Quinzième Année. — N° 67 P r i x d u n u m é r o : 10 centimes.
PA
Jeudi 2 3 Août 1900.
Bureaux: R u e de la S e r r e , 5 8 .
MlEDEMnOKHOBtOGÈBE
S U I S S E
ABONNEMENTS
Un an: Six mois;
Suisse . . . . Fr.6»— Fr.3»—
Union postale » 12»— » 6»—
On s'abonne a tous les bureaux de poste.
Paraissant le Jendi et le Dimanche a la Gaau-de-fonds
ANNONQES
suisses 20 ct., étrangères 23 cl. la ligne OITres et demandes de place
10 centimes la ligne.
Les annonces se paient d'avance.
Organe de la Chambre suisse de l'Horlogerie, des Chambres de commerce, des Bureaux de contrôle et des Syndicats professionnels.
Les Consulats suisses à l'étranger reçoivent le j o u r n a l .
Bureau des Annonces: HAASENSTEIN & VOGLER, 32, rue Leopold Robert, CHAUX-DE-FONDS et succursales en Suisse et à l'étranger.
Société suisse des exportateurs d'horlogerie Affaire Sack, Vilna. — Les créanciers peuvent toucher le dividende en l'Etude Eugène Wille et D
1Léon Robert, avocats.
NOTICES
sur les expositions suisses de la classe de l'horlogerie.
N o u s avisons MM. l e s e x p o s a n t s de la classe de l ' h o r l o g e r i e , q u e la p u b l i - cation d e s n o t i c e s c o m m e n c e r a d a n s n o t r e p r o c h a i n n u m é r o et s e r a c o n t i - n u é e s a n s i n t e r r u p t i o n .
N o u s n o u s p e r m e t t o n s donc de r a p - peler, p o u r la d e r n i è r e fois, n o t r e c i r - c u l a i r e d u 30 j u i l l e t écoulé a u x q u e l - q u e s e x p o s a n t s q u i n'y ont p a s e n c o r e r é p o n d u .
L ' a d m i n i s t r a t i o n d u j o u r n a l .
Information
Les intéressés peuvent demander des renseignements sur la maison :
G r u m b a e h , 24, r u e de Chabrol, précédemment 15, Boulevard Bonne Nou-
velle, à P a r i s ,
au Secrétariat général de la Chambre can- tonale du Commerce, à la Chaux-de-Fonds.
Exposition universelle de Paris, en 1900 Récompenses aux Exposants suisses
Groupe XV Industries diverses Classe 94. — Orfèvrerie.
Médaille d'or.
Georges Hantz, Genève.
Classe 95. — Joaillerie et bijouterie.
Hors concours, membres du Jury.
J. Ferrero, joailler, Genève.
Golay fils & Stahl, Genève, membre d'un Jury étranger.
Médailles d'or.
Gay frères, chaînes d'or, Genève.
Pochelon, A., joaillerie et bijouterie, Genève.
Pasteur & Tissot, chaînes et bracelets, Genève.
Médaille de bronze.
L.-A. Golay fils, pierres et bijouterie, Sentier.
Mention honorable.
Widmer, S., monnaies montées en bijoux, Berne.
Tous les exposants suisses de la classe
95 sont récompensés. I
*
Le résultat du concours des exposants des classes 94, 95 et 96, qui intéressent plus particulièrement les lecteurs de la Fédération horlogère étant publié, on nous permettra d'ajouter quelques considérations générales à celles de notre premier article.
Nous disions que l'idée de collectivité était en progrès chez-nous et nous en don- nions pour preuve l'existence des cinq grandes collectivités horlogères. C'est bien là l'une des caractéristiques de notre expo- sition et l'on peut prévoir que, dans l'ave- nir — et si l'on continue à organiser ces exhibitions — les collectivités exposantes se substitueront peu à peu aux participants individuels.
Déjà au début de la campagne d'adhésion de l'horlogerie suisse à l'exposition, on avait examiné, au sein du Comité de l'In- tercantonale, l'idée d'une collectivité géné- rale de l'horlogerie suisse, formée d'élé- ment rigoureusement sélectionnés. On s'était heurté à des résistances ayant leur source dans l'antagonisme des intérêts in- dividuels, locaux ou cantonaux.
