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Dépôt Institutionnel de l’Université libre de Bruxelles / Université libre de Bruxelles Institutional Repository
Thèse de doctorat/ PhD Thesis Citation APA:
Moers, V. (2008). Contribution à l'étude de la fonction des facteurs BTBD6 et DMRT5 au cours du développement embryonnaire (Unpublished doctoral dissertation). Université libre de Bruxelles, Faculté des Sciences – Sciences biologiques, Bruxelles.
Disponible à / Available at permalink : https://dipot.ulb.ac.be/dspace/bitstream/2013/210408/5/ac13fae7-663c-4692-ab73-37e536f73a11.txt
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DBM 00714 Libre de Bruxelles
Faculté des Sciences
Département de Biologie Moléculaire Laboratoire d’Embryologie Moléculaire
Directeur de thèse : Eric Bellefroid
Contribution à Tétude de la fonction des facteurs BTBD6 et DMRT5 au cours du
développement embryonnaire
Thèse présentée en vue de l’obtention du grade de Docteur en Sciences
Virginie MOERS
Année académique 2008-2009
Université Libre de Bruxelles
Faculté des Sciences
Département de Biologie Moléculaire Laboratoire d’Embryologie Moléculaire
Directeur de thèse : Eric Bellefroid
Contribution à l’étude de la fonction des facteurs BTBD6 et DMRT5 au cours du
développement embryonnaire
Thèse présentée en vue de l’obtention du grade de Docteur en Sciences
Virginie MOERS
Année académique 2008-2009
Contribution à l’étude de la fonction des facteurs BTBD6 et DMRT5 au cours du développement
embryonnaire
Thèse présentée en soutenance privée le 21 novembre 2008 et en soutenance publique le 12 décembre 2008 devant le jury composé des membres suivants :
Pr. E. Pays Université
Dr. A. Marini Université
Dr. E. Bellefroid Université Dr. C. Gueydan Université Pr. P. Vanderhaeghen Université Pr. C. S
2pirer Université
Pr. M. Perron Université
Libre de Bruxelles Libre de Bruxelles Libre de Bruxelles Libre de Bruxelles Libre de Bruxelles Libre de Bruxelles
Paris-Sud (Orsay, France)
Président Secrétaire
Directeur de thèse Expert de la Faculté Expert de la Faculté Président du comité d’accompagnement Expert extérieur
Virginie Moers
Laboratoire d’Embryologie Moléculaire
Institut de Biologie et de Médecine Moléculaires (IBMM) Faculté des Sciences
Université Libre de Bruxelles
Remerciements
Je tiens tout d’abord à remercier le Professeur Eric Bellefroid pour m’avoir accueillie dans son laboratoire ainsi que pour m’avoir encadrée et soutenue tout au long de cette thèse.
J’aimerais également remercier les collaborateurs extérieurs qui ont participé à ce travail.
Merci à Bassem Hassan, Jiekun et Iris (Laboratory of Neurogenetics, KUL, VIB) pour leur accueil et leur aide lors de mon initiation au monde de la drosophile.
Merci à Pierre Vanderhaeghen et Mélanie (IRIBHM, Erasme) pour leur accueil chaleureux et leur aide.
Merci à Yasuo Hitoyoshi (CNRS, Observatoire Océanologique, Villefranche-sur-Mer) pour sa collaboration et ses hybridations in situ sur ciona.
Merci à Odile Bronchain et Albert (Université Paris-Sud, Orsay, France) pour l’accueil chaleureux au sein de leur laboratoire et pour leur aide lors de mes premières injections d’embryons deX.tropicalis.
Un tout grand merci à Jean-Christophe Marine et Tino (Gent, VIB) pour leur aide, leur travail et leur patiente lors de l’invalidation de DmrtS chez la souris.
Merci à Annouck (KUL, VIB) pour son aide lors des manips de délocalisation.
Mes sincères remerciements vont également aux différents organismes ayant financé ce travail, à savoir le « Fonds pour la Formation à la Recherche dans l’Industrie et l’Agriculture » (FRIA) et le « pôle d’attraction interuniversitaire » (PAI).
Merci aux membres du jury pour leur relecture de ma thèse et leurs nombreux conseils.
Je remercie également très chaleureusement tous les membres du laboratoire d’Embryologie Moléculaire.
Un tout grand merci à Sadia pour sa serviabilité et sa bonne humeur. Peur importe le problème, tu as toujours la bonne solution !
Merci à Jacob pour son soutien discret mais indéniable ! Encore un grand merci pour ton aide dans la finalisation du « fameux » papier BTBD.
Merci à Massimo pour ses nombreux conseils et ses longues discussions au bureau.
Merci à Isabelle pour le travail remarquable qu’elle a déjà effectué sur la souris knockout DmrtS.
Merci à Stephen et Damien pour leur participation au projet DmrtS.
Merci à Louis pour son aide lors des injections. Sans toi je n’aurais jamais pu
« dompter » les tropicalis !
Merci à Fred pour son encadrement au cours de mon mémoire. Merci pour ton travail sur BTBD6 sans lequel les résultats plus récents n’auraient pu exister.
