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UNIVERSITÉ PARIS VI PIERRE ET MARIE CURIE

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Academic year: 2021

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(1)

UNIVERSITÉ PARIS VI PIERRE ET MARIE CURIE

FACULTÉ DE MÉDECINE

Année 2013 n° 2013PA06G001

Thèse pour le

DIPLÔME D'ÉTAT DE DOCTEUR EN MÉDECINE Qualification en Médecine Générale

Par

Mélanie COMPARD

Née le 20 novembre 1984 à Montmorency (Val d’Oise)

Présentée et soutenue publiquement le 31 janvier 2013

COMMENT AMÉLIORER L’ACCÈS

À LA CONTRACEPTION HORMONALE D’URGENCE : LA PILULE DE DEMAIN

Directeur de thèse : M. le Docteur André ULMANN JURY

M. le Professeur JOUANNIC : Président Mme. le Docteur CHABBERT BUFFET : Assesseur M. le Professeur LAFORTUNE : Assesseur M. le Professeur MANDELBROT : Assesseur

" " 1

(2)

R ÉSUMÉS DE LA THÈSE

Comment améliorer l’accès à la contraception hormonale d’urgence : la pilule de demain

Malgré un taux de recours à la contraception médicalisée très élevé, le taux d’IVG est stable depuis trente ans en France. La contraception hormonale d’urgence (CHU) est sous-utilisée. Nous avons donc réalisé une étude observationnelle transversale pour décrire la population des femmes ayant recours à la CHU et pour identifier les freins persistants à son accès.

Un questionnaire sur les caractéristiques socio-démographiques et les modalités d’utilisation de la CHU a été remis par les délivreurs à toutes les femmes la récupérant, entre février et août 2012 dans le 12ème arrondissement de Paris et en Corse du Sud.

Les femmes accédant à la CHU sont jeunes, ont au moins le baccalauréat, vivent en ville. Elles utilisent la pilule ou le préservatif, ont déjà pris la CHU, n’ont jamais subi d’IVG et ont un suivi médical.

L’information sur la CHU est souvent relayée par les médias ou l’entourage. Une femme sur deux sait le délai exact d’utilisation de la CHU. Les femmes méconnaissent la CHU. Les CPEF sont difficiles d’accès pour les femmes de plus de 20 ans, salariées ou de zone rurale. Seules les femmes plus éduquées, salariées ou de plus de 25 ans prennent la CHU dans les 6 premières heures. 8% des femmes ayant un médecin traitant ont évoqué la CHU avec lui.

La population des femmes ayant des difficultés d’accès à la CHU est disparate. Il existe 4 freins à la CHU

 

: inaccessibilité, défaut de connaissances, ambivalence du désir de grossesse et manque d’implication des médecins. Nous suggérons la mise en place de consultations contraception, permettant pour toutes les femmes une information validée et répétée sur la CHU ainsi qu’une prescription anticipée de la CHU.

" RÉSUMÉS" 2

(3)

How to improve access to emergency contraceptive pill: Day before pill

Despite the widespread use of medical contraception in France, the prevalence of abortion remains stable. The Emergency Contraceptive pill (ECP) is underused. In order to understand why such an underuse, we performed an observational cross-sectionnal survey to describe the population of women using ECP and to identify the remaining barriers to its access.

The survey is based on data collected from February to August 2012 in Paris’ 12th district and in south of Corsica. A form to fill on sociodemographic characteristics and methods of use ECP was given to all women by providers.

Women who took the ECP are young, more highly educated (they have at least a bachelor’s degree), live in town. They rely on the pill or a condom as their usual method of birth control, had already taken ECP, never had an abortion and have a regular medical follow-up.

Many women are aware of ECP from media or the surrounding. One in two women knows the exact time to take the ECP for it to be effective.

Women are poorly educated regarding this method. Family planning centers are difficult to access for employees, rural or over 20 years women.

Only more educated, employed or more than 25 year old women take ECP in the first six hours. Eight percent of women who have a GP have spoked of ECP with him or her.

The population of women who have difficulties accessing the ECP is disparate. There are four determinants to access to ECP: accessibility, knowledge, ambivalence on desire for pregnancy and involvement of physicians. We suggest setting up contraception consultations, providing to every woman a validated and repeated information about ECP, and during when an advance prescription of ECP would be done.

" RÉSUMÉS" 3

(4)

M OTS CLÉS

Mots-clés

• Contraception d’urgence.

• Prévention.

• Médecine générale.

Keywords

• Emergency contraceptive pill.

• Prevention.

• Primary care.

" MOTS CLÉS" 4

(5)

R EMERCIEMENTS

Au Pr. Jouannic, qui a accepté sans hésitation de présider cette thèse.

Aux membres du jury, le Dr. Chabbert-Buffet, le Pr. Lafortune et le Pr.

Mandelbrot, qui ont accepté aimablement d’assister à ma soutenance, merci pour le temps accordé.

À mon directeur de thèse, le Dr. André Ulmann, pour son soutien et sa patience.

À Christian Sollet et aux secrétaires de HRA Pharma pour leur disponibilité.

Aux patientes qui ont eu la gentillesse de répondre à mon questionnaire.

Aux équipes du rectorat de Corse et de Paris, aux infirmier(ère)s scolaires de Corse du Sud et du douzième arrondissement de Paris, aux équipes des CPEF de Corse du Sud et de Paris 12, aux pharmaciens de Corse du Sud et de Paris 12 qui ont contribué à réaliser mon étude.

À ma tutrice, le Dr. Isabelle De Beco, et toute l’équipe enseignante de la faculté de médecine Paris VI pour leur soutien et leur patience.

Au Dr. Marie Chevillard, pour ses conseils précieux au moment opportun.

Aux Drs. Jean-Pierre Amoros et Patricia Silicani Amoros, de vous être intéressés à mon travail de recherche et de m’avoir aidée et guidée dans celui-ci.

Au Dr. Laure Michel et à ma co-interne Sonia Vincensini, pour avoir supporté mes absences.

Au Dr. Thierry Blanchon et à Cécile Souty de l’UMR S 707 de l’INSERM UPMC, pour leur disponibilité et leur aide capitale.

Au Dr. Danielle-Eugénie Adorian, pour ses coups de pouce survenant toujours au moment adéquat.

Au Dr. Estelle Jacob, qui a permis de faire avancer les parties délicates de mon travail, d’écouter mes déprimes.

À Mme Emily Mann pour son aide précieuse de traduction.

À mes parents et mes soeurs, pour leur patience et leur présence.

À mes amis et la famille, pour avoir toujours été là pour me changer les idées et me motiver.

Enfin, à Santiago, pour être toujours là, pour tout et à tout moment.

