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Submitted on 1 Jan 1903
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Archives des sciences physiques et naturelles; T. XIII; 4e série; 1902
R. Dongier
To cite this version:
R. Dongier. Archives des sciences physiques et naturelles; T. XIII; 4e série; 1902. J. Phys. Theor.
Appl., 1903, 2 (1), pp.916-924. �10.1051/jphystap:019030020091601�. �jpa-00240849�
916
montré qu’il ne s’élevait pas à plus de 300 ou 400 mètres ; le vent le
rejette sur le sol. Ces études ont été faites avec des canons de différentes dimensions et des charges variables en recevant le tore
sur des écrans de papier tendu sur un grillage métallique ; le tore y laissait sa trace en déchirant le papier; avec une charge de
180 grammes de poudre, le choc pouvait être si violent qu’il brisait,
à une vingtaine de mètres de distance, des lattes de bois de 3 mètres de long et de 6 X 4 centimètres de section.
Voici l’opinion de la conférence sur le tir contre la grêle : sur
50 experts, 8 le trouvent efficace; 9 trouvent son efricacité douteuser mais vraisemblable ; 13 la trouvent simplement douteuse ; 15 la
trouvent douteuse et invraisemblable ; 5 la trouvent nulle .
Jules BAILLAUD.
ARCHIVES DES SCIENCES PHYSIQUES ET NATURELLES;
T. XIII, 4e série ; 1902.
PH.-A. GUYE et ED. MALLET. - Recherches expérimentales sur la mesure
des constantes critiques.
-P. 30, 129, 2’74, 462.
La conclusion qui s’impose, après une étude des travaux anté- rieurs (1 ), est qu’à la température critique les densités du liquide et
de la vapeur saturée sont égales ; cette température est celle qui correspond à la disparition du liquide ou à l’apparition du nuage.
Contrairement aux conséquences qui paraissent résulter des expé-
riences de MM. Cailletet et Colardeau, tout fluide, au-dessus de la
température critique ainsi déterminée, cesse de se présenter sous
deux états physiques différents et devient une masse rigoureusement homogène. Les impuretés ou les produits de la décomposition du
corps observé introduisent des erreurs considérables dans la détermi- nation des constantes critiques. Afin d’obtenir de bons résultats,.
(1) CAILLFTET et COLARDEAU, .T. de Phys., 2c série, t. VIII, p. 388 ; - VILLARD,"
Société française de Physique, p. 73 ; 1896; - BATELLI, Nuovo Cimento, 3° série,.
t. XxXIII ; - De HEEX, Bull. de R. de Belg., 3e série, t. XXXI, p. 147 et 379 ;
-MATHIAS, Congrès intel’national de Physique, t. 1, p. fi15 ; i900 ;
-KUENEN, Comm.
du labol’atoire de Leycle, n,l 8 et
-YOUnG, Phil. Mag., p. 153, 1892 ; p. 1"
f1894;
-GouY, C. R., t. CXV, p. 120, et t. CXVI, p. 1289.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:019030020091601
917 les auteurs contrôlent, au préalable, la pureté des substances étu- diées au moyen des indices de réfraction et des coefficients de vis-
cosité ; ils observent ensuite séparément la température critique et
la pression critique ; afin d’éviter la décomposition de la substance, les mesures doivent être faites avec rapidité.
L’appareil employé pour la mesure de la température critique
ressemble à celui de M. Altschul. La substance est enfermée dans un
tube de Natterer en quantité juste suffisante pour occuper à l’état
critique exactement le volume du tube qui la contient (’ ) ; le tube est placé dans une enceinte cylindrique à double paroi, avec regards
recouverts de feuilles de mica ; la température, qui est rendue bien uniforme dans toute la longueur du tube, varie très lentement.
La pression critique est déterminée avec l’appareil de Ramsay et Young (2) au moyen de manomètres métalliques étalonnés.
_
Les résultats numériques, constantes critiques, indices de réfrac-
tion, coefficients de viscosité, rassemblés dans plusieurs tableaux,
permettent :
Le calcul de la réfraction moléculaire en utilisant la formule de
MM. Lorentz et M
1
*2013? et le rapport de ces grandeurs
pour la longueur d’onde de la raie D et la longueur d’onde infinie ;
Le calcul du coeiicient f = 1 c 20132013 ’h e étant la tempé-
-1J
rature d’ébullition sous la pression atmosphérique) ;
Le calcul du rapport pp i-l’ T e généralement g voisin de"1,5 (3) ; ( )
Le calcul des différences Te qui, d’après Pawlewskil’),
devraient être constantes pour une même série ;
Le calcul de la densité critique D, par la règle de M. Mathias ;
Le calcul de la constante K de Mme If. Meyer Bjerrum (~).
