Bureaux: R u e de la S e r r e , 5 8 .

^^Mr^J^ ^ <

Seizième Année. — N» 22 P r i x du n u m é r o : 10 centimes

P A

Jeudi 21 Mars 1901.

Bureaux: R u e de la S e r r e , 5 8 .

MIEDEMO iBLOGEEE

S U I S S E

ABONNEMENTS

Un an: Sii mois:

Suisse . . . . Fr.6»— Fr. 3»—

Union postale » 12»— » 6»—

On s'abonne a tous les bureaux de poste.

Paraissant le Jeudi et le Dimanche a" la Chanx-de-Fonös

ANN0N6ES

suisses 20 cl., étrangères 25 cl. la ligne Offres et demandes de place

10 centimes la ligne.

Les annonces se paient d'avance.

Organe de la Chambre suisse de l'Horlogerie, des Chambres de commerce, des Bureaux de contrôle et des Syndicats professionnels.

Les Consulats suisses à l'étranger reçoivent le j o u r n a l .

Bureau des Annonces: HAASENSTEIN & VOGLER, 32, rue Leopold Robert, CHAUX-DE-FONDS et succursales en Suisse et à l'étranger.

A propos d'un article sur les Expositions universelles

On nous écrit de Paris, le 18 mars 1901 :

Monsieur le Directeur,

L'auteur de l'article Endroit et Envers du numéro 20 de votre estimable journal daté du 14 courant me permeltrait-il d'ajouter une opi- nion aux deux questions qu'il traite d'une façon si détaillée à propos de l'Exposition universelle de 1900 ?

Dans l'affirmative, je me permets de vous donner celle d'un Français qui a eu l'honneur de faire partie — sans l'avoir sollicité — des comités d'admission et d'installation et du jury d'une des classes exposantes. Cet honneur lui a permis de bien juger les hommes en cette cir- constance et d'en tirer cette conclusion unique:

Les expositions ont surtout pour but de satis- faire les ambitieux.

En effet, aussitôt qu'une exposition est décrétée officiellement en France, il est facile de voir et d'apprécier les ambitieux qui se manifestent pour y occuper une place dans n'importe quel service.

Les élus s'empressent d'ajouter sur leui carte de visite la mention signalant à leurs semblables la distinction qui les différencie de ceux-là.

Si l'on ne veut considérer qu'une seule caté- gorie parmi tant d'autres constituant une expo- sition dans une exposition — universelle surtout

— prenons celle des exposants par exemple où les ambitions se manifestent d'autant plus que l'ambitieux a moins de'valeur. Pour les autres catégories, l'affaire est entendue d'avance, les fonctionnaires qui en font partie ne sont nommés à leur emploi, que dans le but d'être décorés de la Légion d'honneur. Gomme preuve consulter

l'Officiel dès l'ouverture de l'Exposition.

Mais les plus acharnés sont les exposants et il faut voir les ^physionomies anxieuses des soli- veaux, ceux à qui leurs mérites ou leurs capa- cités font redouter un échec. Ils jouent à mer- veille le rôle de la mouche du coche. Laissant, bien entendu, à leurs confrères compétents la besogne utile et les responsabilités.

Pourarriver'à leursj,fins, tous les moyens leur sont bons, et^ils usent et souvent abusent des relations de leurs relations. Leur agitation ne cesse qu'après avoir obtenu la satisfaction qui ne leur est pas due et dont ils privent les modestes et les laborieux.

Ceux-là travaillent, ils font progresser leur industrie et déterminent le succès de l'Exposition.

Les pauvres !

La concurrence les oblige à faire figure hono- rable et ils dépensent leur temps et leur argent dans le but noble d'obtenir une distinction qui les classe à la place qu'ils ont méritée, mais qui leur est durement marchandée.

Pour les faire marcher on présente à leurs yeux

toutes les «attirances», et ils ne servent qu'à gros- sir le nombre des désabusés et des mécontents souvent silencieux.

Jamais une exposition universelle n'a mis en relief un progrès inconnu, mais par contre, elle a donné de la valeur à une foule d'incapables avides d'honneurs, qui sans elle, devraient se contenter de leur insignifiance.

A en juger le résultat après chacune de celles que nous avons vues, il est toujours le même, et il ne faut pas chercher dans leur projet ni dans leur exécution un autre but que celui de satis-

faire les ambitieux.

