Seizième Année.— N° 73 P r i x d u n u m é r o : 1 0 centimes
Dimanche 15 Septembre 1901.
Bureaux : R u e de l a S e r r e , 5 8
OGERE
S U I S S E
ABONNEMENTS
Un a n : Six mois:
Suisse . . . . Fr.6»— Fr. 3»—
Union postale » 12»— » 6»—
On s'abonne a tous les bureaux de poste. Paraissant le Jeudi et le Dimanebe à la Cham-de-Fonds
ANNONSES
snisses 20 ct., étrangères 23 et. la ligne Offres et demandes de place
10 centimes la ligne.
Les annonces se paient d'avance.
Organe de la Chambre suisse de l'Horlogerie, des Chambres de commerce, des Bureaux de contrôle et des Syndicats professionnels.
Les Consulats suisses à l'étranger reçoivent le j o u r n a l .
Bureau des Annonces: HAASENSTEIN & VOGLER, 32, rue Leopold Robert, CHAUX-DE-FONDS et succursales en Suisse et à l'étranger.
Chambre suisse de l'horlogerie Le comité central de la Chambre suisse de l'horlogerie, a eu une importante séance, jeudi, à Neuchàtel, sous la présidence de M le D
rPeltavel, conseiller d'Etat.
Elaient présents :
M. M. F . Thiébaud, conseiller d'Ktat et .T. Ferrero, G e n è v e ; L. P . Mermod, St- Croix; Jacol-Burmann et F . Reymond, B i e n n e ; Ernest Kottmann, Langendorf; D.
Perret, Nenchàtel ; F . Hngnenin, Chaux- de-Fonds.
Le Comité a traité les questions suivan- tes:
1. Rapport de l'enquête sur l'unification des filières anglaises.
— L'unanimité des réponses est favora- ble à cette unificalion, sur la base d'une division millimétrirpie. Une commission executive a été désignée comme suit: M.
M. F . Thiébaud, F . R e y m o n d , I). Perret, Maurice Picard et F . Huguenin.
2. Conflit des remonteurs et des fabri- cants de Bienne.
— Toutes les réponses au questionnaire y relatif n'étant pas encore parvenues au secrétariat, il est prématuré d'en publier le résultat.
3° Fondation d'une vaste association des producteurs de la montre "suisse.
— Tout en étant très sympathique à l'idée de cette fondation, qui mettrait les fabricants à même de discuter de puissance à puissance avec l'organisation ouvrière, le comilé a envisagé qu'il ne lui appartenait pas d'en p r e n d r e l'initiative, qui revient tout naturellement aux intéressés.
4-> Suppression de la mention du mol chronomètre, sur des montres de qualité inférieure, qui n'ont aucun rapport avec un véritable chronomètre.
— Cette question fera l'objet d'une en- quête et d'un rapport.
5° Deux cas très graves de concurrence déloyale.
— Cette affaire sera poursuivie au besoin devant les tribunaux.
G
0Simplification dans les formalités de dépôt des marques de fabrique.
— Des démarches seront faites dans ce but auprès de l'autorité compétente.
7° Suppression de la taxe des colis p o s ' taux venant de l'étranger.
— La Chambre suisse renouvellera sa demande énergique de suppression de celle taxe.
8° Spiraux en acier-nickel, supprimant la compensation par le balancier, découverte et procédé Paul Perret.
— Le comilé a pris connaissance avec beaucoup d'intérêt d'un rapport de l'inven- teur et de bulletins d'observation de mon- tres, qui ont donné des résultats étonnants.
Celte question est la suite à y donner sera remise à l'appréciation des intéressés, re- présentés par les sociétés de fabricants d'horlogerie.
Nous aurons l'occasion de revenir sur ces différentes questions.
L'horlogerie, les femmes et les apprentissages
Le dimanche
Llt septembre aura lieu auCol-des-Roches une assemblée des ouvriers sertisseurs de toute la région horlogère suisse et française, Locle, Brenets, Villers- le-Lac, Morteau, etc. A l'ordre du jour, fi- gurent des questions importantes pour le personnel très nombreux de celle partie de l'horlogerie. L'interdiction du travail des femmes dans les fabriques et la suppression complète des apprenties sont parmi les objets qui viendront en discussion.