Enfin, merci à tout les membres du laboratoire passés ou présents : Claude, Vincent, Kaki, Flavio, Gilles, Sarah, Marion, Aline, Emmanuelle, Jessica, Rym, Xi et Souhila.
Merci aux membres des différents laboratoires de l’IBMM qui m’ont fourni une assistance technique ou matérielle. Un merci particulier à Pierre et Pascale du laboratoire de Biologie du développement qui ont toujours été présents pour un petit service ou pour répondre à mes questions. Un tout grand merci également à Bruno André et tous les membres de son laboratoire qui m’ont toujours accueillie avec la plus grande gentillesse.
Merci à Eisa et Morgane pour leur soutien et nos petites soirées entre filles !
Merci à la famille de Sylvain pour leur soutien et leurs encouragements. Merci de m’avoir accueillie parmi vous avec autant de gentillesse et de simplicité.
Je remercie mes parents de m’avoir toujours donné la possibilité et les moyens de faire ce que je voulais faire. Merci de m’avoir toujours encouragée et soutenue dans mes choix même si vous n’étiez pas certains que ce soient les bons !
Merci à toi, Sylvain, d’être toujours là pour m’épauler, pour ta compréhension, ta
patience et ton amour ! Merci de me donner toujours de nouveaux buts et de tout faire pour
que je les atteigne. Merci de m’avoir inlassablement fait répéter le moindre séminaire, d’avoir
lu et relu ma thèse et de résoudre tous mes « petits soucis » (mais des montagnes
insurmontables pour moi !) qui sont à ta portée.
ABREVIATIONS...1
INTRODUCTION...1
1. Les modèles animaux utilisés en biologie du développement... 1
1.1. Le xénope et la souris, deux organismes modèles majeurs chez les vertébrés... 1
1.1.1. Généralités... 1
1.1.2. Le développement embryonnaire du xénope et de la souris... 3
1.2. La drosophile, un organisme modèle incontournable chez les invertébrés... 5
1.2.1. Généralités...5
1.2.2. Le cycle de reproduction de la drosophile...5
2. Le développement du système nerveux... 6
2.1. Mécanismes moléculaires impliqués lors de l’induction neurale... 6
2.2. Mécanismes moléculaires contrôlant la régionalisation antéropostérieure du tissu neural... 7
2.3. Le contrôle de la neurogenèse chez le xénope...8
2.3.1. La neurogenèse primaire... 8
2.3.2. La cascade d’activation des gènes proneuraux et le mécanisme d’inhibition latérale...8
2.4. Le télencéphale... 10
2.4.1. Mécanismes moléculaires contrôlant la mise en place du télencéphale...10
2.4.2. Régionalisation dorso-ventrale du télencéphale... 11
3. Induction et spécifîcation des placodes...12
3.1. Gènes qui spécifient la destinée d’ectoderme préplacodal... 12
3.2. Voies de signalisations responsables de la formation de l’ectoderme préplacodal... 13
3.2.1. Rôle de la voie de signalisation BMP...13
3.2.2. Rôle de la signalisation antéro-postérieure... 14
4. Les protéines à domaine BTB-POZ... 15
4.1. Le domaine BTB-POZ... 15
4.2. Différentes catégories de protéines à domaine BTB-POZ...15
4.2.1. Protéines BTB-POZ possédant des domaines associés permettant la liaison à T ADN... 15
4.2.2. Protéines BTB-POZ possédant d’autres types, ou aucun autre motif de fonction connue associé, et dont certaines interagissent avec Tubiquitine ligase E3, Cullin-3... 16
a) Protéines BTB-POZ à motif Kelch... 17
b) Protéines BTB-POZ possédant d’autres domaines associés... 18
c) Protéines BTB-POZ ne possédant pas d’autre domaine conservé de fonction connue associé... 18
4.3. Caractérisation du gène XBTBD6 codant pour une protéine à domaine BTB- POZ (F. Bury)... 19
5. La famille des gènes Dmrt...20
5.1. Introduction... 20
5.2. Fonction des DMRT au cours de l’embryogenèse...22
5.2A. Dmrtl est requis pour la différentiation des gonades mâles... 22
5.2.2. Dmrtl est impliqué dans l’asymétrie gauche-droite des embryons ainsi que dans le développement des muscles...23
5.2.3. Dmrt4 présente une activité différente chez la souris et la grenouille...24
5.2.4. DmrtJ est essentiel à la fertilité du mâle... 25
5.3. DmrtS est exprimé dans le cerveau et l’appareil reproductem chez le poisson zèbre...25
PARTIE I ETUDE DE LA FONCTION DU FACTEUR BTBD6 AU COURS DU DÉVELOPPEMENT EMBRYONNAIRE... 27
BUT ET STRATÉGIE...28
RÉSULTATS...29
