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UNIVERSIT´E PARIS 6 LM366. 2005-2006

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UNIVERSIT´E PARIS 6 LM366. 2005-2006 FONCTIONS D’UNE VARIABLE COMPLEXE

Corrig´e du partiel du 9 Juin 2006 Exercice 1 — Soitf une fonction enti`ere.

1. On supposef born´ee. Soit M := supzC |f(z)|. On sait que f est la somme sur C de sa s´erie de Taylor en 0. Les in´egalit´es de Cauchy, appliqu´ees sur le disque de centre 0, rayonr >0, donnent |f(n)(0)| ≤n!M/rn. Si n >0, en faisant tendrervers +∞, on obtientf(n)(0) = 0. On doncf(z) =f(0) pour toutz :f est constante.

2. On suppose que l’image def n’est pas dense dans C . Il existe donc un disque D(a, r) disjoint de f(C ). La fonction g(z) = 1/(f(z)−a) est une fonction enti`ere born´ee :|g(z)| ≤1/rpour toutz. Doncg est constante etf aussi.

3. On suppose quef ne prend pas de valeur r´eelle. La fonction (r´eelle) Imf : C →IR est continue sur C , qui est connexe, et ne prend pas la valeur 0. Elle est donc de signe constant. L’image de f est donc contenue dans un demi-plan, donc n’est pas dense dans C . On en d´eduit quef est constante.

4. On suppose que f ne prend pas de valeur r´eelle positive. En particulier,f ne s’annule pas sur C . La fonction f"/f est holomorphe sur l’ouvert convexe C . Elle admet une primitiveh∈ O(C ). On a :

(feh)"= (f"−f h")eh= 0,

donc feh est constante, soitf(z)≡ ceh(z). Commef '= 0, c est non nul et s’´ecrit c= ea. On a alorsf = eg avecg=h+a.

Si g(z) est r´eel, f(z) = eg(z) est r´eel positif. Donc g ne prend pas de valeur r´eelle.

Doncg est constante etf aussi.

Exercice 2. — Soitf ∈C0(IR) tel que |f(x)| ≤C(1 +|x|)1 pour toutx∈IR. On pose :

(1) z∈C \IR, F(z) = 1

2iπ

! +∞

−∞

f(t) t−zdt.

1.Soitz0=x0+iy0∈C \IR etD=D(z0,|y0|/2). La fonctionu(t, z) =f(t)/(t−z) est continue sur IR×D et

∀(t, z)∈IR×D, |u(t, z)| ≤ |f(t)|dist (t, D)−1≤C(1 +|t|)−1dist (t, D)−1. Le membre de droite est ind´ependant dez∈D, continu sur IR et est unO(t2) quand

|t| → +∞, donc int´egrable sur IR. Par th´eor`eme, on en d´eduit que (1) d´efinit une fonction holomorphe surD. Commez0∈C \IR est quelconque,F ∈ O(C \IR).

2.Si " >0 etx∈IR,

F(x+i")−F(x−i") = 1 2iπ

! +∞

−∞

f(t)" 1

(t−x)−i" − 1 (t−x) +i"

# dt

= "

π

! +

−∞

f(t) (t−x)2+"2dt.

3. On a donc

x∈IR, F(x+i")−F(x−i") = 1 π

! +∞

−∞

f(x+"s)

s2+ 1 ds−−−−→

!0+ f(x), d’apr`es le th´eor`eme de convergence domin´ee. (L’int´egrant est major´e parC/(1 +s2).) 4. Posonsf!(x) =F(x+i")−F(x−i"). La suite (f1/n)n≥1converge simplement vers f sur IR. La fonctionf!est la restriction `a IR d’une fonction holomorphe sur l’ouvert Ω! = {z = x+iy, |y| < " :}, donc est analytique. La fonction f est donc limite simple d’une suite de fonctions analytiques sur IR.

1

(2)

2

Exercice 3. — Soit Ω :={x+iy∈C, |y|<1, x >0}etf : Ω→C une fonction continue, holomorphe sur Ω, telle que, pour unC >0 et un a∈]0, π/2[ :

(2) ∀z∈∂Ω, |f(z)| ≤1,

(3) ∀z=x+iy∈Ω, |f(z)| ≤Cexp(eax).

1. On fixeb∈]a, π/2[ et pour tout" >0, on pose : f!(z) =f(z)exp(−"ebz).

On a c:= cosb >0 et cosby≥c pour tout y ∈[−1,1]. Pour tout x+iy∈Ω, on a donc :

|f!(x+iy)|=|f(x+iy))|exp(−"ebxcosby)≤ |f(x+iy))|exp(−"cebx).

En particulier|f!(x+iy)| ≤ |f(x+iy)|. Compte tenu de (3) :

|f!(x+iy)| ≤Cexp(eax−"cebx).

Commeb > a, eax−"cebx= eax(1−"ce(ba)x)−−−−−→x+ −∞et donc sup

|y|≤1|f!(x+iy)| −−−−−→x

+ 0.

2. Il existe donc x0 > 0 tel que, pour tout x ≥ x0, |f!(x+iy)| ≤ 1 pour tout y ∈[−1,1]. Comme par ailleurs|f!| ≤ |f|et compte tenu de (2), on a|f!| ≤1 sur le bord du rectangle de sommets les points i, −i, x+i et x−i quel que soitx≥x0. D’apr`es le principe du maximum, |f!| ≤1 sur le rectangle et donc sur la r´eunion Ω de ces rectangles quend xd´ecrit [x0,+∞[.

3. On a obtenu :

∀" >0, ∀z∈Ω, |f(z) exp(−"ebz)| ≤1.

En faisant tendre" >0 vers 0, on conclut que|f(z)| ≤1 pour toutz∈Ω. Le r´esultat devient faux sia=π/2. Il suffit pour le voir de consid´erer la fonction

f(z) = exp(eπz/2)/e.

On a :

|f(z)|= exp(eπx/2cosπy/2)/e.

En particulier|f(z)| ≤1 six= 0 ou siy=±1, donc pour toutz∈∂Ω D’autre part, x+→f(x) n’est pas born´e sur [0,+∞[. La fonctionf n’est donc pas born´ee sur Ω.

Exercice 3. — Soitf etg deux fonctions enti`eres telles que :

∀z∈C, |f(z)| ≤ |g(z)|.

Sigest la fonction nulle,f =g. On suppose maintenant quegn’est pas identiquement nulle. NotonsZ l’ensemble des z´eros deg. C’est un ferm´e de C eth(z) =f(z)/g(z) d´efinit une fonction holomorphe sur C\Z, telle que|h(z)| ≤1. Soita∈Z. D’apr`es le principe des z´eros isol´es, il exister >0 tel queD(a, r)\ {a} ⊂C\Z. La fontionhest holomorphe et born´ee sur ce disque ´epoint´e. D’apr`es un th´eor`eme de Riemann, elle se prolonge holomorphiquement au disque tout entier. La fonction prolong´ee, qu’on note encore h, v´erifie encore |h| ≤ 1, par continuit´e. On obtient ainsi que h est la restriction `a C \Z d’une fonction enti`ere born´ee. Elle est donc constante = c ∈C par le th´eor`eme de Liouville. Finalement,f =cg.

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