Bureau je: rue de la Serre, 58.

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Trente-septième Année. — H' 92 Samedi, 25 novembre. 19?2

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Bureau je: rue de la Serre, 58.

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S U I S S E -

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ORGRNE DE t n CHAMBRE SUISSE DE L'HORLOGERIE, DES CHRMBRE5 DE COMMERCE, DES BUREAU* DE CONTROLE, DES ASSOCIATIONS PHTRONfiLES ET DE L'INFORMATION HORLOGÈRE SUISSE

PARAISSANT LE MERCREDI ET LE SAMEDI A LA GHAUX-DE-FONDS Les Consulats suisses à l'étranger r e ç o i v e n t le j o u r n a l !

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L'initiative spoliatrice et l'horlogerie

Est-il nécessaire de continuer le débat ? Il semble épuisé par les innombrable? articles parus clans les journaux et les revues et par les brochures distri- buées abondamment dans toutes les régions de la Suisse et on peut se demander quels sont les arguments qui pourraient encore être invoqués contre l'initiative socialiste.

Aussi n'est-il pas dans nos intentions de fournir de nouvelles armes pour combattre la tentative de vo'. officiel dont on cherche à rendre complice le peuple suisse, mais simplement, la question étant d (ilkc gravité exceptionnelle pour l'avenir de notre industrie, d'insister encore une fois, d'une façon

toute sr,rci.alèi sur les: conséquences désastreuses que l'adoption de l'initiative présenterait pour no-, tre économie nationale.

»-•

Du point de vue industriel, le prélèvement peut être considéré sous deux aspects: celui économique et social et celui politique.

O ù réside le plus grand danger de l'initiative, c'est qu'il y a encore beaucoup de citoyens qui se figurent que seul le riche, c'est-à-dire celui possé- dant une fortune liquide sera atteint.

O r , c'est tout le contraire qui se produira.

L e vrai riche, c'est-à-dire celui qui a des titres;

au porteur et qui a la facilité de réaliser sa fortune par un simple ordre à son banquier, pourra très facilement, le moment venu, se dérober à l étreinte du fisc, en réalisant son avoir et en lé faisant passer à l'étranger.

Cela est si vrai que le mouvement à déjà com- mencé et que certains n'ont pas attendu le résultat du vote populaire pour se garer contre toute éven-

tualité. • Il n'en est pas de même de celui dont la fortune

est engagée dans l'industrie, de celui qui alimente le travail et donne de l'occupation aux ouvriers.

Celui-là ne peut échapper aux conséquences du:

prélèvement; ses biens sont immobilisés dans dés immeubles, dans des machines, des marchandises, des matières premières, toutes choses facilement apparentes, indissimulables et qui ne peuvent être soustraites à l'œil pénétrant du fisc.

C est donc lui, l'industriel, qui supportera la plus grande partie de l'énorme charge dont on veut accabler le contribuable suisse.

Mais il y a plus encore; non seulement il sera frappé directement, mais il devra supporter en outre les conséquences de la fuite des capitaux liquides, à I étranger: raréfaction de l'argent nécessaire à la marche de son exploitation, augmentation du taux de l intérêt, augmentation dos. impôts canto- naux et communaux.

E t à quel moment 'exige-t-oft' de l'industrie cet effort surhumain, qui, mcrnc" "êtr temp's ""ordinaire,' amènerait sa décadence et même' sa. ruine ?

C est au moment où nous souffrons d u p e crise sans exemple, où notre bilan commercial est en déficit considérable, où l'exportation .de nos produits a diminué dans dos proportions »effrayantes."' •'•'

C'est au moment où le chômage coûte des sommes énormes aux pouvoirs publics et aux chefs d éta- blissements et où des centaines de millions ont été utilisés pour venir en aide aux ouvriers privés de travail.

| C'est au'moment, où l'industrie est déjà si dure- ment frappée par la situation critique générale, a vu ses charges fiscales augmentées dans des proportions fantastiques et où l'impôt sur les bénéfices de guerre, juste dans son principe, mais dont l ap- plication a été parfois singulièrement exagérée, a enlevé à lHndûstrie les moyens de parer d'une façon plus efficace à la crise; , '!r;;"-iÄ

1 C'est au moment où, pour enrayer quelque peu la marche ascendante de la dette, • le peuple suisse s'est saigné en 6 ans, en dehors des impôts ordi- naires, de plus de 700 millions de francs, où pour couvrir le déficit croissant, le droit de timbre et l'impôt sur les coupons ont été introduits, où pour couvrir les dettes de 'la mobilisation, l'impôt de guerre chargera les contribuables pendant 12 ans çt plus, d'une nouvelle charge annuelle de 40 millions.

