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Bulletin des médecins suisses

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Academic year: 2022

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Bulletin des

médecins suisses

BMS – SÄZ Schweizerische Ärztezeitung – Bollettino dei medici svizzeri – Gasetta dals medis svizzers

Offizielles Organ der FMH und der FMH Services www.saez.ch Organe officiel de la FMH et de FMH Services www.bullmed.ch

36 7. 9. 20 16

1213 Editorial

Le dossier électronique du patient traverse une phase critique

1220 swimsa

Plus de places d’études – problèmes résolus?

1252 «Et encore…»

par Werner Bauer

Qu’est-ce que le curriculum caché?

1245 Tribune

Patient Arztgeheimnis

(2)

SOMMAIRE 1211

Rédaction

Dr med. et lic. phil. Bruno Kesseli, membre de la FMH (Rédacteur en chef); Dipl.-Biol. Tanja Kühnle (Managing Editor);

Isabel Zwyssig, M.A. (Rédactrice coordinatrice);

Dr med. Werner Bauer, membre de la FMH; Prof. Dr med. Samia Hurst;

Dr med. Jean Martin, membre de la FMH; lic. oec. publ. Anna Sax, MHA;

Dr med. Jürg Schlup, président de la FMH; Prof. Dr med. Hans Stalder, membre de la FMH; Dr med. Erhard Taverna, membre de la FMH;

lic. phil. Jacqueline Wettstein, cheffe de la communication de la FMH

Rédaction Ethique

Dr theol. Christina Aus der Au, p.-d.; Prof. Dr med. Lazare Benaroyo, membre de la FMH; Dr phil., dipl. biol. Rouven Porz, p.-d.

Rédaction Histoire médicale

Prof. Dr med. et lic. phil. Iris Ritzmann; Dr ès sc. soc. Eberhard Wolff, p.-d.

Rédaction Economie lic. oec. publ. Anna Sax, MHA Rédaction Droit

Me Hanspeter Kuhn, chef du Service juridique de la FMH

FMH

ÉDITORIAL: Yvonne Gilli

1213 Le dossier électronique du patient traverse une phase critique

DDQ / ASQM: Isabelle Praplan, Esther Kraft

1214 Opération win-win pour le corps médical et le personnel infirmier

PRÉVENTION: Regula Hälg, Stefan Neuner-Jehle

1216 Parler d’alcool en toute décontraction, sans frustration 1219 Nouvelles du corps médical

Autres groupements et institutions

SWIMSA: Au nom de la Commission à la formation de la swimsa: Marc Eich et Jérémy Glasner 1220 Plus de places d’études – problèmes résolus? Le Conseil fédéral a décidé d’injecter

100 millions de francs sur quatre ans pour augmenter le nombre de places d’études en médecine.

La Swiss Medical Students’ Association (swimsa) soutient cette initiative mais a souhaité exprimer un certain nombre de préoccupations.

COLLEGE M: Christof Schmitz, Matthias Egger, Peter Berchtold 1222 Leadership-Bullshit

STIFTUNG PATIENTENSICHERHEIT SCHWEIZ: Olga Frank, Petra Seeburger 1225 Fokus auf die Medikationssicherheit

Courrier / Communication

1227 Courrier au BMS

1228 Examens de spécialiste / Communications

FMH Services

1229 Seminare / Séminaires / Seminari

1234 Emplois et cabinets médicaux (version imprimée uniquement)

(3)

ANNA

SOMMAIRE 1212

Impressum

Bulletin des médecins suisses Organe officiel de la FMH et de FMH Services

Adresse de la rédaction: Elisa Jaun, Assistante de rédaction BMS, EMH Editions médicales suisses SA, Farnsburgerstrasse 8, 4132 Muttenz, tél. +41 (0)61 467 85 72,

fax +41 (0)61 467 85 56,

redaktion.saez@emh.ch, www.saez.ch Editeur: EMH Editions médicales suisses SA, Farnsburgerstrasse 8, 4132 Muttenz, tél. +41 (0)61 467 85 55, fax +41 (0)61 467 85 56, www.emh.ch Marketing EMH / Annonces:

Dr phil. II Karin Würz, responsable marketing et communication, tél. +41 (0)61 467 85 49, fax +41 (0)61 467 85 56, kwuerz@emh.ch

personne de contact, tél. +41 (0)61 467 86 08, fax +41 (0)61 467 85 56, stellenmarkt@emh.ch

«Office de placement»: FMH Consul- ting Services, Office de placement, Case postale 246, 6208 Oberkirch, tél. +41 (0)41 925 00 77,

fax +41 (0)41 921 05 86, mail@fmhjob.ch, www.fmhjob.ch Abonnements membres de la FMH:

FMH Fédération des médecins suisses, Elfenstrasse 18, 3000 Berne 15, tél. +41 (0)31 359 11 11,

fax +41 (0)31 359 11 12, dlm@fmh.ch Autres abonnements: EMH Editions médicales suisses SA, Abonnements, Farnsburgerstrasse 8, 4132 Muttenz, tél. +41 (0)61 467 85 75, fax +41

Prix de l’abonnement: abonnement annuel CHF 320.–, port en sus.

ISSN: version imprimée: 0036-7486 / version en ligne: 1424-4004 Paraît le mercredi

© EMH Editions médicales suisses SA (EMH), 2016. Le Bulletin des médecins suisses est une publication «open- access» de EMH. Sur la base de la licence Creative Commons «Attribu- tion – Pas d’Utilisation Commerciale – Pas de Modification 4.0 International», EMH accorde à tous les utilisateurs le droit, illimité dans le temps, de repro- duire, distribuer et communiquer cette création au public, selon les conditions suivantes: (1) citer le nom de l’auteur;

(2) ne pas utiliser cette création à des fins commerciales; (3) ne pas modifier,

obtention explicite de l’autorisation de EMH et sur la base d’un accord écrit.

Note: Toutes les données publiées dans ce journal ont été vérifiées avec le plus grand soin. Les publications signées du nom des auteurs reflètent avant tout l’opinion de ces derniers, pas forcément celle de la rédaction du [BMS]. Les doses, indications et formes d’application mentionnées doivent en tous les cas être comparées aux notices des médicaments utilisés, en particulier pour les médicaments récemment autorisés.

Production: Schwabe SA, Muttenz, www.schwabe.ch

Tribune

POINT DE VUE: Daniel Muster

1245 Patient Arztgeheimnis La confiance fait partie intégrante du traitement et suppose le respect de la confidentialité. Le secret médical est donc dans l’intérêt du patient. Or pour notre auteur, la loi sur le renseignement met en péril le secret médical.

1248 Spectrum

Horizons

FILM: Dominik Heim

1249 Le médecin de campagne – der Film

Et encore...

Werner Bauer

1252 Qu’est-ce que le curriculum caché? Cette notion utilisée depuis les années 60 en pédagogie fait référence à la transmission, généralement involontaire, d’éléments d’enseignement qui ne figurent pas dans le programme scolaire. Quel est le lien avec la formation pré- et postgraduée? Explications par Werner Bauer.

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Le dossier électronique du patient traverse une phase critique

Yvonne Gilli

Dr, membre du Comité central de la FMH, responsable du département Numérisation / eHealth

L’Office fédéral de la santé publique (OFSP) et eHealth Suisse en sa qualité d’organe de coordination entre la Confédération et les cantons travaillent actuellement activement aux dispositions d’exécution de la loi sur le dossier électronique du patient (LDEP). Le calendrier est ambitieux: les ordonnances d’application devraient en effet être terminées au plus tard au premier tri- mestre 2017. La loi sur le dossier électronique du patient pourra être mise en vigueur dès cette date.

