HAL Id: jpa-00237267
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Submitted on 1 Jan 1877
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G.-L. SORET. - Spectroscope à oculaire fluorescent (seconde Note); Archives des Sciences physiques et
naturelles, décembre 1876
E. Bouty
To cite this version:
E. Bouty. G.-L. SORET. - Spectroscope à oculaire fluorescent (seconde Note); Archives des Sci- ences physiques et naturelles, décembre 1876. J. Phys. Theor. Appl., 1877, 6 (1), pp.161-163.
�10.1051/jphystap:018770060016101�. �jpa-00237267�
I6I
Avec l’acide
déjà hydraté
à66, I9
pour I00, il aobtenu,
enajoutant
pour i d’acide I,097 deneige,
destempératures
de 2013 33°et
2013 32°, 8, qui, corrigées,
arrivent à- 36°, o
et- 350, 8,
très- voisines du minimum37°
.Ces
mélanges
sonttrès-économiques;
mai s il serait difficile de faire entrer leuremploi
dans les usagesdomestiques,
à cause desdangers
et des inconvénients queprésente
le maniement de l’acidesulfurique.
8. En
profitant
de ce fait que, pour un certaindegré
deconcentration,
leshydrates
d’acidesulfurique
ne sontplus congela- bles,
M. Pfaundler pense que l’onpourrait
obtenir destempéra-
tures
beaucoup plus basses,
en prenant des acideshydratés préala-
blement refroidis et de la
glace
refroidie aussi. Il a mêmeimaginé
une sorte
d’appareil continu,
formé d’unegrande éprouvette
rem-plie
deneige ;
l’acidehydraté,
contenant66°, I9
pour I00 d’acidemonohydraté,
serait versé à lapartie supérieure,
et remonterait ensuitepar le
centre dans un tuyau, en traversant les couches deglace déjà refroidies ;
il se refroidirait ainsi incessamment avant dese déverser sur la
glace.
Avec unappareil très-grossier,
M. Pfaun-dler a pu ainsi atteindre - 6oo.
A.
TERQUEM.
G.-L. SORET. - Spectroscope à oculaire fluorescent (seconde Note); Archives des Sciences physiques et naturelles, décembre I876.
Dans une
première
Note(1),
M. Soret a fait connaître ladispo-
sition d’un spectroscope à oculaire
fiuorescent, qu’il emploie
pour l’observation directe des raies du spectre ultra-violet. Ilindique aujourd’hui
les dernières modificationsqu’il
a fait subir à son ap-pareil,
et les résultats nouveauxauxquels
il est parvenu.Avec un
spectroscope
dont les lentilles sont en verre et leprisme
enflint,
on ne peutguère distinguer
le spectre de fluo-rescence au delà de la raie N. Si l’on veut aller
plus loin,
il faut que(1) Cette Note a été reproduite in extenso dans le Jounál de Physique, t. Ili, p. 255.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018770060016101
I62
les lentilles soient en quartz et les
prismes
enspath
d’Islande(1).
L’appareil qui jusqu’ici
a fourni les meilleurs résultats est unspectroscope ordinaire,
du modèle deSteinheil,
à lentille de quartz de 33c de distance focale etprisme
despath
d’Islandede
600,
taillé defaçon
que les arêtes soientparallèles
à l’axe cris-tallographique. On peut
observer soit le spectre extraordinairequi
est peu
étendu,
mais assezlumineux,
soit le spectre ordinaire dont ladispersion
est consi dérable.S’il
s’agit
d’observer le spectresolaire,
le faisceau incident seraréfléchi dans une direction
horizontale,
à l’aide d’unporte-lumière
ou d’un héliostat. Le miroir
employé
doit être en verre noir oumieux en argentan. Les miroirs de verre, nu ou
argenté,
nepeuvent
être
employés
au delà de la raieN,
parcequ’ils
exercent une ab-sorption très-prononcée
sur les rayons lesplus réfrangibles
duspectre.
