle : Faculte des Sciences,

avenue

Moulay- Cherif, Rabat, Maroc.

(**) Associe

au

C.N.R.S. LA 233.

et que leur anharmonicite est plus importante. Dans

le cas de FeF2 l’effet de la transition para-antiferro- magn6tique sur l’evolution des frequences des modes

Raman en temperature a ete nettement mis en 6vi-

dence [3]. L’etude presentee ici du spectre infrarouge

de FeF2 (un mode de symetrie A2u actif pour une

polarisation du champ electrique parallele d l’axe et

3 modes de symetrie Eu actifs pour une polarisation perpendiculaire) montre qu’aussi bien du point de

vue de la transition para-antiferromagn6tique que de I’anharmonicit6 les effets observes en diffusion Raman

se retrouvent en infrarouge.

Dans le chapitre 2 nous donnons les resultats

obtenus et nous precisons les methodes d’analyse des spectres. En effet alors que les spectres Raman per- mettent d’atteindre directement les parametres indi-

viduels des modes tels que frequence, temps de vie, intensite, il est bien connu que l’interpr6tation du

spectre infrarouge passe par une modelisation de la

reponse du cristal. Les parametres individuels des models dependent beaucoup de la facon dont cette

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01980004106054300

(3)

544

modelisation a ete mise en oeuvre. Nous utilisons les resultats de cette analyse pour comparer les proprietes infrarouges de ZnF,, FeF2 et MgF2.

Disposant d’une collection meme incomplete de

donnees experimentales concemant les proprietes dynamiques d’un cristal, il est toujours interessant de tenter la conversion de ces donnees en terme de modele dynamique qui bien que necessairement

imparfait nous apporte des renseignements sur la

nature des forces entre atomes, sur les transferts de

charges, sur la dimensionalite des interactions ainsi que sur le caractere plus ou moins anharmonique de

celles-ci. Nous utilisons les donnees infrarouges,

Raman et neutrons obtenues pour FeF2 pour trans- poser au cas de ce corps un modele a coquille pre-

cedemment applique avec succes au fluorure de

magnesium [2, 6] (§ 3).

2. Spectres de reflexion infrarouge. Description des

m6thodes d’analyse.

-

Les conditions experimentales

ont ete decrites dans un article precedent [5]. L’evo-

lution des spectres de reflexion dans la gamme de

temperature couverte (7 temperatures de 25 a 300 K)

est tres nette, en particulier de 80 a 300 K (Figs. 1, 2).

Pour analyser ces "resultats nous avons utilise 2 methodes : une methode basee sur un modele d’oscillateurs et une analyse de Kramers-Kr6nig.

Modèle d’oscillateurs : la r6ponse du cristal, mise

sous la forme :

comprend 3 oscillateurs pour la polarisation perpen- diculaire a l’axe et un oscillateur (plus un petit oscil-

lateur [5]) pour la polarisation parallele a l’axe. Les

Fig. 1.

-

Pouvoir r6flecteur mesure de FeF2 pour

une

polarisation

du champ electrique parallele d 1’axe.

[Measured reflectivity of FeF2 for

a

polarization of the electric field parallel to the axis.]

Fig. 2.

-

Pouvoir reflecteur mesure de FeF2 pour

une

polarisa-

tion du champ electrique perpendiculaire a l’axe. L’encadre montre la comparaison du pouvoir reflecteur mesure (m)

au

pouvoir réflec-

teur calcule par des osciuateurs independants (CI), et par des oscillateurs couples (C2), a 300 K entre 280 cm-1 et 395 cm-1.