Ija comparaison de ces nombres fournit certains résultats qu’il
est intéressant de rappeler :
(1) 11 suffit de prendre un volume de liquide égal au 1/3 du volume total
(MATHIAS, Cit.).
(2) Ph. of Roy. Soc., et Dictionnaire de Würtz (libr. Hachette), 2e suppl.,
~
p. 1447.
(3) GULDBERG, Zeilschi-ift für ph. Ch., V, p. 3i4 ; - GUYE, Bulletin de la Soc.
.ch. de Paris, 36 série, t. 1V, p. 262.
’
(4) PA’WLEWSKI, Bel’. d. ChenL Ges., t. XV, p. 460.
’
°
(5) Zeitschrifl für ph. Ch., t. XXXII,p. 1 ; et Mém. Acad. i,oy. Sc. et Lettres de Danemark. Copenhague, 6° série, section Sciences, t. IX, n° 3.
,. ".. ,
918
1° Peu de corps sont stables à l’état critique. La moitié des com- posés mis en expérience ont pu être observés, et quatre seulement
n’ont présenté aucune apparence de décomposition : ce sont la naph- taline, le biphényle, l’acétonitrile, le butyronitrile ;
2° Trois cas typiques se présentent dans les composés observés-
par les auteurs :
’
c~~ Fluide de complexité moléculaire normale, dans les deux phases, entre le point d’ébullition et la température critique. Les
constantes caractéristiques sont les suivantes : MR ( ) vuisin de 1,8 ;.
D‘ voisin de 3,9 ; f voisin de 3,’ ; D voisin de 3,9 ; /* voisin de 3,i ;
b) Fluide polymérisé dans la phase liquide à basse températurer dépolymérisé dans la phase vapeur et dépolymérisé à l’état critique.
V
..l
,..MR
d 1. 8 p,
..Voici les constantes caractéristiques: 1 MR voisin de 1,8; 2013 D voisin
de 3,9 ; f supérieur à 3, 1 ;
c) Fluide polymérisé dans les deux phases jusqu’à l’état critique,.
avec faible sous cet état. Constantes caractéris-
. MR
int’érieur ,1. 8 D
su ,. ’3 9 f voisin d 3 1.
tiques : 2013 ,. inrérieur à 1,8; 2013 D supérieur P à 3,9; r voisin de 3,1.
.Ces observations permettent de distinguer nettement les corps.
normaux, auxquels l’équation caractéristique des fluides est appli-
cable en toute rigueur, des corps qui se dépolymérisent= soit dans
la phase liquide, soit dans la phase vapeur.
B. DONGIER.
. DONGÏER.
sJ. ELSTER et H. GEITEL. - Recherches sur la radio-activité induite par l’air atmosphérique. - P. 113.
.
Les observations effectuées jusqu’à ce jour (2) conduisent à admettre l’ionisationde l’air atmosphérique. Comme dans le cas de l’électrolyse
par des courant~ faibles, les ions soumis à l’action d’un champ élec- trique sont transportés vers les conducteurs. On est en droit de se
demander si, par analogie avec la polarisation des électrodes, il apparaît des modifications à la surface des conducteurs frappés par les ions. Il en est ainsi lorsque le conducteur, recouvert d’électricité
(l) R est la constante de la for mule de Van der Waals.
(2) EBERT, A1’chives des sciences pia. et ?tat. de Genève, 1901 ; - et J. de Phys.,.
31 serie, t. X, p. G2 ï ;, 4" série, t. 1, p. 342 et p. 008.
919
négative, reçoit les ions positifs provenant de l’air ionisé; sa sur face.
devient alors radio-active. Ce résultat est conforme à la découverte de M. Rutherford (~), qui considère les ions positifs comme les agents du transport de la radio-activité. Il n’en est rien lorsque le con- ducteur, électrisé positivement, reçoit le bombardement des électrons
négatifs (2).
Les auteurs, pour arriver à cette conclusion, se sont mis à l’ab ri
des poussières de substances radio-actives en opérant dans la grotte
de Baumann, dans le Harz. Ils ont employé, comme conducteurs,
des fils métalliques réunis au pôle négatif d’une pile de 600 accumu-
lateurs ou d’une machine électrostatique à haut potentiel. Ainsi que
l’a remarqué M. Rutherford, la radio-activité est emmagasinée dans
la couche superficielle. On la met en évidence en détachant les parti--
cules de la surface du métal. Ce sont les dépôts obtenus par friction du fil avec des morceaux de peau, tantôt secs comme dans le cas
d’un fil d’aluminium, tantôt recouverts d’une solution ammoniacale,
comme dans le cas d’un fil de cuivre, qui permettent la mesure de la radio-activité au moyen d’un appareil approprié ou de plaques photo- graphiques.