1. Etude de la fonction du facteur XBTBD6 chez le xénope... 29
1.1. La sous-expression ds XBTBD6 inhibe l’expression de marqueurs neuronaux tardifs... 29
1.2. La sous-expression de XBTBD6 affecte la somitogenèse... 31
2. Etude de la fonction du gène lute de drosophile...31
2.1. Etude de l’expression de lute chez la drosophile...31
2.2. Les drosophiles mutantes homozygotes lute/lute sont létales... 32
2.3. La perte de fonction de lute affecte le développement neuronal tardif et la croissance axonale... 32
DISCUSSION ET PERSPECTIVES... 35
1. XBTBD6 est requis pour la différenciation neuronale et la somitogenèse... 35
2. Lute est requis pour le développement neuronal tardif et la migration axonale...36
PARTIE II IDENTIFICATION ET ÉTUDE DE LA RÉGULATION ET DE LA FONCTION DU FACTEUR DMRT5 AU COURS DU DÉVELOPPEMENT EMBRYONNAIRE... 38
BUT ET STRATÉGIE...39
RÉSULTATS...40
1. Identification de clones d’ADNc DmrtS chez le xénope, la souris, le poulet et l’ascidie...40
2. Etude de l’expression du gène DmrtS au cours de l’embryogenèse chez le xénope, la souris et le poulet...41
3. Etude de l’expression de l’homologue de Dmrt4/S chez l’embryon d’ascidie... 43
4. Régulation de l’expression précoce du gène DmrtS chez l’embryon de xénope...44
5. Etude du rôle du facteur de transcription Dmrt5 au cours de l’embryogenèse chez le xénope... 45
6. Etude de la fonction du gène mDmrtS chez l’embryon de souris...47
DISCUSSION ET PERSPECTIVES...50
1. Le gène XDmrtS codant pour un membre de la famille des facteurs de transcription à doigts à zinc de type DM présente un profil d’expression semblable chez tous les vertébrés au cours de l’embryogenèse... 50
2. Etude du rôle du facteur Dmrt5 au cours de l’embryogenèse précoce des
vertébrés...52
ANNEXE I. MATERIEL ET METHODES... I 1. Manipulations d’ADN... I 1.1. Préparation, purification et analyse des ADN plasmidiques...I 1.2. Plasmides utilisés... I
1.2.1. Plasmides utilisés comme modèles lors des transcriptions in vitro de
sondes ARN destinées aux expériences d’hybridations in situ... II 1.2.2. Plasmides utilisés comme modèles pour les transcriptions in vitro
d’ARNm...III 1.3. Analyse des ADN génomiques par Southern blotting... III 1.3.1. Préparation des ADN et traitement du gel...III 1.3.2. Synthèse de la sonde ADN radioactive...III 1.3.3. Hybridation de la sonde et détection... IV 2. Criblage d’une bibliothèque construite dans le phage X.ZAP... IV
2.1. Préparation des plages de lyse... FV 2.2. Transfert de l’ADN phagique... FV 2.3. Synthèse d’une sonde ADN radioactive...V 2.4. Criblage de la bibliothèque...V 2.5. Excision in vivo de l’ADN du phage A.ZAP...VI 3. Criblage d’une bibliothèque d’ADN génomique de souris... VI 3.1. Synthèse d’une sonde ADN radioactive... VI 3.2. Criblage de la bibliothèque... VI 4. Transcription et traduction in vitro... VU 4.1. Transcription des sondes ARN antisens marquées non radioactivement... VII 4.2. Transcription d’ARNm synthétiques... VII 4.3. Transcription - traduction couplées in vitro...VIII 5. Oligos morpholinos antisens...VIII 6. Obtention et manipulation d’embryons...VIII 6.1. Obtention des embryons de A', laevis... VIII 6.1.1. Induction de la ponte... VIII 6.1.2. Dissection des testicules... IX 6.1.3. Fécondation in vitro et culture des embryons... IX 6.2. Obtention des embryons de X.tropicalis par fécondation in vivo...IX 6.3. Manipulation des embryons de Z laevis
qXX. tropicalis... X 6.3.1. Micro-injection... X 6.3.2. Manipulation des embryons et dissection de calottes animales...XI 6.3.3. Fixation et révélation de l’activité enzymatique de la p-galactosidase...XI 6.4. Obtention et manipulation d’embryons de poulet et de drosophile... XI 7. Hybridations in situ sur embryons entiers... XII
7.1. Hybridation in situ simple ou double en couleur visible sur embryons de
xénope, de poulet et de souris... XII
7.2. Hybridation in situ simple en coulem visible sur embryons de drosophile... XIII
7.3. Hybridation in situ sur sections au cryostat d’embryons de souris...XV
8. Immunohistochimie... XVI
8.1. Immunohistochimie sur embryons entiers de xénope...XVI
8.2. Immunohistochimie sur embryons entiers de drosophile... XVI
8.3. Immunohistochimie sur cellules... XVII