Ce but est sans doute moins noble que celui mis en évidente apparence; mais il y a tant de gens qui en profitent et tant d'autres qui désirent ou désireront en profiter qu'il y aura toujours — quoiqu'on dise — des expositions universelles en France.

Vous pouvez, si vous le jugez convenable insérer celte lettre dans votre journal, si l'auteur de l'article en question n'y voit pas d'inconvé- nient? Dans tous les cas, elle ne retire à cet ar- ticle aucune valeur.

Veuillez agréez, Monsieur le directeur, l'assu- rance de mes sentiments distinguées.

UN LECTEUR.

Un jugement intéressant

Sur la plainte d'un créancier qui avait perdu de l'argent dans la faillite du nommé Fischer, marchand de fruits à Lausanne, le Tribunal fé- déral a confirmé la déclaration du Tribunal can- tonal vaudois, et a condamné la Banque d'es- compte à Lausanne, pour avoir donné de fausses informations sur la solvabilité du débiteur, à payer une somme de 6,000 fr. au créancier, à titre de compensation pour les pertes qu'il a éprouvées.

Concours de chronomètres à Genève

Dans la séance du 18 mars courant de la classe d'industrie et du commerce de la Société des arts, M. Raoul Gautier, direc- teur de l'Observatoire, a donné lecture de son rapport sur le concours de chronomè- tres en 1900. Le dernier concours du 19

e

siècle, a-l-il dit, est le plus beau qu'on ait jamais vu. Les résultats dépassent de beau- coup les précédents.

Il y eu 528 dépôts ; c'est une bonne moyenne. Il y en avait eu 105 de plus en 1899, niais à cause de l'exposition univer- selle. De ces 528 pièces, 245 sont en pre- mière classs. Elles ont fournit 206 bulletins.

Le concours n'élant ouvert qu'aux fabri- cants et régleurs genevois ou établis à Ge- nève, 35 pièces ont dû être écartées comme étrangères au canton ; en oulre, 14 ont été déposées deux ou trois fois, et seul le der- nier dépôt compte. Restent 157 concurrents possibles et 15(5 concurrents réels, un fa- bricant n'ayant pas voulu se mettre sur les rangs.

129 pièces, soit le 82 % . ont obtenu 150 points sur 300 (maximum) ; 95, soit le öl % , plus de 180 p o i n t s ; 60, soit le 38 °/o, plus de 200 p o i n t s ; 30, soit le 19 % (ce qui ne s'était jamais vu), plus de 220 points ; 9, plus de 240, (ce qui ne s'était également jamais v u ) ; cinq, plus de 250, et un, plus

de 260. Jamais, jusqu'ici, un concurrent n'avait obtenu plus de 250 points.

28 fabricants et 20 régleurs ont concouru;

huit fabricants et six régleurs figurant avec plus de cinq pièces p r e n n e n t part au con- cours de série. Dans ce dernier, un fabri- cant arrive au chiffre fabuleux de 257,3, et le suivant à celui de 231,6, qui n'a jamais été obtenu jusqu'ici. Dans le concours de série pour régleurs, le premier arrive avec 257,3 et le second avec 232,6.

Voici d'ailleurs les résultats du concours:

Premiers prix.

Points Fabricants Kégleurs 2ö4,8. Marius Favre & C" Marius Favre.

257.2. » » 257.0. » » 255.1. » » 252,1. » »

Deuxièmes Prix.

248.0. Marius Favre & C" Marius Favre.

244,4. » » 243.8. » » 243,4. » » 238.6. » » 238.3. » » 236.9. » » 236.7. Vacheron & Constantin G. Batifolier.

236.4. Patek, Philippe & C" »

Troisièmes prix.

231.8. Patek, Philippe & G" G. Batifolier.

231.1. » W. Baufrairc.

231.0. Marius Favre & C" Marius Favre.

229.9. H. Redard & fils C. Batifolier.

229,8. Patek, Philippe & G" E. Olivier.

228,7. » W. Baufraire.

228,4. » C. Batifolier.

227.1. » »

126

LA F É D É R A T I O N H O R L O G E R E SUISSE

227.1. Vacheron & Constantin »

226,7. Patek, Philippe & O » 226.7. Marius Favre & G" Marius Favre.

225,9. Patek, Philippe & G" J. Gordier.

Quatrièmes prix.

223,6. H. Redard & fils G. Balifolier.

223,5. Patek, Philippe & G0 E.Olivier.