" REMERCIEMENTS" 5

(6)

T ABLE DES MATIÈRES

G

LOSSAIRE ET ABRÉVIATIONS

! ... 6

I. I

NTRODUCTION

! ... 12

1. Contexte et justification" ... 12

1.1. La contraception d’urgence (CU)" ... 12

1.1.1. Définition de la CU" ... 12

1.1.2. Mode d’action de la CHU" ... 13

1.1.3. Efficacité de la CHU" ... 13

1.1.4. Conditions d’utilisation de la CHU" ... 14

1.1.5. Conditions d’accès à la CHU (1)" ... 14

1.2. État actuel de la couverture contraceptive en France" ... 16

1.2.1. La contraception régulière" ... 16

1.2.2. Les grossesses non désirées" ... 16

1.2.3. Les avortements" ... 16

1.2.4. La CHU" ... 17

1.2.5. Modalités d’utilisation de la CHU" ... 18

2. Question de l’étude

"

... 19

3. Objectifs de l’étude ...

"

19 II. M

ATÉRIEL ET MÉTHODES

! ... 20

1. Type d’étude" ... 20

2. Population" ... 20

3. Sélection des délivreurs" ... 20

3.1. Premier démarchage" ... 20

3.2. Deuxième démarchage" ... 21

4. Sélection des patientes" ... 22

5. Recueil des données" ... 22

6. Traitement des données" ... 23

7. Analyse des données" ... 23

8. Justification des effectifs" ... 23

" TABLE DE MATIÈRES" 6

(7)

III.R

ÉSULTATS

! ... 24

1. Représentativité de l’étude" ... 24

2. Objectif principal : description des facteurs socio‑démographiques des ... femmes ayant recours à la CHU" 26 2.1. Âge" ... 26

2.2. Nationalité" ... 27

2.3. Niveau d’études" ... 27

2.4. Zone d’habitat" ... 28

2.5. Activité professionnelle" ... 28

2.6. Niveau de couverture sociale" ... 29

2.7. Statut marital" ... 29

2.8. Femmes ayant recours à la CHU et ayant déclaré un médecin traitant" 30 2.9. Autres caractéristiques de la population d’étude" ... 30

2.9.1. Mode de contraception régulière" ... 30

2.9.2. Nombre de prises préalables de CHU" ... 31

2.9.3. Antécédent d’IVG" ... 31

2.9.4. Modalités d’utilisation de la CHU dans notre population ... d’étude" 31 2.9.5. Heure et jour de récupération de la CHU" ... 32

2.9.6. Délai effectif de prise de la CHU après le rapport sexuel" ... 32

2.9.7. Lieu de remise de la CHU" ... 33

3. Objectifs secondaires : lien entre facteurs socio-démographiques et ... modalités d’utilisation de la CHU" 33 3.1. Étude du jour et de l’heure de la récupération de la CHU par rapport ... aux caractéristiques socio-démographiques des femmes" 33 3.1.1. Heure de récupération de la CHU selon la tranche d’âge" ... 33

3.1.2. Jour de la semaine de récupération de la CHU selon la tranche ... d’âge" 34 3.1.3. Heure de récupération de la CHU selon l’activité ... professionnelle" 34 3.1.4. Jour de la semaine de récupération de la CHU selon l’activité ... professionnelle" 35 3.2. Étude des antécédents de prise de la CHU par rapport aux ... caractéristiques socio-démographiques des femmes" 35 3.2.1. Antécédent de prise de CHU selon la tranche d’âge" ... 35

3.2.2. Antécédent de prise de CHU selon la zone d’habitat" ... 36

" TABLE DE MATIÈRES" 7

(8)

3.3. Étude du mode d’information sur la CHU par rapport aux

...

caractéristiques socio-démographiques des femmes" 36

3.3.1. Mode d’information sur la CHU selon la tranche d’âge" ... 36

3.3.2. Mode d’information sur la CHU selon l’activité ... professionnelle" 37 3.4. Étude de la qualité des connaissances sur la CHU par rapport aux ... caractéristiques socio-démographiques des femmes" 37 3.4.1. Connaissances sur le délai théorique pour prendre la CHU" ... 38

3.4.2. Connaissances sur la protection d’une grossesse par la CHU"39 3.4.3. Connaissances sur la nécessité d’utiliser un préservatif après ... la prise de CHU" 39 3.4.4. Connaissances sur la CHU selon la tranche d’âge" ... 40

3.4.5. Connaissances sur la CHU selon la nationalité" ... 40

3.4.6. Connaissances sur la CHU selon le niveau d’études" ... 41

3.4.7. Connaissances sur la CHU selon la zone d’habitat" ... 41

3.4.8. Connaissances sur la CHU selon l’activité professionnelle" ... 42

3.5. Étude du délai effectif de prise de la CHU par rapport aux ... caractéristiques socio-démographiques des femmes" 42 3.5.1. Délai effectif de prise de la CHU selon la tranche d’âge" ... 42

3.5.2. Délai effectif de prise de la CHU selon la nationalité" ... 43

3.5.3. Délai effectif de prise de la CHU selon le niveau d’études" ... 43

3.5.4. Délai effectif de prise de la CHU selon la zone d’habitat" ... 44

3.5.5. Délai effectif de prise de la CHU selon l’activité ... professionnelle" 44 3.6. Étude de la qualité des connaissances sur la CHU par rapport au délai ... effectif de prise de la CHU" 45 3.7. Comparaison entre délai théorique d’utilisation de la CHU et délai ... effectif de prise de la CHU" 45 3.8. Étude du lieu de récupération de la CHU par rapport aux ... caractéristiques socio-démographiques des femmes" 46 3.8.1. Lieu de récupération de la CHU selon la tranche d’âge" ... 46

3.8.2. Lieu de récupération de la CHU selon la zone d’habitat" ... 47

3.8.3. Lieu de récupération de la CHU selon l’activité professionnelle ...

"

47 3.9. Étude des femmes ayant un médecin traitant et celles ayant été ... informées par lui à propos de la CHU" 48 IV.D

ISCUSSION

... ! 49

" TABLE DE MATIÈRES" 8

(9)

1. Représentativité de l’étude" ... 49

2. Objectif principal : description des facteurs socio-démographiques des ... femmes ayant recours à la CHU" 51 2.1. Âge" ... 51

2.2. Nationalité" ... 52

2.3. Niveau d’études" ... 52

2.4. Zone d’habitat" ... 52

2.5. Activité professionnelle" ... 53

2.6. Niveau de couverture sociale" ... 53

2.7. Statut marital" ... 53

2.8. Femmes ayant recours à la CHU et ayant déclaré un médecin traitant" 54 2.9. Autres caractéristiques de la population d’étude" ... 54

2.9.1. Mode de contraception régulière" ... 54

2.9.2. Nombre de prise préalable de CHU" ... 55

2.9.3. Antécédent d’IVG" ... 55

2.10. Modalités d’utilisation de la CHU de notre population d’étude" ... 55

2.10.1. Heure et jour de récupération de la CHU" ... 55

2.10.2. Délai effectif de prise de la CHU après le rapport sexuel" ... 55

2.10.3. Lieu de remise de la CHU" ... 56

2.11. Caractéristiques socio-démographiques de la population des femmes ... ayant recours à la CHU" 56 3. Objectifs secondaires : lien entre facteurs socio-démographiques avec les ... modalités d’utilisation de la CHU" 57 3.1. Étude du mode d’information sur la CHU par rapport aux ... caractéristiques socio-démographiques des femmes" 57 3.1.1. Mode d’information sur la CHU selon la tranche d’âge" ... 57

3.1.2. Mode d’information sur la CHU selon l’activité ... professionnelle" 57 3.2. Étude de la qualité des connaissances sur la CHU par rapport aux ... caractéristiques socio-démographiques des femmes" 58 3.2.1. Connaissances sur le délai théorique pour prendre la CHU" ... 58

3.2.2. Connaissances sur la protection d’une grossesse par la CHU"59 3.2.3. Connaissances sur la nécessité d’utiliser un préservatif après ... la prise de CHU" 59 3.2.4. Connaissances sur la CHU selon la tranche d’âge" ... 59

3.2.5. Connaissances sur la CHU selon la nationalité" ... 59

" TABLE DE MATIÈRES" 9

(10)

