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(1)

Dépôt Institutionnel de l’Université libre de Bruxelles / Université libre de Bruxelles Institutional Repository

Thèse de doctorat/ PhD Thesis Citation APA:

Theodorides, A. E. (s.d.). Les institutions publiques et privées en Haute Egypte à la fin de la deuxième période intermédiaire (fin XVIIème s. av. J.-C.) (Unpublished doctoral dissertation). Université libre de Bruxelles, Faculté de Philosophie et Lettres, Bruxelles.

Disponible à / Available at permalink : https://dipot.ulb.ac.be/dspace/bitstream/2013/216578/1/31cf3c9d-e0f2-403d-a41f-ec5e16f7251b.txt

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(2)

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UNIVERSITE LIBRE DE BRUXELLES

Faculté de Philosophie et Lettres Institut Oriental

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Thèse

présentée pour l'obtention du doctorat en

PHILOLOGIE ET HISTOIRE ORIENTALES

(Orient ancien)

Aristide THEODORIDES 158, avenue J.P. Carsoel

(4)

Les INSTITUTIONS PUBLIQUES ET PRIVEES

en Haute Egypte

à la FIN de la DEUXIEME PERIODE INTERMEDIAIRE.

(5)

"Pour suivre l'évolution de la ci­ vilisation en !fcgypte, il faut d'abord se dé­ gager de tout système, puis chercher à fixer ce que furent le droit de famille, le droit privé, les institutions.

"La vie sociale se suit avec une précision rigoureuse à travers les contrats, ceux-ci n'étant autre chose que l'expression

juridique de tous les rapports qui peuvent s'établir entre les hommes vivant en socié­ té. A la base de toute évolution sociale se trouve une transformation dans la notion que se fait une époque du droit de propriété.

Jacques PIRENNE,

(6)

Table générale des iVlATIERES.

INTRODUCTION p. 7

Abréviations, 15

Généalogie du Prince d'El-Kab Kebsi 16

PREMIERE PARTIE : Les TEXTES. 17

DEUXIEME PARTIE : COMMENTAIRES ANALY­

TIQUE DES TEXTES. 80

Chapitre I Le commentaire des JURISTES concer­

nant la Stèle Juridique de Karnak...81 Chapitre II Le problème des DATES dans la Stè­

le Juridique de KarnaE... 105 Chapitre III L'action en revendication d*un

PRET NON RESTITUE dans la stèle de

Karnak... .,150 Chapitre IV Le sens de l'acte de "sounet"

(swnt) dans la stèle de Karnak... 175 Chapitre V L' imyt-pr de Kebsi, ou la cession,

dans un bureau de district, du • Principal d'El-Kab, à titre oné­ reux, et dans les formes du droit

civil... 189 Chapitre VI De la formalité légalement remplie

dans le bureau même du Vizir... 212 Chapitre VII La souscription apposée par l'ad­

ministration locale au bas de I'l-

myt-pr de Kebsi en faveur de Sebe^-

nakht... ... .. . .255 Chapitre VIII Le grade et la fonction de "semsou

haït" dans les stèles de Karnak et

(7)

Chapitre IX Le problème du Roi

(essentiellement d'après la

stèle Koptos VIII)... 292

Chapitre X Le problème des Rois

(essentiellement d'après la

stèle Koptos VIII)... 330

Chapitre XI Appendice : Les papyri Kahoun I, 1 et I, 2, en fonction de la Stèle

Juridique de Karnak... 363

TROISIEME Partie : Les SYNTHESES

(HISTOIRE et INSTITUTIONS)

Chapitre XII El-Kab et le problème de la péné­

tration hyksos en Haute Egypte...411

Chapitre XIII Les renseignements institutionnels fournis par la Stèle Juridique de Karnak et les autres documents

examinés... 475

CONCLUSION. 547

Bibliographie. 553

Indices. 588

(8)

INTRODUCTION.

Toute 1'argumentâtion de la présente étude gravitera essentiellement autour de la Stèle Juridique de Karnak, ain­ si que de la stèle Koptos VIII.

Elles appartiennent l'une et l'autre à l'époque dite la "Deuxième Période Intermédiaire", qui a été. définie "la plus obscure" et "la plus ingrate à étudier" dans l'histoire pharaonique [1].

D'après Etienne DRIOTON et Jacques VANDIER, l'Egypte a, pendant cette période, d'abord été. "gouvernée par des rois faibles" au point de se voir "morcelée", pour être ensuite

"affaiblie par une invasion étrangère", celle des Hyksos. Mais elle a pu s'en libérer, grâce à l'oeuvre d'une "lignée de roitelets thébains" [2].

C'est plus exactement de la dernière partie de cette

[1] E. DRIOTON - J. VidMDlER, L'Egypte (3e éd. , 1952), P. 282.

(9)

s

"Deuxième Période Intermédiaire" que datent les stèles dont nous allons faire un examen approfondi. Car elles sont datées: et si elles ne l'étaient pas, c'est avec beaucoup d'hésita­ tion qu'on les situerait en un même lieu et dans un même temps.

On trouve écrit dans Koptos VIII :

"Quant à tout roi de Haute Egypte, quant à tout chef, qui se montrera compatissant envers lui (le coupable), il ne pourra recevoir la couronne blanche, ni ceindre la couronne

rouge, ..." [3].

On y a vu la preuve que "plusieurs rois" régnaient en Haute Egypte, à ce moment, et qu'on accédait au pouvoir "sans être de sang royal, par simple élection".

On a même pensé qu'il pouvait y avoir "un de ces rois élu dans chaque nome" [è-].

En pareille occurrence, la puissance royale devait si­ gnifier peu de chose. Or, à lire attentivement la stèle en question, il semblerait au contraire, que le Roi de Thèbe.s s'occupe personnellement de tout, aux points de vue exécutif, judiciaire, administratif, et même de politique générale, puisqu'il intervient, sur requête du clergé de Coptos, dans

les affaires de cette principauté.

Quant à la Stèle Juridique de Karnak, elle met sous les yeux un royaume de Haute Egypte bien organisé-, où le Roi

(10)

n'a, apparemment, pas de rôle à jouer'I Les chefs de nomes, les Princes ("haty-â"), transmettent héréditairement leurs fonctions, ou s'en servent comiae de biens patrimoniaux dans leurs transactions privées. Les opérations sc règlent norma­ lement dans le "bureau” d'un simple district.

• Chacun des docuraents nous fait assister à l'accession d'un haut personnage au poste de "haty-â".

Tout le mécanisme de cette accession est d'ordre ad­ ministratif dans la Stèle Juridique de Karnak; c'est, au con­ traire, par un acte de souveraineté, par un "décret royal", que le monarque tranche la situation dans la stèle Koptos VIII.

Mais ce n'est pas parce qu'on aurait affaire, dans la Haute Egypte de l'époque, à des royaumes différents : c'est la procédure d'espèce qui varie. Il nous faudra en déterminer le motif et la nature. Car vraiment, il n'y a — du moins à ce moraent de la "Deuxième Période Intermédiaire" — qu’un roi national, mais ses pouvoirs se concilient avec l'hérédité des charges.

Nous nous trouvons, de ce fait, en présence d'une mo­ narchie féodale. Elle évolue toutefois vers la centralisation la plus complète et le droit privé individualiste.