223.3. Marius F'avre & G° Marius Favre.

223.0. Patek, Philippe & G" G. Balifolier.

218,5. » » 218.4. L. Gironde L. Gironde.

218.2. Vacheron & Constantin Louis Lossier.

218.1. Marius Favre & G° Marius Favre, 217.8. Haas, neveu & C° G. Balifolier.

217,4. Vacheron & Constantin » Les mentions honorables, au nombre de 16, vont de 213,9 à 207,8. Les mentions simples, au nombre de 25, vont de 205,5 à 191,4.

Concours de série. — A. Fabricant.

1

er

prix. 257,32. Marius Favre & C".

2' » 231,50. Patek, Philippe & G".

3

e

» 222,10. Vacheron & Constantin.

4

e

» 209,58. L. Gironde.

4

^e

» 208,88. Haas, neveu & C".

Deux mentions simples.

B. Régleurs.

1

er

prix. 257,32. Marius Favre.

2« » 232,64. C. Balifolier.

3

e

» 211,70. VV. Baufraire.

Trois mentions simples.

M. Gautier établit, par des comparaisons avec les résultats publiés par l'observatoire de Kiew, que les trois meilleurs concurrents genevois de cette année auraient obtenu 95,8 points, 94,7, 94,6 sur cent. Or il n'est arrivé que trois fois à Kiew qu'une pièce ait obtenu plus de 90 points.

Le concours décolle année peut donc être con- sidéré comme extrêmement brillant.

Statistique de la

production et la consommation de montres des différents pays

Sur la fabrication des montres de poche et |a grosse horlogerie à l'Exposition de Paris, M. Tripplin, vice-président de « Ho- rological Institute » de Londres, fut chargé officiellement de faire rapport. De ce rap- port nous e m p r u n t o n s les détails suivants :

« II existe en Suisse des fabriques qui ont comme directeurs des hommes supé- rieurement qualifiés, dont plusieurs ont reçu leur instruction technique dans des écoles polytechniques. Ils consacrent leurs connaissances de la mécanique théorique aux proportions exactes des différentes parties du mouvement de la montre et ils exigent l'exécution minutieuse des règles établies. A celle direction et à celle disci- pline est dû en partie le succès de ces fa- briques. L'introduction de la fabrication mécanique permit à ces établissements de lutter avantageusement avec les concurrents étrangers et cela particulièrement quand il s'agit, par exemple, de livrer une montre de poche à boile or d'un poids lixe, disons 2 onces.

« Les bureaux de contrôle de Birming- ham, Londres et Chester indiquent que pendant l'année 1900, qui clôturait le 30 juin, 48,87i- boites or et 753,965 boites ar- gent, soit en tout 802,029 boites furent pré- sentées au contrôle otïîciel. Cependant, ces chiffres ne d o n n e n t qu'un aperçu imparfait de la fabrication de montres en Angleterre, parce qu'ils comprennent une quantité de boites destinées à des mouvements de fa- briques étrangères. On ne s'éloignera donc pas trop de la vérité, en admettant, malgré la grande facilité que la fabrication auto- matique offre, que le chiffre de 250,000 pièces a été à peine atteint l'année passée.

Parmi celte quantité il y avait 25,000 mon- res or du prix de 125 à 750 fr., le solde

des montres argent de la valeur de 30 à 250 francs. Le 40 % de ces montres or et le 00 % des montres argent sont à clef. Ces derniers temps, une plus grande attention est consacrée aux réglages à la température et de positions.

« Aucune des grandes fabriques de mon- tres américaines n'avait exposé à Paris ; seule une petite maison exposait des mon- tres américaines bon marché et rappelait aux visiteurs celle importante industrie des Etats-Unis, dont la production totale est actuellement évaluée à 2,500,000 montres par année. Ce nombre ne représente natu- rellement qu'un chiffre approximatif, parce qu'il manque à ce pays le moyen de con- trôler exactement la production horlogère, comme cela est possible de le faire en Suisse et en France. »

Avis aux Négociants

L'année dernière, M. Luzatti, l'ancien ministre des finances italiennes, s'était à plusieurs reprises publiquement élevé con- tre les nombreux vols commis par les em- ployés des douanes et des postes de son pays, sans que les autorités compétentes eussent trouvé bon de s'en occuper sérieu- sement. Aussi le scandale au lieu de cesser continua-t-il de plus belle. Le nombre des colis contenant des valeurs et des lettres chargées, ouverts et débarrassés d'une par- tie de leur contenu augmenta à un tel point qu'au mois dernier le Conseil fédéral se vit forcé de porter plainte par voie diplo- matique.