Le délai pour les prises de position sur le premier projet du droit d’exécution est à présent écoulé. A cette occa- sion, la FMH a pris position de manière détaillée et résolument critique. Toutes les prises de position ont été publiées sur le site Internet de l’OFSP où elles peuvent être consultées. Ce que nous craignions s’est produit: la densité normative et les exigences sont trop élevées. La profusion de détails tech- niques et juridiques rend les dispositions d’exécu- tion inadéquates et difficilement lisibles. Pour les médecins, le dossier électronique du patient ne s’impo- sera que si les procédures nécessaires au quotidien sont clarifiées et prises en compte, ce qui n’est pas le cas à présent.

Les responsables de l’OFSP ont pris au sérieux les cri- tiques largement partagées et sont prêts à remanier des points importants de l’ordonnance. Pour garantir le lien avec la pratique et le bénéfice pour les patients et les professionnels de la santé, les associations profes- sionnelles concernées doivent à présent unir leurs forces. Regroupant huit associations nationales (Chiro- Suisse, les ergothérapeutes, les diététiciens, la FMH, les sages-femmes, pharmaSuisse, physiosuisse et l’ASI), le groupe de travail interprofessionnel dédié au dossier électronique du patient (IPAG EPD) joue ici un rôle clé.

L’IPAG est soumis à une énorme pression. Cette large collaboration interprofessionnelle n’existe que depuis

deux ans; or développer une culture de la communica- tion commune et une responsabilité solidaire requiert du temps et la liberté de pouvoir se consacrer dans un premier temps à de petits champs d’action communs.

Deux conditions dont nous ne disposons pas pour l’éla- boration du dossier électronique du patient.

L’IPAG a dû livrer de premiers résultats à eHealth Suisse et à l’OFSP cet été déjà, ce qui a représenté un véritable défi! Toutes les associations concernées ont dû mobili- ser des ressources dépassant leurs capacités usuelles.

L’IPAG est néanmoins parvenu à adopter un rapport consensuel illustrant les procédures thérapeutiques interprofessionnelles en se fondant sur l’exemple de la cybermédication et sur un exemple de cas.

La cybermédication est un système d’information élec- tronique sur le processus de médication. Certains de ses aspects sont d’ores et déjà standardisés et bien im- plantés au niveau international, c’est pourquoi elle constitue un des premiers éléments à reprendre dans le dossier électronique du patient. Pour l’IPAG, les prin- cipaux éléments de la cybermédication sont les sui- vants: vue d’ensemble de la médication actuelle, or- donnance électronique, informations concernant la remise et l’utilisation de médicaments et possibilité d’ajouter un commentaire (texte libre).

Ce que nous attendons à présent de l’OFSP, c’est un ralentissement du processus de mise en œuvre et la concentration sur quelques points centraux qui ne peuvent être définis qu’avec les acteurs concernés. Les détails techniques ne peuvent pas faire l’objet d’une or- donnance; il s’agit d’éléments statiques et à ce titre, ils ne feraient qu’entraver l’évolution dynamique du dos- sier. Si ces conditions sont réunies, la FMH voit le DEP comme une chance et elle se réjouit de continuer de participer à son développement.

La densité normative et les exigences du dossier électronique du patient sont trop élevées.

Il est essentiel de se concentrer sur

des points centraux qui doivent être définis avec les fournisseurs de prestations.

BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI 2016;97(36):1213

FMH Editorial 1213

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Peer Reviews interprofessionnels

Opération win-win pour le corps médical et le personnel infirmier

Isabelle Praplana, Esther Kraftb

a Cheffe de projet qualité et sécurité des patients, H+ Les Hôpitaux de Suisse; b Cheffe de la division Données, démographie et qualité (DDQ) de la FMH

Les Peer Reviews interprofessionnels ouvrent de nouvelles perspectives aussi bien aux membres du corps médical qu’au personnel infirmier en leur permettant d’élargir leur horizon. Tant le Prof. Jean-Blaise Wasserfallen du CHUV que la Prof. Rebecca Spirig de l’USZ ne trouvent que des avantages à la procédure interprofessionnelle. Ils se réjouissent que la Suisse fasse œuvre de pionnier.

L’examen par les pairs (Peer Review) est une procédure volontaire qui a fait ses preuves. Il consiste à analyser des cas a posteriori avec le concours de spécialistes ex- ternes et – le cas échéant – à élaborer en commun des mesures d’amélioration de la qualité. L’objectif est de susciter un processus interne d’amélioration continue et d’instaurer une culture ouverte de l’erreur et de la sécurité parmi les collaborateurs des hôpitaux et des cliniques. Créée il y a huit ans, l’Initiative pour une

médecine de qualité (Initiative Qualitätsmedizin e.V.) a développé une procédure de Peer Review reposant sur les données de routine, autrement dit sur les données de facturation. Il s’agit, pour les médecins-chefs, d’ana- lyser la qualité des traitements en étudiant des dos- siers de patients.

L’amélioration continue de la qualité des traitements médicaux est l’une des principales priorités des hôpi- taux et des cliniques suisses. C’est pourquoi les insti- tutions sont de plus en plus nombreuses à adhérer à l’IQM, à faire analyser des indicateurs sur la base de données de routine (par ex. les taux de mortalité) et à comparer leurs résultats à l’interne avec d’autres éta- blissements membres de l’IQM.

La Suisse pionnière

Il y a deux ans, la Fédération des médecins suisses (FMH) et l’Association suisse des directrices et des di- recteurs des services infirmiers Swiss Nurse Leaders (anciennement ASDSI) ainsi que H+ ont fondé l’Alliance Peer Review CH et porté sur les fonts baptismaux un projet de développement des Peer Reviews interprofes- sionnels. Il s’agissait d’examiner si et dans quelle me- sure cette approche impliquant des pairs médecins et des pairs infirmiers était réalisable. Ont donc été testés d’une part la collaboration entre des responsables / ex- perts des soins infirmiers et des médecins cadres, et d’autre part le fonctionnement de la procédure en Suisse romande. En 2014 et 2015, quatre soignants suisses ont suivi, avec des médecins-chefs, la forma- tion continue de pair correspondant au curriculum de la Chambre médicale allemande. La documentation de l’IQM relative aux Peer Reviews a en outre été orientée sur les deux groupes professionnels et traduite en fran- çais. En 2015, des expériences pilotes ont été organisées

Jean-Blaise Wasserfallen

Le Prof. Jean-Blaise Wasserfallen est directeur médical du Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV) à Lausanne, il siège au comité de l’IQM et dispose d’une expérience de plusieurs années dans les questions de sécurité des patients dont il fait bénéficier les Peer Reviews IQM. En sa qualité de directeur médical du CHUV, il a accompagné l’un des quatre projets pilotes et a fourni des indications décisives pour l’amélioration des Peer Reviews interprofessionnels. Selon lui, l’idéal serait qu’indépendamment d’un Peer Review IQM, les services et les groupes professionnels s’assoient spontanément autour d’une table pour analyser un cas spécifique et en tirer les enseignements.

Rebecca Spirig

La Prof. Rebecca Spirig est directrice des soins infirmiers et res- ponsable du service médico-technique et médico-thérapeutique (MTTB) de l’Hôpital universitaire de Zurich. Depuis 2016, elle re- présente les soins infirmiers au comité de l’IQM. En qualité de di- rectrice des soins, elle a également une certaine expérience des Peer Reviews IQM. Elle exerce notamment un rôle important dans la recherche de nouveaux pairs infirmiers. Rebecca Spirig estime que les Peer Reviews interprofessionnels fonctionnent très bien, même si certains pairs infirmiers étaient sceptiques au départ. Pour la future collaboration entre les médecins et les in- firmiers/infirmières dans le cadre des Peer Reviews, elle souhaite que les deux groupes professionnels soient sur pied d’égalité et fassent chacun preuve de compréhension mutuelle. Elle estime qu’ils pourront ainsi communiquer sans difficultés.