(11)

Les Princes féodaux du moment nous apparaîtront soumis à cette procédure toute formaliste, qu'imposent les "lois" de la capitale, et dont le Vizir et son administration sont les gardiens.

Aussi la Justice recouvre-t-elle la monarchie d'un im­ posant prestige. L'auteur de l'Enseignement pour Mérikarê en avait, comiae on le sait, une claire conscience; ses succes­ seurs ont m.is, avec succès, ses principes en pratique.

Ils se .sont aussi fidèlement souvenus de ses conseils religieux. Il no pourra plus s'agir pour les Princes de se ré­ clamer de leurs dieux locaux : le Roi est le "fils", non seu­ lement de Rê, mais de tous les dieux, et par conséquent, il est seul véritablement qualifié pour interpréter leurs volon­ tés, et les exprimer par ses "ordres", à lui.

Du point de vue religieux, comme du point de vue juri­ dique et administratif, et aussi militaire, le plan de la mo­ narchie est parvenu à se superposer à celui des féodaux. Et quand commencera, à l'extrême fin de la "Deuxième Période In­ termédiaire", la guerre de libération contre les Hyksos, tout le mérite en reviendra à la couronne.

Pour ce qui concerne la Stèle Juridique de Karnak, on sait que Pierre LACAU en a fourni une remarquable editio princeps [5]i si, malgré l'intérêt qu'elle offre avec ses

suggestions et toute sa documentation, elle ne donne pas tou­ jours satisfaction, c'est que, comme il l'écrit lui-même, son

(12)

coiïunentaire est trop somnaire pour un texte "aussi complexe"» et qu'il a compté sur les Juristes pour éclaircir "les ques­ tions de droit et de procédure".

Or, les Juristes ne nous ont pas semblé avoir défini­ tivement résolu les problèmes déjà posés, ni épuisé les res­ sources du document, ni enfin, élucidé la question primordia­ le que soulève la chronologie des phases de la narration.

Nous n'aurions pu, quant à nous, entreprendre un nou­ vel examen de la matière sans la préparation appropriée ac­ quise au contact de nos maîtres, ou par la fréquentation de leurs oeuvres.

Reconnaissons d'emblée que sans la magnifique impul­ sion donnée par Jacques PIRENNE à l'étude du droit égyptien, le présent mémoire n'existerait pas.

Mais puisque la chronologie exerce sur nous son attrait^ nous serons heureux de rappeler que nous avons été formé à la critique historique par Georges SMETS ; cette "critique" dans le sens le plus pénétrant du terme, était renforcée par la tendance sociologique qu'il savait donner à l'explication du passé.

Le même esprit sociologique s'est offert à nous dans sa souveraine systématisation aux cours d'Eugène DUPREEL, pour qui les notions de "rapport social" et de "pluralisme des va­ leurs" sont foncièrraent déterminants de toute la pensée spécu­ lative et active.

(13)

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nise à l'objectivité scientifique — avec laquelle Albert BROUWERS nous faisait nous attacher, des heures durant, par­ fois, à un mot, à un événeiaent, à une date, ... La synthèse historique est tributaire d'une minutieuse investigation.

Nous avons ensuite trouvé en Mademoiselle Claire PREAUX la lumineuse raison classique appliquée à 1'interprétation institutionnelle des sources papyrologiques. Sa manière de commenter le Pap. Tebtunys 703 est restée pour nous le modèle du travail de l'historien du droit animé de préoccupations philosophiques. Inutile de dire que nous nous reportons sou­ vent à L'Economie Royale des Lagides, et plus encore, pour no­ tre point de vue, à des articles, à la fois si riches de faits et d'idées, parus dans la Chronique d'Egypte.

C'est vers l'Egypte ancienne que nous nous somrûes diri­ gé, et après avoir suivi à la Faculté 1'"Histoire du Droit" de Jacques PIRENNE, nous avons eu une révélation en assistant à ses cours d'institutions pharaoniques.

C'est que Jacques PIRENNE a abordé la matière égyp­ tienne en Juris:ISte, sans avoir été préformé par les théories en vigueur chez les orientalistes. A partir de la plus haute antiquité, il a trouvé du "droit", qu'il a interprété, comme du "droit", là où bien des auteurs. Jusqu'à l'heure actuelle, ne voient qu'une compénétration effarante d'éléments hétérogè­ nes au statut mental qui a prévalu depuis le "miracle grec".

Jacques PIRENNE a rendu homLiage, un tout grand hommage, à Alexandre MORET, spécialiste avant lui du droit égyptien an­ cien (Eugène REVILLOUT s'étant, pour sa.part, surtout attaché

(14)

^3

Alexandre MORET interprète les relations de droit en fonction de notions religieuses préétablies. Jacques PIRERNE comprend la religion corme une institution qui s’insère dans les cadres juridiques.

De plus, pour Jacques PIRENNE, le droit est chose vi­ vante, et dans un prodigieux nanieinont des institutions et des faits, il décrit tout le- droit égyptien dans son évolution.

Cependant, pour aborder en connaissance de cause l'é­ tude de la civilisation pharaonique, il nous en fallait la préparation technique indispensable. Nous avons, sur ce point, non seulement profité de l'enseignement, mais encore de ren­

seignements continuels, de conseils érudits, d'encouragements toujours amicaux, nous avons, en un mot, bénéficié de l'ample sollicitude de Maurice STRACMMS, à qui nous adressons nos profonds renercîrients.

L'Egypte, aimait à dire Jean CAPART, est un cas parti­ culier de 1'"humanisme" qui est nôtre. Pierre GILBERT nous

l'a fait comprendre. En esthète qui savoure les nuances, il nous faisait sentir avec lui tout le frémissement d'une attitude de bas-relief, ou l'exaltante forme d'une structure architec­ turale .

(15)

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Nous nous réjouissons également de pouvoir exprimer notre reconnaissance aux Professeurs de l'école française d'Egyptologie, Georges POSENER nous a, pour sa part, accueil­ li avec une amabilité d'autant plus obligeante qu'il a mis à son programme (à l'Ecole des Hautes Etudes de la Sorbonne) l'examen de documents immédiatement en rapport avec nos pré­ occupations, La maîtrise avec laquelle il dirigeait ses exer­ cices a coopéré à notre formation critique autant qu'égypto- logique.

(16)

Abréviations. Annuaire ... . Archives ... ASA Be-legst ellen BIFAO BSFE CdE Erlauterunsen JAPS JEA JNES Lesestücke MIQ Mitteilung;en . . . PSBA RHR RIDA RT Syria Urkunden Wbrt. ZAS

/jinuaire de l'Institut de Philologie et d'His­ toire Orientales et Slaves de l'Université Libre de Bruxelles.

archives d'Histoire du Droit Oriental.

imnales du Service des Antiquités de l'Egypte. A. ERiViAN - H. GRAPOW, Die Belegstellen des Vi/brterbuches der agyptischen Sprache , 5 vol. , 2e ed, , 1951 SGd»

Bulletin de l'Institut. Français d'Archéologie Orientale du Caire.

Bulletin dû la Société Française d'Egyptologie. Chronique d'Egypte.

K. SETHE, Erlauterungen zu den agyptischen Lesestücken, Leipzig, 19^7.

Journal of the ijnerican Oriental Society. Journal of Egyptien Archaeology,

Journal of Near Eastern Studies.

K. SETHE, Aegyptische Lesestücke zua Gebrauch im akademischen Unterricht, 2e ed., Leipzig. 1928.

Mitteilungen des Instituts fur Orientfor- schung (Berlin).