3.2.6. Connaissances sur la CHU selon le niveau d’études" ... 60 3.2.7. Connaissances sur la CHU selon la zone d’habitat" ... 60 3.3. Étude de la qualité des connaissances sur la CHU par rapport au délai

...

effectif de prise de la CHU" 60

3.4. Comparaison entre délai théorique d’utilisation de la CHU et délai ...

effectif de prise de la CHU" 61

3.5. Étude des femmes ayant un médecin traitant et celles ayant été ...

informées par lui à propos de la CHU" 61

3.6. Caractéristiques socio-démographiques limitant l’accès à la CHU" .... 62

V. C

ONCLUSION

! ... 63 A

NNEXES

! ... 61 B

IBLIOGRAPHIE

! ... 74

" TABLE DE MATIÈRES" 10

(11)

G LOSSAIRE ET ABRÉVIATIONS

AFSSAPS : Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé AME : Aide Médicale de l’État

ANAES : Agence Nationale d’Accréditation et d’Évaluation en Santé ATCD : Antécédent

BEP : Brevet d’Études Professionnelles CAP : Certificat d’Aptitude Professionnelle

CCAM : Classification Commune des Actes Médicaux CHU : Contraception Hormonale d’Urgence

CMUc : Couverture Maladie Universelle Complémentaire CMU de base : Couverture Maladie Universelle de base CPEF : Centre de Planification et d’Éducation Familiale CU : Contraception d’Urgence

DCI : Dénomination Commune Internationale DGS : Direction Générale de la Santé

DIU : Dispositif Intra-Utérin

GERS : Groupement pour l’Élaboration et la Réalisation de Statistiques HAS : Haute Autorité de Santé

IDE

 

: Infirmier Diplômé d’État (Par extension, dans notre étude, nous avons utilisé l’abréviation IDE pour les infirmier(ère)s scolaires)

IGAS : Inspection Générale des Affaires Sociales INED : Institut National des Études Démographiques

Inpes : Institut National de Prévention et d’Éducation pour la Santé Insee : Institut National de la Statistique et des Études Économiques Inserm : Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale IST : Infection Sexuellement Transmissible

IVG : Interruption Volontaire de Grossesse OMS : Organisation Mondiale de la Santé

" GLOSSAIRE ET ABRÉVIATIONS" 11

(12)

I NTRODUCTION

1. Contexte et justification

1.1. L

A CONTRACEPTION D

URGENCE

(CU) 1.1.1. D

ÉFINITION DE LA

CU

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la CU est une méthode de prévention secondaire intervenant lorsque la prévention primaire (la contraception régulière) est mise en échec. La CU peut être utilisée à n’importe quel moment du cycle, après tout rapport sexuel mal ou non protégé, pour éviter une grossesse non désirée.

Deux méthodes de CU existent :

• La méthode mécanique par le dispositif intra-utérin (DIU) au cuivre, la plus efficace, mais peu utilisée car nécessitant une intervention médicale systématique.

• La méthode hormonale, dite «pilule du lendemain» ou contraception hormonale d’urgence (CHU), méthode la plus répandue.

Différentes CHU disponibles en France :

Norlevo® 1,5mg Lévonorgestrel

Biogaran 1,5mg Ellaone® 30mg DCI

Soumis à prescription médicale

Prix public Taux de

remboursement Gratuité pour les mineures

Délai de prise

Lévonorgestrel Lévonorgestrel Ulipristal Acétate

non non oui

7,58 € 6,18 € 24,15 €

65 % 65 % 65 %

oui oui non

3 jours 3 jours 5 jours

" INTRODUCTION" 12

(13)

1.1.2. M

ODE D

ACTION DE LA

CHU

Son mode d’action précis est de mieux en mieux connu ; elle retarde ou bloque l’ovulation, empêchant ainsi la fécondation.

En revanche, elle n’a pas d’effet une fois que la nidation a débuté ; c’est donc une méthode contraceptive et non un abortif.

1.1.3. E

FFICACITÉ DE LA

CHU

La CHU n’est pas efficace à 100%.

Son efficacité est d’autant plus grande que sa prise est précoce après le rapport non ou mal protégé.

Efficacité du Lévonorgestrel (1) :

Délai de prise

(après le rapport sexuel non ou mal protégé)

Efficacité

(diminution du risque de grossesse)

moins de 24 heures 95 %

de 24 à 48 heures 85 %

de 48 à 72 heures 58 %

Le Lévonorgestrel prévient donc au moins 50% des grossesses qui auraient eu lieu en l’absence de CHU (2).

Efficacité de l’Ulipristal Acétate :

Il a une efficacité supérieure à celle du Lévonorgestrel entre 25 et 48h, soit un taux global de grossesse observé dans les 72 premières heures de 1,51%. Entre 48 et 120 heures après le rapport sexuel possiblement fécondant, le taux de grossesse est de 2,1% (3). Il est donc efficace jusqu’à 5 jours après le rapport non protégé.

L’efficacité de la CHU dépend également de la date du rapport sexuel pendant le cycle menstruel (4).

Le Lévonorgestrel empêche l'ovulation dans 83% des cycles menstruels lorsqu'il est administré en présence d'un follicule ovarien de 12-14 mm. Ce stade est encore tôt dans le processus ovulatoire et le risque de conception chez les femmes ayant des cycles réguliers est alors inférieur à 30%.

Lorsque le follicule atteint 18-20 mm (l'ovulation devrait avoir lieu dans les 48 heures suivantes), la probabilité de conception est de plus de 80%. Dans ce cas,

" INTRODUCTION" 13

(14)

l'ovulation n’est empêchée par le Lévonorgestrel que dans 12% des cycles (contre 13% dans le groupe placebo).

En revanche, lorsque l'Ulipristal Acétate est donné en présence d'un follicule mesurant 18-20 mm, il empêche l'ovulation dans 60% des cycles. Il prévient donc potentiellement nettement plus la grossesse chez les femmes à cette période du cycle que ne le fait le lévonorgestrel.

Ainsi, pour les praticiens, la consultation de base pour la CHU implique de poser la question à la femme de la date de son dernier cycle menstruel, non seulement pour éliminer une grossesse existante mais aussi pour apprécier le risque réel de conception et décider de la molécule à prescrire.

Il faut signaler que le jour de l’ovulation varie d’un cycle à l’autre chez une même femme, même chez les femmes ayant des cycles réguliers. Par ailleurs, les femmes ne connaissent pas toujours la date exacte de leur dernier cycle. De plus, elles peuvent avoir des cycles irréguliers. Ainsi, des grossesses peuvent survenir même si le risque théorique de grossesse est bas.

1.1.4. C

ONDITIONS D

UTILISATION DE LA

CHU

Elle n’est pas destinée à être utilisée de façon régulière car il y a alors un plus grand risque d’échec qu’avec les contraceptions régulières

 

; c’est un moyen de rattrapage.

Il n’est pas recommandé d’utiliser plusieurs fois au cours d’un même cycle la CHU mais ce n’est pas contre-indiqué.

Elle ne protège pas contre les infections sexuellement transmissibles (IST). Il faut donc faire un interrogatoire sur les risques d’IST lors de sa prescription.

Il est nécessaire d’utiliser une contraception locale après son utilisation jusqu’au retour des règles suivantes.

Après la prise de CHU, en cas de retard de règles de plus de 5 à 7 jours par rapport à la date attendue, de saignements anormaux à la date prévue des règles ou de symptômes évocateurs de grossesse, il faut recommander à la patiente de réaliser un test de grossesse.