Une autre caractéristique de notre parti- cipation, c'est le succès remporté par les manufactures de montres qui obtiennent trois grands prix, deux médailles d'or et une médaille d'argent.
Depuis quinze années que la Fédération horlogère existe, nous n'avons négligé au- cune occasion de préconiser le développe- ment de notre outillage et de nos procédés mécaniques de fabrication, comme aussi de mettre en garde les producteurs des ré- gions où la manufacture ne se développe pas assez, contre le danger d'un déplace-
ment de la fabrication. Le succès des ma- nufactures, à Paris, donne une consécra- tion de fait au point de vue que nous n'avons jamais cessé de défendre.
Mais ceci n'a pas tué cela, et nous éprou- vons une très grande satisfaction à consta- ter que les deux éléments de notre produc- tion : manufactures et comptoirs d'établis- sage, se sont comportés, à Paris, aussi brillamment l'un que l'autre. Si le premier a pour lui le développement de l'outillage et la méthode scientifique de la fabrication, le second, grâce à l'habileté de main des ouvriers, grâce aussi aux progrès réalisés dans la fabrication des ébauches, contribue, pour sa large part, à assurer à l'horlogerie suisse, sa prépondérance sur le marché du monde.
La participation horlogère suisse à l'ex- position de Paris, a été le résultat d'un grand effort, d'autant plus méritoire qu'il le fallait faire dans une période de bonnes affaires qui sollicitait bien plus l'exécution des commandes que la préparation d'une exposition. Mais tout le monde y est allé de sa bonne volonté et de son désir de contribuer au succès final.
A nom du pays horloger, merci aux fa- bricants et chefs d'ateliers exposants et aux ouvriers, leurs modestes et dévoués colla- borateurs.
A propos de la liste des récompenses L'un de nos abonnés nous demande quelle est la raison de l'ordre dans lequel nous avons mentionné les grands prix obtenus par des maisons d'horlogerie suisses, à î'Eposition de Paris.
La raison nous parait résulter de la sim- ple lecture de notre numéro de samedi.
Nous avons groupé les exposants par can- tons et classé les cantons d'après le nom- bre de leurs récompenses. Ce système nous a paru préférable à tout autre, parce qu'il permettait, sans autre dépouillement, d'é- valuer le nombre des récompenses obtenues dans chaque canton horloger.
C'est pourquoi nous avons commencé
par le canton de Neuchâtel et, dans ce
canton, par le Locle, qui est la localité qui
430 LA F E D E R A T I O N H O R L O G E R E S U I S S E a obtenu le plus grand n o m b r e de grands
prix.
Noire abonné exprime la crainte que l'ordre des récompenses puisse faire croire au public qu'il correspond à des degrés dans chaque classe.
Un mot d'explication est peut-être utile.
Chacun sait qu'il y a, à Paris, comme d'ailleurs dans la plupart des expositions internationales, 5 catégories de récom- penses :
Grand prix, Médaille d'or, Médaille d'argent, Médaille de bronze, Mention honorable.
Nous pensions aussi que chacun savait qu'il n'y a pas de degrés dans chaque caté- gorie de récompense. P u i s q u ' o n admet qu'il peut exister des doutes à cet égard, nous dirons que le classement sur une liste ne signifie rien et que, quand un exposant a obtenu l'une des 5 récompenses, il l'a au môme titre que tous les autres récompen- sés de la môme catégorie.
La maison A. Lugrin, Orient de l'Orbe, nous prie d'annoncer qu'elle a exposé non seulement des pièces détachées d'horloge- rie, mais aussi des montres et mouvements c o m p l i q u é s , étant une importante manu- facture de montres par procédés méca- niques.
. C'est exact.
Nous recevons, du Comité de la Collec- tivité des fabricants de Fleurier, l'avis que M. Numa Zumslein ne fait pas partie de ce groupement d'exposants. Si son nom figure sur la liste publiée dans notre dernier nu- méro, c'est que celte liste est extraite du Catalogue général officiel de l'exposition.
Il en faut conclure que M. N. Z. régulière- ment inscrit comme exposant, s'est retiré au dernier moment et qu'on a négligé d'en avertir qui de droit.