Mitteilungen des Deutschen Archaologischen Instituts, Abteilung Kairo.

Proceedings of the Society of Biblical Ar­ chaeology .

Revue de l'Histoire des Religions.

Revue Internationale des Droits de 1'Antiqui­ té .

Recueil de Travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes, Syria ; Revue d'art oriental et d'archéologie. K. SETHE, Urkunden des agyptischen Altertums

(I : - des Alten Reiches; VII : - des Mitt- leren Reiches; IV ; - des Neuen Reiches).

W. HELCK" poursuit actuellement la publi­ cation des Urkunden des Neuen Reiches.

A. ERIi/IAN - H, GRAPOW, Wdrterbuch der ap^- tischen Sprache, Leipzig, 1926 sqq. (réédi­ tion en 1955).

(17)

Généalogie du Prince d'El-Kab Kebsi.

A/ Sous ivlERHOTEPEE, (vers 1675 av.J.C,)

Aj cède de son vivant

sa charge de Prince à son fils aîné,

en stipulant qu'elle passera après lui à

ses frères utérins.

(Vizir Ay ( + Redytenes Prince d'El-Kab B/ Sous SEOUADJENRE (vers 1625 av.J.C.) Kebsi aliène sa charge de Prince, pour compenser

un emprunt de 60 "deben" d'or, qu'il avait contracté

(18)
(19)

Les textes :

A/ Texte principal :

La Stèle Juridique de Karnak.

B/ Textes contemporains de la stèle de Karnak : 1) La stèle Koptos VIII;

2) Le Papyrus Berlin 10.470.

0/ Textes antérieurs à la stèle de Karnak : Les papyri juridiques de Kahoun : 1) Le Papyrus Kahoun VII, 1 ;

2) Le Papyrus Kahoun I, 1; 5) Le Papyrus Kahoun I, 2; Le Papyrus Kahoun II, 1.

D/ Textes postérieurs à la stèle de Karnak : 1) La Tablette Carnarvon 1^11. 1-10).

(20)

^3

A/ La Stèle Juridique de Karnak.

TEXTE : Pierre LAC AU, Une stèle .juridi­

que de Karnak (Le Caire, 1949), pp. 2 sqq., et pli. I-II.

TRADUCTION : Pierre LACAU, op. cit. , pp. 2saa. et 47-50.

cf . : Ibraiiim HARARI, Portée de la Stèle Juridique de Karnak, dans ^ LI (1951), PP.

Jacques PIRENNE - Mauric'e STRACMANS, La portée historique et juridique de la stèle de Kàr- nak datée du règne de Souad.j-en- Ra, dans Archives et RIDA.II

TÏ953), pp." 25-44.

(21)

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<1> Dorme comme faveur de par le Roi pour le Temple d'Amon-HG.

<2> Qu'il vive l'HOHUS qui fait verdoyer les Deux Terres, le iÆAITRE DES DEUX DEESSES, divin de devenirs, l'HORlS D'OR, beau d'apparition, le ROI DE HAUTE ET BASSE EGYPTE Seouadjenrê, doué de vie, aimé d'Amon-Rê, le maîtra des trônes des Deux Terres, le Grand Dieu maître du ciel, le FILS DE RE Nebiryeraou, vivant éternellement, dont le coeur se dilate sur [le Trône d'Horus des vivants]; <3>

(22)

14

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de son [corps], qu'il a engendré de sa semence précieuse, et que [tous] les dieux aiment,

<'i> L'an I, quatrième mois de (la saison) "Akhet", le dernier jour, sous la Majesté du sus-dit dieu.

Acte de cession qu'a fait l'Officier de [la Table du Souverain, Kebsi, en faveur d'un] homme de sa parenté, le "Fils Royal", Chancelier du Roi et Directeur d'Adminis- tration [Sebeknakht]:

(23)

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en tant que fonction de mon père le Prince d'El-Kab Imérou, et qui était revenue [antérieurement] à ce mien père comme

un bien de son frère utérin [le Prince d'] <6> El-Kab,

Ay-le-Petit, qui est mort sans enfants, elle appartiendra à cet homme de ma parenté, le ["Fils] Royal", [Directeur d’Administration], Sebeicnakht, de fils en fils et d’héri­ tier en héritier,

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le personnel et la maison y afférents, en défendant qu'il

y soit fait opposition par n'importe qui, pour la raison

qu'il m'en a donné le prix (à savoir) soixante "deben" d'or, au moyen d'objets divers,

(25)

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en liéritier, et qu'on ne prête pas attention <9> à qui­ conque se plaindrait à ce sujet, pour la raison que c'est la fonction de mon père, dont j'ai disposé en faveur de cet iiomme de ma parenté, le "Fils Royal", Directeur d'Ad- ministration, Sebeknaklit.

"S'il venait un fils ou une fille quelconques, un frère ou une soeur quelconques, (ou) un membre quel­ conque de ma parenté, pour déclarer : 'elle me revient <10> cette fonction', qu'on les déboute, et qu'elle soit^ donnée à ce mien parent, le "Fils Royal", le Prince

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Cet acte de cession a été fait en présence du Directeur de Ville et Vizir, le Directeur des Six. Grandes Chambres, Sebeknakht; le fonctionnaire judiciaire <11> Nebsoumenou; et le Prophète de l'Horus de Nekhen, Sebek- nakht, par le fonctionnaire judiciaire Renseneb.

"S’il advient que cet acte de cession subisse un retard dans son exécution, qu'on défende qu'il soit mo­ difié par qui que ce soit, et à jamais".

Fait dans le bureau du "Rapporteur" <12> du district septentrional.

2/ Déclaration du scribe de la grande prison,

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fonction de scribe du "Rapporteur" du district septen­ trional : "On a agi pour lui conformément aux stipula­ tions de la loi, après qu'il fut mort, et ce lui avait été soumis on son <13> renouvellement de cbaque année, comme (l'exige aussi) la loi".

B/ L'an I, quatrième mois de (la saison) "Akhet",

le dernier jour, sous la Majesté du sus-dit dieu ; Achat (ou acte d'achat) entre le "Fils Royal", Chancelier du Roi, Directeur d'Administration, Sebelcnakht,

et l'Officier de la Table du Souverain, Kebsi, <14> fils

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du principat d'El-Kab.

"Ce qu'a donné ce "Fils Royal", Chancelier du Roi, Directeur d'Administration, Sebeknakht, à cet Offi­ cier de la Table du Souverain, Kabsi ; soixante "deben" d'or, au moyen d'or, de cuivre, de grains et de vêtements".

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Il fut rapporté au bureau du "Rapporteur" du district sep­ tentrional, du bureau du Vizir, l'an I, du temps du "Pro­ tecteur de l'Egypte", V.S.P,

Cette requête (était rédigée) en ces termes ; "Je suis venu en tant que <17> mandataire du "Fils Royal", Directeur d'Administration, Sebeknakht, pour déclarer :

(30)

^3

réparation do sa part'. Telle est ma déclaration".

On discuta à sujet dans le bureau du "Rappor­ teur" du district septentrional, en soumettant cela à l'Officier de la Table du Souverain, Kebsi. Il reconnut le fait, et dit "Je les ai dépensés".