La prescription de la CHU est également l’occasion d’un conseil et de la mise sous contraception régulière.

1.1.5. C

ONDITIONS D

ACCÈS À LA

CHU (1)

Depuis 1999, les conditions d’accès aux CHU à base de Lévonorgestrel ont été largement améliorées.

" INTRODUCTION" 14

(15)

Délivrance en pharmacie :

La délivrance en pharmacie se fait dorénavant sans prescription médicale obligatoire.

Pour les mineures, elle est gratuite et l’anonymat est garanti.

Conditions de prise en charge par l’Assurance maladie :

En cas de délivrance sans ordonnance en pharmacie, elle n’est pas remboursée.

En cas de prescription médicale, elle est prise en charge à 65%. Pour les mineures, elle est gratuite sur simple déclaration orale de minorité sans justificatif et prise en charge à 100% par l’Assurance maladie.

Délivrance en Centre de Planification et d’Éducation familiale (CPEF) :

Elle y est fournie gratuitement, après une consultation médicale, pour les mineures et les femmes n’ayant pas de droits ouverts à l’Assurance maladie.

Délivrance par les infirmier(ère)s scolaires (IDE) :

Ils (ou elles) la dispensent gratuitement et avec discrétion vis à vis des parents, aux mineures et majeures des établissements publics de l’enseignement général et agricole.

Délivrance par les sages-femmes :

Depuis 2005, les sages-femmes peuvent prescrire les CHU.

La CHU est alors délivrée dans les pharmacies avec une prise en charge à 65%

pour les majeures et à 100% pour les mineures.

Délivrance anticipée de la CHU :

En novembre 2011 est acceptée la prescription anticipée de la CHU lors d’une consultation médicale (par exemple, autour du renouvellement de prescription de la contraception régulière).

Ces conditions ne sont valables que pour les CHU à base de Lévonorgestrel.

Les CHU à base d’Ulipristal Acétate (Ellaone®) n’étant sur le marché en Europe que depuis 2010, elles sont actuellement sous surveillance des agences de sécurité du médicament et disponibles uniquement sur prescription.

En raison de leur absence de contre-indication et si elles ne révèlent aucune innocuité, on peut penser qu’à terme, elles seront en libre accès, elles-aussi.

" INTRODUCTION" 15

(16)

1.2. É

TAT ACTUEL DE LA COUVERTURE CONTRACEPTIVE EN

F

RANCE

1.2.1. L

A CONTRACEPTION RÉGULIÈRE

En 2012, la France a un des taux de diffusion et de recours aux moyens contraceptifs usuels efficaces le plus élevé au monde (90,2% des femmes de 15 à 54 ans ayant des rapports sexuels déclarent utiliser un moyen pour éviter une grossesse) (5,6,7).

Ainsi, 9,8% des femmes françaises se trouvent dans une situation jugée risquée en matière contraceptive, dont seulement 3,2% sont sexuellement actives et sans désir de grossesse (5,7,8).

Il faut corréler ces données à une probabilité de grossesse après un rapport à risque de 8% en moyenne, mais il peut atteindre 30% le jour et la veille de l’ovulation.

1.2.2. L

ES GROSSESSES NON DÉSIRÉES

On dénombre 220 000 à 350 000 grossesses non désirées chaque année en France.

Ce qui représente 33% des grossesses (9,10,11,12,13).

Les grossesses non désirées sont la conséquence d’absence de contraception (30%) et d’échec de contraception (60%, dont 30% sous contraception médicalisée) (5,8,13).

Or, il est établi que 50% des grossesses non planifiées finissent par une interruption volontaire de grossesse (IVG) (13).

1.2.3. L

ES AVORTEMENTS

Les données de l’IVG en France sont alarmants.

La France compte 200 000 IVG par an, soit un taux de 14 avortements annuels pour 1000 femmes de 15 à 49 ans. Ceci représente un niveau assez élevé par rapport aux autres pays d’Europe Occidentale (9,11,12,14).

Par ailleurs, le taux d’IVG reste stable depuis plus de 30 ans (5,10,11,12,13,15,16,17).

Le recours à l’IVG concernerait 40% des femmes au cours de leur vie reproductive (5,13).

Depuis le vote de la loi Veil, les femmes recourent plus à l’IVG en cas de grossesse non prévue en raison de la notion de maternité choisie

 

; l’enfant est aujourd’hui programmé dans un contexte affectif stable et au bon moment de la trajectoire professionnelle des parents. Cette augmentation de la propension à

" INTRODUCTION" 16

(17)

avorter en cas de grossesse non prévue annule statistiquement l’effet de la hausse de l’utilisation de la contraception moderne sur le nombre de grossesses accidentelles (14,17).

On observe une importante disparité territoriale du recours à l’IVG

 

; en métropole, l’Île-de-France et la Corse sont, entre autres, deux régions ayant des taux d’IVG supérieurs à la moyenne nationale avec respectivement 18,6‰ et 19,4‰

(11,18). C’est pourquoi nous avons choisi ces deux zones géographiques comme terrain d’étude.

1.2.4. L

A

CHU

Les mesures d’accès facilité à la CHU ont entraîné une majoration de l’utilisation de la CHU (15,19) :

• Le recours à la CHU a augmenté de 72% depuis sa mise à disposition sans ordonnance en pharmacie en 1999 (de 9,8% en 1999 à 16,9% en 2005) (5,18,19,20).

• Environ un million boîtes de CHU sont vendues par an ( 7).

• L’essentiel de la consommation de CHU se fait sur le mode de l’accès libre en pharmacie (85%). Parmi les 15% des boîtes prises en charge par l’Assurance maladie, 90% concernent des délivrances gratuites aux mineures par les pharmaciens (15,19,21).

Malgré les efforts des pouvoirs publics pour développer des campagnes de sensibilisation et d’information autour de la CHU et pour faciliter son accès, le niveau d’utilisation de la CHU reste trop faible pour avoir un impact significatif sur le nombre d’IVG (15,18).

En 2006, 1,2 millions de boîtes de CHU ont été vendues pour 24 millions de rapports sexuels à risques (correspondant aux erreurs de contraception, mais sans compter les rapports sexuels non protégés et ceux pour lesquels les méthodes naturelles sont utilisées), soit un ordre de grandeur de 1 pour 20.

Les oublis de pilule sont fréquents

 

; de l’ordre de 20% à 40% par cycle d’utilisation. En cas d’oubli de pilule, les mesures préventives de rattrapage ne sont adoptées qu’une fois sur deux. Ces oublis seraient responsables de 14% des IVG ; les femmes seraient insuffisamment informées de leurs conséquences et ne savent pas quelles mesures adopter dans une telle circonstance (13,23,24).

En 2007, seulement une femme sur dix ayant eu recours à l’IVG avait utilisé la CU pour éviter cette grossesse. Neuf femmes sur dix ne mettent donc pas en place de stratégie de rattrapage à l’issue d’un rapport sexuel à risque (7).

Il faut rappeler que la CHU empêcherait 95% des grossesses non désirées si elle était prise dans les 24 premières heures et, globalement, elle diminuerait de 50% le

" INTRODUCTION" 17

(18)

risque de grossesse. Également, 38 à 60% des grossesses amenant à l’IVG auraient pu être évitées en utilisant la CHU (22).

Ainsi, on estime que seulement 30% des utilisatrices potentielles de la CHU y ont recours.

1.2.5. M

ODALITÉS D

UTILISATION DE LA

CHU

L’accès à la CHU par les femmes ayant des rapports sexuels non ou mal protégés est donc insuffisant.