Pour relier ces observations aux faits déjà connus de radio-acti-
vité, on peut faire plusieurs hypothèses. On peut admettre, dans le
sol et dans l’atmosphère, l’existence de masses infiniment diluées de matière radio-active ; la conductibilité propre de l’air en serait la
conséquence.
.
On peut encore adopter un point de vue voisin de celui développé
par M. H. Becquerel (3) ou par M. W. Nernst (~), en admettant l’exis- tence, dansl’air atmosphérique, d’ions capables de se combiner avec
les électrons négatifs répandus à la surface des corps conducteurs ;
cette combinaison serait le point de départ du phénomène de la
radio-activité. De ces résultats expérimentaux découlent quelques
remarques intéressantes. En temps clair, la surface de la terre est
chargée d’électricité négative. Celle-ci, s’accumulant vers les pointes
et les saillies, provoque le bombardement d’où résulte la radio-acti- vité de ces surfaces par les ions positifs de l’atmosphère. Cette radio-
(’) RUTHERFORD, Phil. Maq., t. L, p. 1. et 16; 1900.
(2) Physikal. Zeitschl’ift, t. II, p. 560 ; I90I . (3) H. BECQUEREL, C.R., t. CXXXIII, p. 979.
(4) W. NERNsr, die Bedeutung eleklrische,’ lllelfaoclen und Theoi-ien f ür
die Chemie. Gottingen, p. 25; 1901.
920
activité suffirait à expliquer la grande conductibilité de l’air que l’on
observe, en été, aux sommets des montagnes ; elle pourrait être mise
en cause dans certains phénomènes physiologiques que l’on constate dans les hautes altitudes.
R. DONGIER.
W. SPRING. - Sur les conditions dans lesquelles certains corps prennent
la texture schisteuse.
-P. 321.
Une forte compression de la matière, même provoquant l’écoule-
ment et le déplacement du solide, ne suffit pas pour produire la
texture schisteuse ; cette texture est subordonnée à un défaut d’ho-
mogénéité de la matière et à un défaut d’égalité de la pression en
tous sens. On peut donc être assuré que la schistosité n’est pas le propre d’une formation pétrographique déterminée ; elle pourra se rencontrer dans les formations plutoniennes aussi bien que dans les formations neptuniennes.
R. DONGIER.
a
HENRI DUFOUR. - Fluorescence invisible.
-P. 537.
Les corps radio-actifs provoquent le rayonnement secondaire des corps soumis à leur influence; c’est ce que M. Dufour appelle la
fluorescence invisible. Elle est assez forte pour le verre de didyme
et le spath d’Islande, moins prononcée pour le verre d’urane.
R. DONGIER.
Pii.-A. GUYE et L. FRIEDERICH. - Études numériques sur l’équation
des fluides.
-P. 559.
Voici les valeurs calculées pour le point critique des quantités
a et b de la formule de Van der Waals. Dans le tableau 1 elles sont
rapportées au volume initial unité, et dans le tableau II à la molé-
cule-gramme.
921 TABLEAU T
TABLEAU II
922
Ce tableau est destiné à compléter les valeurs indiquées ponr d’autres corps et publiées antérieurement (1).
Le covolume b et le coefficient de pression interne a diffèrent
suivant que l’on considère la phase liquide ou la phase vapeur. Les
auteurs fournissent des méthodes simples de calcul de ces coeffi- cients.
.
R. DONGIER.
T. XIV, 4e série.
ED. MALLET et L. FRIEDERICH. - Etudes numériques sur l’équation des fluides
sur une formule de dilatation des liquides.
-P. 50.
La formule d’Avenarius (2) :
où v, le volume spécifique d’un liquide à la température t, est exprimé
en fonction des constantes c et d et de la température critique le, représente avec une exactitude suffisante la courbe de dilatation d’un
grand nombre de liquides normaux, acide acétique, diisopropyle, etc.,
pour un grand intervalle de température, à condition que l’on rem-
place, ainsi que l’ont fait les auteurs, le terme tu par une constante A.
Celle-ci, calculée par approximations successives avec des données
expérimentales, est supérieure de quelques degrés à la température critique te ; cette particularité est analogue à celle que présente la formule proposée par MM. Ramsay et Schields pour représenter la
tension superficielle à surfaces équimoléculaires. Le rapport de la
constante c à la constante d s’écarte très peu, pour les 25 liquides
normaux étudiés par MM. Young, Thomas et Fortey, de la va-
leur 3,78.
R. DONGIER..
CHARLES SOHET.- Sur la sensibilité radiophonique du chlorure d’argent.
-P, 560.
Soumise à l’influence d’un courant intermittent, une pile photo- électrique de Becquerel (électrodes d’argent chlorurées superficielle-
ment et plongées dans de l’acide sulfurique étendu) ne réagit pas au
-