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Bulletin des médecins suisses

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Academic year: 2022

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(1)

Bulletin des

médecins suisses

BMS – SÄZ Schweizerische Ärztezeitung – Bollettino dei medici svizzeri

Offizielles Organ der FMH und der FMH Services www.saez.ch

22 27 . 5. 20 15

757 Editorial

Un nouvel habit pour une organisation forte

808 Horizons

Das Gedächtnis ist am Zug 812 «Et encore…»

par Hans Stalder

Violences physiques vs violences psychologiques

758 ISFM

Rétrospective de la formation postgraduée de médecin

spécialiste

(2)

Information professionnelle abrégée de l’annonce à la page 2 de couverture.

Clopidogrel Zentiva® C: clopidogrelum 75 mg. I:prévention des accidents vasculaires ischémiques d’origine athérothrombotique tels que, infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral ou mort vasculaire après accident vasculaire cérébral récent (7 jours à 6 mois environ), infarctus du myocarde récent (quelques jours à 5 semaines) ou lors d’artériopathie oblitérante des membres inférieurs manifeste. En association avec AAS chez les patients souffrant de syndrome coronaire aigu sans sus-décalage du segment ST (angor instable ou infarctus du myocarde sans onde Q). En association avec AAS après fibrinolyse chez les patients souffrant d’infarctus du myocarde aigu avec sus-décalage du segment ST. Prévention des événements thrombotiques après pose de stent coronarien. Chez des patients adultes présentant une fibrillation auriculaire chez qui un facteur de risque d’AVC présente un score CHAD2DS2-VASc ≥ 1 et qui refusent de prendre des anticoagulants oraux ou qui ne supportent pas les anticoagulants (sans pour autant présenter de saignements). PO:un par jour, pendant ou entre les repas. Prévention des événements athéro- thrombotiques: 1 comprimé pelliculé 1 × par jour 1. Syndrome coronaire aiguet stent (en association avec AAS): sans sus-décalage du segment ST: dose initiale de 300 mg, puis 1 comprimé de 75 mg par jour à long terme; avec sus-décalage du segment ST après fibrinolyse: 1 comprimé par jour avec ou sans dose de charge; Fibrillation auriculaire:1 comprimé par jour. CI: hypersensi- bilité au principe actif ou à tout autre constituant du produit, réaction allergique à la thiénopyridines, lésions organiques susceptibles de saigner, insuffisance hépatique sévère, diathèses hémorragiques. PR:prudence chez les patients ayant un risque hémorragique. IA:prudence chez les patients traités par l’AAS, les AINS, les anticoagulants, l’héparine, les antagonistes GPIIb/

IIIa ou les thrombolytiques. Éviter autant que possible les traitements concomitants par amiodarone, fluconazole, voriconazole, miconazole, imatinib et délavirdine (inhibiteurs de CYP2C9 et 3A4). La co-médication avec la ciclosporine, le vérapamil et la chinidine doit être surveillée attentivement. La co-médication avec des inhibiteurs de CYP2C19 (par exemple l’oméprazole) est

SOMMAIRE 755

Rédaction

Dr et lic. phil. Bruno Kesseli, Bâle (Rédacteur en chef);

Annette Eichholtz, M.A. (Managing Editor);

Isabel Zwyssig, M.A. (Rédactrice coordinatrice);

Dr Werner Bauer; Prof. Dr Samia Hurst;

Dr Jean Martin; lic. oec. publ. Anna Sax, MHA;

Dr Jürg Schlup (FMH); Prof. Dr Hans Stalder;

Dr Erhard Taverna; lic. phil. Jacqueline Wettstein (FMH)

Rédaction Ethique

Dr theol. Christina Aus der Au, p.-d.; Prof. Dr Lazare Benaroyo;

Dr phil., dipl. biol. Rouven Porz, p.-d.

Rédaction Histoire médicale

Prof. Dr et lic. phil. Iris Ritzmann; Dr ès. sc. soc. Eberhard Wolff, p.-d.

Rédaction Economie lic. oec. publ. Anna Sax, MHA Rédaction Droit

Me Hanspeter Kuhn (FMH)

FMH

ÉDITORIAL: Anne-Geneviève Bütikofer

757 Un nouvel habit pour une organisation forte

ISFM: Michael Siegrist, Bernadette Sütterlin, Lea Christina Burgermeister, Werner Bauer 758 Rétrospective de la formation postgraduée de médecin spécialiste Les médecins qui ont

récemment terminé leur formation postgraduée se sentent-ils bien préparés à leur activité? La formation de spécialiste couvre-t-elle suffisamment les domaines thématiques pertinents pour l’exercice ultérieur de l’activité professionnelle? Pour le savoir, les responsables de l’ISFM ont invité les détenteurs d’un titre de spécialiste obtenu entre 2009 et 2011 à évaluer leur formation.

ACTUEL: Gert Printzen

764 Maladies rares: mise en œuvre du plan de mesures national PRÉVENTION: Jacques Cornuz

766 La Suisse a besoin d’une loi stricte sur les produits du tabac ACTUEL: Nadja Jenni, Olga Frank, Christoph Bosshard, Esther Kraft 767 Mobilisons-nous – Courons en faveur de la sécurité des patients!

768 Nouvelles du corps médical

Autres groupements et institutions

EMEDIPLAN: Andreas Bührer, Olivier Kappeler 769 eMediplan, der Medikamentenplan unserer Zeit

ASSM: Paul Hoff

773 Mesures de contrainte en médecine

Courrier / Communications

776 Courrier au BMS

778 Examens de spécialiste / Communications

FMH Services

779 Seminare / Séminaires / Seminari 2015 786 Emplois et cabinets médicaux

Tribune

POINT DE VUE: Michel Romanens, Ansgar Adams, Franz Ackermann, Bernhard Hofmeier, Flavian Kurth, Walter Warmuth 795 Ökonomie erhebt sich über Medizin Les auteurs estiment que le rapport du Swiss Medical Board sur les statines illustre une

tendance inquiétante, reflétée dans le titre du présent article.

(3)

ANNA

Helvepharm SA, 8500 Frauenfeld

Les frais de port pour l’envoi du Bulletin des médecins suisses, du Forum Médical Suisse et du journal PrimaryCare ont augmenté de façon massive. Grâce à l’engagement généreux des sociétés Zentiva / Helvepharm, ces surcoûts n’auront aucune influence sur le tarif de l’abonnement à ces revues. Merci infiniment.

Nous remercions Zentiva / Helvepharm pour ce soutien.