Trois freins principaux ont été identifiés à l’utilisation de la CHU (9,10,11,18) :

• Non reconnaissance du risque de grossesse. La perception du risque de grossesse semble varier dans le temps ; elle peut être présente lors du rapport sexuel et s’estomper dans les heures qui suivent (23). Cette perception dépend également de la situation contraceptive de la femme au moment du rapport (23). Dans le prolongement de cette notion, il faut différencier désir d’enfant et désir de grossesse ; il existe chez les femmes une réelle ambivalence du désir d’enfant (25) qui peut les amener à minimiser le risque de grossesse. Cette inconscience de risque de grossesse semble être le frein le plus important de la CHU (22) et est probablement la raison pour laquelle il existera toujours un nombre incompressible de grossesses non désirées.

• Manque de connaissances sur la CHU

 

; entre 1990 et 2000, de nombreuses publications ont montré l’importance de renforcer et d’étendre la connaissance de la CHU. Malgré l’amélioration des connaissances des femmes sur la CHU, son utilisation n’est pas plus importante (8,25).

• Difficultés d’accès à la CHU (distance, horaires, coût...)

 

; de nombreuses mesures d’accès facilité à la CHU ont été mises en place ces 20 dernières années.

D’autres freins ont été décrits

 ; peur des effets secondaires, délai de prise de la

CHU dépassé, gêne à la demander...

Ces données laissent à penser qu’un recours médical reste indispensable et que le médecin généraliste, qui réalise près de la moitié des prescriptions de contraception après le gynécologue, doit être un des interlocuteurs privilégiés des femmes utilisatrices de la CHU.

Il existe peut-être des facteurs inhérents aux patientes, socio-démographiques, intervenant sur ces freins et influant sur l’accès à la CHU.

En les caractérisant, on pourrait tenter de définir une population à risque nécessitant une attention plus particulière des médecins prescripteurs, avec peut-être la mise en place de consultations dédiées contraception / contraception d’urgence / procréation pour ces groupes de patientes.

" INTRODUCTION" 18

(19)

2. Question de l’étude

Décrire les caractéristiques socio-démographiques de la population des femmes ayant recours à la CHU pour comprendre les freins à sa délivrance et proposer des recommandations pour sa meilleure diffusion.

3. Objectifs de l’étude

Objectif principal :

Description des facteurs socio-démographiques des patientes ayant recours à la CHU.

Objectifs secondaires :

• Établir un lien entre les facteurs socio-démographiques et les modalités d’utilisation de la CHU.

• Décrire les facteurs limitant une utilisation optimale de la CHU mis en évidence dans l’étude.

• Proposer des solutions pour améliorer la diffusion de la CHU.

" INTRODUCTION" 19

(20)

M ATÉRIEL ET MÉTHODES

1. Type d’étude

Il s’agit d’une étude observationnelle, transversale, menée entre le 1

er

février 2012 et le 31 août 2012 sur un échantillon de la population française.

2. Population

Le questionnaire d’étude (Annexe n°1) a été proposé à tous les délivreurs de la CHU du douzième arrondissement de Paris et de Corse du Sud

 

; infirmeries scolaires, pharmacies et plannings familiaux.

Les délivreurs incluaient toutes les femmes venant se procurer la CHU, acceptant de participer à l’étude.

3. Sélection des délivreurs

3.1. P

REMIER DÉMARCHAGE

En Corse du Sud :

Les 64 pharmacies de la Corse du Sud ont été recensées à partir des bases de données Pages Jaunes. Chaque pharmacien titulaire a été contacté par téléphone pour présenter l’étude et demander sa participation. Cinq pharmacies ont refusé de participer et il a été impossible de contacter deux des pharmacies lors du premier démarchage (Annexe n°3).

Les 4 CPEF de Corse du Sud ont été recensés à partir des bases de données Pages Jaunes et des services de la Mairie d’Ajaccio. Le médecin chef de la CPEF d’Ajaccio a été rencontré afin de présenter l’étude et de demander sa participation

 

; la sollicitation a été transmise également par mail au médecin chef responsable des 4 CPEF de Corse du Sud. La totalité des CPEF du Corse du Sud ont accepté de participer (Annexe n°4).

Les 21 établissements scolaires de Corse du Sud ont été recensés à partir des données du Rectorat de Corse. Un entretien téléphonique avec l’infirmière responsable du rectorat de Corse du Sud a permis d’exposer l’objet de l’étude et de demander sa participation. Le médecin chef du rectorat de Corse du Sud a été contacté également par mail pour cette étude. La totalité des établissements scolaires ont accepté de participer (Annexe n°5).

" MATÉRIEL ET MÉTHODES" 20

(21)

Dans le douzième arrondissement de Paris :

Les 60 pharmacies de Paris 12 ont été recensées à partir des bases de données Pages Jaunes. Chaque pharmacien titulaire a été contacté par téléphone pour présenter l’étude et savoir s’il acceptait d’y participer. Une pharmacie a refusé de participer (Annexe n°6).

Les 2 CPEF du douzième arrondissement de Paris ont été recensés à partir des bases de données Pages Jaunes et des services de la Mairie de Paris 12. Les responsables ont été contactés par mail pour leur exposer l’objet de l’étude et savoir s’ils acceptaient de participer. Il a été impossible de contacter un des deux CPEF lors du premier démarchage (Annexe n°7).

Les 11 établissements scolaires de Paris 12 ont été recensés à partir des données du Rectorat de Paris. Nous avons rencontré l’infirmière responsable du rectorat de Paris afin de lui exposer l’étude et de demander sa participation ; la requête a été transmise dans un second temps au recteur de l’académie de Paris par l’infirmière responsable. Deux infirmières géraient des écoles exclusivement de garçons et n’ont donc pas participé à l’étude, les 9 autres écoles ont accepté de participer (Annexe n °8).

Au total ; 116 pharmacies, 5 CPEF et 30 établissements scolaires ont accepté de participer à l’étude.

3.2. D

EUXIÈME DÉMARCHAGE

À la fin de l’étude, en Septembre 2012, tous les délivreurs ayant accepté initialement de participer à l’étude ont été re-contactés. Ce deuxième démarchage avait pour objectif de connaître le nombre de questionnaires restants en possession des délivreurs (afin de déduire le nombre de questionnaires remis aux femmes) et le nombre de boîtes de CHU dispensées sur la période de l’étude par chaque délivreur.

Il est alors apparu que certains délivreurs n’avaient finalement pas contribué à l’étude malgré leur accord initial. Plusieurs raisons ont été avancées

 : perte des

questionnaires, omission de l’étude, étude non transmise aux collaborateurs, indisponibilité des délivreurs pour ce genre de travail...

En Corse du Sud :

43 pharmacies ont collaboré à l’étude, 3 CPEF et 21 établissements scolaires (Annexes n°3, n°4 et n°5).

Dans le douzième arrondissement de Paris :

19 pharmacies, 1 CPEF et 9 établissements scolaires ont concouru à l’étude (Annexes n°6, n°7 et n°8).

Au total, 62 pharmacies, 4 CPEF et 30 établissements scolaires ont soutenu l’étude.

" MATÉRIEL ET MÉTHODES" 21

(22)

4. Sélection des patientes

Critères d’inclusion

Étaient incluses dans l’étude toutes les femmes, quel que soit leur âge, se présentant chez les délivreurs de CHU pour récupérer la CHU pour elle-même.