[Measured reflectivity of FeF2 for

an

electric field polarized per-

pendicularly to the axis. The inset shows the measured reflecti-

vity (m) together with the reflectivity calculated by independent

oscillators model (CI) and by coupled oscillators model (C2) in the 280-395 cm-1 region (300 K).]

parametres des oscillateurs (Wj, Fj, Sj2 sont respecti-

vement la frequence propre, la largeur et la force de l’oscillateur j), sont ajustes par une methode de moindres carres classique. La constante dielectrique

infinie a ete deduite de la relation de Cauchy dont

nous avons determine les parametres par des mesures

d’indices a la temperature ambiante utilisant un

refractometre d’Abbe a demi-boule. Nous avons fait

1’hypothese que B( 00) garde une valeur constante de

300 a 25 K.

L’ajustement du mode A2u s’est fait sans probleme

a toutes temperatures. Il en va differemment pour les spectres polarises perpendiculairement a 1’axe :

du fait de 1’aspect inhabituel de la partie du spectre correspondant au mode Eu2 (Fig. 2) cet oscillateur

s’ajuste tres mal et perturbe fortement 1’ajustement

de Eu3. Nous avons choisi de proceder de la facon

suivante : apres un premier passage de 1’ensemble des spectres on a pu determiner des parametres moyens pour le mode Eu2. Ces parametres etant fixes on les

a utilises pour le stade suivant de 1’ajustement ou la partie du spectre concemant principalement Eu2 a

ete eliminee (de 250 d 380 cm-’). Les parametres des

modes Eul et Eu3 ont alors ete determines en proce-

dant comme suit (pour alleger 1’ecriture on ecrira Wl, r 1, S1 d la place de WEUl’ r Eul’ SEu, dans cette partie de 1’expose) :

a) On ajuste Eul et Eu3 d toutes les temperatures

en laissant libres W1, T 1, Si, W3, r 3, S3.

b) Comme S1(T) et S3(T) sont d peu pres des

(4)

constantes (Fig. 3b) on fixe Sl(T) et S3(T) a leurs

valeurs moyennes et on ajuste :

sur les memes spectres que precedemment.

c) On obtient ainsi des valeurs pour r i(T) et r 3(T)

a partir desquelles on peut tracer des courbes moyennes

(Fig. 3a).

d) Prenant les valeurs des largeurs sur les courbes moyennes on ajuste les spectres en ne laissant libres que les frequences des modes Wl (T) et W3(T).

Fig. 3.

-

Evolution

en

temperature : a) des largeurs de raie r, obtenues par

un

modele d’oscillateurs; b) des forces des modes S, (modele d’oscillateurs). On

a

trace des courbes moyennes.

[Temperature dependence of : a) the linewidths Fi obtained by

an

oscillators model ; b) the mode strengths Si (oscillators model).

Mean curves have been indicated.]

On obtient ainsi les courbes de glissement de la figure 4.

Reintroduisant la partie du spectre correspondant

a Eu2 et fixant

aux valeurs ainsi determinees on applique une methode analogue pour obtenir les parametres du mode E,,2

en fixant progressivement S2(T), puis r 2(T). On

obtient alors w2(T). La meme methode a ete appliquee

Fig. 4.

-

Glissements de frequences des modes infrarouges

avec

la temperature (points ronds

=

modele d’oscillateurs). Les traits verticaux representent

une

estimation des barres d’erreurs. On notera la contraction de 1’echelle des frequences pour le mode Emu2

Les carres noirs correspondent

au

pointe des pics de e"(ro) obtenus

par Kramers-Kronig.

[Frequency shifts of the infrared modes with temperature (round dots

=

oscillators model). The vertical lines represent the esti- mated error bars. Note the change of the frequency scale for the Eu2 mode. The black squares represent the positions of the peaks

of e"(cv) deduced from

a

Kramers-Kronig analysis.]

pour la determination des parametres de l’oscillateur

A2u. Le tableau I resume les resultats obtenus pour les 4 modes d differentes temperatures.