Editions médicales suisses EMH

SOMMAIRE 756

Impressum

Bulletin des médecins suisses Organe officiel de la FMH et de FMH Services

Adresse de la rédaction: Elisa Jaun, Assistante de rédaction BMS, EMH Editions médicales suisses SA, Farnsburgerstrasse 8, 4132 Muttenz, tél. +41 (0)61 467 85 72,

fax +41 (0)61 467 85 56,

redaktion.saez@emh.ch, www.saez.ch Editeur: EMH Editions médicales suisses SA, Farnsburgerstrasse 8, 4132 Muttenz, tél. +41 (0)61 467 85 55, fax +41 (0)61 467 85 56, www.emh.ch Marketing EMH / Annonces:

Dr Karin Würz, responsable marketing et communication, tél. +41 (0)61 467 85 49, fax +41 (0)61 467 85 56, kwuerz@emh.ch

personne de contact, tél. +41 (0)61 467 86 08, fax +41 (0)61 467 85 56, stellenmarkt@emh.ch

«Office de placement»: FMH Consul- ting Services, Office de placement, Case postale 246, 6208 Oberkirch, tél. +41 (0)41 925 00 77,

fax +41 (0)41 921 05 86, mail@fmhjob.ch, www.fmhjob.ch Abonnements membres de la FMH:

FMH Fédération des médecins suisses, Elfenstrasse 18, 3000 Berne 15, tél. +41 (0)31 359 11 11,

fax +41 (0)31 359 11 12, dlm@fmh.ch Autres abonnements: EMH Editions médicales suisses SA, Abonnements, Farnsburgerstrasse 8, 4132 Muttenz, tél. +41 (0)61 467 85 75, fax +41

Prix de l’abonnement: abonnement annuel CHF 320.–, port en sus.

ISSN: version imprimée: 0036-7486 / version en ligne: 1424-4004 Paraît le mercredi

© EMH Editions médicales suisses SA (EMH), 2015. Le Bulletin des médecins suisses est une publication «open- access» de EMH. Sur la base de la licence Creative Commons «Attribu- tion – Pas d’Utilisation Commerciale – Pas de Modification 4.0 International», EMH accorde à tous les utilisateurs le droit, illimité dans le temps, de repro- duire, distribuer et communiquer cette création au public, selon les conditions suivantes: (1) citer le nom de l’auteur;

(2) ne pas utiliser cette création à des fins commerciales; (3) ne pas modifier,

obtention explicite de l’autorisation de EMH et sur la base d’un accord écrit.

Note: Toutes les données publiées dans ce journal ont été vérifiées avec le plus grand soin. Les publications signées du nom des auteurs reflètent avant tout l’opinion de ces derniers, pas forcément celle de la rédaction du [BMS]. Les doses, indications et formes d’application mentionnées doivent en tous les cas être comparées aux notices des médicaments utilisés, en particulier pour les médicaments récemment autorisés.

Production: Schwabe SA, Muttenz, www.schwabe.ch

Tribune

SWISS MEDICAL BOARD: Nikola Biller-Andorno, Stefan Felder, Christoph A. Meier, Urs Metzger, Brigitte Tag

798 Das Statin-Conundrum (zum Zweiten) Le Swiss Medical Board prend position sur les reproches de l’article précédent et motive une nouvelle fois sa méthode en insistant sur le fait que la réduction relative des risques n’est pas pertinente.

POINT DE VUE: Dominik Heim 800 Das chirurgische Schattenkabinett 802 Spectrum

Horizons

RENCONTRE AVEC…: Daniel Lüthi 803 «Ich bin Kurarzt für Kinder»

FILM: Bruno Kesseli

806 Spurensuche im Mikrokosmos Après avoir traversé deux épisodes de dépression sévère, le neurologue Frank Schauder se livre dans le film de Mirjam Jakobs et Gerhard Schick, en expliquant les facteurs génétiques et neurobiologiques à l’origine de sa maladie.

NOTES DE LECTURE: Erika Nussberger 807 Wie Transgender-Patienten betreuen?

PORTRAIT: Adrian Ritter

808 Das Gedächtnis ist am Zug L’offre était séduisante: un timbre pour chaque partie gagnée.

C’est ainsi qu’à l’âge de six ans, Adrian Siegel a commencé à s’adonner aux échecs. Désormais médecin neurologue et président de la Fédération suisse des échecs, il analyse les effets de ce jeu sur le cerveau, notamment dans le cadre d’IRM, et le prescrit parfois comme thérapie à ses patients.

SOUS UN AUTRE ANGLE: Erhard Taverna 810 Entzauberung

Et encore…

Hans Stalder

812 Violences physiques vs violences psychologiques

(4)

Un nouvel habit pour une organisation forte

Anne-Geneviève Bütikofer

Secrétaire générale de la FMH

Avec plus de 39 000 membres, la FMH est l’une des plus grandes associations professionnelles actives au plan national. Selon un sondage réalisé en 2014, aussi bien les médecins que les politiques, les représentants des autorités, les autres acteurs de la santé et les journa- listes considèrent la FMH comme une organisation cré- dible, sérieuse et professionnelle, ces derniers recon- naissant également à la Fédération des médecins suisses une grande capacité de persuasion et une forte présence. Le succès d’une organisation ne re- pose cependant pas seulement sur la crédibilité de l’image qu’elle véhicule vis-à-vis de l’extérieur, mais également sur les objectifs qu’elle se fixe et qui reflètent les intérêts de ses membres. Ce n’est qu’en connaissant et en défendant les valeurs et les attentes de ces derniers qu’une organisation peut se profiler comme une association professionnelle fiable et comme un acteur de la santé digne de confiance.

Fort de ce constat, le Comité central de la FMH s’est fixé comme objectif stratégique pour la législature en cours de renforcer encore les services en faveur des membres.

Pour ce faire, il s’est penché sur la manière d’optimiser les prestations, de répondre encore mieux aux besoins

des membres et de leur offrir une réelle plus-value. En sa qualité de centre opérationnel de la FMH, le Secréta- riat général a, dans cette perspective, répertorié et ana- lysé de manière approfondie son activité. Il a ainsi pu présenter, pour la première fois, l’intégralité de ses prestations de manière synthétique dans un catalogue, et offre désormais un outil pratique et utile pour les membres.

La FMH a également profité du sondage évoqué plus haut pour se pencher sur son positionnement en tant qu’organisation professionnelle, et a demandé aux per- sonnes interrogées de se prononcer sur la visibilité de la FMH, de l’Institut suisse pour la formation médicale postgraduée et continue (ISFM), organe autonome au sein de la FMH, et de l’Académie suisse pour la qualité

en médecine (ASQM). A cette occasion, les trois groupes consultés – médecins, autres acteurs de la santé et grand public – ont clairement identifié les trois lettres

«FMH» comme une marque faîtière connue et repré- sentative d’une organisation crédible, sérieuse et pro- fessionnelle. La nouvelle identité visuelle de la FMH, qui se traduit par la nouvelle architecture entre le logo de la FMH, de sa sous-marque ASQM et de la marque de

compétence ISFM, ancre encore mieux ce positionne- ment dans le paysage de la santé, et permet à la fois de respecter les particularités des différentes marques tout en reflétant leur appartenance commune. Au tra- vers de ce nouvel ordonnancement et de ce lien visuel mais également de leurs nouvelles typographie et cou- leur, les nouveaux logos revêtent désormais une forme plus moderne, plus convaincante mais également plus innovante et assureront ainsi une pénétration du mar- ché encore meilleure.