Était incluse également toute personne se présentant chez les délivreurs de CHU pour récupérer la CHU, même si la CHU n’était pas pour elle (conjoint, ami(e), parents...). Les délivreurs devaient alors proposer que le questionnaire soit remis à la femme recourant effectivement à la CHU.

Critères d’exclusion

Étaient exclues de l’étude les femmes ne souhaitant pas prendre le questionnaire.

5. Recueil des données

Les questionnaires ont été adressés à tous les délivreurs ayant initialement accepté de participer à l’étude. Ils étaient accompagnés d’une lettre ré-expliquant l’étude et les objectifs de celle-ci (Annexe n°2). À chaque questionnaire était jointe une enveloppe pré-timbrée et pré-adressée pour le retour du questionnaire par la femme.

Les questionnaires ont été délivrés :

• au Rectorat de Corse du Sud par mail la première semaine de février 2012.

• aux CPEF de Corse du Sud et de Paris 12 la première semaine de mai 2012.

• aux infirmières scolaires de Paris 12 les deux premières semaines de mai 2012.

• aux pharmacies de Corse du Sud et de Paris 12 par colis la dernière semaine de mai 2012.

Les délivreurs recrutaient les patientes répondant aux critères d’éligibilité et leur remettaient le questionnaire et l’enveloppe-retour. Ainsi, la femme pouvait remplir le questionnaire et le renvoyer quand elle le souhaitait.

Les questionnaires étaient retournés à une boîte postale à la faculté de Médecine Paris VI.

Le questionnaire était divisé en 8 items :

• Souhaitez-vous répondre à ce questionnaire

 ?

• À quelle date et à quelle heure avez-vous rempli ce questionnaire

 ?

• Qui vous a remis ce questionnaire

 ?

• Venez-vous chercher cette pilule pour vous-même

 ?

• Qui êtes-vous

 ? (caractéristiques socio démographiques des patientes)

• Votre histoire gynécologique.

• Ce que vous savez sur la pilule du lendemain.

• Aujourd’hui.

" MATÉRIEL ET MÉTHODES" 22

(23)

6. Traitement des données

Une analyse des réponses a été effectuée sur toutes les variables étudiées. Toute réponse aberrante a fait l’objet de vérification, et d’un recodage si nécessaire. Les questionnaires incohérents ont été exclus de l’analyse.

7. Analyse des données

Les données ont été saisies grâce au logiciel Microsoft Excel et analysées à l’aide du logiciel R.

L’analyse statistique a été réalisée par une description univariée dans un premier

temps. Dans un second temps, des analyses bivariées ont été effectuées dans le but d'étudier l'indépendance entre les variables d'intérêt deux à deux.

Les échantillons étant faibles, le test exact de Fisher

1

a été utilisé sur les tables de contingence.

Le seuil de significativité choisi (p) est à 5%.

Pour de nombreuses données socio-démographiques étudiées, nous avons comparé notre échantillon à la population des femmes françaises. Les résultats concernant la population générale proviennent du recensement national de 2009 (source Insee) (26), des données sur l’évolution de l’âge moyen et de l’âge médian jusqu’en 2012 (source Insee) (27) et des données de l’Assurance maladie (31).

8. Justification des effectifs

L’étude avait un but exploratoire. Il n’y a pas d’hypothèse particulière à confirmer ou infirmer. Il n’y a pas, pour ce type d’étude, de méthodologie univoque pour le calcul du nombre de sujets nécessaires.

" MATÉRIEL ET MÉTHODES" 23

1 Le test exact de Fisher est une alternative au test Chi 2 lorsque les échantillons sont petits.

Le principe de ce test est de déterminer si la configuration observée dans le tableau de contingence est une situation extrême par rapport aux situations possibles compte tenu des distributions marginales.

Il permet de calculer la probabilité de trouver une configuration aussi extrême ou plus extrême (p).

(24)

R ÉSULTATS

1. Représentativité de l’étude

Les résultats exposés dans cette partie présentent les caractéristiques techniques de l’étude ; taux de participation des délivreurs et des femmes, nombre de sujets inclus et exclus.

La totalité des établissements fournissant la CHU de Corse du Sud et du 12ème arrondissement de Paris ont été démarchés pour participer à l’étude (Annexes n°3 à 8).

! Taux participation effective!

Taux participation annoncée!

Nombre participation annoncée!

Nombre démarché!

Nombre total!

Diagramme de flux Corse du Sud! Corse du Sud!

pharmacies!64

pharmaci64 es!

57 OUI!

89,1%!

67,2%!

5 NON! 2 non joignable!

4 CPEF!

4 CPEF!

4 OUI!

100%!

75%!

0 NON!

21 IDE!

21 IDE!

21 OUI!

100%!

100%!

0 NON!

! Taux participation effective!

Taux participation annoncée!

Nombre participation annoncée!

Nombre démarché!

Nombre total!

Diagramme de flux Paris 12! Paris 12!

pharmacies!60

pharmacies!60

59 OUI!

98,3%!

31,7%!

1 NON!

2 CPEF!

2 CPEF!

1 OUI!

50%!

50%!

1 non joignable!

11 IDE!

11 IDE!

9 OUI!

81,8%!

81,8%!

2 écoles de garçons!

" RÉSULTATS" 24

(25)

Le taux moyen de participation annoncée lors du premier démarchage est de 86,5%.

Le taux moyen de participation effective calculé suite au deuxième démarchage est de 66,9%.

On observe une demande importante de pilule du lendemain pendant la période de l’étude ; 1683 boîtes délivrées sur la période par les délivreurs ayant effectivement participé à l’étude (données obtenues rétrospectivement lors du deuxième démarchage, quelques données sont manquantes) (Annexes n°3 à 8).

On constate que le nombre de questionnaires remis aux femmes est restreint pour le nombre de CHU délivrées pendant la période de l’étude ; 911 questionnaires.

Nous avons reçu 91 questionnaires remplis, soit un taux de questionnaires renvoyés de 10%.

La participation moyenne effective des établissements de Corse du Sud est supérieure à celle des établissements de Paris 12 (80,7% versus 54,5%).

De la même façon, le taux de réponse provenant de la Corse du Sud est supérieur à celui de Paris 12 (65,9% pour 34,1%).

Douze questionnaires ont été exclus de l’étude en raison de réponses incohérentes voire aberrantes.

" RÉSULTATS" 25

(26)

Par la suite, 4 autres questionnaires ont été enlevés de l’étude statistique car, à la question «Souhaitez-vous répondre à ce questionnaire ?», les femmes ont répondu

«Non». Trois d’entre elles se sont justifiées en précisant ne pas vouloir répondre par

«gêne» ou par «flemme».

Au total, 75 questionnaires ont été inclus dans l’étude statistique soit un taux de réponse global de 8,2%.

2. Objectif principal : description des facteurs socio‑démographiques des femmes ayant recours à la CHU

Cette partie de l’étude présente les caractéristiques socio-démographiques de la population des femmes accédant à la CHU. Ces données sont issues d’une description univariée.

Certaines données apparaissent en «nc» (non communiqué) dans les résultats.

Elles correspondent aux données non renseignées par les femmes dans le questionnaire.

2.1. Â

GE

L’âge moyen des femmes ayant eu recours à la CHU pendant l’étude est de 24,7 ans contre 41,4 ans pour les femmes de la population générale (27).