9. Sections d’embryons...XVII
10. TUNEL... XVIII
11. RT-PCR sur les ARN totaux d’embryons de xénope...XVIII
12. Expérience de retard de migration sur gel (EMSA)...XVIII
13. Préparation, purification et analyse des protéines... XIX
13.1. Extraction de protéines... XIX
13.2. Immunoprécipitation...XIX
13.3. Analyse par Western Blot...XX
14. Bioinformatique... XX
ANNEXE II. BIBLIOGRAPHIE...I
ANNEXE III. PUBLICATION... 1
Abréviations
ADN Acide désoxyribonucléique
ADNc ADN complémentaire
AES Enhancer of split
ANB Anterior neural boundary ANR Anterior neural ridge
AP (tampon) Alkaline phosphatase buffer
ARN Acide ribonucléique
ARNm ARN messager
BBP BTB-BACK-PHR
BCL-6 yFl Binding protein isoform B bHLH Basic hélice-boucle-hélice BMB Boeringher Mannheim Blocking BMP Bone morphogenetic protein
BR-C Broad complex
BTB-POZ Bric a brac Tramtrack Broad Complex POx virus and Zinc Finger bZip Basic leucin zipper
Cellules ES Embryormic stem cells (cellules souches embryonnaires) C-terminal Carboxy-terminal
DEPC Diethyl pyrocarbonate
Dex Dexaméthasone
DKKl Dickkopf homolog 1
DMRT Doublesex and mab-3 Related transcription factor
DP Pallium dorsal
DSX Doublesex
DTA Diphtheria toxin A
DTT Dithiothreitol
dUTP Deoxyuridine triphosphate E(spl) Enhancer of split
El Enzyme d’activation de l’ubiquitination E2 Enzyme de conjugaison de l’ubiquitination E3 Enzyme de ligation de l’ubiquitination EBF EBF3 (early B-cell factor 3)
EDTA Ethylenediaminetetraacetic acid (acide éthylène-diamine-tétraacétique) EMSA Electrophoretic mobility shift assays
Ep.keratin Epidermal keratin EST Expressed Sequence Tag
FGFs Fibroblast growth factor (facteur de croissance des fibroblastes) FITC Fluorescein isothiocyanate
GSK3 Glycogen synthase kinase 3
hCG Hormone gonadotropine chorionique humaine HIC Hypermethylated In Cancer
IGF Insulin-like growth factor),
IRIBHM Institut de Recherche Interdisciplinaire en Biologie humaine et moléculaire Lge Eminence ganglionique latérale
LP Pallium latéral
MAPK Mbl MBS MEMFA Mge MO MOPS MP MR N-CoR Ngnr NRP/B N-terminal PBS PCR PHR PLZF PMSF PPE PVDF Rb RING Robo RT-PCR SDS-PAGE
Mitogen Activated Protein Kinase Masterblind
Modified bath saline
MOPS - EGTA - MGS04 - Formaldéhyde Eminence ganglionique médiane
Morpholino aligo-nucléotide
3-(N-morpholino)propanesulfonic acid Palium médian
Modified Ringer’s solution Nuclear Receptor Corepressors Neurogénine
Nuclear restricted Protein Brain Amino-terminal
Phosphate bufFered saline Polymerase chain reaction PAM-Highwire-RPM-1
Promyelocytic leukemia Zinc Finger Phenylmethylsulphonyl fluoride Ectoderme préplacodal
Poly vinylidine fifluoride Rétinoblastome protein Really interesting new gene Roundabouts
Reverse transcriptase - polymerase chain reaction
Sodium Dodecyl Sulfate (Laurylsulfate de sodium) - polyacrylamide gel electrophoresis
sFRP Shh SMRT Su(H) TBST TdT TGF TRIS Tri TTk TUNEL VP Wnt XMYTl XNLK
Secreted frizzled related protein Sonic hedgehog
Silencing eidator for retinoid and thyroid hormone receptor Suppressor of Hairless
Tris-Buffered Saline Tween-20
Terminaldesoxynucolotidyl transferase Transforming grow factor
T ampon tris(hydroxyméthyl)aminométhane Trithorax-like
Tramtrack
Terminal desoxynucleotidy transferase mediated dUTP nick end labeling Pallium ventral
Wg (wingless, en français « sans aile ») et Int (intégration site) Xenopus Myelin transcription factor I
Xenopus nemo like kinase
Introduction
Introduction
Introduction
1. Les modèles animaux utilisés en biologie du développement
L’étude des mécanismes moléculaires contrôlant le développement embryonnaire nécessite en partie le recours à l’expérimentation animale. Un nombre restreint d’espèces sont utilisées en biologie du développement pour comprendre le développement embryonnaire.
Ces organismes sont désignés « organismes modèles », leur étude devant permettre de mieux comprendre le développement animal en général, y compris celui de l’homme. Les espèces modèles ont été choisies parce qu’elles présentent certains avantages expérimentaux. Chez les vertébrés, les modèles « classiques » sont le poisson zèbre, le poulet/caille, la souris et le xénope. Chez les invertébrés, ces sont le nématode et la drosophile.