<19> On requit aloi-s en ces termes : "Te voici en tant que quelqu'un qui aura à comparaître à l'intérieur

( = au tribunal), en faveur de ce Prophète SeboKnakht, qui (agit) comme mandataire de ce Prince d'El-Kab".

(31)

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compenserai (les soixante "deben" d'or) au moyen de ma fonction de Prince d'El-Kab, qui m'est parvenue en tant que bien de mon père <20>, le Directeur de Ville et Vi­ zir Imérou, et qui lui était parvenue comme un bien de son frère utérin Ay-le-Petit, qui est mort sans enfants. C'est cette fonction qu'avait constituée pour lui, son père, le Vizir Ay, par un acte de cession, l'an I, du temps de Merhoteprê, Justifié".

(32)

était mandataire de ce Prince d'El-Kab, Sebeknaklit, et il acquiesça.

- "On leur fera prêter à ce sujet le serment par la Vie du Maître, V.S.F., afin d'éviter qu'ils ne se ré­ tractent là-dessus, à jamais",

<22> Le serment se fit devant le "Rapporteur" Kamosis du district septentrional, ce même jour, et on transmit cela au bureau du Vizir,

(33)

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en faveur de son fils, le Supérieur de l'Autel d' <23> Amon, Ay-le-Petit, l'an I du temps de Mernoteprê, Justifié,

Ce fut acté pour le bureau du Vizir, ce même jour, et la réponse fut apportée du bureau du Vizir, Ce fut ap­ porté à l'Officier judiciaire Renseneb <24> qui faisait fonction de scribe du Vizir,

(34)

33

d'El-Kab en faveur de son fils le Supérieur de l'Autel <25> d'Amon, Ay-le-Petit, l'an I, le troisième mois de la (saison) "Peret", le dix-neuvième Jour, du temps de Meriioteprê, Justifié, mais qu'il avait déclaré, au su­

jet de cet acte de cession ; "Le lien se rompra chez mon fils le Supérieur de l'Autel d'Amon, Ay-le-Petit, puisqu'il n'a pas d'enfants; <26> mais on remettra mon principat d'El-Kab à ses frères utérins que m'a

fantés mon épouse, la fille royale Redytenes",

(35)

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On emmena ce Prophète de l'Horus de Nekhen, SebeknaKht, qui était <27> mandataire de ce "Fils Royal", Chancelier du Roi et Directeur d*Administra­ tion, Sebeknakht, ainsi que cet Officier de la Table du Souverain, Kebsi, à ce sujet, dans le bureau du Vi­ zir, (car) c'est.le bureau du Vizir qui doit agir là- dessus conformément aux stipulations de <28> la loi. Ils jurèrent là-dessus, l'an I, le premier mois de la

(36)

B 1/ La stèle Koptos VIII.

TEXTE :

TRADUCTION

W.M. Flinders PETRIE, Koptos (Londres, 1896), pl. VTTi:

Adolf ERiVlAN, Aesyptische Clires- tomathie (Berlin, 1904), pp. l49-

151.

Kurt SETHE, Lesestücke (Leipzig, 1928), p. 98.

F. Ll. GRIFFITH, dans W.M. Flin­ ders PETRIE, Koptos, pp. 10-11.

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<1> L'an III, troisième mois de (la saison) "Peret", le 25e jour, sous la itajesté du Roi de Haute et Basse E- gypte NouLkheperrê, le Fils de Rê Antef, doué de vie comme Rê, éternellement.

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"Voyez, <3> ce decret vous est apporté pour vous faire savoir ceci .

Ma Majesté V.S.F. a chargé le Scribe du

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"Uû crime a été perpétré dans ce <5> sanctu­ aire ; le "Klieftiou" a été volé par — malheur à son nom — Téti, le fils de Minhotep,

" Fais'-le expulser du Temple de mon Père Min.

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que lui soient enlevés ses pains (que lui rapportait cette fonction) ainsi que ses provisions et ses vian­ des, et que son nom ne soit plus évoqué dans ce sanctu­ aire, <7> comme il doit être fait contre (tout) sem­ blable à lui, qui se révolte contre le "Klieftiou” de son dieu. Que ses écrits (les inscriptions le concer­ nant) soient retirés du Temple de Min, ainsi que du Trésor, et sur tout papyrus semblablement.

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gui lui pardonnerait, il ne recevrait pas la Couronne Blanche, il ne coifferait pas la Couronne Rouge, il ne siégerait pas sur le Trône d'Horus des Vivants, les Deux Déesses (protectrices de la royauté) ne lui seraient pas, gracieuses, <9> comme envers quelqu'un qu'elles aiment,

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Ifiiû., le Maître de Coptes,

"Et qu'il soit défendu qu'accède à cette fonction un homme de sa parenté, et de la descendance de son père et de sa mère.

(43)

B 2/ Le Papyrus Berlin 10,470.

TEXTE :

TRADUCTION

Paul SMITHER, The report concer- rxing the slave-g;irl Senbet', dans JEA XXXIV pli. Vlï-VIII.

Paul SMITHER - Alan GARDINER, The report concerning the slave- girl Senhet, dans JEA XXXIV

(44)

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<1, 1> ... <2 > Le "Rapporteur"

d'Eléphan-tine Hekaïb ... pour te faire savoir que <3 > le. hry-û-tm Itefefseneb, fils de HeLaib, leur a déclaré ceci :

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avec l'accord de leurs maîtres ( = les "gens" d'Eléphan- tine, qui sont les maîtres des tenanciers)".

Voilà ce qu'il a déclaré.

La conclusion est qu'il faut agir avec l'accord de leurs maîtres.

<6> C'est ce qu'il (le "Rapporteur") a communiqué. C'est envoyé pour le leur faire savoiré Puisses- tu agir à ce propos (au) Palais Royal, ? Sache-le,

<7> Copie du parchemin provenant du bureau du Vi­ zir, et qu'a apporté cet hry-n-tm Itefefseneb, en [ce]

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(concernant) le rescrit (wd) au "Rapporteur" d'Eléphantine Hekaïb, dit ceci :

"<9> Un rescrit a été adressé au bureau du Vizir, l'an I, premier mois de (la saison) "Shemou", le vingt- septième Jour, du temps du "Khou-Bak" V.S.F, <10> Ce res­ crit est relatif à la requête qu'a introduite le hry-n-tm, Itefefseneb, fils de Hekai’b, en ces termes ;

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"maître, et qu'on la fasse donner à moi (au- "trement dit) à la ville, avec l'accord de "leurs maîtres".

Voilà ce qu'il a dit (dans sa requête),

La conclusion est qu'il faut agir <13> avec l'ac­ cord de ses maîtres.

Telles sont les prescriptions (du (rescrit).

Vois, le parchemin du bureau du Vizir t'est apporté pour la connaissance de toutes les démarches de la Justice en cela, <là-> après que tu [les (?)] auras fait comparaî­ tre (?) à ce sujet.

Vois qu'ayant été interrogés, ils approuvent cela; et ensuite, qu'ils prêtent serment à ce sujet.

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présentées à cette esclave Senéet.

Vois, qu'il soit envoyé (un rapport), en vue de faire savoir cela au <16> "haty-â" d'Eléphantine. ,.,

C'est envoyé pour le leur faire savoir.

Puisses-tu agir conformément

à

tout ce qui est

prescrit (par 1'"ordre" royal)".

Puisses-tu agir conformément <17> [à cela, et qu'il soit envoyé] une réponse à ce parchemin (du Vizir).