0"

5"

10"

15"

20"

25"

30"

35"

40"

45"

<"18" [18,20)"[20,25)"[25,45)" ≥"45" n.c"

%"

Tranche"d'âge"

popula6on"de"l'étude"

popula6on"générale"(26)"

" RÉSULTATS" 26

(27)

2.2. N

ATIONALITÉ

2.3. N

IVEAU D

ÉTUDES

0"

10"

20"

30"

40"

50"

60"

70"

80"

90"

100"

fr"naissance" fr"acquisi6on" étrangère"

%"

Na%onalité"

popula6on"de"l'étude"

popula6on"générale"(26)"

0"

5"

10"

15"

20"

25"

30"

35"

pas"de"

diplôme" brevet" cap_bep" bac" bac"+2" bac"+3" sup"bac"+3"

%"

Niveau"d'études"

" RÉSULTATS" 27

(28)

2.4. Z

ONE D

HABITAT

2.5. A

CTIVITÉ PROFESSIONNELLE

66,7%%

17,3%%

9,3%%

Zone%d'habitat%

ville%

péri0urbaine%

rural%

0"

10"

20"

30"

40"

50"

60"

70"

non"ac.ves" au"

chômage"étudiantes" en"

forma.on" salariées" ac.ves" à"son"

compte"

%"

Ac%vité"professionnelle"

popula.on"de"l'étude"

popula.on"générale"(26)"

" RÉSULTATS" 28

(29)

2.6. N

IVEAU DE COUVERTURE SOCIALE

Dans la légende :

• «pas» correspond aux femmes n’ayant aucune couverture sociale

• «cmuseul» correspond aux femmes bénéficiant uniquement de la CMU de base

• «secuseul» correspond aux femmes bénéficiant uniquement de la couverture Sécurité sociale sans couverture complémentaire

• «secumut» correspond aux femmes bénéficiant de la couverture Sécurité sociale et d’une couverture complémentaire.

2.7. S

TATUT MARITAL

10,7%& 1,3%&

4%&

2,7%&

6,7%&

74,6%&

Niveau'de'couverture'sociale'

nc&

AME&

CMUc&

pas&

cmuseul&

secuseul&

secumut&

0"

5"

10"

15"

20"

25"

30"

35"

40"

45"

50"

libataires"

en"couple"

divores"

mariées"

paces"

veuves"

%"

Statut"marital"

popula9on"de"l'étude"

popula9on"générale"(26)"

" RÉSULTATS" 29

(30)

2.8. F

EMMES AYANT RECOURS À LA

CHU

ET AYANT DÉCLARÉ UN MÉDECIN TRAITANT

En 2007, l’Assurance maladie estime que 83% des françaises ont déclaré un médecin traitant (31).

2.9. A

UTRES CARACTÉRISTIQUES DE LA POPULATION D

ÉTUDE

Nous avons également cherché à faire ressortir certains antécédents de vie, essentiellement gynécologiques, des femmes accédant à la CHU pouvant influer sur les modalités d’utilisation des contraceptifs d’urgence.

2.9.1. M

ODE DE CONTRACEPTION RÉGULIÈRE

81,3%&

14,7%&

Déclara'on*de*médecin*traitant*

oui&

non&

2,7%%

28%%

50,7%%

1,3%%

5,3%% 12%%

Mode%de%contracep,on%

nc%%

préserva4f%

pilule%

DIU%

implant%

pas%de%contracep4on%

" RÉSULTATS" 30

(31)

2.9.2. N

OMBRE DE PRISES PRÉALABLES DE

CHU

2.9.3. A

NTÉCÉDENT D

’IVG

2.9.4. M

ODALITÉS D

UTILISATION DE LA

CHU

DANS NOTRE POPULATION D

ÉTUDE

Nous avons enfin cherché à définir les conditions d’utilisation de la CHU dans le cas précis amenant la femme à participer à l’étude.

1,3%%

29,3%%

25,3%%

32%%

12%%

Nombre'de'prise'préalable'de'CHU'

nc%

jamais%%

1%fois%

2%à%4%fois%

5%fois%et%plus%

17%$

56%$

2%$

Antécédent(d'IVG(

oui$

non$

nc$

" RÉSULTATS" 31

(32)

2.9.5. H

EURE ET JOUR DE RÉCUPÉRATION DE LA

CHU

1,3%%

72%%

13,3%%

13,3%%

Jour%de%récupéra,on%

nc% semaine% vendredi% week4end%

Dans la légende, «semaine» correspond aux jours du lundi au jeudi.

2.9.6. D

ÉLAI EFFECTIF DE PRISE DE LA

CHU

APRÈS LE RAPPORT SEXUEL

2,7%%

89,3%%

8%%

Heure%de%récupéra+on%

nc% jour%(8h%à%18h)%

soir%(18h%à%00h)% nuit%(00h%à%8h)%

0"

5"

10"

15"

20"

25"

30"

nc" 6"heures" 12"heures" 24"heures" 48"heures" 72"heures"

%"

Délai"effec+f"de"prise"de"la"CHU"

" RÉSULTATS" 32

(33)

2.9.7. L

IEU DE REMISE DE LA

CHU

3. Objectifs secondaires : lien entre facteurs socio-démographiques et modalités d’utilisation de la CHU

Dans cette partie de l’étude, nous allons présenter les modalités d’utilisation de la CHU selon les différentes caractéristiques socio-démographiques des femmes. Ces données ont été collectées grâce à des analyses bivariées. L’objectif était de mettre en évidence l’indépendance entre les variables d’intérêt deux à deux.

3.1. É

TUDE DU JOUR ET DE L

HEURE DE LA RÉCUPÉRATION DE LA

CHU

PAR RAPPORT AUX CARACTÉRISTIQUES SOCIO

-

DÉMOGRAPHIQUES DES FEMMES

3.1.1. H

EURE DE RÉCUPÉRATION DE LA

CHU

SELON LA TRANCHE D

ÂGE

"

p = 0,23

1,3%%

26,7%%

6,7%%

65,3%%

Lieu%de%remise%

nc%

CPEF%

IDE%

pharmacie%

0"

5"

10"

15"

20"

25"

30"

35"

<"18" [18,20)" [20,25)" [25,45)" ≥"45"

Nombre'de'femmes'

tranche'd'âge'

nuit"

soir"

jour"

" RÉSULTATS" 33

(34)

3.1.2. J

OUR DE LA SEMAINE DE RÉCUPÉRATION DE LA

CHU

SELON LA TRANCHE D

ÂGE

"

p = 0,31

Les femmes entre 20 et 45 ans vont récupérer la CHU le soir ou le week-end, pas les plus jeunes.

3.1.3. H

EURE DE RÉCUPÉRATION DE LA

CHU

SELON L

ACTIVITÉ PROFESSIONNELLE

"

p = 0,21"

0"

5"

10"

15"

20"

25"

30"

35"

<"18" [18,20)" [20,25)" [25,45)" ≥"45"

Nombre'de'femmes'

Tranche'd'âge'

week1end"

vendredi"

semaine"

0"

5"

10"

15"

20"

25"

30"

35"

non"ac+ves"

au"chômage"

étudiantes"

en"forma+on"

salariées"

à"son"compte"

Nombre'de'femmes'

Ac-vité'professionnelle'

nuit"

soir"

jour"

" RÉSULTATS" 34

(35)

3.1.4. J

OUR DE LA SEMAINE DE RÉCUPÉRATION DE LA

CHU

SELON L

ACTIVITÉ PROFESSIONNELLE

"

p = 0,5

3.2. É

TUDE DES ANTÉCÉDENTS DE PRISE DE LA

CHU

PAR RAPPORT AUX CARACTÉRISTIQUES SOCIO

-

DÉMOGRAPHIQUES DES FEMMES

3.2.1. A

NTÉCÉDENT DE PRISE DE

CHU

SELON LA TRANCHE D

ÂGE

"

p = 0,7

On constate que, quel que soit l’âge des femmes, elles ont le même profil d’utilisation de la CHU.

