MPSI B Corrigé du DS 5 29 juin 2019
Problème I.
PARTIE I
1. On peut vérier que f (t) = e t
2convient .
2. Pour y ∈ F prenons y = 0 dans la dénition, on obtient alors
f (x) 2 = f (x) 2 f (0) 2 puis
f (0) 2 (1 − f (0) 2 ) = 0 Les seules valeurs possibles pour f (0) sont donc 0, −1, 1 .
Si f (0) = 0 alors f (x) = 0 pour tous les x et f est identiquement nulle. Lorsque f n'est pas identiquement nulle, on doit donc avoir f (0) = 1 ou f (0) = −1 .
PARTIE II
1. Soit g un élément quelconque de G , alors e g est un élément de F qui ne prend que des valeurs strictement positives. On obtient tous les éléments de G en composant par ln les fonctions à valeurs strictement positives de F .
2. Écrivons la relation de récurrence de 2 à n et sommons. Les termes −2u k se simplient (sauf les extrêmes) :
u 2 − 2u 1 + 0 = 2u 1 u 3 − 2u 2 + u 1 = 2u 1
...
u n − 2u n−1 + u n−−2 = 2u 1
u n+1 − 2u n + u n−1 = 2u 1
−u 1 − u n + u n+1 = 2nu 1
A partir de u n+1 − u n = (2n + 1)u 1 , on obtient u n par une nouvelle sommation, u n = ((2(n − 1) + 1) + (2(n − 2) + 1) + · · · + (2 × 0 + 1)) u n =
2 n(n − 1)
2 + n
u 1 = n 2 u 1
3. Remarquons d'abord, en prenant x = y = 0 que g(0) = 0 .
Posons u n = g(nx) . La propriété de g écrite avec nx au lieu de x et x au lieu de y entraîne alors
u n+1 + u n−1 = 2(u n + u 1 ) soit la relation de la question précédente.
On en déduit u n = n 2 u 1 ou encore g(αx) = α 2 g(x) pour α entier naturel. D'autre part, avec x = 0 dans la relation de dénition, g(−y) = g(y) donc g(αx) = α 2 g(x) est encore valable pour α ∈ Z.
Si n ∈ N, g(x) = g(n n x ) = n 2 g( n x ) donc
g( x n ) = ( 1
n ) 2 g(x)
On en déduit donc que la relation g(αx) = α 2 g(x) est valable dans Q.
N'importe quel nombre réel α est la limite d'une suite de nombres rationnels (α n x) n∈ N →αx
(g(α n x)) n∈ N = (α 2 n g(x)) n∈ N → g(αx) par continuité de g en αx . On en déduit
g(αx) = α 2 g(x)
par unicité de la limite. La relation est donc valable dans R.
4. D'après la question précédente, g(x) = x 2 g(1) . Les éléments de G sont donc les fonc- tions x 7→ λx 2 où λ est un nombre réel arbitraire.
On se propose maintenant de démontrer que les fonctions non nulles de F sont de la forme x 7→ εe λx
2où λ est un nombre réel arbitraire et ε ∈ {−1, 1} . Pour cela, il sut de montrer qu'une fonction non nulle de F ne s'annule pas. Elle sera alors de signe constant par continuité et théorème des valeurs intermédaires et le logarithme de sa valeur absolue sera dans G .
Soit f une fonction de F nulle en a 6= 0 , en prenant x = y = a 2 , on a
f (a)f (0) = f ( a 2 ) 4
donc f ( a 2 ) = 0 . On en déduit une suite de points qui converge vers 0 et en lesquels la fonction est nulle. Par continuité, f est nulle en 0 , elle est donc identiquement nulle.
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PARTIE III
Notons K l'ensemble de toutes les fonctions vériant la relation de la partie II alors G est la partie de K constitué des fonctions continues alors que H est la partie de K constituée des fonctions localement bornées en 0.