La lumière réfléchie par le miroir est reçue sur une lentille de quartz à
long foyer (Im, 40), puis
sur la fente du spectroscope.Celle-ci est commandée par une
crémaillère,
et on l’écarte à vo-lonté de la lentille
collimatrice, qui
n’est pasachromatique,
demanière à
produire
leparallélisme
des rayons dans larégion
duspectre que l’on observe. Les rayons
parallèles
tombent sur leprisme, puis
sont reçus dans la lunette et traversent en dernier lieu l’oculaire fluorescentprécédemment
décrit. Cettepartie
im-portante de
l’appareil
n’a pas été modifiée dans sesdispositions
essentielles : elle doit
pouvoir
sedéplacer
d’unequantité
assezconsidérable,
pour compenser le défaut d’achromatisme de l’ob-jectif
de la lunette.Pour observer au delà de la raie
N,
la matière fluorescente laplus
convenable est un verre d’urane
mince,
surlequel
ont été tracésdeux traits
fins,
àangle droit, qui remplacent
le réticule de lalunette.
Mais la fluorescence du verre d’urane est faiblement excitée par les rayons
compris
entre H etN;
dans ceslimites,
la substance laplus
avantageuse est une dissolution aqueuse d’esculine que l’onemploie
sousl’épaisseur
deomm,5.
On laprépare
en prenant sur la(1) Les prismes de quartz auraient un trop faible pouvoir dispersif.
I63
pointe
d’un canif un peu d’esculine que l’onjette
dansquelques
centimètres cubes d’eau
froide, privés
d’air parl’ébullition, puis
onfiltre
après
avoiragité quelques
instants. Il estconvenable,
pourcette
partie
du spectre,d’intercepter
les rayons lesplus
éclairantsen
plaçant
un verrebleu,
soit devant la fente du spectroscope, soiten avant de la lame
fluorescente; mais,
pour lesradiations plus
ré-frangibles,
ce verre exercerait uneabsorption
nuisible et doit êtresupprime.
A l’aide de
l’appareil qui
vient d’êtredécrit,
on peut,lorsque
letemps est clair et le soleil un peu haut au-dessus de
l’horizon,
dis-tinguer
très-facilement les raies duspectre jusqu’à R,
S et mêmeT (cette
dernière surtout dans le spectreextraordinaire).
L’instrument se
prête
bien aussi à l’observation duspectre
ultra-violet desmétaux,
pourvu que la lumière ait unegrande
intensité. En
employant
comme source de lumière l’arcvoltaïque
passant entre deux
pointes métalliques ,
on obtient demagni- fiques
spectres defluorescence ;
celui du fer est d’unegrande
beauté.
Si l’on doit
opérer
sur de la lumièrepolarisée, l’emploi
de len-tilles de
quartz
estgênant
à cause dupouvoir
rotatoire de cettesubstance;
mais on obtient de bons résultats enremplaçant
la len-tille du collimateur par deux lentilles
plan-convexes , parfaite-
ment
égales,
l’une en quartzdroit,
l’autre en quartzgauche, appli- quées
l’une contre l’autre par leurs facesplanes.
L’auteur a
disposé
des spectroscopesplus portatifs
que leprécé-
dent et
employé
l’un d’eux à l’observation du spectre solaire à diverses altitudes. La meilleure de ces observations a été effectuéesur la Dent-du-Midi
(près
deSainL-Maurice, Valais ;
altitude3I80m)
le 22
septembre I876,
vers midi. M. Soret a trouvé que le spectre ultra-violet est notablementplus
intense à unegrande
altitude que dans laplaine ;
mais il neparaît
pasplus étendu,
et l’on n’a pu ob-server de raie
plus réfrangible
que T. On peut conclure de là que c’estl’atmosphère
duSoleil,
et non celle de laTerre, qui
absorbeles rayons solaires de
très-petite longueur d’onde ;
et que la radia- tion reçue à la limitesupérieure
del’atmosphère
ne contient pas,en
proportion sensible,
de rayonsplus réfrangibles
que ceux que l’onparvient
à observer à la surface même de la Terre.E. BOUTY.