FMH DDQ / ASQM 1214

(6)

dans quatre hôpitaux – l’Hôpital cantonal d’Argovie, l’Inselgruppe, le CHUV et les HUG. Les feedbacks ont été très positifs. Le projet ayant été couronné de succès, tous les Peer Reviews IQM se déroulent de manière in- terprofessionnelle en Suisse depuis 2016.

Compte tenu des bonnes expériences réalisées en Suisse, l’IQM a repris la balle au bond et teste à son tour l’approche interprofessionnelle en Allemagne dans le cadre de projets pilotes.

Plus-value pour les médecins

Quels sont les avantages de la procédure interprofes- sionnelle pour les médecins? La réponse du Prof. Jean- Blaise Wasserfallen, directeur médical du Centre hospi- talier universitaire vaudois (CHUV) à Lausanne, est claire: «Ce ne sont pas seulement des équipes inter- disciplinaires qui contribuent à l’ensemble de la pro- cédure de traitement, mais aussi les représentants de diverses professions, tels que les médecins ou les membres du personnel infirmier. Dans un examen par les pairs, la perspective des différents groupes profes- sionnels est donc impérative, en vue d’une améliora- tion continue.» Jean-Blaise Wasserfallen ajoute que le personnel infirmier joue un rôle important dans le processus de traitement, car c’est lui qui accompagne en permanence le patient et qui dispose d’une vue plus complète de son traitement et de ses besoins. Les Peer

Reviews doivent donc aussi tenir compte de cet aspect.

La directrice des soins infirmiers et responsable du ser- vice médico-technique et médico-thérapeutique (MTTB) de l’Hôpital universitaire de Zurich, la Prof. Rebecca Spirig, partage l’opinion du directeur médical du CHUV. Mais elle avance un avantage supplémentaire:

«Les deux groupes professionnels ont la possibilité, lors de l’analyse du cas, d’apporter leur vision des choses, ce qui permet de brosser un tableau complet du traitement.» Elle insiste sur le fait que les groupes pro- fessionnels peuvent ainsi apprendre entre eux, mais aussi les uns des autres – autant dire une opération win-win.

Correspondance:

H+ Die Spitäler der Schweiz • H+ Les Hôpitaux de Suisse • H+ Gli Ospedali Svizzeri Secrétariat central Lorrainestrasse 4 A CH-3013 Berne

isabelle.praplan[at]hplus.ch Tél. 031 335 11 21

Contact FMH:

FMH Fédération des médecins suisses Division DDQ Elfenstrasse 18 / case postale 300 CH-3000 Berne 15 Esther.kraft[at]fmh.ch Tél. 031 359 11 11

Alliance Peer Review

L’Alliance Peer Review CH a été fondée en 2014 par la Fédération des médecins suisses (FMH) et l’Association suisse des direc- trices et des directeurs des services infirmiers Swiss Nurse Leade r s (anciennement ASDSI) ainsi que par H+. Sa mission consiste à développer des Peer Reviews interprofessionnels et uniformes au niveau suisse, sur la base de la procédure initiée en Allemagne par l’IQM. L’alliance s’est chargée de la conception des quatre projets pilotes qui se sont déroulés en automne 2015.

Compte tenu des retours d’expériences positifs de la part des hô- pitaux pilotes, l’Alliance Peer Review CH recommande aux insti- tutions d’adhérer à l’IQM et préconise de réaliser systématique- ment les Peer Reviews IQM sur une base interprofessionnelle dès 2016.

BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI 2016;97(36):1214–1215

FMH DDQ / ASQM 1215

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Parler d’alcool en toute

décontraction, sans frustration

Regula Hälga, Stefan Neuner-Jehleb

a Infodrog; b Collège de Médecine de Premier Recours

La consommation excessive d’alcool engendre de grandes souffrances et coûte cher. Plus les problèmes d’alcool sont repérés tôt, plus il est facile de modifier un comportement addictif. En abordant la consommation d’alcool avec leurs patients, les médecins jouent un rôle crucial dans le dépistage. Toutefois, cette démarche ne s’improvise pas et ne va pas de soi.

L’abus d’alcool rend malade: aucun organe, ou presque, n’est épargné. Le foie et l’appareil digestif sont les plus fortement touchés. Un décès sur douze en Suisse est lié à la consommation d’alcool, ce qui représentait par exemple environ 1600 personnes, de 15 à 74 ans, en 2011. Et dans trois cas sur cinq, une consommation chronique élevée en est la cause [1]. L’abus d’alcool engendre, en outre, des coûts annuels de l’ordre de 4,2 milliards de francs [2].

Parallèlement, 75% de la population en Suisse déclare accepter les incitations à adopter un comportement sain [3]. Les patients apprécient également que leur médecin aborde la consommation d’alcool, en parti­

culier lorsque cela a à voir avec leur bien­être ou leur santé [4]. Mais comment éviter que la discussion ne génère des frustrations? Il suffit que les médecins soient motivés, qu’ils s’intéressent tout simplement à la consommation d’alcool de leurs patients et qu’ils réfléchissent, avec eux, à son impact sur le quotidien et sur la santé de ces derniers.

Dépistage

La consommation d’alcool est un plaisir pour la plu­

part des gens. Et il n’y a rien de mal à ça. Mais à partir de combien estime­t­on que c’est trop? La Commission fédérale pour les problèmes liés à l’alcool (CFAL) a émis des repères concernant la consommation d’alcool et considère qu’elle présente peu de risques dans la confi­

guration suivante: Les hommes adultes en bonne santé peuvent boire deux à maximum trois verres standard d’alcool par jour, et les femmes, quant à elles, peuvent en consommer un à maximum deux par jour. En outre, de manière générale, il est conseillé de prévoir des jours sans alcool chaque semaine. Lors d’occasions spé­

ciales plus arrosées, les hommes ne devraient pas boire plus de cinq verres, et les femmes, pas plus de quatre.

Plus une consommation d’alcool à risque est repérée tôt, plus il y a de chances d’adapter son comportement ou de réduire sa consommation.

Tableau 1: Test de dépistage précoce AUDIT-C [5].

Points 0 1 2 3 4

Avec quelle fréquence consommez-vous

des boissons alcooliques? jamais une fois par mois /

ou moins 2 à 4 fois

par mois 2 à 4 fois

par semaine 4 fois par semaine ou plus

Lorsque vous consommez des boissons alcooliques, combien en consommez-vous

un jour typique où vous buvez? 1–2 3–4 5–6 7–9 10 ou plus

Au cours d’une même occasion, combien de fois vous est-il arrivé de boire six boissons

alcoolisées (= boissons standard) ou plus? jamais moins d’une fois

par mois une fois par

mois une fois par semaine

chaque jour ou presque chaque jour

Total points (0–12):

Remarque: une boisson correspond à 10 g d’alcool.

Evaluation:

A partir de cinq points pour les hommes, quatre pour les femmes, on peut parler de risque élevé ou de consommation à risque.

FMH Prévention 1216

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Aborder la consommation d’alcool…

Mais comment parler de comportement sain avec un patient ou même de sa consommation d’alcool? Le médecin peut envisager d’aborder ce sujet avec un patient à l’occasion d’un contrôle de routine, dans le cadre d’une discussion sur les habitudes de vie ou en cas de troubles pouvant (entre autres) être liés à une consommation d’alcool à risque.

L’attitude du praticien est déterminante pour le dérou­

lement de l’entretien. Le patient est expert de son mode de vie et, en principe, concerné par son bien­être.

