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Soit E un R-espace vectoriel de dimension n < ∞, et f ∈ L( E ) un endomorphisme normal.

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

DÉVELOPPEMENTS POUR L’AGRÉGATION EXTERNE

Réduction des endomorphismes normaux 1

Leçons : 150, 151, 153, 154, 155, 160, 101, 158

[Gou Al], section 5.3.2 Théorème

Soit E un R-espace vectoriel de dimension n < ∞, et f ∈ L( E ) un endomorphisme normal.

Alors, il existe une base orthonormale B de E, dans laquelle la matrice de f est une matrice de M

n

( R ) de type (∗) :

λ

1

. ..

λ

r

0 a

1

− b

1

b

1

a

1

. ..

0 a

s

− b

s

b

s

a

s

Démonstration :

On va d’abord énoncer et montrer deux lemmes.

Lemme 1

1. SoitFun sous-espace vectoriel stable paru

∈ L(

E

)

. AlorsFest stable paru. 2. SoitEλun sous-espace propre deu

∈ L(

E

)

, endomorphisme normal.

AlorsEλetEλ sont stables paruetu. Démonstration du lemme 1 :

1. On a :

x

F,

y

F,

h

x,u

(

y

)i = h

u

(

x

)

,y

i =

0, caru

(

x

) ∈

F. Donc

y

F,u

(

y

) ∈

F. 2. D’abordEλest stable paru, donc on vient de montrer queEλ est stable paru.

On a :

x

Eλ,u

(

u

(

x

)) =

u

(

u

(

x

)) =

u

(

λx

) =

λu

(

x

)

, doncu

(

x

) ∈

Eλ.

DoncEλest stable paru, donc par la première partie du lemme :Eλest stable paru∗∗

=

u.

Lemme 2

SoitEunR-espace vectoriel de dimension 2,u

∈ L(

E

)

un endomorphisme normal, avec SpR

(

u

) =

∅. Alors dans toute base orthonormale

B

deE,

M

atB

(

u

)

est de la forme

a

b

b a

, avecb

6=

0.

Démonstration du lemme 2 : ÉcrivonsM

= M

atB

(

u

) =

a c b d

; comme SpR

(

u

) =

∅, on a nécessairementb

6=

0.

Par normalité, on a :MM

=

MM, on a :

a2

+

c2 ab

+

cd ab

+

cd a2

+

c2

=

a2

+

b2 ac

+

bd ac

+

bd c2

+

d2

. Doncb

= ±

c.

,

Sib

=

c, alorsMest symétrique réelle ; mais SpR

(

u

) =

∅. Contradiction.2 ,

Doncb

= −

c, et alors :ab

+

cd

=

ac

+

bddonne 2

(

a

d

)

b

=

0 donca

=

d.

1. On ne prendra pas le temps d’écrire l’énoncé au tableau. Dans le plan de la leçon 150, on énoncera le résultat ainsi : “Soit M∈ Mn(R)une matrice normale ; alors, sous l’action par conjugaison induite par On(R), l’orbite deMcontient une matrice de type(∗)”. On ne démontrera pas le lemme 2.

2. SoitS ∈ Sn(R), alorsSadmet une valeur propre réelle. En effet,Sest une matrice complexe, donc admet une valeur propreλC, associée à un vecteur proprex∈Cn\{0}. De l’égalitéSx=λx, on déduit :

λ

n k=1

|xk|2=λtxx= txS

x=tx(Sx) =λtxx=λ

n k=1

|xk|2. Et commex6=0, on en déduit queλ=λ, autrement ditλR.

Florian L

EMONNIER

1

Diffusion à titre gratuit uniquement.

ENS Rennes – Université Rennes 1

(2)

DÉVELOPPEMENTS POUR L’AGRÉGATION EXTERNE

On procède par récurrence forte surn

=

dimE.

– Pourn

=

1, le résultat est trivial.

– Soitn>2. On a deux cas.

Cas 1 : SpR

(

f

) 6=

∅. Soit alorsλ

SpR

(

f

)

.

Par le lemme 1,Eλest stable par f et f, donc f E λ

est normal3.

Comme dimEλ 6 n

1, par récurrence, il existe

B

2une base orthonormale deEλ telle que

M

atB2

f E λ

soit de la forme

(∗)

.

Soit alors

B

1une base orthonormale deEλ4.

La concaténation

B = (B

1,

B

2

)

est une base orthonormale de Etelle que

M

atB

(

f

)

soit de la forme

(∗)

.

Cas 2 : SpR

(

f

) =

.

SoitQ

=

X2

+

αX

+

βun facteur irréductible deχf dansR

[

X

]

. NotonsN

=

KerQ

(

f

)

. Montrons que :N

6= {

0

}

; effectivement, écrivonsQ

= (

X

λ

)(

X

λ

)

dansC

[

X

]

. Ainsi,λ

SpC

(

f

)

et det

(

f

λId

) =

0, donc

detQ

(

f

) =

det

(

f

λId

)

det

(

f

λId

) =

0, doncN

6= {

0

}

.

CommeQ

(

f

)

commute avecf et f, alorsNest stable parf et f. Posonsg

=

f Nalorsg

=

f Netgg

= (

ff

)

Nest symétrique réel.

Soient alorsµ

SpR

(

gg

)

etx

N

\{

0

}

, tels quegg

(

x

) =

µx.

SoitF

=

Vect

{

x,f

(

x

)}

; on a dimF

=

2 car SpR

(

f

) =

∅.

Commef2

(

x

) = −

αf

(

x

) −

βx, alorsFest stable parf; même :F

=

Vect

f

(

x

)

,f2

(

x

)

carβ

6=

0.

On af

(

f

(

x

)) =

µx

Fet f f2

(

x

)

=

f

(

ff

(

x

)) =

f

(

µx

) =

µf

(

x

) ∈

F.

DoncFest stable par f; ainsi, f Fest un endomorphisme normal.

Par le lemme 2, il existe

B

2une base orthonormale deFavec

M

atB2

(

f F

) =

a

b

b a

, oùb

6=

0.

CommeFest stable parf et f, par le début du lemme 1,Fest stable par fet f∗∗

=

f. Doncf F est un endomorphisme normal.

CommeFest de dimensionn

2, par récurrence, il existe une base orthonormale

B

1de F, telle que

M

atB1

(

f F

)

soit de type

(∗)

.

Et la concaténation

B = (B

1,

B

2

)

est une base orthonormale de E, telle que

M

atB

(

f

)

soit de type

(∗)

.

Références

[Gou Al] X. G

OURDON

– Les maths en tête : Algèbre, 2

e

éd., Ellipses, 2009.

3. En effet,f E λ

existe ; par unicité de l’adjoint, on montre que :f E λ

=f E λ

, puis on a quef E λ

et f E

λ

commutent car fetfcommutent.

4. Ben oui :Eλest de dimension finie donc admet une base et on l’orthonormalise par Schmidt !

Florian L

EMONNIER

2

Diffusion à titre gratuit uniquement.

ENS Rennes – Université Rennes 1

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