<11, 1> ... <2> Voilà ce qui a été constaté;

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à ce sujet , .,

<11, 5> Une réponse (^mi) est apportée au parche­ min (qui provenait) du bureau du vizir, <11, 4> en ces ter­ mes ;

"Les rv;dw (curateurs ou mandataires) de ces gens (d'Eléphantine) ont été interrogés, <11, 5> H t’est en­ voyé (un rapport) à ce sujet. Ils ont déclaré (en effet) :

"<II, 6> Nous sommes d'accord sur le fait "que soit donnée cette esclave Senbet à la "ville, avec [son (?)] accord, <11, 7> et "conformément à la requête qu'a introduite "à ce sujet notre frère, le hry-n-tm <11, 8> "Itefefseneb".

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que le serment leur soit déféré à ce sujet, et tu auras à (?) présenter <11, 9> les prescriptions (du rescrit) (ng wddy) à cette esclave Senbet.

"<II, 10> Puisses-tu agir en conformité avec cela dans le bureau du "Rapporteur" d'Ëlépiiantine.

<11, 11> Le "Rapporteur d'Eléphantine Hekaïb a dit : "J’ai pris connaissance <11, 12> de ce que tu

^j)as envoyé (comme rapport) de la part du bureau du Vizir, à savoir ; ’que soient présentées <11, 15> les prescrip­ tions du rescrit (ng wddy) à cette esclave Senbet <II,14>

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lorsque ces gens (d ' Eléphantine) auront été (.?)^ interrogés , après leur venue (?) dans le <11, 15> [bureau du "Rap­ porteur"], et que le serment leur aura été ('>) déféré i . . .

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que soit <III, 7> d.orm.ée cette esclave Senbet à la ville, en conformité avec la requête (introduite) <III, 8> à ce sujet par votre frère, le hry-n-tm Itefefseneb, fils

d'HeKaïb"? <III, 9>

Ils dirent "Nous sommes d'accord là-dessus". On les fit alors jurer à ce sujet <III, 10> de[vant le "Rapporteur" (?); aussi, jurèrent-]ils à ce su­

jet. Ce fut alors présenté <III, 11> à cette esclave Senbet également.

Liste nominative des Conseillers d'audience,

(53)

C 1/ Le Papyrus Kahoun VII, 1

.

TEXTE :

TRADUCTION

F. Ll. GRIFFITH, Hieratic Papyri from Kahun and Gurob (Londres, 1898), pl. XI, 15-26.

Kurt SETHE, Lesestücke, p. 90, 1-12.

F. Ll. GRIFFITH, op. cit., pp, 29- 31.

Gaston MASPERO, Etudes de Myth.0- lop;ie et d*Archéologie égyptien­ nes , IV I = Bibliothèque e^ypto-

loKique, VIII (1900)1, pp.

456-W.

Ciiafik CHEHATA, Le testament dans l'Egypte pharaonique, dans Revue historique de droit français et

(54)

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<XI, 15> L'an XXXIX, le quatrième mois de (la saison) "Akhet", le dix-neuvième jour,

<16> Acte de cession qu'a fait le phylarque Méry (fils d'Antef), surnommé Kebi, <17> en faveur de son fils Antef (fils de Méry), surnommé louseneb.

"Je donne ma charge de <18> phylarque à mon fils Antef (fils de Méry), surnommé louseneb, pour

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Qu'il en soit investi instantanément,

"<20> Quant à l'acte de cession que J'avais fait en faveur de sa mère, antérieurement, il est annulé,

"<21> Quant à ma maison, sise dans le domaine de Hout-medet, elle est pour mes <22> enfants que m'a enfantéa <23> Satnebetneninésou, la fille de Sebek- emhat, le garde de conseiller local, avec tout ce qu'el­ le contient".

<24> Liste des témoins en présence de qui cet

(56)

G 2/ Le Papyrus Kahoun I, 1.

TEXTE :

TRADUCTIOM

F. Ll. GRIFFITH, Hieratic Papyri from Kaliun and Gurob, pli. XII- XIII.

Adolf ERiViAH, Aepiyptische Chresto- mathie , pp. 146-14-9.

F. Ll. GRIFFITH, op. cit., pp. 51-35.

Gaston MASPERO, Etudes de Mytho­ logie et d'Archéologie éRyprien- nes, IV, pp. 458-440.

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<12, 1> Copie de l'acte de cession qu'a fait le loyal scelleur du Chef des Travaux, Ankhren,

<2> L'an XXIV, deuxième mois de (la saison) "Shemou", le treizième jour.

<3> Acte de cession qu'a fait le loyal scelleur du Chef des Travaux, le fils de Shepset Ihyseneb, sur­ nommé Ankhren, du district septentrional :

<4> "Tous mes biens, à la campagne comme à la

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(le iltïaître de l'Orient), le fils de Shepset Ihyseneb, surnonimé Ouakh,

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<5> "Tous mes domestiques, à ce même frère, mien".

Ce fut acté pour le bureau du deuxième "Rappor­ teur" du (district) méridional, en l'an XXIV, le deuxiè­ me mois de (la saison) "Sbemou", le treizième jour^

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<6> L'an II, le deuxième mois de (la saison) "Akbet", le dix-huitième jour,

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à celui, quel qu'il soit, qu'elle préférera parmi les enfants qu'elle m'enfantera,

"Je lui donne les quatre <têtes d' > Asiatiques <11> que m'a donnés mon frère Anîdiren, le loyal scel- leur du Chef des Travaux. Elle les donnera, quant à elle, à celui quel qu'il soit, qu'elle préférera parmi ses enfants,

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quiconque d'y faire opposition.

"<13> Pour ce qui concerne en outre ces habi­ tations, que m’a construites mon frère, le loyal scel- leur Ankhren, ma femme les occupera, avec défense

<14> à quiconque de l'en déloger,

"C'est le substitut Gebou, qui sera le précep­ teur (ou tuteur ?) de mon fils",

<XIII, 1> Liste des personnes en présence

(62)

G 3/ Le Papyrus Kahoun I,

2

.

TEXTE:

TRADUCTION

F. Ll. GRIFFITH, Hieratic Papyri from Kahun and Gurob, pl, XIII,

(63)

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<XIII, 9> An XXIX, troisième mois de (la saison) "Akhet", le septième jour.

<10> Fait dans le bureau du Vizir, devant le Direc­ teur de Ville et Vizir Kliety, <11 > par le scribe avec sceau du bureau du "Pourvoyeur de gens", Amény, le fils d ’ Amenemiiat.

<12> Achat (ou Acte d'Achat) entre le stagiaire du Directeur du Trésor, le fils de Shepset Ihyseneb, du dis­ trict septentrional, <15> et le prêtre supérieur de phylè de Sopdou (le Maître de l'Orient), le fils de Shepset, Ihyseneb

<14> Approbation du scribe du Vizir (??), le fils de Ptahounenef, Sehetepibrê.

Suivent les noms de quatre "Asiatiques" • • •

(64)

C -4-/ Le Papyrus Kahoun II, 1.

TEXTE :

TRADUCTION

F. L1. GRIFFITH, Hieratic Papyri from Kahun and Gurob, pl. XIII, 20-58.

Kurt SETHE, Lesestücke, pp. 91- 92.

F. Ll. GRIFFITH, op. cit., pp. 56- 38,

Gaston MASPERO, Etudes de Mytho­ logie et d'Archéologie éRyptien- nes, IV, pp. 4A-4-445.