Le catalogue de prestations se présente déjà dans cette nouvelle parure, tout comme la lettre d’information électronique de la FMH, le «FMH-Flash», qui présentera désormais quatre fois par an les thèmes actuels en politique de la santé ainsi que les projets et travaux en cours à destination exclusive des membres. Grâce à des icônes spécifiques, les différentes rubriques du catalogue de prestations, du Flash et du rapport de ges- tion (disponible depuis 2014 dans sa nouvelle version) sont clairement identifiables, ce qui permet au lecteur de s’y retrouver plus facilement et plus rapidement.

Ces pictogrammes seront également utilisés dans d’autres moyens de communication.

Les nouvelles identités visuelles de la FMH, de l’ISFM et de l’ASQM verront le jour en juin 2015. L’ISFM et l’ASQM pourront ainsi profiter de la grande visibilité de la marque faîtière FMH. En parallèle, le Secrétariat géné- ral poursuivra ce nouveau positionnement afin que les membres puissent encore mieux profiter de tous les avantages qui leur sont offerts.

La FMH a harmonisé son image et se présente avec une nouvelle identité visuelle à partir du mois de juin.

Une organisation professionnelle forte offre à ses membres une réelle plus-value et un profil unique.

FMH Editorial 757

(5)

Les médecins qui ont récemment terminé leur formation de spécialiste se sentent-ils bien préparés à leur activité professionnelle?

Rétrospective de la formation post­

graduée de médecin spécialiste

Michael Siegrista, Bernadette Sütterlinb, Lea Christina Burgermeisterc, Werner Bauerd

a Prof. Dr, docent Consumer Behavior, EPFZ; b Dr sc., Senior Researcher; c Lic. phil, collaboratrice scientifique; d Dr, président de l’ISFM

La formation postgraduée en vue du titre de spécialiste couvre-t-elle suffisamment les domaines thématiques pertinents pour l’exercice ultérieur de l’activité profes- sionnelle? Les compétences requises sont-elles trans- mises de manière adéquate? Ce sont là des questions déterminantes pour la qualité de la formation postgra- duée de spécialiste en Suisse.

Si l’enquête annuelle auprès des médecins en forma- tion postgraduée livre des informations importantes susceptibles de servir de base à des améliorations [1], elle ne permet cependant pas de déterminer si toutes les connaissances et compétences requises pour la pra- tique ultérieure ainsi que pour le perfectionnement professionnel ont fait l’objet d’une transmission suffi- sante et adéquate pendant la formation postgraduée.

Une enquête standardisée menée auprès des méde- cins au terme de leur formation postgraduée sur le degré de préparation à la pratique permet, en re- vanche, une évaluation rétrospective des filières de formation postgraduée [2, 3]. Or, la Suisse ne disposait pas jusqu’ici de données sur l’appréciation de la for- mation postgraduée et de l’examen de spécialiste par les médecins en activité. Pour combler cette lacune, les détenteurs d’un titre de spécialiste suisse obtenu entre 2009 et 2011 ont été invités à évaluer leur forma- tion postgraduée.

La méthode utilisée pour cette enquête ainsi que le questionnaire seront brièvement présentés ci-des- sous. Les principaux résultats de l’enquête seront ensuite exposés et discutés. Compte tenu de la grande hétérogénéité des attentes et des compétences ac- quises selon les spécialisations, la majorité des résul- tats sera structurée en fonction des principales disci- plines.

Méthode

Echantillonnage

Le questionnaire a été envoyé à 3367 médecins ayant obtenu leur titre de spécialiste au cours des cinq der- nières années. Les données ont été recensées entre fin

2013 et début 2014. Le taux de réponse a atteint 48%

(N = 1623). 47% des questionnaires retournés ont été remplis par des femmes et 53% par des hommes. Les personnes interrogées possédaient dans 32% des cas plus d’un titre de spécialiste et la moitié (51%) occupait une fonction de cadre. La majorité des personnes inter- rogées exerçait en tant que spécialiste (74%).

Questionnaire

Disponible en trois langues, le questionnaire compre- nait 113 questions et portait sur l’adéquation de la transmission des différentes compétences ainsi que sur l’appréciation de leur pertinence pour la pratique au quotidien. Par ailleurs, des questions ont été posées sur la satisfaction générale des médecins envers la for- mation postgraduée, les objectifs de formation fixés, les catalogues des opérations à respecter et l’examen de spécialiste. Pour les compétences professionnelles, les personnes interrogées devaient procéder à deux évaluations. La première évaluation de la question sur l’adéquation de la transmission des compétences pro- fessionnelles respectives consistait pour la personne interrogée à indiquer son appréciation sur une échelle de 1 «formation postgraduée insuffisante» à 6 «forma- tion postgraduée excellente». La seconde évaluation consistait à apprécier la pertinence des différentes compétences professionnelles pour la pratique au quo- tidien. Les personnes interrogées devaient y répondre sur une échelle de 1 «pas du tout importante» à 6 «très importante». Si une compétence ne jouait aucun rôle dans une spécialisation spécifique, il était possible de cocher la réponse «ne concerne pas ma formation post- graduée» ou «ne concerne pas mon activité». Ces ré- ponses n’ont pas été prises en compte dans l’évaluation finale. Les questions portant sur le catalogue des objec- tifs de formation et la satisfaction envers la formation postgraduée de médecin spécialiste ont été formulées sous forme d’affirmations. Les participants ont été priés d’indiquer dans quelle mesure ces affirmations étaient, selon eux, exactes en optant pour l’une des six réponses proposées allant de 1 «ce n’est absolument pas exact» à 6 «c’est parfaitement exact».

FMH ISFM 758

(6)

Figure 1: Appréciation des compétences professionnelles transmises (questions posées: «Quelle a été la qualité de la formation en vue de votre titre de spécialiste en ce qui concerne les compétences, les aptitudes et les connaissances suivantes?» et «Quelle est/était l’importance des compé- tences, aptitudes et connaissances suivantes pour exercer votre activité de spécialiste?»), pour les sept disciplines comptant le plus grand nombre de places de formation postgraduée. Trié selon l’importance de l’écart entre la qualité de la formation postgraduée et la pertinence pour la pratique.

(sur pages 759 et 760)

*Ces évaluations ne tiennent compte que des réponses des personnes interrogées ayant travaillé au moins trois mois après l’obtention du titre de spécialiste (N = 1596).