Pierres pour montres
Les fabricants de pierres pour montres élèvent dès aujourd'hui le prix des pierres p o u r montres de 10 % au minimum, la guerre sud-africaine ayant fait monter de 300 % le prix des diamants.
La Chronometrie devant le congrès chronométrique de 1900
On nous demande de reproduire l'article ci- dessous, paru dans le Petit Comtois :
Malgré le caractère essentiellement platonique des congrès de tous genres et bien que leurs tra- vaux aient chance de demeurer longtemps en- fouis sous la poussière des cartons de divers ministères qui leur serviront de sépulture, il est une question soulevée au dernier congrès de Chro- nometrie, que je voudrais bien discuter un brin, pour la forme.
Dans l'un des comptes rendus officieux, je lis ce qui suit :
c< L'une des premières séances plénière fut l'ob- jet d'une discussion intéressante sur la significa- tion du mot chronomètre donnée tour à tour par les techniciens et le public profane. Le mouve- ment d'un chronomètre doit être passible d'obte- nir des bulletins d'observatoire. D'après les anciens auteurs, la définition portait que tout chronomètre devait être à échappement à détente.
« La nouvelle définition proposée par M. Roda- net, directeur de l'Ecole d'horlogerie de Paris, avec l'appui de tableaux comparatifs réunis par M. P. Dilisheim, proposait comme condition aine
qua non que désormais le terme de chronomètrene pourrait régulièrement s'appliquer qu'à une pièce munie de ses bulletins d'observaloire ».
Tout d'abord, je rappellerai le sens exact et l'étymologie du mot chronomètre qui signifie
mesure du temps ou instrument servant à me- surer le temps (du grec chronos, temps et mé- tros, mesure).Dans la composition de ce néologisme, il n'en
remène pas l'idée de mesurer exactement ou minutieusement le temps et par définition éty-mologique, toutes les créations humaines servant a mesurer le temps, tant en gn'omonique qu'en horlogerie, depuis les cadrans solaires jusqu'aux échappements à tourbillons sont des chrono-
mètres.Et il n'appartient pas à une catégorie d'hom- mes, savants ou marchands, ingénieurs ou fabri- cants, de confisquer ce vocable français, tombé dans le langage usuel depuis nombre d'années et dont la définition et l'emploi ne relèvent que du dictionnaire de l'Académie françaie.
D'ailleurs, si ce terme pouvait être revendiqué exclusivement par quelqu'un, il le serait par les fabricants de ces petits instruments servant à régulariser le mouvement des compositions musi- cales et à maintenir l'égalité des mesures, car c'est pour la désignation de ce mécanisme que fut créé le mot chronomètre qui fut ensuite remplacé par le mot métronome, qui lui est resté.
Chronométriers modernes, voilez-vous la face ! Plus lard, ce terme déchu fut employé pour désigner les pièces de précision avec échappe- ments à détente.
Il fut ensuite appliqué par extension à tous les instruments servant à mesurer le temps avec exactitude, tant aux pièces destinées aux recher- ches scientifiques, qu'aux montres de marine servant à calculer les longitudes en mer, qu'aux pièces de précision civiles.
Aujourd'hui enfin, en pleine époque de liberté, il s'agirait de restreindre les applications de ce mot chronomètre et de le réserver aux seules pièces ayant subi avec succès les épreuves d'une classe quelconque dans un observatoire officiel.
Or, je n'apprendrai rien à personne en disant que certaines montres de qualité très courante ont parfois des bulletins de troisième classe, grâce à l'habileté empirique du régleur qui arrive momentanément à obtenir un réglage plat-pendu, suffisant pour décrocher le bulletin.
Et voila la pièce sacrée à tout jamais chrono- mètre !
Alors que si les fournitures qui le composent sont de médiocre qualité, elles pourront s'altérer rapidement, et le réglage du chronomètre de- viendra bientôt équivalent à celui d'une montre quelconque.
Par contre, une pièce de haute valeur, d'une construction parfaite, d'un réglage irréprochable et d'une précision absolue n'aura pas droit au titre de chronomètre si, pour une raison quel- conque, son fabricant n'a pu pu voulu lui faire subir les épreuves d'un observatoire quelconque!
Est-ce logique?