Vraiment, le moment est bien choisi et l'on est en droit de se demander si les auteurs de l'initiative n'ont pas cherché, en la lançant, de provoquer la ruine de nos industries suisses pour le plus grand bien des industries concurrentes étrangères.

: Est-il besoin de dire que cette initiative ne frap- perait pas seulement les chefs d'exploitation, ceux qui en dépendent en seraient atteints tout aussi bien qu'eux, Elle-aurait une répercussion dangereuse sur

\éS' moyens d'existence de la classe ouvrière, et lui préparerait un avenir particulièrement pénible et ce sont ceux qui osent se prétendre les défenseurs de la classe laborieuse qui seraient les auteurs des maux dont elle aurait à souffrir !

Chacun sait que le véritable but de l'initiative ne réside pas, comme on veut bien le prétendre, dans la réalisation d œuvres sociales, mais bien dans la Suppression de la fortune privée et dans 1 étatisa- tion à outrance de toutes les entreprises économi- ques et sociales.

L'article 13 du projet prévoit que les personnes juridiques ou physiques soumises à l'impôt peuvent être obligées à remettre en paiement des titres ou autres valeurs.

Cette mesure, cachée dans les dispositions d'exé- cution, constitue cependant la base fondamentale du projet. ;

G est le prélèvement en nature, institué et laissé à 1 arbitraire de l'autorité, qui aura le droit de choisir ce qui lui conviendra pour satisfaire aux prescriptions de la loi.

, E t c'est l'industrie qui, une nouvelle fois, souf- frira le plus de cette faculté laissée au fisc.

L Etat aura le droit de s'arroger, pour se couvrir, tout aussi bien les actions des sociétés anonymes, que les immeubles, les machines, les marchandises, etc. des particuliers. Il deviendra, tour à tour, actionnaire, créancier, co-propriétaire, co-associé; il pénétrera dans toutes les entreprises, s'attribuera des droits de direction dans les banques, les so-

ciétés .anonymes,' les corporations, les coopératives et.même dans les exploitations purement privées.

'• Etant donnée ^incompétence, avec laquelle l'Etat s'est occupé, pendarit ' la gùerrèT de csrtaines tâches laissées ordinairement à l'initiative privée ,1a tentative de communisme qu'on essaye de faire avaler au peuple suisse, si elle venait à triompher, nous réserverait de beaux jours. L a Suisse n'aurait plus rien à envier à Moscou.

Enfin, pour comble de mesure, l'acceptation de l'initiative imposerait l'obligation à toutes les personnes physiques et juridiques de fournir au fisc les renseignements nécessaires à une exécution inté- grale de la loi. Les établissements bancaires seraient contraints à se soumettre à toutes les mesures mquisitoriales du contrôle 'du fisc: recherches dans les livres comptables, perquisitions dans les ~* sa- "

fes » particuliers des caveaux, contrôle de toutes les opérations des contribuables; de leur côté, directeurs et employés de bureau, chefs de fabrication, etc. etc., seraient astreints de donner sur. les exploitations dont ils dépendent, tous les renseignements propres à établir l'importance et les '• ressources

e ces dernières. ' -

' Ce serait la délation, rendue officielle et obli- gatoire ! ..,.-„ -....;

Comme déjà dit plus haut, le prétexte fallacieux invoqué par les initiateurs, c'est de permettre la réalisation des œuvres sociales projetées depuis long- temps déjà et plus spécialement celle de l'assurance- vieillesse. • •

Sans doute, la réalisation de ces œuvres est dési- rable, mais aujourd'hui, l'œuvre sociale par excel- lence, c'est la reconstitution de nos forces et le rétablissement de l'équilibre budgétaire. Pour atteindre ce but, la consolidation de notre situation économique est nécessaire et il est également absolu- ment urgent de permettre à nos activités nationales de résister au courant qui les entraîne vers 1 abîme.