1.1. Le xénope et la souris, deux organismes modèles majeurs chez les vertébrés
1.1.1. Généralités
Le genre Xenopus comprend une quinzaine d’espèces d’amphibiens anoures, exclusivement aquatiques, dont deux sont couramment utilisées dans les laboratoires : Xenopus laevis et Xenopus tropicalis. Ces deux espèces présentent de nombreux avantages : un élevage en laboratoire relativement aisé, la possibilité d’obtenir un grand nombre d’embryons qui sont par ailleurs facilement manipulables en raison de leur grande taille et d’un développement externe permettant l’observation des différentes étapes de l’embryogenèse. Enfin, la fécondation peut se faire in vitro en appliquant à la surface des œufs des fragments de biopsie testiculaire. X.laevis est l’espèce la plus répandue en laboratoire du fait de sa robustesse et de la grande taille de ses œufs. Cependant, cette espèce ne se prête pas aux études génétiques car elle est tétraploïde et présente un temps de génération relativement long (un an). C’est pour ces raisons que de plus en plus de laboratoires utilisent X. tropicalis, une espèce très proche de X. laevis, plus fragile, mais diploïde et mature sexuellement en quatre mois (Hirsch et al., 2002; Satou et al., 2005).
Le xénope est un modèle de choix pour les biologistes du développement étudiant les étapes précoces du développement des vertébrés. En effet, de nombreuses techniques sont disponibles pour étudier son développement embryonnaire. Les expériences d’hybridation in situ ou d’immunohistochimie sur embryons permettent de visualiser l’expression des gènes au
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Introduction
cours du temps. L’étude de leurs fonctions peut être abordée par des expériences de surexpression via la micro-injection d’ARNm. Des expériences de sous-expression peuvent également être réalisées via la micro-injection d’oligos morpholinos antisens qui, s’ils sont choisis au niveau de l’ATG initiateur de la traduction, bloquent la traduction d’im ARNm cible, ou encore, par la surproduction de formes tronquées de protéines fonctionnant comme
« dominants négatifs ». De plus, plusieurs techniques rapides et efficaces de transgenèse ont été développées chez le xénope (Kroll and Amaya, 1996; Allen and Weeks, 2005; Pan et al., 2006). La transgenèse permet notamment d’étudier la régulation transcriptionnelle des gènes in vivo ainsi que d’exprimer un gène d’intérêt de manière contrôlée spatialement et temporellement. En outre, des biopuces à ADN, de même qu’un grand nombre d’EST (Expressed Sequence Tag) sont disponibles pour Xlaevis et Xtropicalis. Le génome de Xenopus tropicalis est totalement séquencé.
La souris. Mus musculus est, en tant que mammifère, un des modèles animaux les plus proches de l’espèce humaine pour l’étude du développement. Malgré l’inaccessibilité des embryons post-implantation, la souris avec son cycle de développement court (9 semaines), constitue un modèle de choix pour les approches génétiques du développement. La souris a en effet joué un rôle primordial dans le développement de la génétique des mammifères, grâce notamment à l’existence d’une grande variété de lignées consanguines. De nombreuses mutations, survenues spontanément ou induites par des agents mutagènes, ont également fourni de précieux modèles pour l’étude des pathologies humaines. Actuellement, l’évolution des techniques nous permet de modifier le génome de la souris soit en ajoutant in vitro un ou plusieurs gènes, soit en invalidant un gène préalablement ciblé. C’est le cas de la technique du
« knockout », qui permet de remplacer par recombinaison homologue dans le génome un gène sauvage par une version mutée de celui-ci. Lors de l’utilisation de cette technique, différents problèmes peuvent être rencontrés. D’une part, les souris invalidées peuvent ne présenter aucime anormalité perceptible. C’est généralement le cas lorsqu’il existe dans le génome d’autres gènes présentant des fonctions similaires ou chevauchantes. Ce problème de redondance est très commun chez les vertébrés de par l’existence de nombreuses familles multigéniques. D’autre part, le phénotype des souris « knockout » peut être tellement sévère que les embryons meurent à des stades très précoces de leur développement empêchant ainsi l’analyse des fonctions ultérieures du gène. Une solution pour résoudre ce problème est de générer une souris « knockout » conditionnelle c'est-à-dire, ime souris où la modification génétique désirée ne se produit que dans un seul tissu ou organe. Le système conditioimel le
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Figure 1 : Cycle de vie de l’amphibien Xenopus laevis. Les stades de développement de X.laevis sont définis par les tables de Nieuwkoop et Faber. Le développement embryonnaire du xénope est subdivisé en différentes phases définies notamment sur base de critères morphologiques : la fécondation, le clivage, la gastrulation, la neurulation et l’organogenèse.
Après la période d’organogenèse, un à deux mois s’écoulent avant que le têtard n’entame sa
métamorphose pour former im xénope adulte. Ce dernier est mature sexuellement à l’age d’un
an. Les photographies montrent : en haut, un embryon au stade blastula (indication d’échelle :
0,5 mm); au milieu un têtard au stade 45 (indication d’échelle 1 mm) et en bas une grenouille
adulte (indication d’échelle 1 cm).