Depuis, le ministre des postes a adressé à tous les bureaux de poste un avis officiel dans lequel il explique aux directeurs la manière vraiment rusée dont les employés retirent les valeurs des lettres chargées.

Par le même avis, il défend aux employés de coller plusieurs timbres à côté l'un de l'autre. Et la raison de cette défense ? Quand les timbres se trouvent les u n s à côté des autres, les voleurs enlèvent soi- gneusement les timbres, et font une dé- coupure à l'endroit mis à découvert; alors ils retirent par celle fenle les billets et les remplacent par du papier du même poids ; il ne reste qu'à recoller les timbres et le tour est joué. Comme la lettre ainsi traitée ne porte pas la moindre trace d'ouverture, que le poids est le même et que les cachets sont intacts, les receveurs accusent le plus souvent l'expéditeur de s'être trompé.

Les négociants, qui ont des envois d'ar- gent à faire en Italie, feront donc bien de suivre l'avis du ministère des postes en collant les timbres, s'il leur en faut plu- sieurs, à une certaine distance les uns des autres.

Le téléphone transatlantique

Il est beaucoup question, en ce moment, à New-York, d'une invention de M. le professeur T. Pupin, qui permettra d'établir des relations téléphoniques entre l'Amérique et l'Europe. On dit que la Compagnie Bell a fait l'acquisition du brevet pour la jolie somme de 500,000 livres sterling (12,500,000 fr.) et une rente viagère de 15,000 livres (375,000 fr.). D'après les spécialistes il s'agit d'une des inventions les plus importantes dans le domaine de l'électricité. Les essais faits sur une distance de 250 milles ont démontré qu'à l'aide du système Pupin des relations téléphoni- ques peuvent être établies à loule distance, aussi bien sur la terre que sous l'eau.

Jusqu'à présent, on ne peut téléphoner sur terre qu'à 1000 milles, tout au plus, et sous l'eau qu'à de courtes distances. Un cable ordinaire

entre l'Amérique et l'Europe revient à 75 millions de francs ; d'après le système Pupin, il coûterait beaucoup plus, car de huitième à huitième de mille il doit être entouré d'un rouleau d'induction, afin de neutraliser les obstacles à la continuation du courant électrique.

Assurance militaire

L'assurance militaire a été abordée par le Con- seil national à l'ouverture de cette session. Elle survit, comme on l'a dit, au naufrage du 20 mai 1900. La nécessité d'une assurance au profit des militaires victimes d'accidents ou de maladies contractées au service n'a d'ailleurs jamais été contestée. Il s'agissait seulement de s'entendre sur les termes de la loi et l'étendue à donner à cette mesure de justice.

Le Conseil national a apporté quelques modi- fications au projet.

C'est ainsi qu'il met au bénéfice de l'assurance les ouvriers civils engagés par une troupe et sa- lariés par la Confédération, sans préciser s'il s'agit de cibarres, brosseurs, domestiques, etc.

En ce qui concerne les maladies dont la cause remonte au service militaire, elles devront être constatées par un médecin dans les trois semai- nes qui suivent le service.

Pendant les 30 premiers jours de maladie après le licenciement, l'assuré reçoit une indemnité de chômage proportionnée au gain journalier de l'assuré suivant les classes ci-après :

I, gain journalier de fr. 0.— à 3 . — II, » » » » 3.01 » 4.—

III, » « » » 4.01 » 5.—

IV, » )) » » 5.01 » 6.—

V, » » » » 6.01 » 7.—

La pension pour incapacité totale de travail est du 70°/o du gain annuel ainsi fixé et qui ne sera pas pris en considération au-delà de 10 fr.

par jour.

Indépendamment de l'assurance militaire, l'Assemblée fédérale porte annuellement au bud- get une somme de 500,000 fr. au minimum pour le fonds des invalides.

Lorsque ce fonds aura atteint la somme de 50,000,000 de francs, l'Assemblée fédérale déci- dera s'il y a lieu de continuer à lui allouer des versements.

Le fonds des invalides, le fonds Grenus des invalides et la fondation Winkelried ne pourront être mis à contribution qu'en temps de guerre.