Si encore l'assurance-vieillesse* telle qu'elle est prévue, était destinée à apporter un réel soula- gement aux classes' laborieuses, mais il n'en est rien; non seulement la rente qui pourrait être attri- buée serait insuffisante, puisqu'elle ne serait que de frs. 500.— par année, mais encore, le revenu : de sommes provenant de la confiscation opérée sur les fortunes, ne pourrait suffire au service de 1 assurance et il faudrait pour pouvoir y faire face, p r é - . lever chaque année sur le capital imposable une somme sinon supérieure, du moins égale à ce revenu.

On arriverait donc à ce beau résultat: ruiner nos industries pour échouer misérablement dans la pour- suite du but qu'on veut soit-disant atteindre.

Ugolin mangeant ses enfants pour leur conserver un père !... tel est le rôle que les fameux auteurs de l'initiative voudraient faire jouer à la Suisse.

Notre peuple ne s'y prêtera pas, il rie voudra pas se rendre complice d'une telle aberration et.

paraphrasant les conclusions d'un article paru dans un organe partisan de l'initiative, nous lui dirons:

D'un côté, nous voyons un nombre relativement infime d'électeurs, disposé à appuyer ceux dont le but est de renverser l'ordre établi, ceux prêts à

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• . . . •.'••iH.'WPg.''.

sacrifier notre démocratie pour la satisfaction d'ap- pétits inavouables, ceux qui, à l'instar du droit bol- chéviste et féodal russe, voudraient pouvoir dis- poser du peuple comme autrefois le serf taillable et corvéable à merci ' dépendait de son seigneur.

D un autre côté, nous aurons l'immense majorité des citoyens qui, avec autant de clairvoyance que de bon sens, comprendront que les promesses qu'on leur fait, sont trompeuses, qui sauront résister aux suggestions fallacieuses dont ils sont l'objet et qui iront au scrutin, décidés à ne pas reculer d'une ligne dans la bataille qu'ils mènent contre les théories néfastes d'importation étrangère, et dont il est temps qu on nous débarrasse.

Cette majorité ne voudra pas reculer d'un pas, elle voudra défendre énergiquement la liberté et la justice à la base de nos institutions contre un communisme sectaire et égoïste qui. ferait rétro- grader notre pays de plusieurs siècles et plongerait notre peuple dans la plus honteuse des servitudes.

La spoliation des fortunes

et les organisations ouvrières

L'Association des ouvriers indépendants de St Gall, après un exposé de M. le Dr. Saxer, dans son assemblée de i lundi passé; a décidé à l'unanimité de prendre position contre l'initiative socialiste concernant le prélèvement sur les fortunes, l'envisageant comme une mesure anti-économique et contraire aux intérêts des ouvriers.

Informations

Avis.

Les personnes qui recevraient des demandes d'un nommé Jos. Cohen, à Magazan ou Casablanca (Ma- roc), et de Intercolonial Trader's Co, California, Tri- nidad B. W. I., sont invitées à se renseigner au préalable à l'Infor/nation Horlogère Suisse.

Postes igt Douanes

Australie. — Politique douanière.

H résulte cPtm rapport du Consulat général de Suisse à Melbourne que la politique douanière - aus- tralienne révèle peu à peu une tendance ultra-pro- tectionniste et impériale, qui démoralisera complè- tement le commerce d'importation, en tant quil ne 's'agit pas de produits de provenance britannique. On

peut donc s'attendre à ce que l'exportation suisse soit entravée sous peu par les mesures rigoureuses prises par le gouvernement australien, non seulement contre les marchandises de pays à change bas, mais aussi contre celles provenant d'Etats à change élevé, comme les Etats-Unis d'Amérique et le Canada même On pouvait croire, au début, que la loi Anti-Dum- ping était destinée à préserver les industrie-clés (Key-Industries) de la concurrence que pouvait lui.

faire l'étranger; mais la loi exerce ses effets, et avec rétroactivité de douze mois, à toutes les marchandises. Le mot d'ordre est: Protéger l'industrie indi- gène à tous prix et exclure ou aggraver l'importation de produits étrangers. C'est évidemment une politique que seul un pays agrarien peut pratiquer et cela, finalement, non sans danger.

