MPSI B Énoncé du DS 1 29 juin 2019
Exercices
1. Calculer
nX
k=0
(k + 1) n
k
2. Discuter suivant le paramètre réel m et résoudre l'inéquation d'inconnue réelle x (m + 2)x + 1 < 1 + x + x
21 − x
3. Soit n un entier supérieur ou égal à 1, et k ∈ {0, 1, . . . n − 1} . Montrer que
n k
2n k
−
n k+1
2n k+1
= 1 2
n k
2n−1 k
En déduire une expression simple de
n
X
k=0 n k
2n−1 k
Nombre de recouvrements
Soit E un ensemble ni, on appelle n -recouvrement de E un n -uplet (E
1, · · · , E
n)
de parties de E dont la réunion est E .
Soient A et B deux ensembles quelconques, on considère une application Φ
ABdénie de la manière suivante
F(A, P(B)) → F(B, P(A)) f → Φ
AB(f ) = ϕ avec
∀b ∈ B, ϕ(b) = {a ∈ A, b ∈ f(a)}
1. Préciser pour un exemple de A , B , f de votre choix la fonction ϕ .
2. Explicitez Φ
AB◦ Φ
BAet Φ
BA◦ Φ
AB. Montrer que Φ
ABest une bijection. Vérier, en les calculant autrement, que F(A, P (B )) et F(B, P (A)) ont le même nombre d'éléments lorsque A et B sont nis.
3. Dans toute la suite, on suppose que A = {1, · · · , n} et B = E . Si f est une application de A dans P(E) , on pose
E
1= f (1), E
2= f (2), · · · , E
n= f (n), ϕ = Φ
AB(f )
a. Désignons par Ω
il'ensemble des parties de A contenant i . Montrer que E
i= ϕ
−1(Ω
i)
b. Montrer que E
1∪ · · · ∪ E
n= E si et seulement si l'ensemble vide n'est pas un élément de ϕ(E) . En déduire le nombre de n -recouvrements de E . Montrer que
∀i ∈ {1, · · · , n}, E
i6= ∅ ⇔ [
x∈E
ϕ(x) = {1, · · · , n}
Dans ce problème, toutes les fonctions considérées sont dénies dans [0, 1] et à valeurs réelles. On considère en particulier les fonctions B
nk(dites polynomiales de Bernstein) avec n ∈ N et k ∈ J 0, n K :
∀x ∈ [0, 1], B
nk(x) = n
k
x
k(1 − x)
n−kSoit f une fonction de [0, 1] dans R. Pour tout entier n strictement positif, on dénit la fonction f
npar :
∀x ∈ [0, 1], f
n(x) =
n
X
k=0
f ( k n )B
kn(x)
I. Outils.
1. Pour n ∈ N
∗et k entier entre 1 et n , exprimer
kn nkcomme un coecient du binôme.
2. On considère trois propositions.
P
1∀ε > 0, ∃N ∈ N tel que ∀n ∈ N , ∀x ∈ [0, 1], n ≥ N ⇒ |f
n(x) − f (x)| ≤ ε P
2∀x ∈ [0, 1], (f
n( x))
n∈N→ f (x)
P
3∀ε > 0, ∀x ∈ [0, 1], ∃N ∈ N tel que ∀n ∈ N , n ≥ N ⇒ |f
n(x) − f (x)| ≤ ε On ne demande pas ici d'étudier si ces propositions sont vraies ou non mais de préciser les implications logiques entre elles.
Cette création est mise à disposition selon le Contrat
Paternité-Partage des Conditions Initiales à l'Identique 2.0 France disponible en ligne http://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0/fr/
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Rémy Nicolai S0201EMPSI B Énoncé du DS 1 29 juin 2019
3. Dans cette question, on suppose que f est de classe C
2. Montrer que, pour tous x et y dans [0, 1] , il existe z ∈ [0, 1] tel que
f (y) = f (x) + (y − x)f
0(x) + (y − x)
2f
00(z) 2 On pourra utiliser une fonction
t 7→ f (t) + (y − t)f
0(t) + (y − t)
2M avec un M réel bien choisi.
4. Former le tableau de variations de la fonction x 7→ x(1 − x) dans [0, 1] .
II. Propriétés.
1. Pour n ∈ N
∗, k ∈ J 1, n − 1 K et x ∈ [0, 1] exprimer
(1 − x)B
n−1k(x) + xB
k−1n−1(x) avec une fonction polynomiale de Bernstein.
2. Déterminer la fonction f
ndans les cas suivants
∀x ∈ [0, 1] : f (x) = 1, ∀x ∈ [0, 1] : f (x) = x, ∀x ∈ [0, 1] : f (x) = e
xDans le dernier cas, le résultat sera exprimé par une puissance.
3. Montrer que, pour tout entier n , tout entier k entre 0 et n et tout x ∈ [0, 1] : x(1 − x)B
nk0(x) = (k − nx)B
kn(x)
4. a. Soit g dénie sur [0, 1] par g(x) = xf (x) . Les fonctions f
net g
nsont respective- ment associées à f et g par la relation donnée au début.
Vérier que, pour tous les x ∈ (0, 1] , x(1 − x)
n f
n0(x) = g
n(x) − xf
n(x) b. Exprimer simplement f
npour f (x) = x
2.
5. Montrer que, pour tous les x ∈ (0, 1] ,
n
X
k=0
( k
n − x)
2B
kn(x) = x(1 − x) n
III. Monotonie
Pour toute fonction f dénie sur [0, 1] et tout n ∈ N, on dénit la fonction ∆
nf par :
∀t ∈ [0, 1], ∆
nf (t) =
f (t + 1
n ) − f (t) si t ≤ 1 − 1 n f (1) − f (t) si t > 1 − 1 n
1. Exprimer la dérivée de B
knen fonction d'autres polynômes de Bernstein. On distinguera les cas k = 0 , k entre 1 et n − 1 , k = n .
2. Montrer que pour tout n naturel non nul, f
n0= n
n−1
X
k=0
(∆
nf )( k n )B
kn−13. Montrer que si f est croissante alors f
nest croissante.
IV. Approximations.
1. Dans cette question, on suppose que f est de classe C
2.
a. Justier l'existence d'un réel M
2tel que, pour tout x ∈ [0, 1] , |f
00(x)| ≤ M
2. b. Montrer que, pour tout x ∈ [0, 1] ,
|f
n(x) − f (x)| ≤ M
22
x(1 − x) n c. Montrer que la proposition P
1est vraie.
2. Dans cette question, la fonction f est supposée seulement continue.
Pour tout α > 0 et x ∈ [0, 1] , on dénit les ensembles K
α(x) et K
α0(x) par : K
α(x) =
k ∈ J 0, n K tq k n − x
≥ α
K
α0(x) = J 0, n K \ K
α(x)
a. Montrer que, pour tout x ∈ [0, 1] ,
X
k∈Kα(x)
B
kn(x) ≤ 1 4nα
2Cette création est mise à disposition selon le Contrat
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Rémy Nicolai S0201EMPSI B Énoncé du DS 1 29 juin 2019
b. On note M
0= max
[0,1]|f | . Montrer que pour tout x ∈ [0, 1] ,
|f
n(x) − f (x)| ≤ M
02nα
2+ X
k∈Kα0(x)
f( k
n ) − f (x)
B
kn(x)
En déduire que la proposition P
3est vraie.
Cette création est mise à disposition selon le Contrat
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