Introduction
plus couramment utilisé est le système « cre-lox ». Cre est une enzyme de recombinaison capable d’exciser des segments d’ADN flanqués de séquences d’ADN de 34 paires de bases désignées loxP. Dans ce système, deux lignées de souris doivent être générées. La première est une lignée dans laquelle le gène d’intérêt ou un exon essentiel de celui-ci est entouré de sites loxP. La seconde est une lignée transgénique dans laquelle l’enzyme de recombinaison Cre est exprimée sous la dépendance d’un promoteur spécifique d’un tissu. Lorsque ces deux lignées de souris sont croisées entre elles, le gène d’intérêt sera excisé dans la descendance, mais uniquement dans les tissus exprimant la Cre.
1.1.2. Le développement embryonnaire du xénope et de la souris
Le développement embryonnaire des vertébrés est subdivisé en différentes phases comparables chez tous les vertébrés, et définies notamment sur base de critères morphologiques. Ces différentes phases sont : la fécondation, le clivage, la gastrulation, la neurulation et l’organogenèse.
Chez le xénope, le zygote subit après la fécondation une série de divisions mitotiques sans accroissement de volume. Cette phase de clivage est suivie par l’apparition d’une cavité au sein de l’embryon, appelée blastocœle, qui définit le stade blastula (stade 8-9). Les différents stades de développement du xénope sont désignés par l’usage des tables de Nieuwkoop et Faber (Nieuwkoop and Faber, 1967). A ce stade, les différents feuillets primordiaux : ectoderme, mésoderme et endoderme sont déjà spécifiés. Les cellules du pôle animal forment l’ectoderme qui donnera naissance à l’épiderme et au système nerveux. Les cellules situées dans la région équatoriale correspondent au mésoderme d’où dériveront les muscles, le tissu conjonctif et les systèmes urogénital et vasculaire. Les cellules du pôle végétatif, quant à elles, constituent l’endoderme qui est à l’origine des systèmes respiratoire et digestif
Au cours de la gastrulation, un ensemble de mouvements cellulaires coordonnés remanient les blastomères de la blastula assurant la mise en place de la structure typique en trois feuillets primordiaux, avec l’ectoderme externe, l’endoderme interne et le mésoderme pris en sandwich entre l’ectoderme et l’endoderme. La gastrulation débute au stade 10, lorsqu’un groupe de cellules endodermiques situées à la limite du mésoderme présomptif dorsal, s’invaginent dans l’embryon, provoquant l’apparition d’une encoche, dite lèvre blastoporale. L’encoche s’allonge alors latéralement pour rapidement former un cercle complet, le blastopore. Au cours de la gastrulation, les tissus s’invaginent au niveau du
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Figure 2 : Cycle de développement de la souris. Les photographies montrent : en haut, un
zygote juste avant la première division (indication d’échelle : 10 pm); au milieu une vue
antérieure d’un embryon 8 jours après la fécondation (indication d’échelle 1 mm) et en bas un
embryon 14 jours après la fécondation.
Introduction
blastopore circulaire, l’invagination étant plus importante du côté dorsal que du côté ventral.
Au cours de cette invagination, les cellules du pôle animal s’étalent progressivement pour recouvrir l’ensemble de la surface de l’embryon. Les cellules du mésoderme se séparent de l’endoderme et forment une couche distincte entre l’ectoderme et l’endoderme. Les cellules du mésoderme dorsal subissent un processus actif d’intercalation cellulaire appelé extension convergente qui contribue à la fermeture progressive du blastocœle et à l’allongement de l’embryon. Une nouvelle cavité remplace le blastocœle : l’archentéron correspondant au tube digestif primitif. En fin de gastrulation, l’embryon possède un véritable axe antéro-postérieur qui s’étend du bord antérieur du mésoderme au blastopore résiduel.
Au cours de la neurulation, l’ébauche du système nerveux se met en place dans la partie dorsale de l’ectoderme de l’embryon. Elle débute au stade 13 avec l’épaississement de l’ectoderme dorsal qui formera la plaque neurale. Les bords de celle-ci se soulèvent et se rejoignent, formant ainsi le tube neural. En fin de neurulation, aux stades 20-22, les principales structures recoimaissables sont le tube neural, la corde, les somites, l’intestin primitif et le mésoderme latéral.
Au stade bourgeon caudal, débute la phase d’organogenèse durant laquelle le système nerveux central se divise en trois vésicules, prosencéphale, mésencéphale et rhombencéphale, qui formeront par la suite les cinq lobes du cerveau. Les vésicules otiques, optiques, les arcs branchiaux, le rein embryoïmaire, le cœur et le tube digestif et ses glandes aimexes apparaissent également. Le système circulatoire se met en place et les cellules pigmentées se différencient.
Après la phase d’organogenèse, le têtard de X. laevis se métamorphose (environ 2-3 mois après la fécondation) donnant une forme adulte strictement aquatique (Fig. 1).