Quant à l'état des affaires, on constate que le marché est encore sursaturé de montres et autres produits horlogers qui doivent être vendus avant de songer à une reprise des importations.

Chine. - Revision du t a r i f douanier maritime.

D'après un rapport du Consulat général de Suisse à Shangai, la Commission prévue à l'article l e du traité conclu à Washington, le 6 .février 1922, pour la ré- vision du tarif des douanes maritimes chinoises, dont nous parlions dans notre numéro 83 du 25 octobre écoulé, vient de terminer ses travaux.

Il' n'y a pas de modifications concernant le dé- douanement des horloges et montres de toutes caté- gories, ainsi que les pièces détachées' et mouvements de montres, qui payent 5"/o ad valorem.

.Le droit sur les limes (Nos 553/6, Tarit 1919) a 'été porté de Hk. T. 0.065 à Hk. T. ' 0.091 la douzaine pour les limes au-dessous de 4 pouces de longueur, de 0.25 pour celles de 9 à 14 pouces et de 0.60 à 0.62 pour celles au-dessus de 14 pouces; le droit sur les limes de 4 à 9 pouces, reste fixe à 0.14 Hk. T. la douzaine.

LA FÉDÉRATION HORLOGÈRE SUISSE

L'orfèvrerie, l'argenterie , et la bijouterie conti- nuent à acquitter un droit de 5 °/o ad valorem.

Le nouveau tarif, publié le 1 " octobre dernier, entrera en vigueur le 1« décembre prochain, sous ré- serve de ratification par les gouvernements repré- sentés à la Commission. Toutes les marchandises expédiées et mises à bord avant cette date, sont encore soumises à l'ancien tarif.

Cuba. — Revision du t a r i f douanier.

On mande de Washington que le Département du Commerce a été avisé par ses représentants'officiels à Cuba, qu'un nouveau tarif douanier, prévoyant des taux majorés des droits, avait été déposé. Deux pro- positions ont été formulées, une par la commission présidentielle et une autre par le Comité du Congrès.

Suivant des informations reçues, les taux proposés par ce dernier Comité seraient plus élevées que ceux du projet présidentiel.

Aussitôt que des renseignements positifs arrive- ront à la connaissance de la Chambre suisse de l'horlogerie, la Fédération Horlogère s'empressera de les communiquer à ses lecteurs.

Italie.— Base de oaloul des d r o i t s de douane.

Le Ministre du Trésor italien vient de fixer l'agio- or pour solde des droits de douane acquittés en argent ou en papier-monnaie, à 460 o/o, pour la se- conde quinzaine de novembre. '-•

Commerce extérieur

Afrique du Sud.

Durant le premier semestre de 1922, comparé à celui de 1921, les importations dans la République se totalisent à L. stg. 23,007,447 contre 29,592,743 et les exportations à L. stg. 25.472.827 contre 27.670,649.

Australie.

D'après les données statistiques, sur le commerce extérieur australien, pendant l'année fiscale se, terminant le 30 juin, il.'^ résulte que les importations tombèrent de 163,3 mêlions k, stg. en 1920/21 à 101,06 millions en. 1921/22 et les exportations.de 131,9 à ,127,9 millipn"s'£, stg. .-., ..•-,...•• ' , , - „ „ , . Durant l'année 1921/22, les exportations dépassent les importations de 26,8 millions k,. stg., contre une balance défavorable- de 31,4 millions h stg, en 1920/21.

Bengale.

Suivant un rapport ;du redeveur des douanes à Calcutta, le commerce maritime de Bengale, pour l'année fiscale 1921/1922 asceride à:

Importations Rs. 1,01,54,81,744 1,18,70,01,264 Exportations > 85,88,60,880 1,05,30,03,370

Pérou.