Le médecin doit donc s’adresser à lui d’égal à égal:

«Puis­je vous poser quelques questions sur votre consommation d’alcool?» Si le patient refuse, le méde­

cin doit l’accepter. Il est important que ce dernier se montre disposé en tout temps à aborder ce sujet. En règle générale, les patients apprécient que leur méde­

cin parle avec eux de leur consommation d’alcool.

Il est possible de repérer, de manière simple et fiable, si un patient présente une consommation à risque en lui posant les trois questions de l’AUDIT­C (tab. 1) [5]. Le

médecin peut également lui remettre le questionnaire AUDIT en lui proposant de le remplir et d’en discuter lors de la prochaine consultation. Ou il peut lui suggé­

rer de faire des tests en ligne; les résultats transmis par voie électronique sont généralement perçus comme étant moins «invasifs».

… et intervenir

Lorsque le médecin identifie une consommation à risque, il doit informer objectivement son patient sur les risques et les conséquences possibles; il doit éviter tout discours moralisateur. Il est important de donner la possibilité au patient de remettre en question ses propres habitudes de consommation, de le laisser poser ses questions et d’y apporter des réponses. L’interven­

tion brève se prête particulièrement bien dans le cadre du cabinet médical. Elle a été objet de nombreuses recherches en médecine de premier recours qui ont démontré de bons résultats en termes de réduction de la consommation [6]. En pratique, l’intervention brève consiste en une série limitée d’entretiens courts. Elle s’inspire de l’entretien motivationnel et peut être struc­

turée de manière très variée. L’intervention brève nécessite peu de temps, ce qui représente un grand avantage vu le manque de temps pour la plupart des médecins. Des connaissances et certaines aptitudes sont essentielles pour garantir son succès.

La brochure L’intervention brève pour des patients avec une consommation d’alcool à problème [7] (fig. 1) fournit aux médecins non seulement des informations de base sur l’alcool, mais également des astuces concrètes pour aborder le sujet et mener l’intervention brève.

Mener une intervention brève moti vationnelle

Pour mettre cette méthode en pratique, les médecins peuvent également suivre des formations continues.

Un groupe de travail interdisciplinaire composé du Figure 1: La brochure L’intervention brève pour des patients

avec une consommation d’alcool à problème [7] peut être téléchargée sur www.praticien-addiction.ch ou commandée, par courriel, auprès du secrétariat de l’Académie suisse pour la médecine psychosomatique et psychosociale (ASMPP) contre une participation de 5 francs (frais de port et d’embal- lage en sus).

Informations et campagne

Il existe de nombreuses possibilités, tant pour les médecins que pour les patients, de s’informer sur les problèmes liés à l’alcool, par exemple sur www.praticien-addiction.ch (plus particulière- ment pour les médecins et les spécialistes), sur www.addiction suisse.ch ou sur www.safezone.ch.

La campagne de prévention contre les problèmes liés à l’alcool menée par l’Office fédéral de la santé publique et ses partenaires informe de manière ludique sur les risques et les effets de l’alcool par un quiz disponible en ligne ou sur papier et incite à se poser la question: «Trop, c’est combien?» Les cabinets médi- caux, les hôpitaux et toute autre organisation intéressée peuvent commander gratuitement le quiz. www.alcohol-facts.ch

BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI 2016;97(36):1216–1218

FMH Prévention 1217

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Forum de médecine de l’addiction de Suisse orientale (FOSUMOS), du Collège de médecine de premier recours (Programme Coaching Santé), de la Zürcher Fachstelle zur Prävention des Alkohol­ und Medikamentenmiss­

brauchs (ZüFAM) et de la Zürcher Fachstelle für Alko­

holprobleme (ZFA) propose aux médecins des cours de sensibilisation et des formations continues sur l’inter­

vention brève consacrée à l’alcool. L’offre comprend des présentations (1 à 2 h), des cours d’une demi­jour­

née et des séminaires d’une journée. L’objectif est de dispenser aux médecins des connaissances et des compétences leur permettant d’inciter leurs patients à changer de mode de vie et de les soutenir de manière efficace dans leur démarche. Les médecins peuvent non seulement exploiter ces compétences pour abor­

der la consommation problématique d’alcool mais également une multitude d’autres comportements influant sur la santé [8].

Autres projets pour la promotion de l’intervention brève

Infodrog, la Centrale nationale de coordination des addictions, et le Programme national alcool contri­

buent au financement non seulement des activités pro­

posées par le groupe de travail interdisciplinaire, mais aussi du projet pilote «Dépistage de la consommation d’alcool à risque et intervention brève électronique au cabinet médical» de l’Hôpital universitaire de Lau­

sanne auquel participent huit cabinets médicaux; les patients présents dans la salle d’attente sont invités à répondre à des questions sur leur consommation d’alcool à l’aide d’une tablette et à discuter du résultat avec le médecin pendant la consultation. Les premiers résultats sont attendus pour l’automne 2016.

Conclusion

Un travail de sensibilisation précoce et une communi­

cation explicite sur la consommation problématique d’alcool constituent une tâche importante pour les médecins généralistes. Que cette tâche paraisse diffi­

cile ou soit vécue avec enthousiasme dépend princi­

palement de la capacité à pouvoir parler ouvertement au patient et des compétences dont on dispose en com­

munication ou encore de la motivation à les acquérir.

Références

1 Marmet S, Gmel G, Gmel G, Frick H, Rehm J, Shield KDC. (2013).

Alcohol­attributable mortality in Switzerland between 1997 and 2011. Lausanne: Addiction Suisse.

2 Fischer B, Telser H, Widmer P, Leukert K. (2014). Coûts liés à l’alcool en Suisse. Etude menée sur mandat de l’Office fédéral de la santé publique. Olten: Polynomics.

3 pharma:ch 1/2008 Prévention: un investissement dans la santé et la prospérité du pays, voir sur www.interpharma.ch/fr/systeme­

de­sante/2471­la­promotion­de­la­sante­revet­de­plus­en­

plus­dimportance, accès le 28.7.2016.

4 Daeppen JB, Gaume MJ. (2006). Implémentation et dissémination de l’intervention brève pour la consommation d’alcool à risque en médecine de premier recours: Evaluation du projet partiel «méde­

cins» du Programme national alcool «Ça débouche sur quoi?» Rap­

port final rédigé sur mandat de l’Office fédéral de la santé publique.

Lausanne: CHUV.

5 Bush K, Kivlahan DR, McDonell MB. (1998). The AUDIT alcohol consumption questions (AUDIT­C): an effective brief screening test for problem drinking. Ambulatory Care Quality Improvement Pro­

ject (ACQUIP). Alcohol Use Disorders Identification Test. Arch In­

tern Med;158:1789–95.

6 Bertholet N, Daeppen JB, Wietlisbach V, Fleming M, Burnand B.

(2005). Reduction of Alcohol Consumption by Brief Alcohol Inter­

vention in Primary Care – Systematic Review and Meta­analysis.

Arch Intern Med. 2005;165:986–95.