Bien que critiquable cette procedure de lissages

successifs nous a semble assez coherente. En effet, 1’etude des modes Raman de FeF2 donne des resultats semblables pour les courbes de variations en tempe-

rature des largeurs de raie ainsi que pour les glisse-

ments en frequence [3]. Ajoutons qu’un ajustement

direct ou tous les parametres sont libres conduit d des variations en temperatures de ri(T) et Wi(T) assez

aleatoires.

Les glissements en frequence des modes A2u et Eu3 passent nettement par un maximum situe aux alen-

tours de la temperature de transition para-antiferro- magn6tique a 80 K. Pour les modes Eul et Eu2 l’am- plitude des barres d’erreurs est trop grande pour permettre de mettre en evidence un comportement similaire. On notera la contraction d’echelle sur la

figure 4 pour ce dernier mode. Cet effet est absolument

(5)

546

Tableau I.

-

Paramètres des modes infrarouges à différentes températures.

[Parameters of the infrared modes at different temperatures.]

analogue d celui observe sur les courbes de glissement

des modes actifs en diffusion Raman. Il s’interprete

par une magnetostriction du cristal.

Analyse par une méthode de Kramers-Krönig.

-

Si

le modele d’oscillateurs s’adapte bien d 1’interpretation

d’un spectre de reflexion normal tel que celui du mode A2u, il n’est absolument pas approprie au cas

du spectre de r6flexion du fluorure de fer pour la

polarisation perpendiculaire d 1’axe. En effet dans ce

modele l’amortissement du mode Eu2 est consideree

comme une constante ce qui ne constitue qu’une approximation grossiere de la fonction representant

la self-energie du phonon implique - 2 icoi rJ{ro),

fonction qui depend de la frequence. De meme ce

modele ne tient aucun compte des couplages pos- sibles avec Eu, et Eu3. Aussi avons-nous utilise une

methode basee sur une analyse du type Kramers- Kr6nig pour analyser les spectres a 4 temperatures.

Le changement de phase du champ electromagnetique apres reflexion est donne par :

avec

et

Nous donnons dans la figure 5 l’évolution en tem-

perature de la fonction 8"(cv) deduite de cette analyse

pour le mode A2u. On observe nettement un glisse-

ment vers les hautes frequences a temperatures d6crois-

santes et un passage par un maximum A - 80 K.

Prenant pour valeur de w(A2u) les maximums de e"(w)

et mesurant la largeur a 1/2 hauteur pour chaque temperature, on obtient les valeurs donnees dans le tableau I. On peut observer un decalage syst6matique

des frequences propres obtenues par les 2 methodes

(Fig. 4). L’aspect general de la courbe WA2u(T) est cependant conserve. Les largeurs de modes sont tout

a fait comparables.

La figure 6 montre l’evolution en temperature de e"(w) obtenue par Kramers-Krbnig pour la polari-

sation perpendiculaire a 1’axe. Alors que le mode Eul

(6)

Fig. 5.

-

Partie imaginaire G" (w) de la constante dielectrique

obtenue par

une

analyse de Kramers-Kronig a 4 temperatures ; polarisation du champ electrique parallele a 1’axe.

[Imaginary part s"(m) of the dielectric constant obtained from

a

Kramers-Kronig analysis at four temperatures; the electric field

polarization is parallel to the axis.]

ne subit qu’un faible glissement, le « mode Eu2 » pre-

sente une evolution tres marquee : la bande supple-

mentaire qui apparait vers 250 cm-1 bouge assez peu tandis que le mode Eu2 lui-meme subit un deplacement

enorme et vient interferer tres fortement avec Eu3.

Nous avons pointe les maximums pour permettre une comparaison avec les resultats du modele d’oscilla- teurs. A cause de la forte deformation de EU3 il n’est

pas etonnant de ne pas retrouver les memes courbes de glissements o-)Eu,(T) (Fig. 4).