Des vols d'horlogerie en Angleterre Diverses maisons d'exportation se plaignent ces derniers temps de nombreux vols commis à leur préjudice sur leurs expéditions dans les bu- reaux de douanes et sur les chemins de for an- glais.
On mande de la Forêl-Noire que les exporta- teurs en horlogerie de cette région sonl depuis les derniers six mois particulièrement victimes de ces vols. 11 ne se passe pas une semaine sans qu'un ou plusieurs vols soient signalés depuis l'Angleterre. Les cartons de ces envois sont, dans la règle, au complet dans les caisses, mais un certain nombre, souvent jusqu'à douze sonl vides.
Ces cas sont si fréquents depuis 2 ou 3 mois, qu'il serait possible avec le produit de ces vols d'alimenter un commerce d'horlogerie de moy-
enne grandeur sans faire d'autres achats. Les voleurs ne jettent pas leur dévolu sur les pendu- les, régulateurs ou grandes horloges, ils préfè- rent les petites pièces facilement transportables, surtout les réveils nickelés.
*J,Une vérification immédiate à la réception n'est pas'possible, car souvent il s'agit d'envoi impor- tant jusqu'à 100 caisses et s'il ne s'agissait que de 12 caisses, le camionneur n'attendrait pas sur l'acquittement jusqu'à complète vérification. Du reste, les caisses sonl généralement neuves et une enquête chez les destinataires démontrait que les clous ont élé soigneusement remis à leur place primitive afin d'exclure tout soupçon.
11 n'y aurait donc qu'un seul moyen de cons- tater le vol, c'est celui de peser les envois à leur arrivée en Angleterre et de comparer le poids avec les chiffres de la facture. Si le client constate une réduction du poids, il aura le droit de refuser l'envoi, les voleurs ne seront pas découverts, mais ce serait le seul moyen de sauvegarder les expéditeurs contre ces perles.
Plusieurs grandes fabriques d'horloges de la Forôl-Noire s'étaient adressées à leur chambre de commère;, mais celle-ci leur a répondu, d'indi- quer exactement le jour du débarquement de la marchandise, où et quand la vérification doua- nière a eu lieu. Les recherches pourront seule- ment alors être entreprises sur ces vols et jus- qu'alors et jusqu'au moment où les pourparlers auront lieu avec les autorités anglaises par voie diplomatique, des centaines d'horloges seront encore volées.
Brevets d'invention
Horlogerie et Bijouterie
G
LISTE DES BREVETS ENREGISTRÉS Enregistrement«*«
. 6*, n° 21,878. 30 juin 1900, 7 h. p. — Nou- veau pendant pour montres remontoir. •—
Sésone et- Lovioz, fabrique de galonné pen-
dants, couronnes et anneaux, 31, Quai du Bas, Bienne (Suisse). Mandataire: Goltried Furrer, Bienne.
Cl. 04, n" 21,879. 30 avril 1901, 3 "A h. p. — Mouvement de montre remontoir lépine à seconde, dans lequel la petite moyenne de grandeur normale passe devant le barillet. —
Jules Juillerat-Berlhoud, Neu veville (Suisse).Mandataire: Hans Slickelberger, Bâle.
Gl. Gï, n" 21,880. 2G juin 1901, G
1/* h. p. —Montre double face perfectionnée. — Emile
Quartier fils-, fabricant d'horlogerie, Brenels(Neuchàtel, Suisse). Mandataire: A. Malhey- Doret, Ghaux-de-Fonds.
Cl. 65, n°21,881. 2 mars 1900, 6
3A h. p. — Mé-
canisme de sonnerie et de répétition pour pen-
dules. — Enrique Torres, pasteur, Guadala-
418 LA FEDERATION HORLOGERE SUISSE
jara (Jalisco, Mexique). Mandataire: E. Imer- Schneider, Genève.
IlsxlintioilM.
Cl. 64, n° 19098. Echappement de montre sans spiral.
Cl. 65, n° 6768. Dispositif pour mise en mouve- ment simultanément de deux mouvements d'horloges ou autres.
Cl. 65, n° 14641. Pièce d'horlogerie de voyage.
Cl. 05, n" 21316. Chevalet pour mouvement de régulateur.
Triste fiasco
M. S c h a f l e r , d i r e c t e u r d e la g r è v e d e s a c i e r s , s ' a v o u e v a i n c u et, à la s u i t e d e l ' é c h e c d e s n é g o c i a t i o n s a v e c le t r u s t , d é c l a r e q u e la g r è v e d e l ' a c i e r e s t v i r t u e l l e m e n t t e r m i - n é e .