7 Editeur: FMH, OFSP, Médecin­Praticien, Addiction Suisse, Infodrog, CMPR et ASMPP, 2014.

8 Offres de formation sous www.zfa.ch/index.php/fortbildung­

aerzte.html Correspondance:

Regula Hälg (lic. phil.) Infodrog, Schweizerische Koordinations­ und Fachstelle Sucht Eigerplatz 5, PF 450 CH­3000 Berne 14 r.haelg[at]infodrog.ch

FMH Prévention 1218

(10)

Todesfälle / Décès / Decessi Claudio Jenni (1950), † 23.6.2016,

Facharzt für Intensivmedizin und Facharzt für Allgemeine Innere Medizin, 3012 Bern

Erik Eugen Tanner (1925), † 25.7.2016, Facharzt für Allgemeine Innere Medizin, 3612 Steffisburg

Praxiseröffnung /

Nouveaux cabinets médicaux / Nuovi studi medici

BE

Andreas Arnold,

Facharzt für Oto-Rhino-Laryngologie und Praktischer Arzt, HNO Münsingen, Krankenhausweg 18, 3110 Münsingen BS

Konstantinos Karatolios,

Facharzt für Angiologie und Facharzt für All- gemeine Innere Medizin, Bruderholzallee 53, 4059 Basel

SO

Julia Stettler-von Tobel,

Fachärztin für Kinder- und Jugendmedizin, Bürgerspital, Praxis für Kinder und Jugend- liche, Schöngrünstrasse 42, 4500 Solothurn

Ärztegesellschaft des Kantons Bern Ärztlicher Bezirksverein Bern Regio Zur Aufnahme als ordentliche Mitglieder haben sich angemeldet:

Beatrix Hoksch, Fachärztin für Thoraxchirur- gie, FMH, Klinik Beau-Site, Schänzlihalde 11, 3013 Bern

Patrizia Waibl-Fiorante, Fachärztin für Gynä- kologie und Geburtshilfe, FMH, Localmed gyncare, Schanzenstrasse 4A, 3008 Bern

Florian Winkler, Facharzt für Rheumatologie, FMH, Viktoriastrasse 72, 3013 Bern

Einsprachen gegen diese Vorhaben müssen innerhalb 14 Tagen seit der Veröffentlichung schriftlich und begründet beim Präsidenten des Ärztlichen Bezirksvereins Bern Regio eingereicht werden. Nach Ablauf der Frist entscheidet der Vorstand über die Aufnahme der Gesuche und über die allfälligen Einsprachen.

Gesellschaft der Ärztinnen und Ärzte des Kantons Solothurn

Zur Aufnahme als ordentliche Mitglieder per 18. August 2016 haben sich angemeldet:

Karin Fattinger, Fachärztin Allgemeine Innere Medizin, FMH, Pharmakologie und Notfall- medizin, Bürgerspital Solothurn, Schön- grünstr. 42, 4500 Solothurn

Daniel Inderbitzin, Facharzt Chirurgie, FMH, Bürgerspital Solothurn, Schöngrünstr. 42, 4500 Solothurn

Rong Liu, Fachärztin Ophthalmologie, FMH, ÄrzteHaus Balsthal, Praxis Heuberger AG, Bahnhofstr. 1, 4710 Balsthal

Nadine Müller, Fachärztin Kinder- und Jugendmedizin, FMH, Gruppenpraxis für Kinder und Jugendliche, Schöngrünstr. 42, 4500 Solothurn

Barbara Pose, Praktische Ärztin, FMH, Monvia AG, Frohburgstr. 4, 4600 Olten

Julia Stettler-von Tobel, Fachärztin Kinder- und Jugendmedizin, Gruppenpraxis für Kinder und Jugendliche, Schöngrünstr. 42, 4500 Solothurn

Einsprachen gegen diese Aufnahmen sind mit Begründung innert 14 Tagen seit Publikation beim Co-Präsidenten der Gesellschaft der Ärztinnen und Ärzte des Kantons Solothurn einzureichen.

Unterwaldner Ärztegesellschaft Zur Aufnahme in die Unterwaldner Ärzte- gesellschaft hat sich angemeldet:

Mareen Reichert, Fachärztin für Gynäkologie und Geburtshilfe, FMH, Praxisadresse ab Dezember 2016: Marktstrasse 9, 6060 Sarnen Einsprachen gegen diese Aufnahme sind mit Begründung innert 20 Tagen an die Präsiden- tin der Unterwaldner Ärztegesellschaft, Dagmar Becker, Mondmattli 3, 6375 Becken- ried, zu richten.

Ärztegesellschaft des Kantons Zug Zur Aufnahme in die Ärztegesellschaft des Kantons Zug als ordentliche Mitglieder haben sich angemeldet:

Johann Brandmair, Facharzt für Allgemein- medizin, Ärzte-Team Steinhausen, Blickens- dorferstrasse 2, 6312 Steinhausen

Elisabeth Huberle, Fachärztin für Neurologie, FMH, Kreuzmatt 16, 6430 Schwyz, Praxis- übernahme von Dr. H. Aebersold, Zug

Ute Kliesch, Fachärztin für Neurologie, FMH, Im Böschi 52, 6315 Oberägeri, Praxisüber- nahme von Dr. H. Aebersold, Zug Einsprachen gegen diese Kandidaturen müssen innerhalb 14 Tagen seit dieser Veröffentlichung schriftlich und begründet beim Sekretariat der Ärztegesellschaft des Kantons Zug eingereicht werden. Nach Ablauf der Einsprachefrist entscheidet der Vorstand über Gesuch und allfällige Einsprachen.

FMH Nouvelles du corps médical 1219

BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI 2016;97(36):1219

Nouvelles du corps médical

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Plus de places d’études – problèmes résolus?

Au nom de la Commission à la formation de la swimsa: Marc Eich et Jérémy Glasner

Co-vice-présidents à la formation

Ce n’est un secret pour personne. Chaque patient-e se rendant dans un hôpital en Suisse ou cherchant un médecin de famille en dehors des grandes villes peut en faire le constat: la Suisse manque de médecins suisses. Le Conseil fédéral a par conséquent décidé d’injecter 100 millions CHF sur quatre ans pour aug- menter le nombre de places d’études en médecine. La somme est alléchante et ils sont nombreux à vouloir en profiter: les universités de Zurich et de Berne aime- raient augmenter leur capacités, l’ETH songe à créer

son propre bachelor tandis que Fribourg, le Tessin, Saint-Gall et Lucerne pensent à mettre en place un pro- gramme de master.

L’association suisse des étudiant-e-s en médecine (swimsa), représentant les intérêts des premier-ère-s concerné-e-s par cet investissement, n’a pas manqué de prendre position par le biais d’un papier intitulé

Assurance qualité et futur des études de médecine. C’est précisément sur ce papier que se fonde cet article.

De toute évidence, nous soutenons cette initiative qui permettrait non seulement à plus de collégien-ne-s de suivre leur vocation, mais aussi à la Suisse d’être moins dépendante de l’étranger et donc de lui éviter de causer une pénurie de médecins dans d’autres régions du monde.

Nous aimerions toutefois exprimer un certain nombre de préoccupations qui n’ont jusque-là reçu que peu d’échos dans la presse.

Premièrement, il nous semble important de rappeler que ce manque n’est pas seulement dû à un nombre de diplômé-e-s insuffisant, mais qu’il résulte aussi d’autres facteurs déterminants et tout autant influen- çables. Le manque est tout d’abord relatif, car, d’une part, certaines spécialisations sont bien plus touchées que d’autres: la médecine de famille et la psychiatrie en sont les exemples les plus manifestes. D’autre part, les régions rurales et montagnardes sont davantage concernées que les villes. De plus, certaines tâches comme la quantité grandissante de travail adminis- tratif occupent une part toujours plus importante du quotidien d’un médecin. Il faut aussi relever que des Rassemblement d’étudiant-e-s en médecine de toute la Suisse à la dernière Swiss Medi-

cal Students’ Convention (SMSC) qui eut lieu à Berne au printemps 2016.

Qu’est-ce que la swimsa?