D'après les propriétés des fonctions continues, il est clair que G ⊂ H . L'énoncé nous propose de montrer l'inclusion dans l'autre sens.
1. Les éléments de H vérient la même relation fonctionnelle que dans la partie II mais ne sont pas supposés continus. Ils sont toujours bornés dans un segment autour de 0 . Le calcul du début de la question II 3. reste valable, en particulier h(nx) = n 2 h(x) pour n rationnel . La continuité n'intervient que pour le passage de Q à R. On peut donc écrire pour x ∈ [−2 n a, 2 n a]
|h(x)| = h(2 n x
2 n ) = 2 2n
h( x
2 n ) ≤ 4 n A
Ceci montre que h est bornée sur [−2 n a, 2 n a] puis sur n'importe quel segment. Car un segment quelconque est inclus dans un des précédents pour n assez grand.
2. Pour n = 0 , 3.2 4
nn−1 = 2 et l'inégalité est évidente car a+ u 1 et a ∈ [−1, 1]∪ [a − 1, a + 1] . On raisonne ensuite par récurrence.
Remarquons que a + 2
n+1u est le milieu de a et a + 2 u
n. Exploitons la propriété de h a = (a + u
2 n+1 ) − u
2 n+1 , a + u
2 n = (a + u
2 n+1 ) + u 2 n+1 h(a + u
2 n ) + h(a) = 2 h
h(a + u
2 n+1 ) + h( u 2 n ) i h
h(a + u
2 n ) − h(a) i
= 2 h
h(a + u
2 n+1 ) − h(a) i
+ 2h( u 2 n+1 ) Remarquons que
h( 2
n+1u ) ≤
2
2(n+1)1 h(u)
≤ 4
n+11 M a . On en déduit alors en utilisant l'hypothèse de récurrence
2 h
h(a + u
2 n+1 ) − h(a) i
≤ 3.2 n − 1
4 n M a + 2
4 n+1 M a ≤ 2 3.2 n+1 − 1 4 n+1 M a
ce qui achève la démonstration.
3. Comme 3 2 n − 1
4 n M a
n∈ N
→ 0 pour tout > 0 , il existe un N tel que pour tous les n ≥ N
3 2 n − 1 4 n M a ≤
Considérons alors α = 2 1
n, tout élément de [a − α, a + α] est de la forme a + 2 u
navec u ∈ [−1, 1] . La question précédente montre alors que h est continue en a .
On en déduit que tout élément de H est continu dans R donc que H = G .
Problème II.
1. Soit z = ρe iθ = ρ cos θ + iρ sin θ donc
ze −z = ρe iθ e −ρ cos θ e −iρ sin θ = ρe −ρ cos θ e i(θ−ρ sin θ)
Lorsque ρ est strictement positif, ρe −ρ cos θ est le module de ze −z et θ − ρ sin θ) est un argument. Si ρ est négatif, il faut prendre la valeur absolue et ajouter π à l'argument.
2. La fonction u est de classe C ∞ sur ]0, 1] avec u 0 = − ln t
2t . Dans ]0, 1[ , cette dérivée est strictement positive donc la fonction est strictement croissante dans ]0, 1] . En 0, u diverge vers −∞ , la fonction u dénit donc une bijection continue de ]0, 1] vers ]−∞, 1] . Sa bijection réciproque (notée v ) est strictement croissante, continue et dérivable dans ] − ∞, 1[ avec
v 0 (x) = − v(x) 2 ln(v(x))
Comme v est continue, cette expression montre que v 0 est continue et donc que v est de classe C 1 .