Jacques PIRENNE - Baudouin VAN DE WALLE, Documents .juridiques égyptiens, ï (Archives, ï, 1937), pp. 11-17.

(65)

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... <XIII, 20 > Voici la déclaratioii de son fils : "Mon père <il> a fait un acte de cession concer­ nant la charge de prêtre supérieur de phylè de Sopdou (le Maître de l’Orient),qui lui appartenait, <21> en faveur du scribe avec sceau de Gesiab liemiâtib,

"(Celui-ci) avait dit à mon père :

"<22> Je te donnerai un capital, en même temps que j'assumerai toutes les obligations qui t’incombent".

(66)

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été interrogé comme suit, par le Directeur des Champs Mérisou, qui était suppléant du Magistrat <24 > ;

"Es-tu satisfait que te soit donné le capital en

question et que [soient assumées] <25> toutes les

obligations portées à ton compte,[en] nontre-valeur da­ ta charge de prêtre [supérieur de phylè] ?*'

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"Ce qu'a dit le [Magistrat] :

<27> 'On fera prêter serment aux deux parties en ces termes : ^NOUS SOiVüviES D'ACCORD^*,

Les deux parties furent alors <28 > requises de prêter le serment par le Maître V.S.F, devant le Prince ("haty~â"), <29> [par] le Directeur des Champs Mérisou, qui était suppléant du Magistrat,.

<30> Liste des témoins en présence de qui cela

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<33 > "Or, m[on père] vint [à trépasjser <3^>, alors qu'il (l'acquéreur) n'avait [pas fait face] à ses engagements en ce qui concerne le capital. Mais mon père m'avait dit, quand il était malade :

(69)

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et on te donnera <37> ce capital ' , Ainsi s'était-il exprimé.

(70)

D 1/ La Tablette Carnarvon I.

TEXTE :

TRADUCTION

Alan GARDINER, The defeat of the Kyksos by Kamose : the Carnarvon Tablet NO I, dans JEA III (1916). PP. 95 sqq., avec

cf. Pierre LACAU, Une stèle du roi Kaiiosis, dans ASA XXXIX (1939), pp. 2A5-271 et pli. XXXVII-

XXXVIII.

Alan GARDINER, op. cit.

Alan GARDINER - Battiscombe GUNN, The expulsion oi the Hyksos, dans

JEA V (I918j, PO. 45-46.

Adolf ERMidï, Die Literatur der Aesypter, pp. 8^-84.

T. SAVE-SODERBERGH, The Hyksos rule in Egypt, dans JEA X'XXVÏI (1951)7 pp. 68-69.

(71)

<1> An ÏII de l'HORUS "Apparaissant sur son Trô­ ne" ...

<2> Le Roi puissant en Thébaïde, Kamosé, doué de

vie éternellement, fut un Roi bienfaisant. C'est [r]ô

qui e[n fit] un Roi réel, après lui avoir transmis la force, en vérité.

Or 3a Majesté s'était adressée dans son palais au Conseil des Grands

N.B, Les mots ou les passages soulignés dans le texte et dans la traduction indiquent les modifications ou les additions apportées à la Tablette Carnarvon I, par l'utilisation des restes de la Stèle de Kamosé découverts;

par H. CHEVRIER et i^ubliés par ", LACAU (ASA XXXIX (1939) i

(72)

<3 > de sa suite :

"Je voudrais bien savoir à quoi (sert) ma for­ ce; il y a un Seigneur à Avaris et un autre en Nubie

(73)

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•puisqu'il occupe Hermopolis,

"Personne ne peut s'(y) fixer, opprimé (?) qu'il serait par les charges de Bédouins,

"Mais je vais le prendre à partie de manière à lui ouvrir le ventre, (car) mon intention est de libé­ rera; l'Egypte et de battre <5> les Asiatiques",

Les Grands de son Conseil avaient répondu :

"Vois, c ' e.st Ig domaine des Asiatiques jus­

(74)

tous ensemble.

"Nous, nous tenons tranquillement notre Egyp­ te; Elépliantine est fortifiée <6> et l'intérieur (du pays) est avec nous jusqu'à Cusae.,

"On laboure sans beurt leurs champs pour nous; nos boeufs paissent dans les marais (du Delta); l'épeau- tre est foulée pour nos truies; nos boeufs n'ont pas été. enlevés ; ...

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Asiatiques, et nous l'Egypte; mais que vienne celui qui agirait [contre nous], alors nous agirions contre lui".

Ils parurent insensés à Sa Majesté ; "Quant à vo­

tre conseil <8> ... [delvant moi. Je n'ai pas repoussé.

celui qui partage le pays avec moi [jusqu'à ce que (?)...] les Asiatiques <9> qui... Je descend[rai] le

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... l'Asiatique, et la prospérité paraîtra. S'il pense

à faire ... en pleurs, la terre entière ... <10>

[qui goujverne au sein de la îiiébai'de, Kamosé, le Pro­

tecteur de l'Egypte, • • •

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(77)

D 2/ La nouvelle stèle de Karaosè,.

TEXTE :

TRADUCTION

M. HAIvlIvîAD, Découverte d'une stèle du roi Kamosé, dans CdE XXX/ëO,

PP. 198 sqq., et

fis7T5.

a) complète dans :

M. HAiVMAD, op. cit. , pp. 205-208. b) partielle dans :

Labib HABACHI, Preliminary report

on Kamose stela dans ASA

LUI C1955), pp. 195 sqq.

du raême , La libération de l'Egypte de l'occupation liyksos ; A propos de la découverte de la stèle de

Kamosé h. Karnak, dans La Revue du

Caire, vol. XXXIII, NO"175 (1955), pp. 52-58.

Vladimir VIKENTIEV, La stèle du roi Kamosé, dans La Revue du Caire, vol.

XXXIII, NO 175 (1955;, pp. 111-115.

T. SîiVE-SODERBERGH, The Nubian Kin^dom of the Second Intermediate Period, dans Kush IV (1956),

pp. 54-6I.

(78)

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<15> "... Avaris, aile sera ruinée, <16> ô Asiati­

que, perdu I Ton coeur en défaille., ô vil Asiatique, (toi) qui disais : "Je suis le Maître sans mon égal, Jusqu'à Hermopolis au Temple d'Hathor (. ? .),

"Avaris sur (ses) <17> deux canaux, Je la laisserai

(79)

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Egypte, lorsqu'ils se sont mis à servir les Asiatiques : ils ont trahi l'Egypte, leur Souveraine I

"J'ai capturé <19> son messager sur la crête des oasis, qui se rendait en Nubie ("Coush") avec une missive; J'y trouvai, écrit de la main du Souverain d'Avaris, ce qui suit :

"<20> Moi, Aâouserrê, le Fils de Rê APOPHIS, je sa­ lue (ou "je m'informe de l'état de") mon fils,le Souverain de Nubie.

"Pourquoi te lèves-tu comme Souverain, sans me le

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l’Egypte a fait contre moi ? Le Souverain qui s’y trouve, Kamosé le Brave, doue de vie, m'assaille sur mon territoi­ re I Je ne l'avais (pourtant) pas attaqué à la façon de tout ce qu'il a fait <22> contre toi. Il choisit deux pays à ruiner, mon pays et le tien, après les avoir dévas­ tés .