Nouvelles diverses

Les l a n g u e s m o d e r n e s . — Une statistique publiée par l'Alliance française nous apprend quelles sont les langues les plus répandues. De celle statistique, il résulte que l'anglais est parlé par 110 millions d'individus, le russe par 85 mil- lions, l'allemand par 80 millions, le français par 58 millions, l'espagnol par 44 millions, le japo- nais par 40 millions, l'italien par 34 millions ; enfin le chinois par 360 millions.

Notice historique sur la vie et les ouvrages de Pierre-Louis Berthoud

]

)

Pierre-Louis Berthoud, horloger, mécanicien de la marine, est né en novembre 1754 à Plance- m o n t , près Cou vet, comté de Neuchùtel, en Suisse.

Son père, horloger, lui montra les premiers éléments du travail de l'horlogerie.

Les dispositions remarquables dont il fît preuve, engagèrent son oncle, Ferdinand Berthoud, à le faire venir près de lui pour continuer ses études et pouvoir le seconder dans l'exécution et l'entre- tien des horloges à fournir pour la marine fran- çaise et la marine espagnole.

Les progrès du jeune Louis Berlhoud furent tels qu'on devait le prévoir d'un élève dirigé par un pareil maître.

En 1784, le ministre de la marine accorda à Louis Berthoud le titre d'élève horloger-mécani- cien de la marine, aux appointements de mille livres.

En 1786, Louis Berlhoud déposa au secrétariat de l'Académie des sciences les dessins d'une mon- tre marine qu'il avait exécutée.

') Cette notice a paru dans le Musée neuchâ- telois du mois de m a r s 1889 ; elle a été complé- tée pour la Reçue chronométrique, par M. A.-L.

Berthoud. Nos lecteurs nous sauront gré de la reproduire à leur intention.

LA FÉDÉRATION HORLOGERE SUISSE 127

Et 1790, il présenta à l'examen de l'Académie des sciences un chronomètre de poche qui fut le sujet d'un rapport très favorable de MM. Le Gen- til, Gassini et Méchain : cet instrument avait été observé pendant neuf mois à l'observatoire de Paris par M. Nouet. C'est au cours du réglage de cette montre qu'il fit la découverte d'une des lois de l'isochronismedu spiral, dont la connais- sance lui permit d'obtenir sans tâtonnements des résultats supérieurs à ceux dont on se servait habituellement. La méthode suivie par P . - L . Berlhoud est désignée sous le nom de méthode de l'angle au centre.

Le bureau de consultation des Arts et Métiers, sur un rapport de MM. Le Roy et Borda, du 19 août 1792, lui décerna une récompense de (i.OOO livres.

En 1793, Berlhoud employa dans ses chrono- mètres des ressorts réglants ayant la forme d'un cone tronqué. L'idée de la substitution d'un spi- ral conique au spiral cylindrique jusqu'alors ex- clusivement employé lui vint à la suite de l'étude de la loi d'isochronisme qu'il avait découverte en 1790 2).

L'Institut des sciences et des arts ayant pro- posé pour le grand prix des sciences mathémati- ques à décerner en l'an V I , le programme sui- vant :

« La construction d'une montre de poche pro- pre à déterminer les longitudes en m e r , en observant que les dimensions indiquent les par- ties décimales du jour, savoir : les dixièmes, millièmes et cent millièmes : ou que le jour soit divisé en dix heures, l'heure en cent minutes et la minute en cent secondes. »

Ce prix, de la valeur de 3,000 francs, fut rem- porté par les chronomètres n0s 27 et 32, de M.

Louis Berlhoud.

A partir de cette époque, le Ministre de la m a - rine lui confia la fourniture de ses chronomètres.

•) H. Motel, élève de P.-L. Berlhoud, qui fui plus tard horloger de la marine, employa des ressorts coniques pendant toute sa carrière.

En novembre 1797, l'Institut, comme il résulte d'une lettre de Lalande, pensa à admettre Louis Berlhoud dans son sein, mais la candidature de Napoléon Bonaparte fit renoncer à ce projet.

En 1801, le gouvernement espagnol le chargea de former deux élèves dans le travail de l'horlo- gerie de marine.

A l'exposition des produits de l'industrie fran- çaise de l ' a n X , ses ouvrages furent récompensés par une médaille d'or.

Le 24 vendémiaire de l'an XI (16 octobre 1802), un arrêté des consuls lui décerna le litre d'hor- loger-mécanicien de la marine avec un traitement de 1000 francs.