C e p e n d a n t , à M a c k e s p o r t , q u i était le p r i n c i p a l l o y e r d e la g r è v e et o ù l'on c o m p - tait e n v i r o n d o u z e m i l l e g r é v i s t e s , o n crai- g n a i t m a r d i e n c o r e d e s t r o u b l e s s é r i e u x . L u n d i , les o u v r i e r s d e s t u b e s d e v a n t r e m - p l a c e r les g r é v i s t e s o n t é t é e m p ê c h é s p a r ceux-ci d e p é n é t r e r d a n s lès a t e l i e r s .
M. A l t g e l d , l ' a n c i e n g o u v e r n e u r s o c i a l i s t e d e l'IUinois, a p r o n o n c é m a r d i u n d i s c o u r s m e n a ç a n t p o u r les t r u s t s . « M . P i e r p o n t M o r g a n , a-t-il d i t , p e u t t r i o m p h e r d e la g r è v e d e l'acier, cela n ' e m p ê c h e q u e le tra- vail o r g a n i s é m a r c h e r a s u r sa t o m b e . »
L e r é v é r e n d H e r b e r t B i g e l o w a u r a i t dit a u s s i , e n faisant a l l u s i o n à la g r è v e e t a l ' a t t e n t a t d e B u f f a l o : « L a vie d o i t ê t r e p l u s en s é c u r i t é à la M a i s o n - B l a n c h e , m a i s a u s s i d a n s les m i n e s e t l e s a t e l i e r s . »
Echange des lettres et boîtes de valeur déclarée avec la Turquie
Dès le 1e r courant, l'administration des postes de Turquie participe à l'arrangement de Was- hington concernant l'échange des lettres et des boites avec valeur déclarée. Le service est limité provisoirement, de la part de la Turquie, à 70 offices de poste de la Turquie d'Europe et de la Turquie d'Asie.
Le maximum de déclaration de valeur admis est fixé à fr. 10,000 (44,000 piastres) et la taxe à 25 cts. par fr. 300 de valeur déclarée. La taxe au poids pour les boites avec valeur déclarée s'élève à fr. 2,50.
Le commerce de Cuba
M. Cardon, consul général d'Angleterre, à Cuba dans son rapport sur le commerce de cette ile en 1900, fait remarquer que, comme elle n'est plus possession espagnole depuis deux ans, on peut se faire une idée de ce que sera son com- merce sous le nouveau régime.
L'année qu'il examine n'a pas été favorable;
ceci provient surtout de la récolle du sucre, qui a été exceptionnellement faible, et du mauvais rendement du tabac. Cette récolte a été abon- dante, il est vrai, mais le prix de vente en a été fort peu rémunérateur. A ces causes principales, il faut encore ajouter l'abstention des capitaux étrangers, ceux-ci s'élant montrés déliants à cause de la continuation de l'occupation militaire.
Malgré cela, le consul d'Angleterre croit que le commerce de l'île se développera d'une façon satisfaisante et qu'il atteindra avant longtemps un chiffre inconnu jusqu'à présent.
En 1900 les importations ont atteint 13,324,800 1. st., soit 32,000 1. st. de moins que l'année pré- cédente. Les exportations ont atteint une valeur de 9,803, 000 1. st., soit une augmentation de 543,000 1. st. sur lé chiffre de 1899. Les impor- tations sont supérieures de beaucoup aux expor- tations; on peut aUribuer cela à l'introduction du capital nécessaire à la construction du tram- w a y électrique de la Havane, que l'on a évalué de 1,000,000 1. st. à 1,200,000 1. st., ainsi que pour celui nécessaire à l'établissement de nou- velles entreprises industrielles.
Comme on pouvait s'y attendre, ce sont les
Etals-Unis qui ont profilé le plus largement du changement de régime. Ce sont eux q u i o n t r a m - placé l'Espagne comme principal fournisseur de Cuba. Cependant, tandis que l'Espagne a fourni en 1900 pour 3,920,000 1. st. de moins à l'île qu'en 1894 à 1895, le gain des fournitures amé- ricaines n'a été que de 1,554,000 1. st. Le restant s'est trouvé réparti entre les autres pays, l'empire britannique étant celui qui a le plus profité de la situation.