Chez la souris, la rencontre des gamètes a lieu dans l’oviducte où se produisent également les divisions précédant l’implantation du blastocyste dans la paroi de l’utérus (5 jours après la fécondation). La gastrulation et l’organogenèse se font ensuite sur une période de 7 jours environ, et les 6 jours qui restent avant la naissance sont avant tout une période de croissance. Après la gastrulation, l’embryon entreprend une rotation complexe au cours de laquelle il s’enroule dans ses membranes extra-embryonnaires. Les différents stades du développement de la souris sont caractérisés en «jours embryormaires » (E). Les souris s’accouplant dans le noir, l’âge des embryons est généralement exprimé en jours et demi (Fig.2).
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Figure 3 : Cycle de reproduction de Drosophila melanogaster. Après la segmentation et la
gastrulation, le corps de l’embryon se segmente, et à l’éclosion, la larve libérée est capable de
se nourrir. Elle grandit, subit 2 mues et forme ensuite une pupe qui se métamorphose en une
mouche adulte. La photographie du haut montre un ovule de Drosophila, avec les
spermatozoïdes qui entrent par le micorpyle; les filaments sur la face dorsale sont des stmctures
extra-embryonnaires. La photographie du milieu présente une larve de deuxième stade et celle
du bas, une pupe. Indication d’échelle: 0,1 mm.
Introduction
1.2. La drosophile, un organisme modèle incontournable chez les invertébrés
1.2.1. Généralités
La drosophile, Drosophila melanogaster, ou encore « mouche du vinaigre » est un diptère très étudié en biologie du développement. En effet, la richesse des études génétiques sur le développement de la drosophile associée à la facilité de combiner manipulations génétiques et microchirurgie, a fait de cette petite mouche l’un des modèles de développement les mieux compris. Cet organisme modèle présente de nombreux avantages : petite taille, élevage facile en laboratoire, temps de génération court (2 à 3 semaines), grand nombre d’embryons (les femelles peuvent pondre jusqu’à 500 œufs en 10 jours), développement externe et génome relativement simple ne présentant que 4 chromosomes (3 autosomiques et un sexuel). Enfin, des méthodes de transformation génétique efficaces sont disponibles basées sur l’utilisation d’un élément transposable apparaissant naturellement dans certaines lignées de drosophile, l’élément P. Ces éléments P peuvent s’insérer presque n’importe où sur un chromosome et peuvent également se déplacer d’un site chromosomique à un autre au sein de la lignée germinale. Pour cela, l’élément P nécessite une transposase qui régule et catalyse son excision. La transposase coupe au niveau de dexix sites de reconnaissance dans l’ADN, et réintroduit aléatoirement le fragment d’ADN ainsi excisé dans le génome. Les éléments P sont donc utilisés pour introduire un gène intéressant dans la lignée germinale de Drosophile.
Ils sont également efficacement utilisés en tant que mutagènes. En effet, leur insertion en de multiples positions du génome peut provoquer des mutations de séquences codantes.
1.2.2. Le cycle de reproduction de la drosophile
Malgré la diversité des développements des différents types d’invertébrés, on retrouve des caractéristiques communes non seulement à l’ensemble des invertébrés, mais aussi aux vertébrés ; c’est le cas de la segmentation, de la formation d’une blastula, et de la gastrulation.
Le cycle de vie de la drosophile dure environ 2 semaines à 25°C. Après une phase d’embryogenèse et d’organogenèse de 24 heures, l’œuf donne naissance à une larve de premier stade. Cette larve se nourrit et accroît sa masse corporelle en passant par deux stades larvaires supplémentaires séparés par des mues. Les premier, deuxième et troisième stades larvaires durent respectivement 24, 24 et 48 heures. À la fin du troisième stade larvaire, la larve cesse de s'alimenter, s'immobilise et forme une nymphe, appelée pupe. C'est pendant la phase pupale qu'intervient la métamorphose au cours de laquelle la plupart des tissus larvaires
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Gastrula pigmentée
Gastrula non pigmentée
antérieure
blastopore
NEURULATION
Figure 4 : Représentation schématique des expériences de transplantation de Spemann et
Mangold. La lèvre dorsale du blastopore d’un embryon de xénope pigmenté au stade gastrula
est greffée sur la partie ventrale d’un autre embryon albinos au même stade. L’embryon hôte
développe un deuxième axe dorsal complet avec une polarité antéro-postérieure et dorso-
ventrale correcte.
Introduction
sont lysés. C’est également durant cette phase que les tissus adultes se développent à partir de petites structures appelées disques imaginaux et déterminées depuis la fin de l'embryogenèse.
La phase pupale dure environ 5 jours et s'achève avec l'éclosion d'un insecte adulte (Fig. 3).
2. Le développement du système nerveux
2.1. Mécanismes moléculaires impliqués lors de l’induction neurale
Spemann et Mangold (1924) ont montré chez le xénope, que la greffe de la lèvre dorsale du blastopore dans la partie ventrale d'une jeune gastmla conduisait à la formation d'un second axe embryonnaire complet contenant un tube neural parfaitement organisé. Les cellules constituant le tube neural surnuméraire sont toutes issues de l'ectoderme ventral de l'hôte. Les cellules ectodermiques de la jeune gastrula ont donc été induites en cellules neurales par le mésoderme dorsal greffé (Fig.4).