La Swiss medical students’ association (swimsa) s’investit pour une société durable et en bonne santé. A travers son engage- ment, elle motive les étudiant-e-s à devenir de meilleur-e-s médecins. La swimsa les inspire à être innovant-e-s et à s’enga- ger pour ce qui leur tient à cœur. Par ses 6 associations facul- taires membres, elle représente plus de 7000 étudiant-e-s en mé- decine, et ce tant au niveau national qu’au niveau international en tant que membre de l’International Federation of Medical Students’ Associations (IFMSA). Regroupant 11 organisations responsables de projets allant d’activités pédagogiques dans les classes de primaire jusqu’au travail dans des pays en voie de développement, la swimsa œuvre directement en faveur de la santé publique. De plus, elle permet chaque année une soixan- taine d’échanges en clinique ou en recherche à travers le monde.

Avec sa Commission à la formation, la swimsa joue aussi un rôle important dans l’amélioration de la formation médicale et se charge de politique de la santé au niveau national et interna- tional.

Certaines tâches comme la quantité grandissante de travail adminis tratif occupent une part toujours plus importante du quotidien d’un médecin.

AUTRES GROUPEMENTS ET INSTITUTIONS swimsa 1220

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conditions de travail parfois difficiles à concilier avec les revendications d’une génération toujours plus axée sur l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée poussent un nombre non négligeable de médecins à abandonner leur métier.

Deuxièmement, nous aimerions attirer l’atten- tion sur le défi que représente la création de tout nouveaux cursus. Chaque université ayant son propre curriculum, notre expérience démontre qu’il n’est pas des plus aisés de passer d’un système à l’autre. Mettre en place un programme se déroulant dans différents endroits et éventuellement dans plu- sieurs langues demande beaucoup d’organisation et, à fortiori, de temps.

Et troisièmement, une augmentation drastique du nombre d’étudiant-e-s peut se faire aux dépends de la qualité des études qui jouissent actuellement d’une excellente réputation tant en Suisse qu’au niveau inter- national. Si elles ne suivent pas, les infrastructures comme les auditoires peuvent se voir saturées. Faute de patient-e-s, de places et de formateur-trice-s, les travaux en petits groupes si importants pour l’appren- tissage clinique sont susceptibles d’être surpeuplés. Et finalement, il est nécessaire de trouver et former suffi- samment de nouveaux professeurs compétents et péda gogues.

Nous sommes non seulement d’avis que ces défis peuvent être relevés, mais encore qu’ils sont une chance à saisir pour le développement du paysage de la formation médicale en Suisse.

Pour leur faire face, nous sommes convaincus que des solutions existent.

À propos des autres raisons qui causent une pénurie de médecins, il nous paraît essentiel de valoriser ces spécialisations en manque durant les études déjà, d’en améliorer les conditions de travail ainsi que les salaires, et de leur accorder la reconnaissance sociale qu’elles méritent. Il faudrait aussi songer à une meil- leure distribution des tâches entre les différents pro- fessionnels de la santé et mettre en place des horaires permettant à tout médecin de s’épanouir dans ses deux vies.

Concernant l’organisation de nouveaux curricula, nous sommes d’avis que la clé réside dans la collabora- tion et la communication. Les nombreuses institutions impliquées se doivent de travailler en équipe pour assu rer des études suivant un concept clair où ni la dis- tance ni la langue n’ajoutent de difficultés.

La qualité ne doit en aucun cas être sacrifiée au profit de la quantité, car, au final, le confort du patient résulte de celui du jeune médecin durant ses études. Seules

des universités ayant des ressources suffisantes tant en personnel qu’en infrastructure peuvent offrir un apprentissage centré sur l’étudiant et respecter l’indi- vidualité de chaque futur médecin.

En conclusion, la swimsa est prête à travailler main dans la main avec les différents acteurs de la formation pour arriver à façonner les médecins de demain dans les meilleures conditions possibles, tout cela afin de pouvoir offrir des soins irréprochables aux patients.

Crédits photo

© swimsa

Correspondance:

Swiss Medical Students’

Association (swimsa) CH-3000 Berne contact[at]swimsa.ch

Informations complémentaires

Pour accéder à la prise de position complète, rendez-vous sur le site www.swimsa.ch → formation → prises de position.

Pour toute question, n’hésitez pas à nous contacter à l’adresse suivante: vpa[at]swimsa.ch

Membres de la Commission à la formation de la swimsa venant de toutes les facultés suisses et ayant pour but d’améliorer en permanence les études de médecine.

La qualité ne doit en aucun cas être sacrifiée au profit de la quantité.

BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI 2016;97(36):1220–1221

AUTRES GROUPEMENTS ET INSTITUTIONS swimsa 1221

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Leadership-Bullshit

Dr. Christof Schmitza,Prof. Dr. Matthias Eggerb,PD Dr. Peter Berchtolda,b

a college M, Bern; b Institut für Sozial- und Präventivmedizin, Universität Bern

Über Leadership wird jede Menge Bullshit verbreitet. Interessant wird es, wenn man sich vor Augen führt, dass Bullshit hilft, Wahrheiten zu vernebeln. Etwa, dass gelingende Führung und erfolgreiches Verhalten in Organisation nicht Hand in Hand gehen müssen. Beide Herausforderungen gleichzeitig zu handhaben heisst die Aufforderung. Also: Besser Bullshit produzieren als zur Sache sprechen?

Denkwürdige Blüten bringen die Diskussionen um Leadership hervor. Nicht nur scheint das Geschlecht des Begriffs konsequent unbekannt zu bleiben – der, die, das Leadership? –, auch die konzeptionellen Klä­

rungen mögen nicht recht vom Fleck kommen. Wie­

wohl es sich um eines der meistuntersuchten sozial­

wissenschaftlichen Phänomene handelt, bleibt vieles im Unklaren, was eine üppig quellende Literatur zum Thema1 ermöglicht, unüberblickbar viele Schulungs­

angebote, sowie eine schier unendliche Menge an Behauptungen von Managern, Sportlern, Politikern und anderen Versuchern der Meinungsführerschaft.

Wird viel geredet, liegt der Verdacht nahe, dass Bullshit produziert wird. Der amerikanische Philosoph Harry Frankfurt hat in seinem wunderbaren Essay On Bull­

shit eine Analyse dieses Phänomens geliefert. Wer Bull­

shit redet, ist gleichgültig gegenüber der Wahrheit, ihn interessiert nicht, ob seine Aussagen wahr oder falsch sind, ob sie eine gültige Beschreibung der Realität darstellen, sorgfältig und mit gedanklicher Disziplin angefertigt sind, sondern er möchte einen bestimmten Eindruck über sich selbst erzeugen, also Wirkung ma­

nipulieren (z.B. kompetent, attraktiv, wissend, führend

etc. erscheinen). Mehr noch, «Bullshit ist eine Technik, die Wahrheit zu verbergen»2. Da wird es interessant.

Welche Wahrheit könnte der allgemeine Leadership­

Bullshit verbergen?

Die Lücke, die der Teufel lässt

3

Mit relativ geringem Aufwand lässt sich aus den positi­

ven Führungserfahrungen von uns allen eine Liste mit Anforderungen an gute Leadership herausfiltern. Unter­

nimmt man diesen Versuch, zeigt sich in faszinierender Weise, wie sehr unsere eigenen positiven Erfahrungen weitgehend mit denen der vielen anderen überein­

stimmen und wie sehr diese Erfahrungen dem ent­

sprechen, was unzählige Führungsstudien eruiert haben. Positive Führungserfahrungen und Führungs­

forschung bestätigen sich wechselseitig. Und jetzt wird es doppelt interessant: Wenn dem so ist, dass der ge­

meinsame, positive Führungshorizont von uns allen 1) weitgehend kohärent ist und 2) der Evidenz der Füh­

rungsforschung entspricht: Warum weicht dann ein so hoher Anteil an Führungsrealität von diesen Einsich­

ten ab?