P a r une décision du 10 messidor an XIII (5 juillet 1805), le Bureau des longitudes lui accorda le litre d'horloger de l'Observatoire et du Bureau des longitudes.

En 1806, le gouvernement ayant décidé, d'ans un but d'utilité publique, de former des horlogers capables d'exécuter des montres marines, char- gea Louis Berthoud de cette mission. Suivant les instructions du Ministre, il se rendit à l'Ecole d'arts et métiers de Compiègne afin d'y choisir, dans la première classe, les quatre élèves qui lui sembleraient avoir le plus de dispositions pour la carrière qui leur était offerte. Ce choix fut h e u r e u x ; l'un, Henri Motel, devint plus tard horloger de la marine ; un autre, Pierre Saulnier, quitta plus tard l'horlogerie, où il serait parvenu au premier rang, pour la construction des grosses machines de précision auxquelles il fit l'applica- tion des outils employés dans le travail de l'hor- logerie.

P a r une lettre du 19 décembre 1S08, le Minis- tre de la marine informe Louis Berthoud que, sur sa proposition, l'Empereur, par un décret du 26 novembre dernier, a approuvé que le traite- ment annuel de 1000 francs qui lui était alloué par l'arrêté du 24 vendémiaire an XI (16 octobre 1802), fût porté à 3000 francs à parlir du 1e r jan- vier 1809.

En 1813, le Ministre de la marine confia qua- tre nouveaux élèves à ce maître de l'horlogerie ;

mais sa mort, qui eut lieu le 17 septembre 1813, vint interrompre leur instruction.

En novembre 1784, Louis Berthoud épousa Mllc Thérèse Bezout, nièce et fille adoptive du célèbre géomèlre dont elle portait le nom ; il en eut deux fils qui prirent, comme leur père, une position eminente dans l'art de l'horlogerie.

Voici quelques détails complémentaires sur Louis Berlhoud :

De 1798 jusqu'à sa m o r t , Berthoud occupa officiellement une partie de l'hôtel d'Egmont (dépôt des cartes et plans de la marine), que le Ministre de la marine avait mis à sa disposition.

Cependant son atelier était à Argenteuil où il se plaisait à travailler dans un milieu plus calme qu'à Paris, disait-il.

L'amiral Decrès, ministre de la marine, possé- dait à Argenteuil le château du Marais où il rési- dait aussi souvent que ses fonctions le lui per- mettaient; il invitait fréquemment à sa table Louis Berthoud dont il avait su apprécier le mé- rite scientifique]'et la haule^valeur profession- nelle.

P.-L. Berthoud a publié un volume sous le litre à'Entretiens sur l'horlogerie, 1 vol. in-12, Paris 1812. Il a laissé plusieurs volumes de notes manuscrites qu'il n'a pas"[eu]le temps de mettre au net.

Son œuvre en hoi'logerie consiste en 15 chro- nomètres de marine ou de poche; des pendules astronomiques; des'pendules à secondes, équa- tion et sonnerie et des montres et pendules com- pliquées pour l'usage civil.

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d é s i r e e n t r e r e n r e l a t i o n s a v e c u n o u p l u s i e u r s a t e l i e r s p o u - v a n t e n t r e p r e n d r e e t l i v r e r p r o m p l e m e n t d e f o r t e s s é r i e s d e f i n i s s a g e s e t o x y d a g e s d e d e b o î l e s m é t a l e t a c i e r . 1 1 8 7 O n d e m a n d e d a n s u n e f a b r i q u e d ' h o r l o g e r i e u n

chef d'ébauches et de finissages

e x p é r i m e n t é e t a s s i d u a u t r a - v a i l .

S ' a d r e s s e r s o u s c h i f f r e s N 8 6 2 C à l ' a g e n c e d e p u b l i - c i t é H a a s e n s t e i n & V o g l e r , L a C h a u x - d e - F o n d s . 1 1 7 3

L a f a b r i q u e d e b o i t e s d e m o n t r e s

Pierre Fraïner & ses Fils, à Marteau

d e m a n d e p o u r e n t r e r d e s u i t e , d e u x o u t r o i s

bons tourneurs

à l a m a c h i n e , a i n s i q u e

10 bons acheveurs

p o u r g r a n d e s e t p e t i t e s p i è c e s , m é t a l e t a c i e r . O u v r a g e l u c r a -

if e t e n q u a n t i t é . H 8 2 9 C B o n n e s r é f é r e n c e s s o n t e x i -

g é e s . 11Ö9

Remonfeurs

p o u r m o u v e m e n t s 1 3 , 1 5 , 1 7 ' "

a m é r i c a i n s p e u v e n t e n t r e r d e s u i t e c h e z H 7 1 3 C 1 1 2 9

A m i S a n d o z , Solenre.

