MPSI B DS 9 29 juin 2019
Exercice 1
Soit a , b , c , m , n , p des nombres réels. On suppose c non nul.
1. Discuter et résoudre le système
bz − cy = 1 cx − az = m
ay − bx = n 2. Soit A et C les matrices suivantes :
A =
0 −c b a
c 0 −a b
−b a 0 c
a b c 0
, C =
1 m
n p
Calculer t AA puis résoudre le système AX = C d'inconnue
X =
x y z t
3. Exprimer les solutions du système de la question 1. à l'aide de la question 2. en consi- dérant p comme un paramètre. On posera
p = α 2 µ, α = p
a 2 + b 2 + c 2
Exercice 2
Cet exercice repose sur l'utilisation de la décomposition en éléments simples.
Montrer la convergence et calculer la limite de la suite
n
X
k=3
4k − 3 k(k − 2)(k + 2)
!
n∈ N
Exercice 3
On note E l'espace vectoriel réel des polynômes de degré inférieur ou égal à 3. Lorsque P ∈ E et t ∈ R, on désigne par P(t) (au lieu de P e (t) ) la valeur en t de la fonction réelle associée à P .
Si vous utilisez des polynômes d'interpolation, il convient de les dénir soigneusement.
1. À tout réel ξ on associe la forme linéaire f ξ dénie par :
∀P ∈ E : f ξ (P) = P (ξ)
Montrer que les formes linéaires f a , f b , f c , f d sont indépendantes si et seulement si les quatre réels a , b , c , d sont distincts.
2. Montrer l'existence d'une unique famille de nombres réels (x 0 , x 1 , x 2 , x 3 ) telle que :
∀P ∈ E : Z 1
0
P(t)dt = x 0 P(0) + x 1 P(1) + x 2 P (2) + x 3 P (3) Calculer x 0 , x 1 , x 2 , x 3 .
3. Montrer l'existence d'une unique famille de nombres réels (A, B, a, b) (à déterminer numériquement) telle que :
∀P ∈ E : Z 1
0
P(t)dt = AP (a) + BP (b).
On pourra utiliser un système linéaire de 4 équations à deux inconnues.
4. Montrer l'existence d'une famille de nombres complexes (u, v, w) unique à permutation près et telle que :
∀P ∈ E : Z 1
0
P(t)dt = 1
3 (P (u) + P (v) + P(w)) Préciser le polynôme dont u, v, w sont les racines.
Exercice 4
Pour tout entier n ≥ 0 , on dénit
I n = Z 1
0
(1 + t) n 1 + t 2 dt
Cette création est mise à disposition selon le Contrat
Paternité-Partage des Conditions Initiales à l'Identique 2.0 France disponible en ligne http://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0/fr/
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Rémy Nicolai S0709EMPSI B DS 9 29 juin 2019
1. Calculer I 0 et I 1 .
2. Etablir l'existence d'un polynôme P n et de réels a n et b n tels que (1 + t) n
1 + t 2 = P n (t) + a n + b n t 1 + t 2
Montrer que a n et b n vérient la même relation de récurrence linéaire d'ordre 2 à coecients constants. Les exprimer au moyen de 2
n2, cos(n π 4 ) , sin(n π 4 ) .
3. Montrer que I n peut s'écrire sous la forme p n + q n ln 2 + r n π où (p n ) n∈ N , (q n ) n∈ N , (r n ) n∈ N sont trois suites de nombres rationnels. Pour quelles valeurs de l'entier n a-t- on q n = 0 .
4. Calculer
I n+2 − 2I n+1 + 2I n q n+2 − 2q n+1 + 2q n
r n+2 − 2r n+1 + 2r n
et établir une récurrence entre les p n . Que vaut p 5 ? (on mettra le résultat sous la forme d'une fraction irréductible)
5. En intégrant par parties, trouver des constantes A et B telles que
I n = 2 n
n (A + B n + ◦( 1
n ))
Exercice 5
Notons E le R-espace vectoriel R 4 muni de la base canonique C = (e 1 , e 2 , e 3 , e 4 ) . Pour tout réel α , on considère l'endomorphisme f de E déni par
Mat C f = A =
1 1 0 0 2 1 1 1
0 0 0 α
α α 0 0
1. a. Déterminer, en discutant sur α , le rang de f .
b. Expliciter dans les diérents cas, une base de l'image et une base du noyau de f . c. Déterminer les α pour lesquels Im(f ) et ker(f ) sont supplémentaires.
Dans la suite, on suppose que α 6= 0 et λ est un nombre réel. On pose
ε 1 = λe 1 + αe 4 , ε 2 = e 2 , ε 3 = e 3 , B = (ε 1 , ε 2 , ε 3 ), F = Im(f ) 2. Déterminer λ pour que B soit une base de F .
Dans la suite on supposera λ ainsi xé. Soit g la restriction de f à F .
3. Montrer que g est un endomorphisme de F , écrire la matrice B de g dans la base B . 4. Montrer que g est inversible et écrire la matrice de g −1 dans la base B .
5. Soit h l'endomorphisme de E vériant
( ∀i ∈ {1, 2, 3}, h(ε i ) = g −1 (ε i ) h et f ont le même noyau
a. Montrer que ces conditions dénissent bien h . Écrire la matrice D de h dans C . b. Déterminer le produit ADA .
Exercice 6
Cet exercice repose sur l'utilisation de sommes de Riemann. Il convient de citer le théo- rème utilisé et de préciser la fonction à laquelle on l'applique.
Deux suites (a n ) n∈ N
∗et (b n ) n∈ N
∗sont dénies par :
∀n ∈ N ∗ , a n =
n−1
X
k=0
n
(n + k) 2 , b n = 1 2 −
n−1
X
k=0
n (n + k) 2 . 1. Calculer
Z 1 0
dx (1 + x) 2 . 2. Montrer la convergence et calculer la limite de (a n ) n∈ N
∗. 3. Soit F ∈ C 2 ([a, b]) .
a. Appliquer à la fonction F la formule de Taylor avec reste intégral entre a et b à l'ordre 1 .
b. En déduire l'existence d'un c ∈ [a, b] tel que
F (b) = F(a) + (b − a)F 0 (a) + (b − a) 2
2 F 00 (c) (reste de Lagrange) .
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Rémy Nicolai S0709EMPSI B DS 9 29 juin 2019
4. a. Pour n ∈ N ∗ , en utilisant la question 3.b. à des intervalles et à une fonction soigneusement précisés, montrer que nb n est une somme de Riemann.
b. En déduire un développement limité de la suite (a n ) n∈ N
∗.
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