Il est plus que probable, dit ce consul, que d'ici deux ans la jrécolte de sucre ne sera pas inférieure à 1,000,000 de tonnes. Au prix de ces derniers temps, cefci sera une valeur supplémen- taire des exportations d'environ 9,000,000 1. st.
Les expéditions sejtrouveront ainsi doublées ou a peu près. En d'autres termes, les Cubains se trouveront en possession d'une somme supplé- mentaire de 9,0001)00 1. st. à dépenser par an.
j
:Quelques glanes dans les journaux étrangers
Les Américains sont gens d'imagination. L'as- sociation des marchands de New-York a orga- nisé, avec l'aide des Compagnies de chemins de fer, des voyages a prix réduits pour amener les acheteurs de tous les points d'Amérique dans celte ville. Les voyages de cette année promettent d'être plus brillants que d'habitude. Le « Sou- thern Pacific Railway » a accordé des réductions de tous les points de son réseau de l'Atlantique et des lignes affiliées. Le « Central Passenger as- sociation » et le « Trnck Line Association » ont déjà accordé des tarifs spéciaux qui sont infé- rieurs de 33 °/o aux tarifs ordinaires.
Les vendeurs et les acheteurs trouvent parait- il, grand avantage à celle combinaison. Les pre- miers font l'économie de voyageurs, les seconds peuvent faire leurs achats en meilleure connais- sance de cause.
Les journaux américains parlent beaucoup d'un nouveau système de fraude qui, rapidement, avait pris un grand développement. Deux indivi- dus qui le pratiquaient viennent d'être arrêtés.
Ces individus, un perruquier et un bijoutier, fai- saient des annonces, sous le nom de «Utopia Company Advertising». Voici le texte des an- nonces :
ON DEMANDE. — Des hommes et des fem- mes aj-ant une belle main pour copier des lettres à leur domicile. Nous avons besoin de gens dans chaque localité pour nous aider à faire de la publicité. De 5 à 12 schillings par
semaine, pour un travail de quelques heures chaque soir. Timbre inclus. Utopia advertise- ment Co. Détroit Mich.
Quand les réponses venaient, et elles étaient nombreuses, la Compagnie envoyait une longue réponse disant que sur le reçu de 1 shilling, la Compagnie enverrait une demi-douzaine de cuil- l e r s , qui valaient en réalité 15 sous chaque.
Jointe à cela se Ire uvait une lettre destinée à être envoyée à leurs amis, pour leur présenter les ar- ticles de 1' «Utopia Compagny ».
Celte lettre contenait la déclaration que si les tiers envoyaient 50 sous, ils recevraient une cuil- lier d'argent p l a q i é et un couteau à beurre. De celte façon l ' « U l b p i a Compagny», en faisant faire sa besogne par d'innocents agents, ob- tenaient de nombreuses commandes de tiers pour des marchandises qui étaient sans valeur.
Au moyen de celle chaîne sans fin de lettres, les fraudeurs prétendent qu'ils obtiennent de meilleurs résultats qu'avec les annonces, Les premiers clients recevaient une commission. Pas moins de 500 lettres se trouvaient à la poste, à l'adresse de ces filous, le jour où ils furent arrê- tés. P o u r leur défense, ils déclarèrent qu'ils avaient reçu des ordres trop nombreux pour les exécuter, et qu'ils pvaienl éle obligés d'envoyer des marchandises d'argent de qualité inférieure.
| . • .
Les bijouliers de New-York font campagne pour la création d'un club (Dining-Club), spécial à leur profession, 'l'ouïes les autres professions ont de tels clubs, même celles qui sont beaucoup moins importantes.
De nombreux méfails de douanes américaines ont été ci lés. Eu voici un récent :
Mme YV. E. D. Stokes rentrait d'Europe sur l'Océanie, à son débarquement, elle déclara pour 5870 shillings de joaillerie, comme achetée à
l'étranger. En même temps elle lendit à l'inspec- leur son sac à main, contenant environ 50,000 shillings de joaillerie qu'elle avait emportée d'A- mérique en Europe et qu'elle rapportait. Elle paya environ 3000 shillings de droit.
Au moment où le cab partait, un employé courut après elle et mit la main sur une chaîne qu'elle portait au cou, en la déclarant saisie.' La chaîne fut portée à la douane. M",c Stockes dé- clara qu'elle lui avait été donnée en Amérique.