Fournitures

J e u n e e m p l o y é , e x p é r i - m e n t é d a n s l e s t r a v a u x d e b u r e a u c h e r c h e p l a c e . 1 1 7 4

P o u r r a i t s ' o c c u p e r d e s f a c - t u r e s . E n t r é e à c o n v e n i r .

O l l ' r e s s o u s c h i f f r e s R 8 7 8 C à l ' a g e n c e d e p u b l i c i t é Haa- senstein & Vogler, P o r r e n t r u y .

Je suis acheteur

a u c o m p t a n t d e c h r o n o - m è t r e s d e m a r i n e d e s e - c o n d e m a i n . I l 8 8 8 C O f f r e s p a r l e t t r e à 1 1 8 1

ROBERT GARDNER, 20, Lloyd Square. Londres W. C

A vendre d'occasion

U n l a m i n o i r , e n b o n é t a l , r o u l e a u x 6 2 '/•, m i l l i m è t r e s d e d i a m è t r e , 1 0 1 m i l l i m . l o n g .

P r i x F r . 2 0 0 . — U n l a m i n o i r , e n b o n é t a l , r o u l e a u x 6 4 m i l l i m . d e d i a m è - t r e , 150 m i l l i m . l o n g u e u r .

P r i x F r . 3 0 0 . — I l X A u x d e u x l a m i n o i r s , p o u - l i e s p o u r f o r c e m o t r i c e .

S ' a d r e s s e r p o u r r e n s e i g n e - m e n t s c h e z M . E m i l e P f ä f f l i , m o n t e u r d e b o î t e s , l'aine St-Jean, G e n è v e . 1 1 7 2

Quinquets

pour horlogers

p o u r p é t r o l e , p o u r g a z p o u r é l e c t r i c i t é

Spécialité de la fabrique.

C. A. Kleemann, Erfurt

1 I 5 8 C ( A l l e m a g n e ) 9 6 1

HOLLANDE

O n a c h è t e a u c o m p t a n t ; R e m o n t o i r s a r g e n t , c y l . , c u v e t t e s m é t a l , 4 t r o u s , 16 e t 1 8 l i g . , q u a l i t é b o n m a r c h é . I I 6 1 8 C

O l l ' r e s d é t a i l l é e s

B. Pfältzer, Amsterdam

1107 H o r l o g e r i e e n g r o s

H o r l o g e r

s é r i e u x e t t r è s e x p é r i m e n t é , c o n n a i s s a n t à f o n d t o u t e s l e s c o m p l i c a t i o n s d e l a m o n t r e , a i n s i q u e l a r e t o u c h e d u r é - g l a g e e t l ' a c h e v a g e d e l a b o î t e , c h e r c h e p l a c e d e v i - s i t e u r d a n s b o n n e m a i s o n . R é f é r e n c e s à d i s p o s i t i o n .

A d r . off. s o u s chiff. Sc 9 9 2 C à H a a s e n s t e i n & V o g l e r , C h a u x - d e - F o n d s . 1 2 0 3

Commerçant allemand

c h e r c h e p l a c e d a n s b o n n e m a i s o n d ' h o r l o g e r i e , p o u r s e p e r f e c t i o n n e r d a n s l a l a n g u e f r a n ç a i s e . A d r e s s e r o f f r e s e t c o n d i t i o n s s o u s NC9 6 7 C à l ' a - g e n c e d e p u b l i c i t é H a a s e n - s t e i n & V o g l e r , L a C h a u x -

d e - F o n d s . 1 1 9 9

Ouvrages de E. James

l'roftsstiir de théorie uns Kcoles d'horlogerie et de 1197 mécanique de Geneve I E 2 3 6 4 X

T h é o r i e d u r é g l a g e . — M a n u e l p r a t i q u e e t t h é o r i q u e c o n t e n a n t u n e c o l l e c t i o n d e c o u r b e s P h i l i p p s , r é g l a g e a u x t e m p é r a t u r e s e t d a n s l e s p o s i - t i o n s , c a l c u l d e s b u l l e t i n s d ' o b s e r v a t o i r e , 9 l i g u r e s d a n s l e t e x t e e t 8 p l a n c h e s fr. 3 . —

D é t e r m i n a t i o n d e s d i - m e n s i o n s d e s e n g r e n a g e s .