Il est clair que les 2 methodes n’apportent pas les memes informations : 1’analyse par un modele d’os- cillateurs introduit des approximations parfois gros- si6res mais permet d’obtenir des donnees numeriques

d partir desquelles des comparaisons entre les diffé- rents modes en temperature sont possibles; l’analyse

par Kramers-Kronig reproduit fid6lement la reponse

du cristal mais dans le cas present il est difficile de

faire une interpretation simple de E"(w).

On a essaye d’ameliorer le modele d’oscillateurs en

couplant les modes Eu2 et Eu3 [10]. Dans ce cas les

Fig. 6.

-

Partie imaginaire 8"(W) de la constante dielectrique

obtenue par

une

analyse de Kramers-Kronig d 4 temperatures ; polarisation du champ electrique perpendiculaire d 1’axe.

[Imaginary part 8"(W) of the dielectric constant obtained from

a

Kramers-Kronig analysis at four temperatures; the electric field

polarization is perpendicular to the axis.]

termes correspondant d ces oscillateurs dans la for- mule (1) deviennent : pour j

=

2,

et un terme analogue pour j = 3.

C represente la constante de couplage.

L’encadré de la figure 2 montre que le pouvoir

r6flecteur calcule par cette methode est en meilleur accord avec la courbe experimentale. Les parametres

obtenus pour les modes E,.2 et Eu3 valent :

Les valeurs des parametres du deuxieme oscillateur

sont assez différentes de celles obtenues par l’autre

(7)

548

methode. La forme de la courbe mesuree n’est toute- fois pas precisement reproduite par ce modele, ce qui

en montre les limites. L’interpretation de 1’effet observe est certainement plus complexe et ne peut se reduire a un simple couplage entre 2 oscillateurs. On notera que suivant la methode d’analyse les valeurs des frequences propres obtenues a partir des spectres

infrarouges peuvent differer de 1 a 3 cm-1 dans les

cas favorables (mode A2u). Nous avons calcule les

frequences longitudinales en utilisant la meme methode que Barker [4] c’est-d-dire en recherchant les zero de E’(co) lorsque les amortissements sont nuls

(Tableau I).

Enfin, remarquons que les glissements en frequence

obtenus pour les modes Raman et infrarouges sont

tout a fait comparables (N 10 cm-1 pour A1g (Raman), autant pour EU3 ici) tandis que les largeurs

obtenues pour les modes actifs en infrarouges sont en general plus fortes que les largeurs observees en

Raman.

Comparaison des resultats infrarouges de 3 fluorures : ZnF2, FeF2 et MgF2. - Le tableau II donne les

parametres des modes actifs en infrarouge pour ZnF2, FeF2 et MgF2 [4]. Mettant a part le mode Eu2 on peut

constater la forte ressemblance entre les valeurs obtenues pour ZnF2 et FeF2. En effet les frequences

propres se retrouvent a 6 % pres ainsi que les forces des modes a 10 % pres. Par contre les amortissements sont plus forts dans le cas de ZnF2. Les frequences

propres plus elevees obtenues pour MgF2 s’inter- pretent en grande partie par le fait des differences de

masses entre le magnesium, le zinc et le fer, et les

forces des modes de MgF2 sont comparables aux

forces mesurees pour les deux autres fluorures. Ces 3 fluorures ont donc des spectres infrarouges qui

Tableau II.

-

Paramètres des modes infrarouges pour

MgF2, ZnF2 et FeF2 à température ambiante.

[Infrared phonon parameters for MgF2, ZnF2 and FeF2 at room temperature.]

(*) Reference [4].

s’apparentent tres bien mis a part le mode E,.2 du fluorure de fer dont les parametres force et largeur

sont en disproportion evidente avec ceux des 2 autres

corps.