Hier tut sich jene Lücke auf, die der Teufel lässt, um unser Leben anspruchsvoller zu gestalten. Diese «sata­

nische» Lücke klafft zwischen der Präskription von Führung und einer fortwährend davon abweichenden Realität. In diese Lücke stolpern wir – wiederkehrend.

Und aus diesem Stolpern schöpft Leadership­Literatur wie ­Industrie ihre überquellenden, meist nur leicht variierenden Behauptungen des immer Gleichen: Sei authentisch, sei vertrauensvoll, gib Feedback, stärke deinen Leuten den Rücken, gib Wertschätzung usw.

Stanford­Professor Jeffrey Pfeffer nimmt in seinem jüngsten Buch Leadership Bullshit diesen seltsamen Widerspruch zwischen Prä­ und Deskription aufs Korn und wirft der Leadership­Industrie – also den ganzen Schreibern, Trainingsfirmen, Coaches, geschulten wie

1 182 207 Stichworte bei Amazon.com unter dem Stichwort «Leadership in Books».

2 Harry Frankfurt, Inter­

view. Die Zeit, 23.2.2006.

3 Ein Buchtitel Alexander Kluges.

CAS Leadership in Organisationen des Gesundheits­

systems

Führungskompetenz im medizinischen Kerngeschäft ist erfolgskritisch geworden. Das ist heute Evidenz­basiert. Der Studiengang «CAS Leadership in Organisationen des Gesund­

heitssystems» vermittelt speziell eine an Organisationen des Gesundheitswesens und ihren Entwicklungen orientierte Leadership. Das Programm verbindet Evidenz­basiertes Wissen mit praktischen Anwendungen in einer anregenden Lernkultur.

Der Studiengang wird vom Institut für Sozial­ und Präventivmedizin der Universität Bern und vom college M durchgeführt. Er richtet sich an Ärzte und Ärztinnen mit leitenden Funktionen sowie Führungskräfte anderer Berufsgruppen in Spitälern und weiteren Einrichtungen.

Der Studiengang gliedert sich in 6 Module von insgesamt 18 Tagen und eine Projektarbeit.

Der Studiengang wird mit einem «Certificate of Advanced Studies (CAS) in Leadership in Health Care Organisations» der Universität Bern (15 ECTS­Punkte) abgeschlossen. Detail­

lierte Informationen unter www.cas­leadership.ch/ oder Tel. 031 306 93 80.

AUTRES GROUPEMENTS ET INSTITUTIONS college M 1222

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ungeschulten Beratern, sowie ausgestiegenen Mana­

gern, die nunmehr das predigen, was sie selber nie praktiziert hatten – vor, dass sie ihre Schützlinge der­

art falsch informiere, dass diese sogar Gefahr laufen, in ihren Organisationen zu scheitern. Exemplarisch:

Wer unbeirrt authentisch agiert, wird früher oder später in die Fallstricke organisationaler Mehrdeutig­

keiten laufen und Schiffbruch erleiden. Wer zu viel Vertrauen schenkt, wird in die Grube fallen, die ihm andere graben. Wer ungefragt Feedback gibt, macht sich die Feinde, die er verdient, etc.

Wir dürfen annehmen, dass die Leadership­Industrie nur darum so viel heisse Luft zu produzieren vermag, weil hinreichend Nachfrage existiert. Erkennen die Nachfrager den Bullshit nicht? Wollen sie ihn nicht er­

kennen? Halten wir fest: Gelingende Leadership, dafür gibt es hinreichend Evidenz, führt zu besserem Enga­

gement der Mitarbeitenden und bewirkt gleichzei­

tig Leistungsfähigkeit sowie «Wellbeing» – also exakt das, was wir eigentlich wünschen würden. Solche Führung fungiert tendentiell als «Servant Leadership», also als «dienende», die in erster Linie am Wohlerge­

hen der Mitarbeitenden interessiert ist. Authentizität, Vertrauen, Wertschätzung, Zuwendung sind weitere wichtige Vokabeln in der Sprache gelingender Leader­

ship (Abb. 1).

Dem gegenüber steht eine Welt, in der die Leader vor allem an ihrem eigenen Wohlergehen, ihrer eigenen Reputation, ihrer eigenen Karriere orientiert sind. Mit­

arbeiter folgen auf den hinteren Rängen. Narzissmus, gerade in grossen Organisationen ein wichtiges Phäno­

men, schlägt hier ebenso zu Buche wie sozialpsycho­

logische Prozesse von Territorialität, Autorität, Macht

und Einfluss. Anreize, Strukturen und Kulturen von Organisationen mit ihren vielfältigen Funktionen, Silos, Bereichen, Hierarchie­Ebenen etc. tun ein Übriges, um von gelingender Leadership «abzulenken».

Wenn wir die beiden Seiten – «gute Führung» und «reale Führung» – gegenüberstellen, fällt auf, dass auf der linken Seite eine Orientierung weg vom Führenden hin zu people erkennbar ist, während auf der anderen Seite eine Orientierung an den Macht­ und Ein­

flussaspekten von Organisationen deutlich wird. Da­

zwischen tut sich die Lücke auf, die der Teufel lässt, da­

mit wir ins Stolpern geraten … Weniger «theologisch»

formuliert: Leadership (und ihre Industrie) tut sich schwer mit jenem Zwiespalt, der zwischen den «hel­

len» Anforderungen des people managements und den

«dunklen» des Managements von Partikularinter­

essen, Politik, Autorität, Macht, Einfluss etc. besteht.

Die Polarisierung von «hell» und «dunkel» (positiv/

negativ, gut/böse …) kann uns darauf hinweisen, dass hier etwas gesplittet wird, was eigentlich zusammen­

gehört, aber offensichtlich schlecht integriert zu den­

ken ist. Hier gilt es, Brückenbildung zu betreiben.

Eine Teufelsbrücke

Leadership bedeutet einen Beeinflussungszusammen­

hang zwischen Führendem und Geführten. So ist die­

ses Phänomen definiert. Jemand führt, jemand folgt.

Die Beeinflussung ist trotz dieser Asymmetrie nicht unilateral, sondern erfährt ihre Komplexität aus den Wechselwirkungen zwischen Verhalten, Beobachtun­

gen und Zuschreibungen zwischen den Involvierten.

Asymmetrie ist die Basis, Wechselwirkung die kom­

plexe Realität. Führung, darauf haben soziologische Analysen hingewiesen, basiert auf der Asymmetrie hierarchischer Organisation, ist gleichzeitig aber dar­

auf verwiesen, diesen Zusammenhang immer wieder aufs Neue zu vernebeln. Anders könnte sie nicht auf das komplexe Zusammenspiel von Führenden und Geführten setzen, das es braucht, um – speziell in Ex­

pertenorganisationen! – Potentiale nutzen zu können.

Wer das nicht glauben mag, möge beobachten, wie hilf­

los Chefs unmittelbar werden, wenn sich Mitarbei­

tende geschickt dumm stellen. Diese Vernebelung ist der Ausgangspunkt für die Bullshit­Produktion. Wenn immer wieder aufs Neue vernebelt werden soll, dass Macht im Spiel ist (obwohl das jeder weiss), und dass Karriereorientierung und Reputation nicht unbedingt mit guter Führung Hand in Hand gehen müssen (was viele ahnen und etliche zu nutzen wissen), lässt sich schlecht konkret werden. Es darf nicht besprochen werden, was nicht sein soll. Ebensolches musste vor etlichen Jahren der Organisationspsychologe Oswald Abbildung 1: Die zwei Seiten der Leadership (zVg von den Autoren).

BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI 2016;97(36):1222–1224

AUTRES GROUPEMENTS ET INSTITUTIONS college M 1223

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Neuberger erleben, als er vorschlug, man möge doch alle Führungskräfte in mikropolitischem Verhalten schulen. Das wäre das Effektivste, was man tun könne.