Il résulte des statistiques péruviennes publiées ré- cemment, que les importations, durant le premier semestre de 1922, ont atteint L. p. 4,780,889 et les exportations L. p. 7.937.052, contre respectivement L. p. 9.562.304 et 7.807.033 pendant la période correspondante de 192U

@S .@É: Paraguay.] £%.. S S £ | £ i J

On écrit au B. I. S.:

Le Paraguay étant un pays presque exclusivement agricole il doit se procurer pour ainsi dire tous les articles industriels à l'étranger. Bien que les articles suisses soient connus et estimés ici, le commerce entre ces deux pays ne s'est pas encore développé comme on l'aurait pu espérer. C'est dû,, en grande partie au peu de propagande que les exportateurs suisses font dans ce pays pour faire connaître leurs articles. Le sprix des produits suisses, généralement plus élevés que ceux de la concurrence étrangère et le peu de facilités de paiements que notre commerce ac- corde, sont,également cause du faible courant d'affaires entre la Suisse et léParaguay. A cette occasion nous nous permettons de citer l'exemple des exportateurs allemands qui ont très bien su s'adapter à ce mar- ché et aux exigences multiples de leur clientèle. Ils accordent des' délais de> 6-9 mois pour l'accomplis- sement des obligations contractées, en ouvrant à leurs débiteurs un compte-courant portant 5 °/o d'intérêts annuels. Actuellement cependant il est à conseiller de traiter les affaires seulement . au comptant jusqu'à ce que la situation du marché se soit améliorée.

Dans 1 es circonstances présentés, la dévalorisation de la monnaie paraguayenne et le change excessivement haut du franc suisse empêchent une extension plus grande des relations commerciales entre ces deux pays.

Nous confirmons néanmoins la proposition contenue dans notre dernier rapport au sujet d'une exposition d'échantillons et catalogues. Nous sommes persua- dés que si ce projet était mis à exécution, les futures relations entre la Suisse et le Paraguay pourraient se développer énormément au profit de chacun.

Pologne.

Depuis un certain temps arrivent de tous pays de vraies caravanes de délégations, tant de presse, que commerciales, qui sillonnent la Pologne. Ces dé- placements inusités sont provoqués, pour la plupart, par les articles que certains quotidiens publient sans cesse, ayant trait aux chances de succès que le marché polonais offre à l'industrie et au commerce d'Occident.

Toutes ces délégations, y compris celles de la Suisse, sont unanimes à faire l'éloge de ce pays, de son industrie, de son commerce, des richesses de son sol et de son sous-sol, sans omettre leur surprise pour la franche cordialité avec laquelle elles ont été partout reçues.

Du milieu de ces éloges variés, s'élève pourtant un certain scepticisme quant à la possibilité de nouer de sérieuses transactions avec ce pays. La hantise de la concurrence des pays à change déprécié: et le, peu de valeur du mark polonais en sont les raisons. ,Ce scepticisme, quoique justifié dans bien des cas, proyient assurément de, l'opinion exagérée de ces., missions de la première heure, due sans aucun doute à la vue de ce pays en pleine réorga- nisation, alors qu'elles croyaient ne trouver qu'un vaste désert et ruines encore fumantes.

Si les pays à change déprécié sont de sérieux concurrents, il est un fait indéniable que les conditions économiques actuelles leur sont bien moins favorables qu'elles ne l'étaient ces dernières' an- nées. C'est ainsi . que pour les articles exigeant l'emploi de matière premières d'un prix élevé ou d'une main-d'œuvre toute spéciale, la concurrence de ces pays n'est pas un obstacle au placement d'articles suisses, même d'un prix plus élevé, car leur bienfacture est certainement supérieure à celle de la",concurrencé. ...:.. , .«.. ••••.,

l e peu de valeur du ma,ric polonais..;ne. saurait être une entrave absolue. pqur l'industrie, çt. le commerce suisses, car des pays p^qnt le change est supérieur au nôtre l'Amérique par exemple,, et l'Angleterre (dont la, devise a retrouvé,-, à quelques points près, la ' situation d'avant guerre) • travaillent cependant avec la Pologne, malgré., le peu de valeur de son papier-monnaie. „V .. ; • •

Dans ces conditions, lés spécialités suisses en particulier, dont la renommée est universelle peuvent trouver de sérieux débouchés en Pologne, d'autant plus que la convention douanière en vigueur nous est des plus favorables, ce qui n'est pas sans influ- encer l'acheteur indigène.