3. Modèle dynamique.

-

Les essais de modelisation des proprietes dynamiques de composes tels que FeF2’

presentant une structure relativement complexe, se

heurtent au probleme du nombre eleve de parametres

d introduire du fait de la faible symetrie. Aussi

avons-nous choisi de transposer au cas du fluorure de fer un modele simple a coquille rigide qui s’est

avere convenir a la description des proprietes dyna- miques de MgF2. Notre but n’etant pas d’obtenir un

modele sophistique conduisant a une description plus

ou moins parfaite, mais bien plutot de se donner un

moyen de pouvoir effectuer la comparaison, au

niveau des interactions et de leur caractere plus ou

moins ionique, de 2 fluorures de meme structure ne

differant que par la nature du metal, nous nous

sommes bornes a appliquer simplement ce modele

existant sans essayer de I’am6liorer.

Nous rappelons dans l’appendice I les equations

du modele ainsi que les definitions des differentes

grandeurs qui interviennent dans ces equations. La polarisabilite de l’ion metallique n’a pas ete prise en compte. Les versions 1 et 2 different par le fait que dans la premiere on impose au cristal des relations traduisant la stabilisation de son energie potentielle

vis-a-vis des parametres de structure. Les relations sont explicitees en appendice pour FeF2. Les para- mètres du modele sont :

ZF Charge ionique du fluor.

Ai Force radiale dans le cas d’une interac-

tion (i) dependant d’ufl

Bi Force tangentielle potentiel central.

YK Charge de la coquille de l’ion K.

KK Ressort de l’interaction coeur-coquille de

l’ion K.

La collection de donnees mesurees utilis6es pour

l’ajustement comprend les frequences des phonons acoustiques determinees par Rainford et al. [7] pour q

=

(C, 0, 0) et (0, 0, 0. les frequences des modes optiques actifs en infrarouge et en Raman. Nous donnons dans le tableau III les valeurs des para- m6tres obtenus pour les 2 versions du modele. Les

parametres obtenus pour MgF2 sont indiques pour

comparaison.

La charge ionique ZF est tres elevee et depasse

1’unite (0,9 electron pour MgF2). Ce parametre representant aussi la perte de charge du fer (- 2 ZF) celui-ci n’est ni totalement Fe+ + ni totalement Fe+ + +.

Sous cet aspect la valeur superieure a 1’unite obtenue pour ZF n’est peut etre pas depourvue d’un certain

sens physique au niveau des transferts de charge, et

on peut tres bien supposer qu’une partie des charges

(8)

Tableau III.

-

Paramètres des modèles pour FeF2. Les résultats obtenus pour MgF2 sont donnés pour compa- raison.

[Parameters of the model for FeF2. Results for MgF2 are given for comparison.]

(*) ZF, YF ont pour unite la charge de l’electron

e.

(**) Ai constante de force radiale Bi constante de force tangentielle en unite unité(e2/2 v). (e2/2v).

provenant de l’ionisation du fer ne se localise pas

sur les sites atomiques des fluors. Une confirmation de cette hypothese apparait dans la valeur 2 fois plus 6lev6e, par rapport au MgF2, de la polarisabilite du

fluor (valeur de 1 /kF). Les forces a courte portee qui

sont a symetrie axiale et qui font balance aux interact- tions coulombiennes dans ce type de modele, subissent egalement un fort accroissement en comparaison avec

les forces obtenues pour MgF2 (interactions entre

1 er voisins Fe-F). Par contre les interactions second et 3e voisins fluor-fluor (constantes A4, B4 et A3, B3)

sont tres faibles voir negligeables en comparaison

avec les interactions precedentes. Sous 1’aspect des

interactions a courte portee MgF2 et FeF2 diffèrent

donc de facon notable.

Nous donnons dans le tableau IV les valeurs cal- cul6es de la charge apparente du fluor X(F), de la

constante dielectrique infinie ainsi que les forces cal- cul6es pour les modes infrarouges.

Les valeurs obtenues par les modeles pour la constante dielectrique infinie (de 1,97 a 2,69) encadrent

bien la valeur experimentale 2,28. Les charges appa-

Tableau IV.

