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Submitted on 1 Jan 1951
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Remarques sur l’étude de l’absorption infrarouge par la
méthode des poudres
J.-P. Mathieu
To cite this version:
632
teur,
etc. D’autrepart,
l’éjecteur
se trouve sur la normale à la fenêtre A au moment où l’on fait ledépôt,
cequi
constitue unperfectionnement important
sur descryostats
comme celui de Cassel[3].
La
température
estrepérée
au moyen d’uncouple
thermoélectrique
soudé sur B et en contact avec A.L’expérience
nous a montré quel’équilibre
detempé-rature entre le gaz
liquéfié
contenu dans C et cepoint
était atteint enquelques
minutes. D’autres moyens sont à l’étude en vue de mesurer directe-ment latempérature
de la fenêtre A. Enfin lesrodages
montés sur le tube Dpermettent
de pomper dansle réservoir
C etd’approcher
ainsi,
enprincipe,
lepoint triple
del’hydrogène,
soit i4o K environ. Cecryostat
est actuellement monté sur notreappareil
pour l’étude del’absorption
ultraviolette dans larégion
de Schumann[4].
A titred’exemple
lafigure
2représente
lesspectres
obtenus avec le benzène : a. sansabsorbant;
b. benzènesolide;
c. benzène à l’état vapeur. Le
déplacement
de la bande vers lesgrandes longueurs
d’onde estparfai-tement visible.
Manuscrit reçu le 13 mars 1951.
[1] MAYENCE J. et VODAR B. 2014 C. R. Acad. Sc, I950, 230, 634. [2] THOMAS H. - Ann. der Physik, I940, 38, 604.
[3] CASSEL E. J. 2014 Proc.
Roy. Soc., I935, 153, 534.
[4]
ROMAND J. 2014 Ann.Physique, I949, 4, 529.
ÉVAPORATION
DANS LE VIDE PAR BOMBARDEMENT DIRECT AU MOYEND’UN CANON A
ÉLECTRONS
Par MM. J.
BROCHARD,
P.GIACOMO,
P.JACQUINOT
et S. ROIZEN.Pour éviter
l’attaque
dusupport
par la substance àévaporer,
nous avonssongé
à bombarder direc-tement la surface de la substance au moyen d’unfaisceau
électronique.
Le canon est du
type
classique employé
dans les tubes à rayonsX;
nous avons utiliségénérale-ment une tension accélératrice continue de 2 000
à 5 ooo V et un débit
électronique
de 1 o à 5o mA(canon
à lamasse).
Lespot
électronique
couvre à peuprès
2 mm2 et la ciblepeut
êtredéplacée
aumoyen d’un
joint
Wilson;
la substance àévaporer
est
supportée
par un fil detungstène,
ouposée
sur unepetite coupelle
en fil detungstène,
ou même sur unsupport
isolant;
sa distance au canon est d’environ 2 cm.Les
avantages
de la méthode sont dus essentielle-ment au faitque, ’ l’énergie
étantapportée
directe-ment sur la surface àévaporer,
lesupport
reste àune
température
nettement inférieure à latempé-rature
d’évaporation :
dans les autresprocédés,
aucontraire,
il est nécessairement à unetempérature
supérieure,
cequi
favorise sonattaque.
Certaines substances peuvent ainsi êtreévaporées
dans d’excel-lentes conditions depureté
et engrande quantité.