Les conclusions que ces délégations ne manqueront pas de formuler et les renseignements qu'elles. four- niront plus spécialement sur les produits ou articles suisses susceptibles de trouver un débouché en Po- logne, contribueront immanquablement à provoquer une intensification des relations avec ce pays.

Mais pour coordonner le travail entrepris par ces délégations, il est nécessaire de chercher par tou?

les moyens possibles à faire connaître dans les moin- dres détails les produits î-et articles que l'industrie et le commerce suisses sont en état d'offrir.

A cet effet, la création d'un office de renseignements avec dépôt d'échantillons est tout indiqué d'autant plus que: les offices analogues existant dans différents, centres à l'étranger ont justifié leur raison d'être tant au point de vue réclame que par les affaires directement traitées par leur intermédiaire.

Ces offices de renseignements avec dépôt d'échan- tillons rendent, ,à n'en pas douter, de signalés seiv vices à l'industrie et au' commerce, en permettant aux acheteurs éventuels de se rendre non seulement immédiatement compte de la qualité des produits ou articles offerts, mais encore des prix et conditions de vente, délais de livraison, frais de trans- port, frais et droits de douane, etc. etc.

Il est à présumer que le question de création en Pologne d'un office d<^ renseignement avec exposition d'échantillons est déjà à l'étude depuis, un certain temps et on ne peut que souhaiter son prompt fonc- tionnement dans l'intérêt même de l'industrie et du commerce suisses. .. ' . -", (B- '• S.)

associations professionne les

Société suisse des commerçants

Cette association qui constitue le plus fort groupement professionnel des employés de commerce et de bureau en Suisse, vient de publier son 49e

rapport annuel sur l'exercice 1921.

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mem j l i a * «

L A F É D É R A T I O N H < Î > R I . O G Ê S Ë S U I S S E

.' 597.

. Lç, dit rapport débute, par, Mflé sériet de c o n s i - derations intéressantes- relatives- à ;-Ja crise. .indus- trielle et .économique, au* jnesures-, de.-iprotection dont .usèrent les autorités,.,à. l'effondrement; de§,;chan- ges, ejtfj^Lk motion Abt .concernants la , prolongation du temps de, .travail „fait également • l'objet d'un bref commentaire. Ce dernier permet de constater que

les organes directeurs^dçvja^ Société suisse des com- merçants ne fondent que peu d'espoir s u r , l'effica- cité d'une mesure semblable1 pour' l'amélioration ' de notre économie nationale.'•' '.'.-'..,'., .'..'.' ,

La société comptait au 15 ' f é v r i e r dernier 1Ö0 sections et 27.260 membres. Le Secrétatiat romand à Neuchâtel, créé il y a 2 ans, a amélioré et faci- lité les relations entre les sections romandes et la Direction générale; son activité est appréciée par un nombre toujours plus considérable de sociétaires.

Dans le domaine de la politique sociale et écono- mique, la Société suisse des commerçants, qui est Je plus important groupement au sein de la Fédération des sociétés .suisses d'employés, a -pris une" part active à la solution de tous les problèmes intéres- sant ses membres: assurances sociales, assistance- chômage, ravitaillement du pays en ' pain, revision du tarif douanier, réduction des prix' et protection des consommateurs, baisse des salaires, etc.'.'.

Dans l e chapitre très complet consacré a la politique professionnelle et syndicale, le dit groupement devenu une véritable association d'employés, mentionne une série de thèses déterminant les prin- cipes fondamentaux qui sont à la base dé son action corporative et syndicale.

Parmi les institutions, citons la Caisse-maladie dont l'effectif atteint 4200 membres et qui, au cours de l'exercice, versa 116.000 frs'. en indemnités (maladie et décès). Sa fortune atteint 187 mille francs.

De son côté, la Caisse de secours et d'allocations en cas de renvoi arbitraire vint en aide aux sociétaires sans travail. 610 d'entre eux furent mis au bénéfice de l'assistance-chômage pour un total de 15.000 jours; ils perçurent une somme globale de 50.000 frs. en chiffre rond. Etant donné la persistance de la crise, la société s'organisa, en automne 1921, une souscription' en faveur des collègues chômeurs.

Le résultat de cette souscription fut brillant 'puisqu'il se traduisit par une recette de 127.000 frs.