Elle aurait été délivrée immédiatement si elle n'avait déclarée spontanément que, tandis qu'elle élait à l'étranger, quelques perles achefees chez Tiffany & C'e, à New-York, avaient été montées par la maison Tiffany à Paris. Sur ce renseigne- ment, la chaine fut retenue quelques jours et fi- nalement la douane abandonna sa prétention.
(Moniteur de la bijouterie et de l'horlogerie.)
A propos du socialisme municipal
O n lit d a n s le Monde économique : Il n'est pas bien facile d'indiquer où commence et où finit le socialisme municipal.
C'est une tendance qui porte les autorités com- munales à se charger de services qui jne leur incombent pas directement; à augmenter leur domaine d'action aux dépens de l'initiative indi- viduelle ; à confier à l'administration communale des fondions dont elle avail été, jusqu'alors, écartée.
C'est une réaction contre la doctrine individua- liste; donc, contre la liberté.
Avec le temps elle doit aller, elle ira jusqu'au socialisme pur, jusqu'au collectivisme.
A l'heure présente, elle cherche à employer la puissance publique pour modifier certains résul- tats du fonctionnement libre des forces indivi- duelles.
Cette modification deviendra plus tard un ac- caparement.
En Angleterre, le socialisme n'existe pas, pour ainsi dire, comme parti politique.
Il ne peut pas réclamer une révolution rapide:
il se contente d'èlre réformaleur, prudent, patient, "
m o d é r é . ~.-.-n.-,..-c. - <,»,-,--•••? -r-'mv-r-r^
N'ayant aucune chance de rencontrer dans la majorité des esprits habituée à l'association, rom- pue à la pratique des affaires, majorité commer- çante et de raison, de nombreux partisans des réformes profondes et de la radicale transforma- tion économique, il s'efforce autour des amélio- rations opportunes et les obtient en grossissant le plus possible les attributions de l'autorité pu-
blique. -' ; 11 a, pour cet effet, créé plusieurs sociétés dont
la plus importante, la mieux accréditée, porte le nom de Fabian Societ)r.
Comme son p a r r a i n , le célèbre Fabius, elle temporise et fait sans se presser l'éducation col- lectiviste, la propagande sociale.
De petites brochures populaires, de quelques feuilles, d'un prix minime, posent les vrais principes et les expliquent simplement:
« P a r t o u t (disent-elles), partout où le bien public réclame qu'un service soit dirigé, sans qu'on se préoccupe de son prix de production et fourni à un prix inférieur, ce service ne peut être entrepris que par le socialisme municipal...
« Pour tous les services qui sont nécessaire- ment monopolisés, le socialisme municipal est préférable à l'entreprise capitaliste, soit indivi- duelle, soit coopérative.
« P a r t o u t où un service, ou la fourniture, de quelque commodité, implique l'exercice de pou- voirs exceptionnels ou arbitraires sur les indivi- dus, ou sur la propriété privée, le socialisme municipal est la meilleure solution... »
Ces timides commencements doivent, dans la pensée des chefs socialistes, devenir œuvre forte, création ample, absorbante.
Pour eux, les services publics, sans cesse ac- crus, doivent agir à la façon de petites vagues.
Montant do façon insensible, elles finissent par submerger la société actuelle, sans catastro- phe, sans secousse, par le cours naturel des choses.
En Allemagne, la tendance est la môme; dans des proportions plus restreintes toutefois.
A l'exploitation des services publc s'est ajoutée la création des assurances ouvrières.
En Belgique où de nombreux conseils locaux sont socialistes, la discussion est vive, mais la réalisation pratique est plutôt paresseuse.
L'autorité centrale écoule, ne fait rien.
Confiants en la force des lois, elle n'éprouve
M
pas le besoin de seconder des propositions révo- lutionnaires.
En F r a n c e , l'esprit gouvernemental, d'abord opposé aux demandes industrielles des commu- nes, semble s'être relâché de sa rigueur première.
Il prépare une capitulation.
S'inspirant de la jurisprudence rigoureuse du Conseil d'Etat, il interdisait — et d'une façon absolue — aux municipalités de se livrer à des gestions commerciales. — V o i r l'arrêt du Conseil d'Etal en date du 24 février 1887 et la lettre du .21 août 1894.