Ces
avantages
disparaissent
d’ailleurs enpartie
dans le cas des substancesmétalliques liquides
à latempé-rature
d’évaporation :
dans ce cas, il est nécessaire de poser le métal sur unsupport
qui risque
d’être mouillé et dontl’attaque
peut
être favorisée par l’action des électrons.La méthode
s’applique
aussi bien aux substancesnon conductrices telles que la
silice,
l’alumine,
et lesoxydes
réfractaires : dans ce cas, le courantélec-tronique
estévacué,
non parconduction,
maisgrâce
à l’émission secondaire(y compris
éventuellement l’émissionthermionique);
dans ce cas, il estpréférable
d’ajouter
uneanode,
parexemple
en formed’anneau,
qui joue
le rôle d’électrode collectrice et accélératrice. A titred’exemple,
nous avons pu ainsiévaporer
facilement le chrome
(en bâtonnet)
en trèsgrandes
quantités (plusieurs
grammes en une seuleopéra-tion),
l’aluminium(posé
suralumine),
letungstène
(en tige),
lecarbone,
lasilice,
laglucine
et l’alumine fondues.Manuscrit reçu le 9 avril 1951.
REMARQUES
SURL’ÉTUDE
DE L’ABSORPTION INFRAROUGE PAR LAMÉTHODE
DES POUDRESPar J.-P. MATHIEU.
Laboratoire des Recherches
Physiques,
Sorbonne. La difficulté d’obtenir maintscomposés
solidessous forme de monocristaux de surface assez
grande
oud’épaisseur
assezfaible,
a conduit à étudier leursspectres infrarouges
de réflexion oud’absorption
surdes couches
déposées,
parvaporisation
ouaprès
broyage,
sur unsupport
convenable.Barnes
[1]
a fait une étudecomparée
de la réflexion par des surfaces de chlorure de sodiumcristallisé,
633 fondu ou
pulvérisé.
Le facteur de réflexion varie enraison inverse de la taille moyenne des
grains
de lapoudre,
mais lalongueur
d’onde du maximum de réflexion(rayons restants)
nechange
pas.Il doit en être autrement dans le cas de
l’absorp-tion. Les
multiples
réflexions que subit le faisceau incident sur lesparcelles
de lapoudre
dont les dimen-sions ne sont paspetites
auregard
de lalongueur
d’onde,
ont un effetbeaucoup plus important
sur les rayonsrestants,
dont lesfréquences
sont différentes desfréquences
propresd’absorption,
que sur les radiationsqui possèdent
ces dernièresfréquences.
Il en résulte que l’affaiblissement sélectif exercé par la couche depoudre
sur un flux derayonnement
incidentdépend,
non seulement de la valeur du facteurd’absorption
vrai auvoisinage
desfréquences
propres, mais encore de celle du facteur de réflexion pour lesfréquences
voisines des rayons restants : d’où undéplacement apparent
del’absorption
vers lesrégions
de réflexionsélective,
lorsque
legrain
de lapoudre
devient assez gros.Le
phénomène
s’observe en effet : étudiantl’absorp-tion de couches minces de chlorure de sodium obtenues par
vaporisation
dans levide,
Czerny
et Barnes[2]
ontindiqué
que certains détails fins des courbesd’absorption disparaissent
dès que les couches deviennentgranuleuses;
mais cequ’on
voitégale-ment sur les courbes
publiées (loc.
cit.,
figé 9),
c’estl’élargissement
du minimum de transmission et sondéplacement depuis
61,1
1 L pour les couches lesplus
minces,
jusqu’à 60 >
pour les couches dont legrain
commence à êtrevisible;
or, lalongueur
des rayons restants du sel gemme est 52 >.On doit en conclure que,
quelque grands
que soient les services rendus dans de très nombreuxcas par l’étude du
spectre
d’absorption infrarouge
depoudres
obtenues parbroyage
[3],
la méthode estcependant
entachée d’une cause d’erreursysté-matique
dans la déterminationprécise
desfréquences
propresauxquelles correspond
une valeur élevée du facteur de réflexion.Manuscrit reçu le 3 o mars 1951.
[1]
BARNES R. B. 2014Physical
Review, I933, 43, 3I. [2] CZERNY M. et BARNES R. B. - Zeits.für Physik, I93I, 72, 447; voir aussi WAGNER E. L. et HORNIG D. F. -J. Chem. Phys., I950, 18, 299.