Les examens" d'apprentis de commerce ont été or- ganisés dans 32 cerclés. Sûr 1887 candidats, 1630 reçurent le diplôme. 'Les" écoles commerciales de perfectionnement furent fréquentées par 26.000 élèves.

Une somme dé' 1.957.200' ä été consacré à l'ensei- gnement. 19 sociétaires subirent les' examens de comptables, 14 obtinrent le diplôme spécial. Pour la première fois, cette année, des examens de sténo- dactylographes' commerciaux sont organisés.

Le Journal Suisse des Commerçants, excellemment rédigé dans nos trois langues 'nationales, est le porte- parole de la société dont il défend avec succès les aspirations. Tiré à 28.000 exemplaires, il publie également de nombreux articles susceptibles d'élar- gir les connaissances professionnelles des membres.

Le service de placement, la plus ancienne institu- tion de la société — publie un rapport particulier.

Chronique financière et fiscale

Etats-Unis d'Amérique.

En septembre dernier, il fut créé 664' nouvelles entreprises aux Etats-Unis, avec un capital minimum de 100.000 dollars, soit un capital engagé .de 650 millions 044.000 dollars, contre 699 entreprises nouvelles et un capital total de 489.846.109 dollars en septembre 1921.

Depuis le début de 1922, on enregistre 7168 entreprises nouvelles avec un capital total de 6.125.955.400 dollars, contre 7390 créations avec un capital de 5.889.057.000 pendant les neuf pre- miers mois de 1921.

Finlande.

Le nombre des traités protestées, en Finlande, va croissant de mois en mois. Ainsi, pour le mois de septembre 1922, il y eut 309 protêts, d'une valeur de 3.620.481 Mks fini., contre 302 avec, un montant de 4.346.254 en septembre 1921.

Pour la période de janvier à septembre 1922, on enregistre 3079 protêts avee un montant de 26.465.578 Mks fini., contre 2644 et Mks 31.509.065 pour la période correspondante de 1921, 2024 et Mks 47.461.689 en 1920, 1685 et Mks 11.827.111 en 1919, 1370 et Mks '4:107.315 en 1918 472 et Mks 836.026 en 1917. _..

Grande-Bretagne. — Crise et faillites.

engagements,! aucune année n'a enregistre des'sommes aussi élevées. L e ' p e t i t tableau ci-dessous' se

passe de commentaires: .

•ii.'.sairta , • '•'••'•' Nombre Engagements Actif

•1918 r 826., ï.321,355 ' 1.057.879

? ^ a # Ü 5 p : i g l 0' 2.373;798 949.691.

1920 ' 2.016 r 6,853.308 3.048.993 1921 4840 ' 2l';887.373 8.898.253 Les „ créanciers .>.-Oi\t perdu^ en, 1921, environ 15 millions""de ±, "stg.

P o l o g n e . — T i m b r e - i m p ô t s u r e f f e t s , e t c . La Légation de Suisse à Varsovie, communique les renseignements suivants, concernant l'impôt polonais sur les effets de commerce, chèques, quittances et factures:

Effets^-r 1. Tous les effets, traites, billets, etc., émis en ) Pologne ou à l'étranger, mais payables en Pologne,. doivent acquitter un timbre-impôt : de 3 Mks par 1000 Mks pol. Si le montant dépasse 1 million de Mks. pol. l'impôt atteindra 3000 Mks pour chaque million .en sus ou sa fraction. ;

2. Si le délai de circulation d'un effet ou d'une traite dépasse plus de 3 mois, .dès la date d'émission, ou si l'effet n'a pas été présenté à son échéance, ou si le paiement d'une traite à vue n'a pas eu lieu dans le délai prévu de trois mois, le même impôt doit être acquitté une seconde fois.

3. Les effets, traites ou billets, émis et payables à l'étranger, mais en circulation en Pologne, doivent acquitter la moitié du droit prévu sous chiffre 1.

4. Les documents ci-dessus visés, émis en Pologne ou à l'étranger, mais payables en Pologne, doivent être revêtus,, après leur prolongation, du timbre prévu sous chiffre 1.

5. Les acceptations, endossements, garanties ou quittances apportées sur les effets, ne sont pas sou- mis au timbre.

Chèques. — Sur le verso de chaque chèque doit figurer un timbre de 5 Mks pol.