Si le congrès voulait établir une distinction entre les montres ayant un bulletin d'observa- toire officiel et les autres, il devait, au lieu de songer à retirer un mot de la circulation publique,
faire le dépôt international légal d'un motnouveau ou d'une expression inédite servante
désigner uniquement les pièces possédant leur bulletin de marche. Et il n'aurait que l'embarras du choix, tant les néologismes sont faciles à créer et tant notre langue est riche en vocables et épithétes de tous genres !
D'ailleurs, toutes ces subtilités et tous ces jeux de mots ne signifient rien. C'est le même terme qui sert à désigner une rose de 1 fr. et « le Régent»
ou «le Jubilé:» les uns et les autres sont des diamants, et pourtant la confusion n'est pas pos- sible.
Les pianos de 5,000 francs n'ont pas de « bul- letin de Conservatoire» et ne sauraient pourtant être pris pour les pianos de pacotille qui valent 4 ou 500 francs.
De même, les véritables pièces de précision civiles, marines ou scientifiques, avec ou sans bulletins, demeureront des chronomètres, alors que les montres de médiocre qualité resteront ce qu'elles sont, même si elles ont subi heureuse- ment les épreuves d'un observatoire grâce au tour de main d'un régleur empirique.
Les bonnes maisons de fabrication et de vente auront toujours la réputation qu'elles méritent et
leur garantie sera plus sérieuse et plus dura- rable pour les acheteurs qu'une dénominationconventionnelle quelconque ou d'un bulletin d'observation momentanée, même officielle.
Il est d'ailleurs fort heureux pour les bonnes maisons d'horlogerie, que le bulletin d'observa-
toire ne soit pas tout, car elles n'auraient qu'à céder la place aux bazars et aux magasins de nouveautés qui pourraient vendre des chronomè- tres aussi bien et meilleur marché qu'elles.
Et mon avis sera peut-être celui des congres- sistes placides qui agiteront à nouveau plaloni- quement la question en l'an 2000, en admettant qu'alors la terre, toujours habitée, continue à tourner autour du soleil, le seul chronomètre incontesté de l'univers entier et qui n'a pas, hélas, sont petit bulletin d'observaliore afficiel !!
E. LIPMANX.
La discussion continue.
Le groupe XVL
Economie sociale à l'Exposition L'Apprentissage.
L'exposition de 1900 permet de consta- ter une double tendance, d'une part la substitution graduelle mais incessante de l'apprentissage collectif à l'apprentissage individuel, et d'autre part, et parallèlement aux progrès de cette substitution, les efforts faits de toute part pour développer et ré- pandre les institutions soit publiques, soit privées, d'enseignement professionnel. En Angleterre, l'Institut de la Cité et des cor- porations de L o n d r e s p o u r le progrès de l'instruction technique est le p r o m o t e u r et le patron de toutes les créations qui se rattachent à cet enseignement. Son b u t est
« de développer les connaissances techni- ques de tous ceux qui sont employés dans les manufactures ». En 1885, il a fondé une école centrale à Londres, puis sur tout le territoire britannique de nombreuses écoles professionnelles et a accordé en outre de larges subventions aux établissements où se donne cet enseignement. Son capital est considérable et son revenu, provenant, ,soit de souscriptions, soit de rétributions sco- laires, est d'environ un million de francs.
A Manchester, Birmingham, Northampton, Blackburn, Halifax, Liverpool, D u n d e e , etc., fonctionnent des écoles de ce genre, réunissant une population scolaire considé- rable.
La Belgique est une des nations qui ap- portent à toutes les œuvres d'instruction professionnelle la plus active sollicitude.
Sans parler des établissements privés in- dépendants, le nombre des établissements d'instruction technique subventionnés par le gouvernement belge s'élève à plus de 400. Ce sont des écoles professionnelles, où est enseigné le travail manuel combiné avec l'étude théorique, et en outre des écoles dites industrielles, où ne se fait aucun travail manuel, mais comportant des cours théoriques auxquels s'ajoute le dessin pratique. Le principe de la gratuité est la règle, mais, sur les conseils de l'inspection officielle du travail, diverses écoles ont établi un léger droit d'inscription, qui as- sure en pratique une fréquentation plus régulière des cours, et dont le montant est d'ailleurs réparti à titre de primes à la fin de l'année entre les élèves les plus assidus.