1 2 3 4 5 6

Conduite d’entretien Analyse des erreurs

Bases éthiques pour la prise de décisions Anamnèse et technique d’examen clinique Recherche d’évidences comme bases décisionnelles Interprétation des résultats d’examens

Information du patient

Collaboration avec d’autres disciplines Analyse utilité-risque

Acquisition d’une autonomie de fonctionnement Raisonnement clinique

Utilisation correcte de médicaments Utilisation économique des ressources Palliative Care

Connaissances spécifiques à la spécialité Transfert du savoir théorique à la pratique Collaboration avec le personnel infirmier Pose d’indication: examens spéciaux & traitements Maîtrise des techniques d’intervention et d’examen Evaluation de la capacité de travail

Collaboration avec des services paramédicaux Collaboration avec les médecins chargés du suivi Etablissement de rapports médicaux

Anesthésiologie

Activité de spécialiste*

(1 = pas du tout important 6 = très important) (n = 85) Formation postgraduée

(1 = formation postgraduée insuffisante;

6 = formation postgraduée excellente) (n = 85)

1 2 3 4 5 6

Evaluation de la capacité de travail Conduite d’entretien

Utilisation économique des ressources Analyse des erreurs

Analyse utilité-risque

Anamnèse et technique d’examen clinique Utilisation correcte de médicaments Information du patient

Bases éthiques pour la prise de décisions Palliative Care

Acquisition d’une autonomie de fonctionnement Pose d’indication: examens spéciaux & traitements Transfert du savoir théorique à la pratique Interprétation des résultats d’examens Maîtrise des techniques d’intervention et d’examen Collaboration avec les médecins chargés du suivi Raisonnement clinique

Connaissances spécifiques à la spécialité Collaboration avec d’autres disciplines

Recherche d’évidences comme bases décisionnelles Collaboration avec des services paramédicaux Etablissement de rapports médicaux Collaboration avec le personnel infirmier

Médecine interne générale

Activité de spécialiste*

(1 = pas du tout important 6 = très important) (n = 425) Formation postgraduée

(1 = formation postgraduée insuffisante;

6 = formation postgraduée excellente) (n = 431)

1 2 3 4 5 6

Utilisation économique des ressources Evaluation de la capacité de travail Conduite d’entretien

Utilisation correcte de médicaments Analyse utilité-risque

Analyse des erreurs

Anamnèse et technique d’examen clinique Information du patient

Maîtrise des techniques d’intervention et d’examen Raisonnement clinique

Recherche d’évidences comme bases décisionnelles Interprétation des résultats d’examens

Transfert du savoir théorique à la pratique Bases éthiques pour la prise de décisions Connaissances spécifiques à la spécialité Pose d’indication: examens spéciaux & traitements Acquisition d’une autonomie de fonctionnement Collaboration avec les médecins chargés du suivi Palliative Care

Collaboration avec d’autres disciplines Collaboration avec des services paramédicaux Collaboration avec le personnel infirmier Etablissement de rapports médicaux

Gynécologie

Activité de spécialiste*

(1 = pas du tout important 6 = très important) (n = 67) Formation postgraduée

(1 = formation postgraduée insuffisante;

6 = formation postgraduée excellente) (n = 67)

Résultats

Transmission des compétences professionnelles pertinentes

Pour évaluer la qualité de la formation postgraduée dans les différentes disciplines ainsi que la pertinence des compétences transmises pour l’exercice de l’activité de spécialiste, seules les données des personnes interro- gées ayant exercé au moins trois mois après l’obtention de leur titre de spécialiste ont été prises en compte (N = 1596). Les résultats pour les sept disciplines comptant le plus grand nombre de places de formation postgraduée sont représentés dans la figure 1. Pour en faciliter l’inter- prétation, les compétences professionnelles ont été clas- sées en fonction de l’écart constaté entre l’appréciation de la qualité de la formation post graduée et la perti- nence pour la pratique.

FMH ISFM 759

(7)

1 2 3 4 5 6

Evaluation de la capacité de travail Conduite d’entretien

Analyse des erreurs

Anamnèse et technique d’examen clinique Utilisation correcte de médicaments Collaboration avec les médecins chargés du suivi Information du patient

Analyse utilité-risque

Maîtrise des techniques d’intervention et d’examen Interprétation des résultats d’examens Acquisition d’une autonomie de fonctionnement Transfert du savoir théorique à la pratique Palliative Care

Connaissances spécifiques à la spécialité Raisonnement clinique

Recherche d’évidences comme bases décisionnelles Collaboration avec d’autres disciplines

Bases éthiques pour la prise de décisions Pose d’indication: examens spéciaux & traitements Collaboration avec des services paramédicaux Utilisation économique des ressources Collaboration avec le personnel infirmier Etablissement de rapports médicaux

Chirurgie

Activité de spécialiste*

(1 = pas du tout important 6 = très important) (n = 66) Formation postgraduée

(1 = formation postgraduée insuffisante;

6 = formation postgraduée excellente) (n = 67)

1 2 3 4 5 6

Evaluation de la capacité de travail Analyse des erreurs

Conduite d’entretien

Utilisation correcte de médicaments Anamnèse et technique d’examen clinique Information du patient

Recherche d’évidences comme bases décisionnelles Connaissances spécifiques à la spécialité Transfert du savoir théorique à la pratique Maîtrise des techniques d’intervention et d’examen Analyse utilité-risque

Bases éthiques pour la prise de décisions Raisonnement clinique

Utilisation économique des ressources Collaboration avec d’autres disciplines Acquisition d’une autonomie de fonctionnement Collaboration avec les médecins chargés du suivi Etablissement de rapports médicaux Interprétation des résultats d’examens Pose d’indication: examens spéciaux & traitements Palliative Care

Collaboration avec des services paramédicaux Collaboration avec le personnel infirmier

Psychiatrie

Activité de spécialiste*

(1 = pas du tout important 6 = très important) (n = 170) Formation postgraduée

(1 = formation postgraduée insuffisante;

6 = formation postgraduée excellente) (n = 172)

1 2 3 4 5 6

Conduite d’entretien Information du patient Analyse des erreurs

Anamnèse et technique d’examen clinique Analyse utilité-risque

Utilisation correcte de médicaments Utilisation économique des ressources Acquisition d’une autonomie de fonctionnement Raisonnement clinique

Transfert du savoir théorique à la pratique Collaboration avec les médecins chargés du suivi Recherche d’évidences comme bases décisionnelles Bases éthiques pour la prise de décisions Interprétation des résultats d’examens Connaissances spécifiques à la spécialité Pose d’indication: examens spéciaux & traitements Evaluation de la capacité de travail

Collaboration avec d’autres disciplines Maîtrise des techniques d’intervention et d’examen Collaboration avec des services paramédicaux Palliative Care

Collaboration avec le personnel infirmier Etablissement de rapports médicaux

Pédiatrie

Activité de spécialiste*

(1 = pas du tout important 6 = très important) (n = 102) Formation postgraduée

(1 = formation postgraduée insuffisante;