— 2""! é d i t i o n a u g m e n t é e . N o u - v e l l e m é t h o d e f a c i l e e t e x a c t e à l a p o r t é e d e t o u s . 3 p l a n - c h e s fr. 2 . — T h é o r i e d e s s o n n e r i e s . .

— M a n u e l p r a t i q u e e t t h é o r i - q u e d e s s o n n e r i e s d e p e n d u - l e s , h o r l o g e s e t m o n t r e s . 5 9 l i g u r e s d a n s l e t e x t e fr. 5 . —

E n v e n t e c h e z l ' a u t e u r , r u e N e c k e r n o 2 , G e n è v e .

Visiteur

bien au courant de la fabrication d ' h o r l o g e r i e , bonne qualité, connaissant parfaitement l'échappe- ment ancre fixe

est demandé

d a n s m a i s o n s é r i e u s e . B o n s a p p o i n t e m e n t s . P l a c e s t a b l e . E n t r é e a u p l u s v i t e .

A d r e s s e r o f f r e s par écrit s o u s c h i f f r e s Y 1 7 2 5 J à l ' a - g e n c e d e p u b l i c i t é H a a s e n - s t e i n & V o g l e r , St-lmier. 1196

A V I S I

L e s f a b r i c a n t s d e m o n t r e s s a n s a i g u i l l e s s o n t [ p r i é s d ' e n - v o y e r l e u r a d r e s s e K . H . c a s i e r p o s t a l 1 1 5 7 , L a C h a u x - d e - F o n d s . 1 L 9 7 9 C

— ^ 3 ~ C O M M I S - S » — J e u n e h o m m e | a y a n t t r a v a i l l é p e n d a n t 7 a n s d a n s u n e f a b r i - b r i q u e d ' h o r l o g e r i e , c o n n a i s - s a n t à f o n d l a f a b r i c a t i o n , l a c o r r e s p o n d a n c e f r a n ç a i s e e t l a t e n u e d e s l i v r e s c h e r c h e p l a c e ; r é f é r e n c e s à d i s p o s i - t i o n .

A d r . off. s o u s chiff. Rc974 C à H a a s e n s t e i n & V o g l e r .

1 2 0 0 C h a u x - d e - F o n d s .

Outils

e t

fournitures d'horlogerie

J e u n e h o m m e a y a n t t r a - v a i l l é p e n d a n t p l u s i e u r s a n - n é e s d a n s u n m a g a s i n d ' e x - p o r t a t i o n e t c o n n a i s s a n t l e t r a v a i l d e b u r e a u d e m a n d e p l a c e . C o n n a î t l a m a c h i n e à é c r i r e a i n s i q u e l e s t e r m e s t e c h n i q u e s f r a n ç a i s , a l l e - m a n d s p o u r f a i r e l e s f a c t u r e s . E v e n t u e l l e m e n t p o u r r a i t e n - t r e p r e n d r e q u e l q u e s v o y a g e s . E n t r é e à c o n v e n i r . 1 1 9 8

E a i r e o f f r e s s o u s c h i f f r e s Q 9 7 4 C à l ' a g e n c e H a a s e n - s t e i n & V o g l e r , S t - l m i e r .

Un bon pepasseur

t r o u v e r a i t p o s i t i o n s t a b l e à G e n è v e . C a p a c i t é e t m o r a l i t é .

O f f r e s à c a s e 1 9 2 , S t a n d , G e n è v e . H X 1 2 0 1 O n d e m a n d e à a c h e t e r

u n e 1 2 0 4

machine à nickeler

E a i r e l e s o f f r e s à I I L

A.F. R0CHÄT BENOIT

C h e z G r o s j e a n (Vallée de Joui)

QUI FABRIQUE

d e s m o n t r e s r e m o n t o i r , c y - l i n d r e , 1 6 ' " , a r g e n t , c u v e t t e m é t a l , s e c o n d e s a u c e n t r e .

S ' a d r e s s e r H 9 2 Ö C 1 1 9 4 N ° 3 3 2 4 , c a s e p o s t a l e Soleure.