En regard de ces écoles techniques, il est bon de noter en Belgique l'importance tou- jours croissante de l'enseignement ménager, que le Gouvernement propage de tous ses efforts, le considérant comme destiné à relever la famille ouvrière en rendant les femmes et les filles de l'ouvrier plus aptes à l'accomplissement de leur mission sociale.
Les écoles ménagères sont ouvertes aux jeunes filles âgées de quatorze ans au moins.
O n y exécute simultanément tous les tra-
vaux de ménage : cuisine, nettoyage, les-
L A F E D E R A T I O N H O R L O G E R E S U I S S E 431
sivage, r a c c o m m o d a g e d u l i n g e e t d e s v ê t e - m e n t s , p u i s d e s t r a v a u x d e c o u t u r e , d e c o u p e u s u e l l e e t d e c o n f e c t i o n d e v ê t e m e n t s s i m p l e s . C o m m e c o u r s t h é o r i q u e , o n y d o n n e d e s l e ç o n s é l é m e n t a i r e s d ' h y g i è n e , d ' é c o n o m i e d o m e s t i q u e e t d e c o m p t a b i l i t é m é n a g è r e . D ' a p r è s l e s p l u s r é c e n t e s s t a t i s - t i q u e s , l e n o m b r e d e c e s u t i l e s i n s t i t u t i o n s s'élevait e n 1899 à p l u s d e 2 0 0 , e t l a p o - p u l a t i o n s c o l a i r e y é t a i t d e p l u s d e 9000 é l è v e s ,
L e s g o u v e r n e m e n t s a l l e m a n d e t a u t r i - c h i e n e n c o u r a g e n t p a r l e s p l u s l i b é r a l e s s u b v e n t i o n s t o u t e s l e s œ u v r e s d ' e n s e i g n e - m e n t t e c h n i q u e . E n A u t r i c h e f o n c t i o n n e n t a v e c l ' a i d e d e s s u b s i d e s d e l ' É t a t d e s c o u r s d e « m a î t r e s - a r t i s a n s » q u i o n t p o u r b u t d e f a m i l i a r i s e r l e s o u v r i e r s a v e c l e s m a - c h i n e s e t l e s p r o c é d é s d e p r o d u c t i o n c o n - f o r m e s a u x e x i g e n c e s d e l ' i n d u s t r i e m o - d e r n e . D e s c o u r s t e c h n i q u e s s p é c i a u x s o n t c r é é s p a r l e s C h a m b r e s d e c o m m e r c e o u d ' a u t r e s a s s o c i a t i o n s e t s o n t s u b v e n t i o n n é s p a r l ' É t a t . L e M i n i s t è r e d u c o m m e r c e c o n - t r i b u e à l ' o r g a n i s a t i o n d ' e x p o s i t i o n s d e t r a v a u x d ' a p p r e n t i s e t a u s s i à l a c r é a t i o n d ' a s i l e s d ' a p p r e n t i s , d e « h o m e s » c o m m e o n l e s a p p e l l e , s o r t e s d e p e n s i o n n a t s j n o - d è l e s q u i r e c u e i l l e n t l e s a p p r e n t i s et c o m - p l è t e n t l e u r i n s t r u c t i o n p r o f e s s i o n n e l l e . U n e b r o c h u r e officielle e x p o s e l e s a v a n t a g e s e t l ' h e u r e u s e i n l l u e n c e d e c e s i n s t i t u t i o n s e t c o n t i e n t d e s s t a t u t s m o d è l e s p o u r l e u r o r g a n i s a t i o n . L a H o n g r i e a s e s é c o l e s d ' a p - p r e n t i s s a g e d e s C h e m i n s d e fer d e l ' E t a t q u i m é r i t e n t d ' ê t r e c i t é e s c o m m e d e s m o d è l e s . C o m m e la Ville d e P a r i s , l e D a n e m a r k a, à C o p e n h a g u e , s o n E c o l e d u L i v r e , d o n t