Mais le Conseil d'Etat s'est senti moins entier, plus indécis.
Une approbation tacite a permis à quelques villes d'exploiter directement leurs services de gaz.
En 1895, le même Conseil d'Etat donnait taci- tement celte autorisation, puisqu'il décidait que dans le cas où les communes exploiteraient elles- mêmes leur gaz, elle devraient être astreintes à payer la contribution des patentes.
Et cela en vertu de l'article 1 de la loi du 15 juillet 1881.
De plus, cette manière de voir a été confirmée par deux faits nouveanx :
D'abord la lettre de M. Waldeck-Rousseau, lue au Conseil municipal de P a r i s , le 27 janvier 1901.
« La jurisprudence administrative s'oppose en principe à ce que les villes exploitent directement des établissements industriels, tels que les usines à gaz.
« Toutefois, j'incline à penser qu'au point de vue légal, l'exploitation directe ne rencontrerait pas d'obstacle absolu, si la ville ne pouvait trai- ter avec un concessionnaire, ou si elle ne pouvait le faire qu'à des conditions onéreuses. »
Puis l'arrêt du Conseil de février 1901, arrêt cherchant à définir les cas dans lesquels l'auto- rité municipale peut être autorisée à se consti- tuer un domaine industriel :
«... Ce désir est fondé en droit lorsqu'il s'agit' d'industries qui, par leur nature — par exemple la nécessité d'employer les voies publiques, •—•
constituent de véritables monopoles, comme les distributions d'eau et de gaz...»
C'est un commencement.
On peut tout comprendre dans le mot indus- triel et dans le mol monopole.
La Corporation de Rochdale, en janvier 1900, a municipalise les assurances contre l'incendie.
Glasgow s'est fait,son propre assureur.
D'ailleurs, en ce qui nous occupe, il y a beau temps que Malon et César de Paepe ont réclamé la suppression des sociétés capitalistes d'assu- rances.
Le socialisme municipal, tot ou lard, les ré- clamera pour en opérer la transformation.
B.
(D'après E. Montet. Etude sur le socialisme municipal).
Nouvelles diverses
S u i s s e à l ' é t r a n g e r . — Le Conseil fédéral a été informé du décès de M. Eugène-Emile Raf- fard, de Genève, consul général de Suisse à Rio de Janeiro, depuis 1858. Le Conseil fédéral a dé- cidé d'adresser une lettre de condoléances à la famille du défunt et de faire déposer une cou- ronne sur sa tombe.
S c u l p t u r e s u r b o i s . — D'après la Feuille d'Avis de Berne, la crise générale se fait sentir dans l'industrie de la sculpture sur bois. L'expor- tation du 1e r semestre 1901 se monte à 302 quin- taux métriques, soit .27 quintaux métriques de moins que dans le semestre correspondant de 1900. Les sculptures exportées représentent une valeur de 312,543 fr. ,
On n e j o u e p a s ! — Le tribunal criminel de Hérisau n'est pas précisément tendre pour les organisateurs et amateurs de jeux de loterie.
Tout dernièrement, en effet, il a condamné à diverses amendes, s'ôlevant au total de 6500 fr., 84 personnes prévenues d'avoir Vendu ou acheté des billets de loterie. Les banquiers ont «écopé»
de G00, 1000 et 1500 fr. ; les encaisseurs de 200, 25G jusqu'à 400 fr. et les acheteurs de 10, 1 5 , 2 0 , 50 jusqu'à 80 fr. i
C'est peut-être juste, mais vrai, c'est diable- ment sévère ! ;
Le c o m m e r c e d e l ' E g y p t e . — Le mouve- ment général du commerce extérieur pendant l'année 1900, écrit le Moniteur des intérêts matériels, s'est élevé à 32,488,423 liv. égypt., non compris le numéraire, qui figure pour 4 mil- lions 114,012 liv. égypt. à l'importation et pour 2,602,790 liv. égypt. à l'exportation.