-

Charges apparentes X(F), constante diélectrique infinie et forces des modes infrarouges Sj cal-

culées par le modèle.

[Apparent charges X(F), infinite dielectric constant and infrared strengths Si calculated from the model.]

(*) x, y et

z

sont les directions cristallographiques [110], [110] et [001].

Voir la reference [6] pour l’indexation des atomes.

(**) Si est d6finie par 1’expression (1).

(9)

550

rentes calculees et mesurees pour FeF2 sont nettement plus fortes que pour MgF2. Les forces des modes

infrarouges calculees par les modeles sont proches

des forces deduites des mesures d 1’exception du

mode Eu2 pour lequel apparait un desaccord impor-

tant.

Les courbes de dispersion calculées par le modele 1

(Fig. 7) se situent parfois assez loin des points exp6-

rimentaux. Ainsi, mis a part le mode Eg, les modes

Raman Blg, A,,, et B2g sont mal reproduits.

Les modes acoustiques mesures pour un vecteur d’onde q parallele a l’axe sont convenablement retrouves par le modele. Il en est de meme pour les deux modes transverses dans la direction (C, 0, 0).

Fig. 7.

-

Courbes de dispersion du fluorure de fer pour 3 directions de symetrie (modele

«

1 »). Les points experimentaux

sur

lesquels

le modele

a

ete ajuste sont indiques : 0 mode Raman, 0 mode infrarouge, 0 phonon acoustique (ref. [7]).

[Dispersion curves of iron fluoride for 3 high symmetry directions (model « 1 »). The experimental points used for the fit

are

indicated :

D Raman active phonon, 0 infrared active phonon, 0 acoustic phonon (ref. [7]).]

(10)

Par contre, un grand ecart apparait entre valeurs

mesurees et valeurs calculees pour le mode longitu-

dinal acoustique dans cette direction. Un ecart similaire avait d6jd ete observe dans le cas de CoF2 [8]

et MnF2 [9].

En conclusion ce modele, qui reproduit correcte-

ment le spectre de phonon de MgF2, semble assez

mal adapte au cas du fluorure de fer. Cette analyse

nous apporte cependant plusieurs informations : - la perte de charge du fer est superieure a 2 6lec-

trons,

- en consequence on assiste a une delocalisation

partielle des charges par rapport aux sites ioniques,

delocalisation dont notre modele est incapable de

rendre compte correctement,

- du fait de cette delocalisation, le fluorure de fer manifeste une assez forte anharmonicite qui explique

notamment les fortes valeurs des polarisabilites Raman

et probablement aussi l’aspect inusuel du mode

infrarouge Eu2.

Appendice I.

-

Les equations du modele a coquille

utilise pour le fluorure de fer

font apparaitre les deplacements des c0153urs U et les deplacements relatifs (par rapport aux coeurs) des coquilles W, ainsi que les matrices 18 x 18 : M, Z, Y matrices diagonales de masses, de charges ioniques

de charges des coquilles,

matrice d’interaction coulombienne dont la partie analytique est C, q est le vecteur d’onde ; V volume de la cellule ;

matrices d’interactions a courte portee, K est la

matrice diagonale d’interaction coeur-coquille.

Utilisant ces matrices on peut calculer la charge apparente de l’ion K [6]

ainsi que sa polarisabilite ionique

La polarisation macroscopique PM s’exprime sous

2 formes :

ou Et(K) est le champ local au site K;

ou E. represente le champ macroscopique.

On obtient pour la polarisabilite totale de la cel- lule :

On peut alors calculer E(oo) par :

Les relations de minimisation de 1’energie poten- tielle de FeF2 a l’équilibre permettent de relier entre elles les forces tangentielles [6]

Enfin 1’ajustement du modele consiste a minimiser la fonction

ou

P est le nombre de parametres libres,

N est le nombre de points experimentaux, { Aimes } collection de données expérimentales.

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1732.

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