l e s i n t é r e s s a n t s t r a v a u x figurent a u C h a m p - d e - M a r s . L a N o r v è g e a, e n o u t r e d e s o n iïcole R o y a l e d e s a r t s e t m a n u f a c t u r e s d e C h r i s t i a n i a , s e s é c o l e s t e c h n i q u e s d e Ber- g e n , d e C h r i s t i a n i a , d e D r o n t h e i m , s u i v i e s p a r d e n o m b r e u x é l è v e s . E n R u s s i e , c ' e s t la S o c i é t é p o l y t e c h n i q u e i m p é r i a l e d e S a i n t - P é t e r s b o u r g q u i e s t à l a t ê t e d u m o u v e m e n t d e p r o p a g a n d e e n f a v e u r d e l ' e n s e i g n e m e n t p r o f e s s i o n n e l . E l l e a f o n d é u n g r a n d n o m - b r e d ' é c o l e s . L e M i n i s t è r e d e l ' a g r i c u l t u r e e t d u c o m m e r c e a d e s o n c ô t é c r é é , e n t r e a u t r e s é c o l e s t e c h n i q u e s d ' a p p r e n t i s s a g e , l ' a t e l i e r d e t i s s a g e e t filage d e V i c h n i - V o l o t c h o k , d a n s l e g o u v e r n e m e n t d e T v e r , u n e é c o l e d u m ê m e g e n r e d a n s l e g o u v e r - n e m e n t d e S m o l e n s k , l e s é c o l e s d e b r o - d e r i e d e M o s c o u , R i a z a n e t Y a r o s l a v , l ' é - cole d e t a p i s s e r i e d e S a i n t - P é t e r s b o u r g , l'école d e s p o t i e r s d e S m o l e n s k , l e s é c o l e s d e d e n t e l l i è r e s d e s g o u v e r n e m e n t s d ' O r e l , d e R i a z a n e t d e V i a t k a . (A suivre.)
Nouvelles diverses
Statistique suisse du commerce. —
Le volume annuel de cette statistique pour 1899 (tableaux, statistiques, rapport et deux tableaux graphiques), paraîtra vers la fin du mois courant, et l'on peut en faire la commande à tous les bu- reaux de poste, ainsi qu'au bureau de la statisti- que du commerce (ancien Zähringerhof), à Berne (prix fr. 3).On peut aussi se procurer séparément le rap- port à fr. 1 et chacun des tableaux graphiques à 50 centimes.
E n c o r e u n n o u v e a u m é t a l . — Après l'Oraline, voici que M1' le prof. Slaby, au Techni- cum supérieur de Berlin, vient d'indiquer un alliage, qui est cependant moins prétentieux que l'Oraline.
Gomme on le sait, l'aluminium n'est souvent pas utilisable, si l'emploi d'un métal léger, mais résistant est nécessaire; son emploi est donc, au grand regret des constructeurs, très limité. Sui- vant une communication de M1' le prof. Slaby, un alliage de magnésium et d'aluminium, sous la désignation de Magnalium, posséderait toutes les qualités manquantes à l'aluminium.
D'après ces indications le « M a g n a l i u m » peut être fabriqué dans toutes les forces de résistance, par l'alliage de plus ou moins grandes quantités de magnésium à l'aluminium. On peut ainsi ob- tenir une force de résistance de ce nouveau mé- tal, variant entre celle du laiton et l'acier; sous quelle forme que ce soit ce métal serait facile- ment ouvrable.
M. Slaby oublie cependant d'indiquer l'essen- tiel, le prix de revient de ce métal.
C o l p o r t a g e , — A la suite des plaintes persis- tantes du petit commerce, l'asspçiation allemande de politique sociale a commencé et poursuivi, dès 1897, une enquête s u r le, colportage en Alle- magne et en Suisse. La Commission dirigeante compte dans son sein des économistes dont la réputation n'est plus à faire. Elle ß à sa tète M.
le Dr Stieda, professeur à Leipzig. P o u r la Suisse allemande, l'enquête a été confiée à M. le Dr
Reichesberg, professeur à l'Université.de Berne.
P o u r la Suisse française, c'est M. le Dr Hâtten- scliwiller, de Goldach (St-Gall), qui e s t , c h a r g é de faire les recherches s u r l'étendue et les effets du colportage.
M. le Dr Hütlenschwiller a publié u n e étude très remarquée s u r le colportage dans la Suisse occidentale et spécialement dans le canton de Fribourg.
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du 22 Août IQOO
Argent fin en grenailles . . fr. 107.50 le kilo.
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