L e s n é g o c i a n t s a l l e m a n d s d e Y o k o h a m a e t d e T o k i o ont récemment fondé une associa- tion, qui, sous le nom «d'Union allemande»
doit prendre en mains et proléger, comme le ferait une Chamhre de commerce, les intérêts économiques d e l'Allemagne au Japon. Cette Union se propose de s'occuper d'importantes questions économiques, de concert avec d'autres groupes établis au Japon et dans différentes con- trées de l'Asie orientale et qui poursuivent un but analogue. Elle est aussi en relations avec
«l'Association de l'Asie orientale» formée à H a m b o u r g . Elle a le projet de créer un journal hebdomadaire, sur le modèle de «l'Ostasialische Sloyd», de Shanghaï. Les firmes allemandes se sont engagées, dans l'intérêt de l'entreprise et pour une durée de trois a n s , à une garantie an- nuelle de 6,000 yen.
Tandis que l'on disserte à Berlin s u r l'utilité générale de la création de Chambres de com- merce à l'étranger, des Compagnies analogues surgissent, fût-ce sous un autre titre, nées, pour ainsi dire, d'elles-mêmes et créées par la néces- sité de grouper clans un centre commun les négociants allemands travaillant s u r une place étrangère. Des associations de ce genre existent non seulement à Yokohama et dans d'autres ports de l'Asie orientale, mais aussi à Dar es- Salaam, capitale de l'Afrique orientale allemande.
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— P i è c e s à C e r c l e s e t à Calottes —
E t u d e e t e n t r e p r i s e de Calibres g e n r e s s p é c i a u x .<& / - LA FABRIQUE NE TERMINE PAS LA MONTRE -
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FONDERIE DE FER
S c h o ï i b t x h l (près Berne)
P R O P R I É T A I R E : J . W U R G L E R s e r e c o m m a n d e a u x a t e l i e r s m é c a n i q u e s e t a u x i n d u s t r i e l s p o u r la p r o m p t e l i v r a i s o n — d ' a p r è s m o d è l e s à e n v o y e r — d e
fonte pour machines
p r e m i è r e q u a l i t é , e n e x é c u t i o n i r r é p r o c h a b l e . (H 2481 C) 1595
Téléphone Téléphone
Réglage de montres
Rapidité — Bon marché — Exactitude
Les m e i l l e u r s r é g l a g e s s'obtiennent, spécialement pour montres n o n - m a g n é t i q u e s , avec l e s p i r a l a c i e r - n i c k e l , s'adresser au fabricant P a u l P e r r e t , F l e u r i e r . II3377N 1502
Défauts comparés des différents spiraux:
Le spiral non magnétique ordinaire varie de 15 à 18s pr degré centigrade.
» » d'acier trempé soigné » » 9 » I Is » » »
» » Acier-nickel èmi-coni|i<iisaieur de Paul Perret » » 3 » ös » » »
» » » compensateur » » » 0 » Is » » »
Le spiral a c i e r - n i c k e l permet de supprimer le balancier bi-mélal- lique coupé. Le balancier tout en laiton donne les meilleurs résultats.
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Fabrique de machines A. NIGGLI, Soleure
Construction de machines en tous genres pour la fabrication
II2230 C d'horlogerie 1529
Spécialité: Machines américaines à polir les aciers et antres pièces
s y s t è m e p e r f e c t i o n n é .
I n s t a l l a t i o n s c o m p l è t e s d e f a b r i q u e s d ' h o r l o g e r i e T r a n s m i s s i o n s c o m p l è t e s et p i è c e s d é t a c h é e s
Réparations Téléphone
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FABRIQUE DE BALANCIERS
WYSS & HAECHLER
GRANGES, Soleure (Suisse)
B a l a n c i e r s c y l i n d r e s e n t o u s g e n r e s e t t o u t e s g r a n d e u r s , d a r d a i n e t n i c k e l . — B a l a n c i e r s f a ç o n v i s , p o u r m o n t r e s c y l i n d r e s e t a n c r e s . — B a l a n c i e r s p o u r m o n t r e s Roskopf.
H 1770 C Demandez échantillons \',i[\~
Outillage me'canique. — Force électrique. — Production normale: 80 grosses par jour.
FABRICATION o HORLOGERIE SOIGNÉE ET COMPLIQUÉE
H 409 G Spécialité de 1055
Grande sonnerie
Système breveté, fonctions irréprochables, interchangeabilité, rouage silencieux, calibre déposé, verre et savonnette, 12 à 20 lig.
Médaille d'or G é S a F R A G I N E
G r a n d P r i x G e n è v e 2,AvenuednNouveauCollègD,2 P a r i s 1 9 0 01 8 9 6 L O G L E ( S u i s s e ) collectivité Loctoise