"Viens, descends (le fleuve), n'hésite pas, <23> puisqu'il est ici aux prises avec moi. Il n’y aura person­ ne qui te résistera sur (le sol de) cette Egypte, car je ne lui donnerai pas le moyen de te toucher.

(81)

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JÜL <5^

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4

les villes de cette Egypte; nous prendrons [ .?, ] avec joie, et Ouadj kh eperrê-iCen doué de vie, domptera (?) les restes

Ai

(82)

Deuxième Partie :

COMMENTAIRE ANALYTIQUE

(83)

Chapitre I ;

LE COiViMENTAIRE DES JURISTES CONCERNANT

(84)

LE COivUi/lENTAIRE DES JURISTES

CONCERNANT LA STELE JLRIDIQUE DE KARNAK.

§ 1. Le commentaire de Jacques PIRENNE.

Jacques PIRENNE s'est surtout placé sous l'angle de de l'histoire évolutive des institutions : "Cet ensenble d'actes fournis par la stèle de Karnak constitue, écrit-il, un exemple unique dans l'histoire du droit égyptien. Il est donc impossible de chercher à le comprendre sans tout d'a­ bord le situer très exacte^ient au point de vue historique"

[

1

].

Le Moyen Empire incarne une période de "reconstruc­ tion monarchique" qui a été affaiblie par "la perturbation que jeta dans toute l'Asie Antérieure" le mouvement de peu­ ples dû à l'arrivée des Hyksos [2], Avant môme de voir ces

[1] J. PIRENNE - Iti. STRaCmANS, La portée historique

et juridique ... , p. 53.

[2] J. PIRENNE, Les trois cycles de l'histoire juri­

dique et sociale de l'ancienne Egypte, pp. 35 sq,; du meme. Introduction bibliographique à l'histoire du droit èsyntien.

(85)

Si étrangers occuper son propre territoire, l'Egypte en a été touchée dans son économie. L'entrave de son commerce exté­ rieur la condamna, en effet, "à un régime d'économie fer­

mée" [3], et alors, le nouveau statut "terrien" des person­

nes et des choses ranima en Haute Egypte la tendance à . l'organisation seigneurio-féodale. C'est ainsi que la Stèle Juridique de Karnah nous montre les nomes placés sous l'au­ torité de princes héréditaires [4],

Pendant ce temps, les Hyksos [5] avaient occupé la

Basse Egypte, et une partie, de la Moyenne Egypte, en ren­ dant d'autre part la Haute Egypte tributaire, comme parais­ sent l'attester la documentation pharaonique [6],ainsi que la tradition manèthonienne [?].

Dans la synthèse qui clôt l'étude de J. PIRENNE, tous les points seront à retenir.

On y voit comment, un peu avant le Nouvel Empire — qui rétablira définitivement, après l'expulsion des

[5] J. PIRENNE -t M._ STRàCMâNS, La portée historique

et .juridique . . . , p, 3^.

[4] Ibidem, p. 33.

[5] On examinera plus loin, dans le chapitre spécia­

lement réservé à cette question, toutes les données — avec les problèmes qu'elles soulèvent — de la pénétration hyk­ sos en Haute Egypte.

[ôl Voir par ex. : le Pap, Sallier I, 1, 2 T = A.

GàRDINER, Late-Egyptian Stories. 83. 7-8 ^ B. GUNN - A.

GARDINER, The expulsion of the Hyksos, dans JEA V (19I8)

p, 40 = G. LEFEBVRE, Romans et contes ..., p, 134 =

J. A. WILSON dans J. B. PRITCEaRD, Ancient Ne'ar Eastern

Texts, p. 231] .

[7] Voir Flavius JOSEPHE, Contre Apion, I, 77 [ =

(86)

envahisseurs [8], i'unito du pays et la centralisation ad­

ministrative — 3.CS nomes ne sont toujours pas placés

sous l'autorité de gouverneurs normés par le Roi.

La succession féodale, dans les principautés hérédi­ taires, prévoit qu'à defaut de fils, le henéfice-fonction revient aux frères du défunt [9]. Cependant, un "haty-â" peut de son vivant céder le principat à son fils aîné, tout à fait comme s'il s'agissait d'une propriété privée, et dans les conditions requises pour la transmission d'une telle propriété : il suffit de dresser un acte d'imyt-pr, et de faire enregistrer la translation.

Et, ce qui renforce encore le caractère patrimonial de la fonction publique de "Prince", c'est que le proprié­ taire peut s'en servir pour se libérer d'une dette contrac­ tée à l'egard d'un parent.

Il serable même — en principe du moins, car Jacques PIRENNE émet des doutes sur la réalité du fait dans la stè­ le de Kamah [lO] — qu'un "haty-â" puisse aliéner un tel bien par un contrat de vente [il].

[s]

On ne fera dans le présent chapitre qu'allusion

aux Hyksos, en renvoyait principalement, en dehors de l'Egypte de DRIOTON - toDIER, aux etudes de T. SIVE - SODERBERGH, The Hyhsos Rule in Egypt, dans JEA (1951)5 pp. 55 sqq.; A. ALT, Die Herhunft der Hyksos in neuer Sicht

(Berlin, 195^); et à la synthèse de l'aspect actuel du pro- blème hyksos dans l'article de G. POSENER qui vient de pa­ raître : Les Asiatiques en Egypte ,,., dans Syria XXXIV

(1957)» pp"ô 161-165. Cfi. enfin, Z. ii/iAYANl, Les Kylcsos et le monde de la Bible (Paris, 1956), pp. 104 sqq.

[9] J. PIRENNE - M. STRACî/lANS, La portée historique

et juridique ..., p, 42,

[10] Apparemment la transaction est une vente, la

cession s'étant faite à titre onéreux, mais ce n'est peut- être là qu'un résultat fortuit, puisqu'il s'agit en réalité d'une datio in solutum, comme il., sera montré plus loin.

(87)

En définitive, l'intérêt primordial de cette stèle, pour l'histoire du droit public égyptien, réside dans l'oc­ casion qu'elle nous procure d'assister d'une manière vivan­ te à l'évolution du régime féodal : elle nous fait saisir la modification apportée à la succession legale dans une principauté, par l'utilisation d'un bénéfice-fonction en vue de compenser une créance personnelle [l2].

Mais dans cette large vue d'ensemble, comme Jacques PIRENNE a la faculté d'en établir pour notre édification, des détails ont forcément été laissés de côté.

Or, quand les autres savants qui vont être cités s'en sont occupés, ils ne l'ont pas fait d'une manière con­ vaincante.

C'est pourquoi ces détails, qui concernent la procé­ dure, la chronologie et la terminologie, feront ici l'objet d'une etude fouillée.

§ 2. Le commentaire d'ibrahim H..yRAfiI.

La stèle de Karnaic contient d'après Ibrahim HARARI, trois parties.

A/ Il y a d'abord 1 ' imyt-pr par- lequel Kebsi cède son principal à Febeicnaicht. Cet acte renferme une indica­ tion extrêmement importante : le paiement du prix, car c'est là "le titre que détiendra l'acquereur pour exiger l'exécu­ tion de l'obligation de transfert" [if], L'imyt-pr comme

[l2] J. PIRERRE - M. ST'RACi.iAi'iS, op. cit. , p. 58.

