MPSI B Corrigé du DM 4 11 février 2020
1. a. En écrivant les deux termes de plus haut degré de la formule du binôme, on montre que Q
nest de degré n et de coecient dominant n + 1 .
b. En substituant −X à X dans Q
non obtient (−1)
nQ
n. On en déduit que Q
nest de même parité que n et que l'ensemble des racines de Q
nest symétrique (si z est racine alors −z l'est aussi).
2. Écrivons cette fois la formule complète :
Q
2r= 1 2i
2r+1
X
k=0
2r + 1 k
1 − (−1)
k.(i)
kX
2r+1−kDe plus 1 − (−1)
kest nul si k est pair, il vaut 2 si k est impair. Les entiers impairs k entre 1 et 2r + 1 sont de la forme 2p + 1 avec p ∈ J 0, r K. Alors i
k= (−1)
pi d'où
Q
2r=
r
X
p=0
2r + 1 2p + 1
(−1)
pX
2(r−p).
On retrouve bien le fait que Q
2rest pair. Il est clair que S
r=
r
X
p=0
2r + 1 2p + 1
(−1)
pX
r−p.
3. Les racines de Q
nsont les complexes z tels que (z + i)
n+1= (z − i)
n+1.
Comme i n'est pas solution de cette équation, celle ci est équivalente à z + i
z − i
n+1= 1 ⇔ z + i
z − i ∈ U
n+1\ {1} .
Il convient d'enlever 1 car
z+iz−i6= 1 pour tout z ∈ C. On en déduit que z est une racine si et seulement si
∃k ∈ J 1, n K tq z + i
z − i = e
2ikπn+1. Il faut exclure k = 0 car
z+iz−iest toujours diérent de 1.
En transformant la relation (homographique) précédente, on obtient que z est racine si et seulement si
∃k ∈ J 1, n K tq z = −i 1 + e
2ikπn+11 − e
2ikπn+1= −i 2 cos
n+1kπ−2i sin
n+1kπ= cotan kπ n + 1 .
Ces racines sont distinctes car l'application
1z →
z+iz−iest bijective de C − {i} dans C − {1} . Avec le coecient dominant, l'expression des racines conduit à la factorisation
Q
n= (n + 1)
n
Y
k=1
X − cotan kπ n + 1
.
4. Lorsque k ∈ J 1, r K, l'entier 2r + 1 − k décrit K r + 1, 2r K avec cotan (2r + 1 − k)π
2r + 1 = cotan(π − kπ
2r + 1 ) = − cotan kπ 2r + 1 .
Pour tout k ∈ J 1, r K, on regroupe les racines opposées associées à k et à 2r + 1 − k . On obtient
Q
2r= (2r + 1)
r
Y
k=1
X
2− cotan
2kπ 2r + 1
.
En développant, il apparait que le coecient du terme de degré 2r − 2 de Q
2rest
−(2r + 1)
r
X
k=1
cotan
2kπ 2r + 1 .
D'autre part, l'expression de S
r, ce coecient est aussi
− 2r + 1
3
= − (2r + 1)(2r)(2r − 1)
6 .
On en déduit
rX
k=1
cotan
2kπ
2r + 1 = r(2r − 1)
3 .
En remplaçant cotan
2par
sin12− 1 dans la formule précédente, il vient
r
X
k=1
1
sin
22r+1kπ= r + r(2r − 1)
3 = 2r(r + 1)
3 .
5. Dans
0,
π2, sin et cotan sont strictement positifs. Les inégalités demandées se dé- duisent donc de sin x < x < tan x . Celles ci se démontrent très rapidement en formant les tableaux de variation de x − sin x et de tan x − x .
1une telle application est dite homographiqe
Cette création est mise à disposition selon le Contrat
Paternité-Partage des Conditions Initiales à l'Identique 2.0 France disponible en ligne http://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0/fr/
1
Rémy Nicolai M0104CMPSI B Corrigé du DM 4 11 février 2020 6. Écrivons les inégalités de la question précédente avec x =
2r+1kπ∈
0,
π2pour tous les k ∈ J 1, r J et additionnons les en tenant compte de 4. Il vient
r(2r − 1)
3 ≤
r
X
k=1
1
kπ 2r+1 2≤ 2r(r + 1)
3 .
7. L'encadrement précédent s'écrit encore
π 2r + 1
2r(2r − 1)
3 ≤
r
X
k=1
1 k
2≤
π 2r + 1
22r(r + 1) 3
π
23
r(2r − 1) (2r + 1)
2≤
r
X
k=1
1 k
2≤ 2π
23
r(r + 1) (2r + 1)
2.
Quand r → +∞ , les suites à droite et à gauche convergent vers
π62. On en déduit (
r
X
k=1
1
k
2)
r∈N→ π
26 .
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