3. Après composition par la fonction ln , on obtient que re −r cos θ = 1
e ⇔ r = v(cos θ) On choisira donc
r = v ◦ cos
4. Comme v et cos sont continues, r est continue. De plus r est 2π -périodique et paire car cos est 2π -périodique et paire. Si on restreint cos à ]0, 2π[ , elle prend ses valeurs dans [−1, 1[ qui est une partie du domaine de dérivabilité de u , la fonction r est donc dérivable dans cet intervalle avec pour tout θ dans ]0, 2π[ :
r 0 (θ) = − sin θv 0 (cos θ) = r(θ) 2 sin θ ln r(θ) La relation re −r cos θ = 1 e s'écrit encore
r(θ) = e r(θ) cosθ−1
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ce qui donne
r(θ) cos θ − 1 = ln(r(θ)) et
r 0 (θ) = r(θ) 2 sin θ r(θ) cos θ − 1
5. On note w(h) = 1 − u(1 − h) = 1 − 1+ln(1−h) 1−h . Écrivons les développements limités
1 + ln(1 − h) = 1 − h − h 2
2 + o(h 2 ) 1
1 − h = 1 + h + h 2 + o(h 2 ) 1 + ln(1 − h)
1 − h = 1 + (1 − 1 − 1
2 h 2 + o(h 2 ) w(h) = 1
2 h 2 + o(h 2 ) Ce qui s'écrit aussi
w(h) ∼ h 2 2
Par dénition r = v ◦ cos donc u(r(θ)) = cos θ . En 0, r converge vers 1, écrivons des équivalence pour chaque termes de l'égalité 1 − u(r(θ)) = 1 − cos θ . On obtient
(1 − r(θ) 2 2 ∼ θ 2
2 d'où 1 − u(r(θ)) ∼ θ ou encore
r(θ) = 1 − θ + o(θ)
Problème III.
1. L'application u + est linéaire comme combinaison de composées d'applications linéaires.
Considérons u ◦ h pour un h quelconque dans G : u + ◦ h = 1
m X
g∈G
g −1 ◦ u ◦ g ◦ h = 1
m h ◦ X
g∈G
(g ◦ h) −1 u ◦ (g ◦ h).
Pour h xé, g 0 = g ◦ h décrit le groupe G lorsque g décrit G donc u + ◦ h = 1
m h ◦ X
g
0∈G
g 0−1 ◦ u ◦ g 0 = h ◦ u + .
2. Comme u + commute avec tout élément g de G ,
u ++ = 1 m
X
g∈G
g −1 ◦ u + ◦ g = 1 m
X
g∈G
g −1 ◦ g ◦ u + = u + .
3. a. L'application p est un projecteur sur F qui est stable par les éléments de G donc :
∀x ∈ F, p + (x) = 1 m
X
g∈G
g −1 ◦ p(g(x)
|{z}
∈F
) = 1 m
X
g∈G
g −1 ◦ g(x) = x
donc F est inclus dans l'image de p + .
D'autre part, pour tout x de E , p(g(x)) ∈ F donc g −1 ◦ p ◦ g(x) ∈ F par stabilité puis p + (x) ∈ F par linéarité. On en déduit que F est l'image de p + .
b. Soit g et h quelconques dans G et y quelconque dans E . Alors
p(y) ∈ F ⇒ g ◦ h −1 ◦ p(y) ∈ F (stabilité de F )
⇒ p◦ g ◦ h −1 ◦ p(y) = g ◦ h −1 ◦ p(y) ⇒ p ◦ g ◦ h −1 ◦ p = g ◦ h −1 ◦ p (à cause du ∀y)
⇒ g −1 ◦ p ◦ g ◦ h −1 ◦ p ◦ h = g −1 ◦ g ◦ h −1 ◦ p ◦ h = h −1 ◦ p ◦ h.
c. Pour montrer que p + est un projecteur, on forme p + ◦ p + .
p + ◦ p + = 1 m 2
X
(g,h)∈G
2g −1 ◦ p ◦ g ◦ h −1 ◦ p ◦ h
= 1 m 2
X
(g,h)∈G
2h −1 ◦ p ◦ h = 1 m
X
g∈G
p + = p + .
d. Pour tout x ∈ ker p + , p + ◦ g(x) = g ◦ p + (x) = 0 donc g(x) ∈ ker p + . D'où ker p + est stable par G .
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