[3] LECOMTE J. 2014 Cahiers de
Physique, I943, n° 17, I.
QUELQUES
CONSIDÉRATIONS
SUR LADÉTECTION
DES GAZ ET LA MESURE DE LEUR PRESSION PAR ABSORPTION
OPTIQUE
DANS L’ULTRAVIOLETLOINTAIN
Par MM.
JACQUES
ROMAND,
VLADIMIR SCHWETZOFF et BORIS VODAR.Laboratoire de
Physique-Enseignement
de la Sorbonne.L’absorption optique
des gaz et des vapeurspeut
être
avantageusement
mise àprofit
pour leurdétec-tion et la mesure de leur
pression.
L’ultraviolet lointain(dans
larégion
de Schumannqui
s’étend de 1850 à 1 200À)
est, enprincipe,
unerégion
spectrale particulièrement indiquée;
elle offre eneffet la
possibilité
de déceler directement l’air par sateneur en
oxygène,
ainsi que laplupart
des gaztransparents
dans le visible et l’ultraviolet moyen. Onpeut prévoir
de nombreusesapplications
pratiques
dont lesprincipales
semblent être la mesuredes
pressions
relativement basses et la détection des fuites dans lesappareils
à vide. Eneffet,
pour certaines vapeurs comme le benzène[1] [2] [3],
le coefficientd’absorption
atteint des valeurs trèsélevées,
d’où lapossibilité
de déceler de faiblespressions (moins
de 2 p. deHg
pour uneépaisseur
deI m).
La détection des fuites se fait donc enemployant,
comme avec les autres méthodes dedétection,
un indicateur gazeux ouliquide
enpulvérisation
oubadigeonnage
extérieur,
et enguettant
unchangement
dans la lecture del’appareil
de mesure de lapression
aumoment où cet
agent
pénètre
dans l’enceinte.L’expé-rience nous a montré que la sensibilité de cette méthode est très
supérieure
à celle d’unsimple
voyant
danslequel
on observe lechangement
de coloration de ladécharge.
Nous donnerons une
rapide description
des essais que nous avons effectués sur l’air(1),
en vue de lamesure de la densité de l’air dans une soufflerie
aérodynamique
de 40 cm, lapression
moyenne étant de l’ordre de 6 cm deHg.
Dans ce casl’avantage
de cette méthode est de donner directement une mesure de la densité.
L’azote étant
transparent
dans le domainespectral
envisagé,
c’estl’oxygène qui joue
le rôled’absorbant,
sous réserve que l’air soit
exempt
d’autres corps. Entre i 350 Á et 1 700 Âl’oxygène présente
unebande
d’absorption unique [4]
dont le maximum est à i450
À.Dans cette
première
réalisation,
nous n’avons pasemployé
demonochromateur;
la bandespectrale
utilisée est délimitéedu,
côté desgrandes longueurs
d’onde par le seuil de la cellule à cathode deplatine
(2
000 Àenviron),
de l’autre côté par lapartie
montante de la courbed’absorption,
et enfin audelà par les matériaux
optiques
utilisés pour lemontage.
Mais,
à cause de lalargeur
de la bandespectrale
ainsidéfinie,
unétalonnage
préalable
est nécessaire.D’autre
part
nous avons utilisé à la suite de la cellule unelampe
électromètre double E 2 dontl’élément bien isolé sert à
l’amplification
du courantphotoélectrique;
enagissant
sur lepotentiel-grille
de l’autreélément,
onpeut
compenser lecourant-plaque
dupremier,
defaçon
que le courant résultant soit nul àl’origine
de l’échelle depression
que nous choisissons. La sensibilité de l’ensemble estréglée
en
agissant
sur l’intensité de la source et la résis-tance decharge
de la cellule. Lemontage
pratique
comprenait simplement
unelampe
àhydrogène
à fenêtre defluorine,
un tube de 40 cm relié à unepompe et à un