6 = formation postgraduée excellente) (n = 103)

1 2 3 4 5 6

Evaluation de la capacité de travail Conduite d’entretien

Analyse des erreurs

Collaboration avec les médecins chargés du suivi Utilisation économique des ressources Transfert du savoir théorique à la pratique Analyse utilité-risque

Maîtrise des techniques d’intervention et d’examen Acquisition d’une autonomie de fonctionnement Bases éthiques pour la prise de décisions Information du patient

Raisonnement clinique Utilisation correcte de médicaments Anamnèse et technique d’examen clinique Interprétation des résultats d’examens Collaboration avec des services paramédicaux Recherche d’évidences comme bases décisionnelles Etablissement de rapports médicaux

Connaissances spécifiques à la spécialité Palliative Care

Collaboration avec d’autres disciplines Pose d’indication: examens spéciaux & traitements Collaboration avec le personnel infirmier

Chirurgie orthopédique

Activité de spécialiste*

(1 = pas du tout important 6 = très important) (n = 49) Formation postgraduée

(1 = formation postgraduée insuffisante;

6 = formation postgraduée excellente) (n = 49)

FMH ISFM 760

(8)

Une analyse globale de toutes les disciplines révèle que les plus grandes divergences entre la qualité de la for- mation postgraduée et la pertinence pour l’activité médicale concernent les compétences «Evaluation de la capacité de travail», «Conduite d’entretien» et «Ana- lyse des erreurs». La figure 1 montre que l’éva luation de la capacité de travail est jugée «importante» à «très im- portante», sauf pour l’anesthésiologie et la pédiatrie.

La transmission de cette compétence est toutefois ju- gée «insuffisante» ou «à peine suffisante» dans les cinq autres disciplines. La compétence «Conduite d’entre- tien» est jugée «importante» à «très importante» dans les sept disciplines. La qualité de la formation postgra- duée concernant cette compétence est toutefois jugée plus sévèrement que celles d’autres compétences pré- sentant la même pertinence pour la pratique. Mais on observe aussi de fortes disparités entre ces deux appréciations en fonction de la discipline. On remarque notamment que le déficit ressenti porte en gynéco- logie sur l’«utilisation économique des ressources» et en chirurgie orthopédique sur la «collaboration avec les médecins chargés du suivi».

Respect des catalogues des objectifs de formation et des opérations

Seulement 10% des personnes interrogées connaissent les objectifs de formation liés aux sept rôles du méde- cin (selon CanMEDS). Les objectifs spécifiques des programmes de formation postgraduée semblent en revanche mieux connus. Les personnes interrogées devaient les apprécier à titre rétrospectif (tabl. 1). Les

réponses ont été récapitulées en trois catégories afin d’en faciliter la représentation: inexact (1–2), sans opi- nion (3–4), exact (5–6).

Selon les médecins spécialistes, les objectifs de forma- tion forment une base judicieuse pour l’exercice auto- nome de l’activité médicale. Certaines des personnes interrogées, notamment en chirurgie ainsi qu’en chirurgie orthopédique et traumatologie de l’appareil locomoteur, jugent toutefois superflus certains objec- tifs du programme de formation postgraduée. Mais une part relativement importante des personnes inter- rogées considère aussi qu’il manque des objectifs es- sentiels dans le programme de formation postgraduée.

Cet avis est largement partagé notamment chez les pédiatres et les chirurgiens.

Dans quelle mesure est-il possible d’atteindre les objec- tifs des programmes de formation postgraduée dans le délai imparti? Il semble qu’il n’y ait aucun problème en anesthésiologie et en pédiatrie contrairement à la gynécologie et obstétrique ainsi qu’à la chirurgie or- thopédique et traumatologie de l’appareil locomoteur.

Dans ces deux dernières disciplines, une personne in- terrogée sur quatre considère en effet que les objectifs de formation ne peuvent pas être atteints dans le délai imparti.

20% des médecins interrogés (n = 322) sont détenteurs d’un titre de spécialiste dans une discipline opératoire.

La grande majorité d’entre eux estime que le nombre des interventions exigées dans le catalogue des opéra- tions est approprié (79%). Seuls 9% d’entre eux ce chiffre jugent trop élevé et 12% trop bas.

Tableau 1: Appréciation des objectifs du programme de formation postgraduée.

Les objectifs de formation (contenu de la formation postgraduée, cf. point 3 du programme concerné) forment une bonne base pour exercer de manière autonome en toute sécurité.

Le programme de formation postgraduée contient des objectifs de formation superflus.

Des objectifs de formation importants manquent dans le programme de formation postgraduée.

Il est possible d’atteindre les objectifs de formation dans le temps imparti par le pro- gramme de formation postgraduée.

inexact sans

opinion exact inexact sans

opinion exact inexact sans

opinion exact inexact sans

opinion exact

Total (N = 1623) 4% 48% 48% 37% 40% 23% 32% 40% 28% 9% 30% 61%

Médecine interne

générale (n = 431) 5% 53% 42% 34% 43% 23% 29% 38% 33% 4% 34% 61%

Anesthésiologie (n = 85) 4% 53% 43% 39% 40% 21% 30% 40% 30% 3% 25% 73%

Chirurgie (n = 67) 2% 57% 42% 19% 42% 39% 22% 40% 37% 13% 30% 57%

Gynécologie (n = 67) 3% 39% 58% 43% 30% 27% 29% 42% 29% 27% 32% 41%

Pédiatrie (n = 103) 3% 44% 53% 36% 42% 22% 22% 38% 41% 3% 17% 80%

Psychiatrie (n = 172) 5% 51% 44% 41% 39% 20% 30% 41% 29% 16% 36% 48%

Chirurgie orthopédique

(n = 49) 6% 55% 38% 25% 29% 46% 21% 46% 33% 23% 27% 50%

Remarques: Question: «Dans quelle mesure les affirmations suivantes sont-elles exactes concernant les objectifs de formation du programme d’après lequel vous avez accompli votre formation postgraduée?» L’échelle de mesure va de 1 «ce n’est absolument pas exact» à 6 «c’est parfaitement exact». Pour les évaluations, les réponses ont été regroupées comme suit: 1, 2 = «inexact»; 3, 4 = «sans opinion»; 5, 6 = «exact».

FMH ISFM 761

(9)

Examen de spécialiste

Les personnes interrogées ont exprimé un avis positif sur l’examen de spécialiste à une grande majorité. Plus de trois quarts d’entre elles ont indiqué que l’examen avait porté sur les compétences requises dans le cata- logue des objectifs de formation. Les personnes inter- rogées ont estimé à une grande majorité qu’elles avaient été traitées équitablement lors de l’examen et que la notation avait répondu à leurs attentes. Les résultats de l’appréciation de l’examen de spécialiste sont représentés dans le tableau 2.