Eindrücklich, was an Häme und Schmähungen über ihn niederging. Lieber mehr Bullshit, als Klartext spre­

chen.

Der Spital­CEO, der glaubt, qua Kompetenzordnung die Sache im Griff zu haben, ist bereits gescheitert (auch wenn der Verwaltungsrat noch ein wenig braucht, um das zu begreifen …), genauso wie derjenige, der meint, gute Beziehungen alleine seien hinreichend. Der Chef­

arzt, der denkt, seine Idiosynkrasien frei ausleben zu können, ist bereits an die Wand gefahren (auch wenn ihm der Arbeitsmarkt immer noch Personal in die Kli­

nik spült), genauso, wie jener Chefarzt, der alles tut, um es allen recht zu machen. Eine der beiden Seiten alleine reicht nicht aus, übrigens auch nicht die Pseudo­

Hinwendung zur anderen. Ständig die Machtkarte zu spielen und andere nur aus strategischem Kalkül ins Vertrauen zu ziehen, klappt – à la longue – genauso wenig, wie jedes Statusgehabe tunlichst zu vermeiden,

Korrespondenz:

college M Haus der Akademien Laupenstrasse 7 CH­3001 Bern Tel. +41 31 306 93 81

aber einmal im Halbjahr «auszurufen». Sowohl das eine wie das andere ist zu tun, es braucht gelegentlich die Macht, um andere zur Verständigung zu bringen, es benötigt immer wieder das Vertrauen, um Zusammen­

arbeit zum Klingen zu bringen, es fordert die Zuwen­

dung, um in schwierigen Zusammenhängen produktiv werden zu können. Mit genauerem Hinsehen können wir erkennen, wie sehr wir auf die Überbrückung der Lücke angewiesen sind. Mehr noch, erst mit ihr ist jene Qualität zu erwarten, die die viel beschworene und gewünschte High Performance hervorbringen kann.

Die Lücke, die der Teufel lässt, ist gleichzeitig Problem wie Lösung. Weder die Verleugnung der einen noch der anderen Seite wird dabei von Hilfe sein. Da braucht es mehr als ein paar Managementtools, nicht zuletzt Originalität und Kreativität.

Literatur

– Frankfurt H. On Bullshit. Princeton University Press, Princeton, New Jersey 2005.

– Pfeffer J. Leadership BS. Fixing Workplaces and Careers. One Truth at a Time. Harper Business, New York 2015.

AUTRES GROUPEMENTS ET INSTITUTIONS college M 1224

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Aktionswoche Patientensicherheit 2016

Fokus auf die

Medikationssicherheit

Olga Franka, Petra Seeburgerb

a Dr., Projektleitung, Patientensicherheit Schweiz; b Leitung Kommunikation, Patientensicherheit Schweiz

Zusammenfassung

Patientensicherheit Schweiz ist es ein grosses Anlie­

gen, allen an der medizinischen Behandlung beteilig­

ten Gesundheitsinstitutionen im Rahmen einer Ak­

tionswoche eine nationale Plattform zu bieten, mittels der sie aufzeigen können, wie und was sie alles zur För­

derung der Patientensicherheit tun. Zum zweiten Mal

führt die Stiftung in diesem Jahr eine Aktionswoche zur Patientensicherheit durch und ruft zur Beteiligung auf. Im Fokus der Aktivitäten steht das Thema der

«Medi kationssicherheit» als ein wichtiger Hot­Spot der Patientensicherheit.

Aktionswoche Patientensicherheit 2016

Die Patientensicherheit ist aus dem Berufsalltag der Ärztinnen und Ärzte nicht wegzudenken. Sie ist die Grundlage einer guten und patientenzentrierten Gesundheitsversorgung und von allgemeinem und gesellschaftlichem Interesse. Sie gehört zu den funda­

mentalsten Qualitätsmerkmalen einer medizinischen Behandlung und ist deshalb eine zentrale Aufgabe al­

ler Akteure im Gesundheitswesen. Im Hinblick auf die Sicherstellung einer fehlerfreien medizinischen Be­

handlung wird in den Schweizer Gesundheitsinstitutio­

nen bereits sehr viel geleistet. Dennoch muss noch viel getan werden, damit alle an der medizinischen Be­

handlung beteiligten Player an einem Strang ziehen.

So ist es auch wichtig, die Öffentlichkeit zu sensibilisie­

ren und zu informieren sowie bestehende Anstren­

gungen zur Förderung der Patientensicherheit sichtbar zu machen. Patientensicherheit Schweiz führt vom 12. bis 17. September 2016 zum zweiten Mal eine natio­

nale Aktionswoche durch. Nach dem grossen Erfolg der ersten Aktionswoche im vergangenen Jahr und den positiven Evaluationsergebnissen soll wiederholt allen Leis tungs erbringern die Möglichkeit geboten werden, ihre Anstrengungen zur Förderung der Patientensicher­

heit aufzuzeigen und gemeinsam mit anderen Playern konzentriert in einer Woche der Öffentlichkeit zu prä­

sentieren.

Fokusthema Medikationssicherheit

Unerwünschte Arzneimittelwirkungen und Medika­

tionsfehler gehören zu den grössten Risiken, welche die Patientensicherheit im Spital beeinträchtigen. Ge­

schätzte 20 000 Spitalaufenthalte pro Jahr sind in der Schweiz auf medikamentenbedingte Probleme zurück­

zuführen1. Ein Drittel dieser Spitalaufenthalte wäre ver­

meidbar1. Jeder zwanzigste befragte Schweizer gab in ei­

ner nationalen Erhebung an, innerhalb der letzten zwei Jahre mindestens einmal ein falsches Medikament oder eine falsche Dosis erhalten zu haben2. Medika­

tionssicherheit muss durch Massnahmen im gesamten Medikationsprozess optimiert werden. Die Medika­

tions sicherheit an Schnittstellen, also an Behandlungs­

übergängen, ist besonders fehleranfällig und steht des­

halb im Zentrum des nationalen Programms progress!

Sichere Medikation an Schnittstellen der Stiftung Patien tensicherheit Schweiz. Die meisten Patienten ha­

ben beim Verlassen des Spitals eine andere Arzneimit­

teltherapie als bei Spitaleintritt. Bei jedem zweiten Ein­

tritt in eine Klinik kommt es zu Unstimmigkeiten.

Durch systematische Kontrollen der Medikamenten­

pläne lassen sich Medikationsfehler vermeiden.

Die Medikationssicherheit, als ein wichtiger Hot­Spot in der Patientensicherheit, steht deshalb auch im Fokus der diesjährigen Aktionswoche und des inter­

nationalen Tags der Patientensicherheit am 17. Septem­

ber 2016, an dem sich die deutschen und österreichi­

schen Patientensicherheits­Organisationen, evtl. auch ähnli ch gelagerte Institutionen aus den umliegenden euro päischen Ländern, beteiligen werden.

1 In der Schweiz sind ca. 4 bis 7% aller Spitalein ­ tritte auf medikations be­

dingte Probleme zurück­

zuführen. Dies ist eine Schätzung, die aufgrund der drei Studien (Literatur 1, 2, 3) gemacht worden ist.

2 5% der befragten Schwei­

zer gaben in einer inter­

nationalen Erhebung an, innerhalb der letzten zwei Jahre mindestens einmal ein falsches Medikament oder eine falsche Dosis erhalten zu haben.

AUTRES GROUPEMENTS ET INSTITUTIONS Stiftung Patientensicherheit Schweiz 1225

BULLETIN DES MÉDECINS SUISSES – SCHWEIZERISCHE ÄRZTEZEITUNG – BOLLETTINO DEI MEDICI SVIZZERI 2016;97(36):1225–1226

Références

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