0"

5"

10"

15"

20"

25"

30"

35"

non"ac+ves"

au"chômage"

étudiantes"

en"forma+on"

salariées"

à"son"compte"

Nombre'de'femmes'

Ac-vité'professionnelle'

week?end"

vendredi"

semaine"

0"

5"

10"

15"

20"

25"

30"

35"

<"18" [18,20)" [20,25)" [25,45)" ≥"45"

Nombre'de'femmes'

Tranche'd'âge'

5"fois"et"+"

2"à"4"fois"

1"fois"

jamais"

" RÉSULTATS" 35

(36)

3.2.2. A

NTÉCÉDENT DE PRISE DE

CHU

SELON LA ZONE D

HABITAT

"

p = 0,14

Quelle que soit la zone d’habitat des femmes, on observe le même profil d’utilisation de la CHU.

3.3. É

TUDE DU MODE D

INFORMATION SUR LA

CHU

PAR RAPPORT AUX CARACTÉRISTIQUES SOCIO

-

DÉMOGRAPHIQUES DES FEMMES

3.3.1. M

ODE D

INFORMATION SUR LA

CHU

SELON LA TRANCHE D

ÂGE

"

p = 0,007

0"

10"

20"

30"

40"

50"

60"

ville" péri0urbaine" rural"

Nombre'de'femmes'

Zone'd'habitat'

5"fois"et"+"

2"à"4"fois"

1"fois"

jamais"

0"

2"

4"

6"

8"

10"

12"

<"18" [18,20)" [20,25)" [25,45)" "≥"45"

Nombre'de'femes'

Tranche'd'âge'

médecin"généraliste"

gynécologue"

sage>femme"

CPEF"

IDE"

entourage"

médias"

publicité"

" RÉSULTATS" 36

(37)

On constate que les femmes de moins de 25 ans sont plus informées par les IDE ou par les CPEF.

Les femmes plus âgées (de 25 à 45 ans) sont informées principalement par le gynécologue puis l’entourage, la publicité et les médias.

3.3.2. M

ODE D

INFORMATION SUR LA

CHU

SELON L

ACTIVITÉ PROFESSIONNELLE

"

p = 0,019

Les étudiantes sont informées principalement sur la CHU par les IDE et les CPEF.

Les femmes salariées sont informées sur la CHU par l’entourage en premier, puis par le gynécologue, les médias et le médecin généraliste.

3.4. É

TUDE DE LA QUALITÉ DES CONNAISSANCES SUR LA

CHU

PAR RAPPORT AUX CARACTÉRISTIQUES SOCIO

-

DÉMOGRAPHIQUES DES FEMMES

Dans le questionnaire, trois questions visaient à estimer le niveau de connaissances des femmes sur la CHU.

Nous avons regroupé sous le terme de TRUE les données des patientes ayant répondu juste aux trois questions et de FALSE les données des patientes ayant mal répondu à au moins une des trois questions.

Nous avons donc considéré que les femmes avaient une bonne connaissance de la CHU si elles étaient TRUE et une connaissance erronée de la CHU si elles étaient FALSE.

0"

1"

2"

3"

4"

5"

6"

7"

8"

9"

10"

au"chômage"

à"son"compte"

étudian tes"

en"forma?on"

non"ac?ves"

salariées"

Nombre'de'femmes'

Ac-vité'professionnelle'

médecin"généraliste"

gynécologue"

sageCfemme"

CPEF"

IDE"

entourage"

médias"

publicité"

" RÉSULTATS" 37

(38)

Les questions étaient :

• «Après un rapport non protégé, combien de temps avez vous pour prendre la pilule du lendemain?» Plusieurs réponses étaient proposées à partir des études faites précédemment. La réponse attendue est le délai exact imparti pour prendre la CHU, soit 72 heures.

• «Pensez-vous que la pilule du lendemain vous protège d’une grossesse jusqu’à vos prochaines règles?» Deux réponses étaient proposées (OUI ou NON). La réponse attendue était NON.

• «Pensez-vous qu’il faille utiliser un préservatif lors des rapports sexuels jusqu’à vos prochaines règles malgré la prise de la pilule du lendemain?» Deux réponses étaient proposées (OUI ou NON). La réponse attendue était OUI.

Voici les résultats des femmes de notre étude à chacune de ces questions.

3.4.1. C

ONNAISSANCES SUR LE DÉLAI THÉORIQUE POUR PRENDRE LA

CHU

Environ une femme sur deux connaît le délai exact de 72 heures pour avoir recours à la CHU.

0"

10"

20"

30"

40"

50"

60"

12"heures"24"heures"48"heures"72"heures" 5"jours" ne"sait"pas" pas"de"

réponse"

%"

Délai"théorique"de"prise"de"la"CHU"

" RÉSULTATS" 38

(39)

3.4.2. C

ONNAISSANCES SUR LA PROTECTION D

UNE GROSSESSE PAR LA

CHU

3.4.3. C

ONNAISSANCES SUR LA NÉCESSITÉ D

UTILISER UN PRÉSERVATIF APRÈS LA PRISE DE

CHU

Voici maintenant les comparaisons entre la qualité des connaissances sur la CHU et les caractéristiques socio‑démographiques des femmes.

24%$

72%$

4%$

Protec'on)d'une)grossesse)

oui$

non$

nc$

88%#

6,7%# 5,3%#

Port%de%préserva-f%

oui#

non#

nc#

" RÉSULTATS" 39

(40)

3.4.4. C

ONNAISSANCES SUR LA

CHU

SELON LA TRANCHE D

ÂGE

"

p = 0,38

3.4.5. C

ONNAISSANCES SUR LA

CHU

SELON LA NATIONALITÉ

"

p = 0,69

On constate que la connaissance sur la CHU ne dépend pas de la nationalité de la femme.

0"

2"

4"

6"

8"

10"

12"

14"

16"

18"

<"18" [18,20)" [20,25)" [25,45)" ≥"45"

Nombre'de'femmes'

Tranche'd'âge'

TRUE"

FALSE"

0"

5"

10"

15"

20"

25"

30"

35"

40"

45"

fr"naissance" fr"acquisi2on" étrangère"

Nombre'de'femmes'

Na,onalité'

TRUE"

FALSE"

" RÉSULTATS" 40

(41)

3.4.6. C

ONNAISSANCES SUR LA

CHU

SELON LE NIVEAU D

ÉTUDES

"

p = 0,004

3.4.7. C

ONNAISSANCES SUR LA

CHU

SELON LA ZONE D

HABITAT

"

p = 0,049

Les femmes en ville ont une moins bonne connaissance de la CHU que les femmes vivant en zones péri-urbaine et rurale.

0"

2"

4"

6"

8"

10"

12"

14"

16"

18"

20"

pas"de"

diplôme"brevet" cap/bep" bac" bac"+2" bac"+3" sup"bac"

+3"

Nombre'de'femmes'

Niveau'd'études'

TRUE"

FALSE"

0"

5"

10"

15"

20"

25"

30"

35"

40"

ville" péri/urbaine" rural"

Nombre'de'femmes'

Zone'd'habitat'

TRUE"

FALSE"

" RÉSULTATS" 41

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