Toutefois, l’appréciation de l’examen de spécialiste a révélé des divergences d’une spécialisation à l’autre.

Les chirurgiens par exemple ont répondu le plus sou- vent par oui à la question de savoir si l’examen avait porté uniquement sur les compétences définies dans le catalogue des objectifs de formation. En revanche, en anesthésiologie ainsi qu’en chirurgie orthopédique et traumatologie de l’appareil locomoteur, plus d’un tiers

des personnes interrogées a répondu par non. On re- marque notamment qu’une personne interrogée sur quatre en psychiatrie et psychothérapie a indiqué que la notation de l’examen de spécialiste n’avait pas ré- pondu à ses attentes.

Satisfaction générale envers la formation postgraduée de médecin spécialiste

L’enquête révèle que les détenteurs d’un titre de spécia- liste sont satisfaits de la qualité de la formation post- graduée à une grande majorité. Cela vaut également pour la préparation au quotidien professionnel. La ma- jorité des personnes interrogées considère qu’elle a été bien préparée à l’activité médicale au quotidien. En revanche, on constate que moins de la moitié des per- sonnes interrogées a eu l’impression de bénéficier d’un soutien suffisant de la part des responsables de forma- tion. Les résultats sont représentés dans le tableau 3.

Les réponses ont été regroupées en trois catégories afin

Tableau 2: Appréciation de l’examen de spécialiste.

L’examen de spécialiste a-t-il porté uniquement sur les compétences figurant dans le catalogue des objectifs de formation?

Estimez-vous avoir bénéficié d’un traitement correct à l’examen de spécialiste?

L’évaluation de votre prestation à l’examen de spécialiste a-t-elle corres- pondu à vos attentes?

Oui Non Oui Non Oui Non

Total (N = 1623) 77% 23% 90% 10% 86% 14%

Médecine interne générale (n = 431) 77% 23% 91% 9% 87% 13%

Anesthésiologie (n = 85) 67% 33% 90% 10% 90% 10%

Chirurgie (n = 67) 88% 12% 85% 15% 82% 18%

Gynécologie (n = 67) 76% 24% 88% 12% 92% 8%

Pédiatrie (n = 103) 78% 22% 90% 10% 89% 12%

Psychiatrie (n = 172) 71% 29% 83% 17% 73% 27%

Chirurgie orthopédique (n = 49) 63% 38% 80% 20% 80% 20%

Remarque: Question: «Veuillez répondre aux questions suivantes concernant votre examen de spécialiste.»

Tableau 3: Appréciation de la satisfaction générale envers la formation postgraduée de médecin spécialiste.

Au cours de ma formation postgraduée, j’ai été bien préparé à ma future activité quotidienne de spécialiste.

Les responsables de la formation postgraduée m’ont toujours suffisam- ment aidé.

De manière générale, je suis satisfait de la qualité de ma formation postgraduée en vue du titre de spécialiste.

inexact sansopinion exact inexact sansopinion exact inexact sansopinion exact

Total (N = 1623) 4% 36% 60% 11% 42% 46% 4% 36% 60%

Médecine interne générale (n = 431) 7% 43% 50% 13% 46% 41% 5% 42% 52%

Anesthésiologie (n = 85) 0% 34% 66% 13% 53% 34% 0% 42% 58%

Chirurgie (n = 67) 5% 36% 60% 8% 51% 42% 8% 39% 53%

Gynécologie (n = 67) 3% 30% 67% 13% 43% 43% 3% 49% 48%

Pédiatrie (n = 103) 6% 38% 56% 9% 47% 45% 4% 34% 62%

Psychiatrie (n = 172) 3% 33% 65% 15% 43% 42% 4% 37% 59%

Chirurgie orthopédique (n = 49) 8% 41% 51% 18% 41% 41% 6% 33% 61%

Remarque: Question: «Dans quelle mesure les affirmations suivantes relatives à la formation postgraduée en vue du titre de spécialiste s’ap- pliquent-elles pour vous?» L’échelle de mesure va de 1 «ce n’est absolument pas exact» à 6 «c’est parfaitement exact». Pour les évaluations, les réponses ont été regroupées comme suit: 1, 2 = «inexact»; 3, 4 = «sans opinion»; 5, 6 = «exact».

FMH ISFM 762

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d’en faciliter la représentation: inexact (1–2), sans opi- nion (3–4), exact (5–6).

Discussion

La présente enquête dresse un tableau complet de l’ap- préciation a posteriori des spécialistes à l’encontre de leur formation postgraduée. Il est réjouissant de consta- ter que les réponses sont globalement positives. La plu- part des personnes interrogées a l’impression d’avoir été bien préparée à l’activité de spécialiste. Les résul- tats révèlent cependant des lacunes pour certaines compétences professionnelles dont l’acquisition n’a pas été aussi approfondie que cela aurait été nécessaire en vue des futures exigences professionnelles. Il s’agit de la conduite d’entretien, l’évaluation de la capacité de travail, les bases économiques, l’analyse des erreurs et l’acquisition de compétences de direction. La conduite d’entretien et l’évaluation de la capacité de travail sont des compétences jugées «importantes» à «très impor- tantes» pour la pratique. Or, la transmission de ces compétences durant la formation postgraduée est jugée «insuffisante» ou «à peine suffisante», même si on observe de grandes divergences d’une spécialisa- tion à l’autre. On remarque notamment que les déficits sont surtout localisés au niveau des objectifs de forma- tion généraux concernant l’activité médicale et non au niveau des objectifs spécifiques à la spécialisation.

Les résultats de l’enquête révèlent également un be- soin d’amélioration au niveau de l’encadrement et du suivi, selon l’avis des anciens médecins en formation postgraduée. Moins de la moitié des personnes inter- rogées considère en effet qu’elle a bénéficié, au cours de sa formation postgraduée, du soutien nécessaire de la part de ses responsables de formation. Il faudra procé- der à une analyse plus approfondie pour déterminer dans quelle mesure cette affirmation est objectivable et pour en connaître les raisons éventuelles.

Les catalogues des objectifs de formation sont globale- ment jugés adéquats. Les personnes interrogées consi- dèrent donc que les objectifs de formation constituent

une base judicieuse pour l’exercice autonome de l’acti- vité médicale. Des exceptions sont surtout formulées en chirurgie et chirurgie orthopédique, où l’absence d’objectifs de formation importants dans le catalogue a été évoquée à plusieurs reprises. La structuration du déroulement de la formation postgraduée soulève également des questions. Les résultats révèlent qu’il serait souhaitable que certaines disciplines réexami- nent leur catalogue des objectifs de formation ainsi que leur concept de formation postgraduée.

L’examen de spécialiste est globalement jugé équitable.