[15] I. HARA.RI, Portée de la stèle juridique

p_. 280, -

---8^"

(88)

SL

tel, d'après la concüption que s'en faiu l'auteur, ne com­ porte pas ce transi'ert; il n'est que le titre qui pourra le faire naître „ In d'autres uermes, 1'imyt-pr ne crée qu'un lien; aussi, faut-il une operation supplémentaire pour pro­ voquer la translation effective du bien cede par cet acte.

Toutefois, 1'imyt-pr pouvait être modifie : "dusqu'à la mise en fonction, 1'umyt-pr devait être, en la forme, renouvelé chaque axinée ; il étaiu susceptible, quant au fond, d'une action en nullité intentée par tout intéressé. Il é- tait également susceptible de recevoir des modifications ou d'être annulé unilatéralement par le cedant" [l4].

I. HAHAhl insiste énormément sur cet état de la pro­

cédure relative à 1'imyt-pr [15]; mais il appuie également

sur le soin qu'a pris Kebsi de déclarer toute plainte "ir­ recevable", son acte d'umyt-pr étant parfaitement régulier, au fond comme en la forme [l6j.

Concernant toujours l'acte de Aebsi, la stele donne

enfin, écrit I, HAkARI, "la liste des témoins qui ont assis­

té à son élaboraiion et à sa réalisation" [l?].

"Témoins passent lettre" en droit égyptien, avait déjà prétendu l'auteur dans son étude antérieure [isj; et il le répété ici; aussi, d'après lui, la présence de té­ moins, lors de la confection de l'acte, est-elle une

"con-[l'^-] l. HARARI, Portée de la stele juridique . . . . p. 284.

[15] Ibidem, pp. 273-274; 280; 283; 284; 293; 296.

[16] Ibidem, p. 281.

[17] Ibidem, p. 282.

[18] Contribution à l'etude de la procédure judici­

(89)

dition fondamentale de validité" [l9].

t’iaxs on est en droit de se demander, dès lors, quel­ le part il accorde à 1'enregistrement, ainsi qu'à la régula­ rité de la procédure, qu'il a lui-même notée [20],

Et comment expliquerait-il — car il n'en dit mot — que lors de la "poursuite" [2l], qui a été engagée con­ tre Kebsi, au profit de SebeEnaicht, il ne soit jamais fait allusion au témoignage de témoins [22] ? Or, comnie il l'ex­ pose, Kebsi a été "accusé" officiellement, et cela unique­ ment après "enquête administrative", et après qu'il eut été

"interrogé" [23].

La procédure adoptée à ce moment peut sembler étrange, sinon irrégulière, si la presence de témoins est vraiment "fondamentale" pour la validité d'une action judiciaire.

Rappelons enfin, à cette occasion, qu'il est habitu­ el chez les Egypciens, de voir mentionner des lettres ou d'autres documents ECRITS, comme utiles à la mise en marche de la Justice [24],

[19] I. HARARI, Portée de la stèle juridique .. , ,

p. 282.

[20] Ibidem, pp. 281-282.

[21] C'est le mot qu'il emploie p, 296.

[22] Stèle de Karnaic, 16-20 [ = LiCÀb, pp. 31-35 et '

d8-49].

[23] I. HAkaHI, Portée de la stèle juridique ... .

p.296.

[24] Cf. A. ERi'/iüN - H. RAPiKPj, Aegypten und agypti-

sches Leben .... p. 127 [ = trad. française, p. 149J : "Der bemannte Grundsatz, dass nicht existiert, was nicht aktenmàssig belegen làsst, gilt auch fur die àgyptische Ver- waltung. Daher fügt man Geschaftsbriefen gern die Bemerhung bei : 'bewahrt meinen Brief auf, damit er euch fur die Zu-kunft als Zeugnis diene'. Und daher fertigt man Abschriften der Akten an, damit beide Telle einen Beleg aufweisen Kon-

(90)

--Il S’ensuit que le rôle des téraoins est incontesta­ blement important, mais à défaut d'autres preuves, comme par exemple, dans le jugement en cause Sebekhotep contre

Taou, du Pap. Berlin 9010 [25], où les intéresses se trou­

vent dans l'impossibilité de produire un testament liti­ gieux; ou dans le cas de Pap. Caire 63.739 qui nous montre une femme, soupçonnée de détournements de biens, commençant sa défense par ces mots [26] :

"... Si des TEwiOlNS soutiennent contre moi qu'il y a quelques biens de la femme une telle... dans l'argent que j'ai donné pour cette servante,

B/ Le deuxième document (ou acte de éwnt) reproduit sur la Stèle Juridique de ilarnax, explique 1. HaRAPl, est "la copie d'un document constituant le paiement du prix de la fonction"; il servait de "reçu", et, rédigé par 1'"admi­ nistration royale" elle-même, il était revêtu d'un "carac­

tère officiel" [27]O

Il aurait convenu d'exposer ce que signifie exacte­ ment "administration royale", parce que, pour dire le vrai.

[25I K. SETHE, Ein Prozessurteil aus dem alten Reiche

dans 2^ LXI (1926), pp. 6? sq. [ = J. PÏREJ^Rii;, iTistnire (fis

Institutions ... , II, pp. 132-133 = I. HAPARI,

Contribu-tion à l'étude de la procedure .ludiciaire. . . , p, 34]; cf. E. SEIDL, Einfüiirung . . . , p. 3^.

[26] Lignes I5-I6 [ = A.bâRLIRER, A lawsuit arising

from the purchase of two slaves, dans JEA )(Xl (.1^33). pp. lA-O ,sqq. = J. PlREMSlE - B, VAN LE WALLE, Documents juridi-

ques égyptiens,!, p. 37 = J. A. ^aLSON, dans j. p".' PRITCHAR;D,

Ancient Near East er-n-T-ext s , p. 216] . ’ “

(91)

nous ne voyons intervenir dans la stèle qui nous occupe, que 1'administration "vizirale", ainsi que l'administration locale du "Rapporteur du district septentrional",

I. HARaRI paraît accorder à l'expression une valeur

toute générale incluant l'administration viziralenous se­ rons en réalité, au terme de notre étude, amene à bien dis­ tinguer l'activité de l'administration spécifiquement roya­ le, de celle du vizir, ainsi que, cela va de soi, des admi­ nistrations locales.

Mais il y a une oboection plus grave à soulever : I. HARARI ne nous fait pas comprendre la raison d'être du deuxième acte de la stèle. Or, nous possédons plusieurs exemples d'imyt-pr, notamment dans les Rap, Kahoun, où pas un seul n'est accompagné comme ici d'un acte de éwnt [28],

Au surplus, dans la première section de la stèle de Karnax, Kebsi déclare solennellement que quiconque aurait à déposer plainte contre la cession qu'il fait de sa fonction ne pourrait être "écouté" à tout jamais, car, spécifie-t-il,

"j'en ai reçu le prix" [29].

C'était donc dit ! Pourquoi a-t-il fallu le répéter dans un acte distinct qui, somme toute, n'a pas d'autre but?

I. HAjIARI considère peut-être qu'il faut se souvenir

de ce qu'il a avance plus haut, à savoir que 1'imyt-pr ne créerait qu'un "lien d'obligation" en vue de la cession de la chose convenue, tandis que le éwnt constaterait la

réa-[28] Le Pap. Kahoun I, 2 constitue en lui-même un ac­ te de éwnt, mais il ne vient pas appuyer un tmyt-pr (GRIF­ FITH, Kahun Papyri, pl. XIII, 12 et p. 35).

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