La recherche des signaux moléculaires responsables de cette induction du système nerveux a conduit à un modèle d’induction neurale « par défaut ». En effet, contrairement à ce que l’on pensait initialement, les molécules inductrices provenant de l’organisateur n’agissent pas directement sur les cellules qui formeront le tissu nerveux, mais en bloquant des molécules qui instruisent activement les cellules de l’ectoderme à se différencier en épiderme (Hemmati-Brivanlou and Melton, 1992; Hemmati-Brivanlou et al., 1994; Hemmati-Brivanlou and Melton, 1994). La protéine BMP4 (Bone Morphogenetic Protein 4), qui fait partie de la super-famille des protéines de type TGPp (Transforming Grow Factor-P) est le facteur induisant les cellules de l’ectoderme à se différencier en épiderme. BMP4 est exprimé initialement dans tout l’ectoderme, et la perte de fonction de ce gène par micro-injection d’ARNm codant pour une forme dominant négative du récepteur BMP4 provoque la différenciation des cellules en cellules neurales (Xu et al., 1995).
Via différentes approches, plusieurs protéines sécrétées produites spécifiquement dans l’organisateur et jouant un rôle crucial dans l’induction neurale ont été identifiées. Parmi celles-ci, citons les protéines Noggin (Lamb et al., 1993), Chordin (Sasai et al., 1994), Follistatin (Hemmati-Brivanlou et al., 1994), Cerberus (Bouwmeester et al., 1996) et Xnr3 (Hansen et al., 1997). Bien que ne présentant aucune similitude de séquences entre elles, ces molécules induisent la différenciation des cellules de l’ectoderme dorsal en cellules neurales de la même façon, c'est-à-dire, en liant les BMPs et en bloquant leur interaction avec leurs récepteurs. Récemment, il a été montré que d’autres voies de signalisation sont également impliquées dans la formation initiale du tissu neural. Les signaux FGF et IGF contribueraient
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Introduction
à la formation du tissu neural en activant la voie MAPK (Mitogen Activated Protein Kinase) qui phosphoryle Smadl, un effecteur clef de la voie de transduction des BMPs, au niveau de sa région centrale, entraînant son ubiquitination et sa dégradation (Pera et al., 2003; De Robertis and Kuroda, 2004; Fuentealba et al., 2007). La protéine kinase GSK3 (Glycogen Synthase Kinase 3), l’enzyme clef de la voie de signalisation Wnt, phosphoryle également la région centrale de Smadl, induisant également sa dégradation (Fuentealba et al., 2007).
2.2. Mécanismes moléculaires contrôlant la régionalisation antéropostérieure du tissu neural
La régionalisation antéropostérieure du tissu neural a lieu au même moment que l’induction neurale. Et tout comme l’induction neurale, elle nécessite une combinaison de différents facteurs. L’inhibition des BMP par chordin, noggin et follistatin induit du tissu neural antérieur (de type prosencéphale), mais pas de tissu postérieur tels que le mésencéphale, le rhombencéphale ou la moelle épinière (Harland, 2000).
Afin d’expliquer comment la régionalisation antéropostérieure neurale est établie, Nieuwkoop (1952) a proposé un mécanisme permettant la formation du tissu neural postérieur, par des signaux provenant du mésoderme, en deux étapes. Lors de la première étape, appelée étape d’activation, des signaux neuralisants induisent uniquement du tissu neural antérieur. Ensuite, un second signal, ou signal postériorisant, convertit ce tissu neuralisé en du tissu neural plus postérieur. Cette deuxième étape est appelée étape de transformation. Trois facteurs peuvent être impliqués dans le développement du système nerveux postérieur: FGF, Wnt et l’acide rétinoïque (Cox and Hemmati-Brivanlou, 1995;
Lamb and Harland, 1995; McGrew et al., 1995; Lumsden and Krumlauf, 1996; Blumberg et al., 1997; Holowacz and Sokol, 1999; Kudoh et al., 2002).
Plus récemment, il a été montré chez le xénope, que la mise en place de l’axe antéropostérieur de la plaque neurale est également régulée par un gradient de signalisation Wnt/p-cathénine (Kiecker and Niehrs, 2001; Nordstrom et al., 2002). Dans l’embryon, ce gradient est élevé postérieurement, et faible antérieurement, suite à la présence de domaines d’expression de Wnt et d’inhibiteiuï de Wnt respectivement postérieurs et antérieurs. La source antérieure des antagonistes de Wnt est formée au niveau de l’endomésoderme antérieur avec l’expression de cerberus (Bouwmeester et al., 1996), sFRP (Leyns et al., 1997; Wang et al., 1997) et Dkkl (Glinka et al., 1998). Trois arguments supportent la théorie selon laquelle les antagonistes de Wnt jouent un rôle central lors de la spécification antérieure.
Premièrement, la co-expression des antagonistes de Wnt et Bmp induit la formation d’une tête
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A
Plaque neurale Repliement de la plaque neurale
Formation du tube neural
Neurones sensoriels
B
Neurones sensoriels
Neurones intennédiaires
Neurones moteurs