En anesthésiologie et en chirurgie orthopédique, une personne interrogée sur trois a eu l’impression d’être interrogée sur des compétences qui ne figuraient pas dans le catalogue des objectifs de formation. Les don- nées récoltées ne permettent toutefois pas de détermi- ner si la description des objectifs de formation manque effectivement de clarté ou si des compétences absentes du catalogue des objectifs de formation font véritable- ment l’objet de questions d’examen.

Si les résultats présentés ici sont analysés par les or- ganes compétents et donnent lieu à des adaptations, la présente enquête aura atteint son but. Même si la formation postgraduée fait globalement l’objet d’une appréciation individuelle positive, il est inévitable qu’il reste des lacunes pouvant donner lieu à des améliora- tions et optimisations.

Remarque

Un jeu de transparents accompagné d’une description complète des résultats de l’enquête peut être commandé à l’adresse suivante:

cb-projekt-fmh[at]ethz.ch Références

1 Siegrist M, Gutscher H, Giger M. Was haben Betriebskultur, Motivation und Fremdjahr mit der Weiterbildung zu tun? Bull Méd Suisses. 2004; 85(15):783–91.

2 Cantor JC, Baker LC, Hughes RG. Preparedness for practice: young physicians’ views of their professional education. Jama.

1993;270:1035–40.

3 Lieberman L, Hilliard, RI. How well do paediatric residency pro- grammes prepare residents for clinical practice and their future careers? Med Educ. 2006;40:539–46.

4 van der Horst K, Siegrist M, Orlow P, Giger M. Residents’ reasons for specialty choice: influence of gender, time and career. Med Educ.

2010;44:595–602.

Correspondance:

Institute for Environmental Decisions (IED)

Consumer Behavior EPFZ

CHN J 76.3 Universitätsstrasse 22 CH-8092 Zurich

FMH ISFM 763

(11)

Maladies rares: mise en œuvre du plan de mesures national

Gert Printzen

Dr, membre du Comité central de la FMH, responsable du département eHealth – informatique et documentation médicales / Produits thérapeutiques

L’Office fédéral de la santé publique a regroupé la mise en œuvre du concept natio- nal sur les maladies rares en quatre sous-projets. Si la réalisation des améliorations prévues constitue un défi de taille, différentes questions ne sont pas encore défini- tivement résolues. Dans ce contexte, le postulat de la conseillère nationale Ruth Humbel ne devrait pas encore être enterré.

Le 19 février 2015, la Confédération et les cantons ont discuté des premières étapes de la mise en œuvre du concept national sur les maladies rares dans le cadre du «Dialogue Politique nationale de la santé» qui s’est tenu à Fribourg. A cette occasion, Oliver Peters, vice- président de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP), a informé pour la première fois publiquement des pro- chaines étapes prévues par son Office.

Mise en œuvre du concept national en quatre sous-projets

Le développement des 19 mesures proposées dans le concept national sur les maladies rares doit se pour- suivre en quatre sous-projets.

Le sous-projet 1 «Diagnostic» se concentre sur la mise en place de centres de référence nationaux et sur les processus nécessaires au choix et à l’évaluation de ces centres. Il s’agira également de réfléchir à la création de registres nationaux, à l’harmonisation des données et des codages, et à un meilleur transfert du savoir et de l’information entre les spécialistes.

Le sous-projet 2 «Accès» se penche sur le rembourse- ment des coûts aux patients, la liste des infirmités congénitales et la liste des spécialités pour les médica- ments. Le groupe de travail en charge de ces questions existe déjà et de premiers résultats devraient être pré- sentés prochainement.

Le sous-projet 3 «Soutien et proches» se focalise sur les mesures visant un meilleur échange d’informations

entre les différents acteurs impliqués, une améliora- tion de la coordination entre, d’un côté, les cantons et les hôpitaux et, de l’autre, les proches aidants, et enfin une meilleure implication des organisations de pa- tients.

Le sous-projet 4 «Accès à la recherche» traite en parti- culier du renforcement de la formation universitaire des médecins et de l’encouragement de la recherche clinique en Suisse dans le domaine des maladies rares.

Les groupes d’experts prévus pour l’élaboration des quatre sous-projets, traités séparément et en parallèle sous la houlette de l’OFSP, doivent réunir différents acteurs directement concernés par les questions sou- levées. Des ateliers annuels ont lieu dans le but de pré- ciser et ajuster les contenus. Pour nous, la FMH est un acteur central, et à ce titre, elle doit collaborer à chacun des quatre sous-projets qui seront mis en œuvre entre 2015 et 2017.

Différentes questions encore sans réponse

Le chemin parcouru a été long entre le dépôt du postu- lat de Ruth Humbel en 2010 et le projet de mise en œu- vre actuel. Après une période préparatoire, l’OFSP a or- ganisé quatre ateliers avec toutes les organisations concernées entre l’automne 2013 et le printemps 2014.

Les objectifs, les champs d’action et les priorités pré- sentés par l’OFSP correspondaient dans une large mesure à ceux du premier projet de plan de mesures national de la Communauté d’intérêts «Maladies ra- res» établi en 2012. Alors que l’OFSP a présenté le concept national sur les maladies rares à l’automne dernier, les projets de mise en œuvre, désormais dis- ponibles, contiennent une multitude d’éléments et

Pour nous, la FMH est un acteur central, et à ce titre, elle doit collaborer à chacun des quatre sous-projets.

FMH Actuel 764

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d’exigences importantes. Ainsi, nul ne conteste que les ressources et les compétences doivent être réunies au sein de centres de référence dédiés aux différentes ma- ladies rares, ni que l’accès aux diagnostics soit améli- oré ou encore que l’échange d’informations et le trans- fert de connaissances, l’aide aux proches et aux organisations de patients ainsi que la collaboration in- ternationale soient renforcés. Cependant, plusieurs points du projet de plan de mesures national de la Communauté d’intérêts «Maladies rares» n’ont pas été pris en compte.

Les quatre sous-projets regroupant un ensemble de 19 mesures de la Confédération dans le cadre du concept sur les maladies rares doivent être soutenus. Parmi tous les enjeux rencontrés, le défi principal consistera à trouver ensemble des propositions de solutions concrètes, notamment en ce qui concerne la garan- tie de l’égalité d’accès aux traitements intégraux et à leur remboursement, une réglementation uniforme pour les transferts de l’AI à l’assurance- maladie obligatoire, la codécision des spécialistes lors des octrois de remboursement et l’encouragement de la recherche fondamentale, en plus de la recherche clinique et translationnelle.