Factures. — Toute facture est soumise à un im- pôt de 2 Mks pour chaque 1000 Mks p. ou leur fraction: Est considérée comme facture, tout document indiquant un montant dû pour une livraison de marchandises, pour un travail effectué ou travail salarié.

Les ' factures jusqu'à 500 Mks p. sont exemptes du timbre-impôt. Toutes les copies ou tous les doubles doivent acquitter le même timbre que la facture originale. . ••'• '.'.••'

Les factures provenarit de l'étranger sont passibles de l'impôt, s; elles se rapportent à des objets se trouvant en Pologne ou destinées à des personnes domiciliées en Polognes,.,.-

Quittances. — Toute quittance attestant un paie- ment fait en espèces ou en titres et servant de pièce comptable pour l'acquittement d'obligations finan- cières de la part d'un débiteur, doivent acquitter un droit de 5 Mks par 1000 Mks p. ou leur fraction.

L'impôt se monte, pour les quittances d'instituts de crédit ou de maisons de banque, pour paiements ou encaissements en espèces ou en titres :

'à 1 Mk. pour des montants jusqu'à 5000 Mks.

à 10 Mks pour des montants de 5000 à 50.000 Mks.

à 20 Mks pour des montants de 50,000 à 100.000 Mks.

et 20 Mks et plus pour chaques 100.000 Mks ou fraction en sus....

Suivant des informations de la Légation de Suisse, les maisons suisses en possession d'effets de commerce provenant de Pologné: (émis dans ce pays) et non dûment timbrés, s'exposent, sans qu'il y ait de leur faute, à une amende sensible; en effet, selon les prescriptions pénales; l'amende se chiffre à 50 fois le droit non versé ou versé tardivement.

Il intéressera nos lecteurs de savoir que les caisses d'Etat polonaises vendent, depuis août dernier, des formulaires de traites spéciales, en conformité avec les prescriptions énoncées ci-dessus.

Ensuite de la sérieuse dépréciation économique, les faillites, pendant 1921, établirent un record en Angleterre et Wales. Leur nombre a doublé, compa- rativement à 1920, et quintuplé sur 1919. Quant aux

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Précisëinent parce que les'-difficultés économiques ne sont pas encore surmontées, il s'impose aux industriels et aux • artisans une concentration des ef- forts en vue d'une propagande intense en faveur de- la qualité de la., .production suisse. La Foire Suisse d'Echantillons leur 'pjocùrë • l'occasion de reprendre contact avec l'ancienne clientèle .et de se créer de nouvelles relations,. sans .frais excessifs. Elle constitue le moyen le mieux approprié affaire connaître les nouveaux produits/, qui W surgi'sous l'influence de la crise, et à leur chercher un large écoulement.

". Le délai d'inscriptioi^fpdur la . Vf Ime Foire Suisse d'Echantillons expire le.,.31 décembre. Les intéressés liront avec satisfaction dans les prospectus que les organes de la Société-.Coopérative «Foire Suisse d'Echantillons», tenant'compte de la situation éco- nomique, ont décidé, de-réduire, par rapport à l'année dernière, les prix de Tpcation des emplacements et d'accorder de forts raBais^sur les locations impor- tantes. En outre, pour épàrgnimUe plus possible aux exposants l'immobilisation de ressources d'exploitation, des facilites sont accordées pour les délais de payement, en comparaison de l'année passée.

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La Direction de la Foire vient d'effectuer l'envoi d m prospectus de la Vllme1 Foire Suisse d'Echantil- lons qui se tiendra à Bâle du 14 au 24 avril prochain. Les industriels et les artisans de notre pays ont été invités à nouveau à participer à la prochaine grande revue de la production suisse.

La Foire Suisse d'Echantillons de 1922 s'est tenue dans des conditions économiques extrêmement diffi- ciles. Le fait que là grande majorité des exposants a enregistré un succès réjouissant à la Foire de ce printemps témoigne, une fois de plus, du rôle important de notre Foire d'Echantillons pour la conserva- tion des débouchés intérieurs et la reprise de l'exportation, spécialement en temps de crise.

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Trente-septième Année. — H' 92 Samedi, 25 novembre. 19?2