Les mesures prévues doivent maintenant être préci- sées et mises en application de manière pragmatique et adaptée dans le but de contribuer à une amélioration durable de la situation des personnes concernées. Dans ce contexte, ce sont souvent les détails qui sont déci- sifs. Il importe notamment de déterminer clairement les compétences et les responsabilités pour chacune des mesures et leur financement. Le chemin parcouru jusqu’ici montre que les processus d’élaboration et d’implémentation devraient se dérouler avec le large soutien de tous les acteurs concernés afin de trouver des solutions acceptables mais aussi les meilleures possibles. La voie suivie par nos voisins allemands pour la mise en œuvre de leur plan de mesures natio- nal offre un excellent exemple: le ministère de la santé, le ministère de l’éducation et de la recherche, et les re- présentants des communautés d’intérêts collaborent

en partenariat, et par conséquent sur le même pied d’égalité, au sein d’une ligue nationale d’action pour les personnes atteintes de maladies rares (NAMSE). Il est souhaitable que la Suisse mise également sur une col- laboration approfondie et une étroite coopération entre tous les acteurs concernés et que leurs points de vue soient pris au sérieux pour la poursuite des travaux de mise en œuvre.

Le postulat de Ruth Humbel n’est pas encore enterré

Dans son postulat 10.4055 n déposé le 27 novembre 2010, la conseillère nationale Ruth Humbel a demandé au Conseil fédéral d’élaborer un plan d’action national

pour les maladies rares. Plusieurs exigences du postu- lat sont en bonne voie de réalisation, dont notamment les centres de référence nationaux. D’autres exigences capitales pour les personnes concernées ne sont pas to- talement prises en compte par les quatre sous-projets.

Il s’agit notamment de la garantie de l’égalité d’accès au diagnostic et aux traitements efficaces, la hiérarchisa- tion des maladies rares dans la recherche fondamen- tale et la recherche clinique. Il est à prévoir que la mise en œuvre concrète des différentes mesures sera jalon- née de nombreux obstacles. Il est cependant possible de les surmonter si tous les acteurs manifestent leur volonté de collaborer en partenariat afin que des améliorations durables deviennent possibles pour toutes les personnes concernées, notamment en ce qui concerne l’égalité d’accès à des traitements et médica- ments dont l’efficacité est prouvée. La souffrance des personnes concernées et la nécessité d’agir restent élevées. C’est pourquoi le postulat Humbel ne devrait pas être enterré tant que la réalisation des exigences qu’il propose n’est pas garantie.

Il importe de déterminer clairement les compétences et les responsabilités pour chacune des mesures et leur financement.

Correspondance:

Dr Gert Printzen FMH Elfenstrasse 18 CH-3000 Berne 15 Tél. 031 359 11 11 Fax 031 359 11 12

FMH Actuel 765

(13)

Journée mondiale sans tabac 2015

La Suisse a besoin d’une loi stricte sur les produits du tabac

Jacques Cornuz

Prof. Dr, directeur Policlinique médicale universitaire de Lausanne

La Journée mondiale sans tabac du 31 mai sera placée sous le thème du commerce illi- cite. D’après l’Organisation mondiale de la santé, une cigarette sur dix est vendue illégalement. La nouvelle loi sur les produits du tabac représente une chance de ren- forcer la prévention contre le tabagisme au niveau légal. Les conséquences néfastes du tabagisme sur la santé justifient l’établissement de règles strictes dans le domaine du commerce des produits du tabac, l’objectif étant d’améliorer la santé dans notre pays.

Cinquante ans après la parution aux Etats-Unis du pre- mier rapport du Surgeon General (1964), un nouveau rapport présente une liste de nouvelles pathologies liées au tabac, parmi lesquelles figurent le diabète de type 2, la polyarthrite rhumatoïde et le carcinome hépa- tocellulaire. Rappelons qu’un fumeur sur deux meurt de son tabagisme: une «roulette russe» qui n’aurait pas une balle, mais trois! Les conséquences fatales du tabagisme justifient de soumettre le commerce des produits du tabac à des restrictions sévères.

L’avant-projet de la loi fédérale sur les produits du tabac recèle des lacunes qui entravent sa cohérence avec la prévention du tabagisme. Des mesures supplémen- taires sont indispensables, car les conditions-cadres légales ne peuvent avoir une influence décisive sur la consommation de tabac que si elles en limitent le commerce. La santé de la population prime les intérêts économiques de l’industrie du tabac.

Publicité et vente

L’effet de la publicité en faveur du tabac, notamment sur les jeunes, est aujourd’hui incontesté. Or, les me- sures proposées par le Conseil fédéral dans le domaine

du commerce des produits du tabac ont une portée in- suffisante. La nouvelle loi devrait notamment interdire la publicité dans les points de vente et l’incitation à l’achat par l’octroi de rabais.

Cigarettes électroniques

L’avant-projet du Conseil fédéral autorise désormais la vente de cigarettes électroniques contenant de la nico- tine, ce qui est en concordance avec un récent rapport d’experts suisses [1]. Mais il faut dès lors que l’accès soit aussi limité que pour la cigarette de tabac. Par consé- quent, les cigarettes électroniques, qu’elles contiennent ou non de la nicotine, devraient être soumises aux mêmes règlementations que les autres produits du tabac, y compris en ce qui a trait à la publicité, à la promotion et au parrainage.

Sur l’échelle Tobacco Control Scale 2013 in Europe, publiée par l’Association des ligues européennes de lutte contre le cancer, la Suisse n’obtient que 45 points sur 100, principa- lement parce qu’une limitation globale du commerce lui fait défaut. La nouvelle loi sur les produits du tabac repré- sente une occasion unique pour la Suisse de rattraper son retard en matière de règlementation dans ce domaine.

Informations

– Sur le site web de l’Association suisse pour la pré- vention du tabagisme, une rubrique est consacrée à la loi sur les produits du tabac: www.at-suisse.ch → Facts → Loi sur les produits du tabac

– Le site www.observatoire-marketing-tabac.ch docu- mente toutes les formes de publicité en faveur des produits du tabac, de promotion et de parrainage présentes en Suisse.

1 Blaser J, Cornuz J. Ex- perts’ consensus on use of electronic cigarettes:

a Delphi survey from Switzerland. BMJ Open.

2015; Apr 15;5(4).

Correspondance:

Prof. Dr Jacques Cornuz Policlinique médicale uni- versitaire de Lausanne Rue du Bugnon 44 CH-1011 Lausanne Tél. 021 314 47 32 Fax 021 314 60 99 www.pmu-lausanne.ch

Journée mondiale sans tabac

Le commerce illicite affaiblit les mesures de prévention du tabagisme. C’est le message principal que veut faire passer la Journée mondiale sans tabac en 2015. Les cigarettes vendues au noir sont bon marché, ce qui incite surtout les jeunes à la consommation, tout en privant les Etats d’importantes recettes fiscales. En 2012, l’UE a estimé que la contre- bande de cigarettes faisait perdre chaque année plus de dix milliards d’euros en droits de douane à l’institution et à ses membres. Malgré cette constatation, le Conseil fédéral a renoncé à introduire dans son avant-projet de loi des mesures contre le commerce illicite.

Si la Suisse se tient à l’écart, ce vide juridique pourrait se révéler problématique dans la collaboration internationale des douanes et des corps de police.

FMH Prévention 766

Références

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