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Chapitre 2 : D´ eveloppements limit´ es

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

Chapitre 2 : D´ eveloppements limit´ es

Soitf une fonction 3 fois d´erivable sur ]a,b[. Soientxetαdeux points de [a,b]. Alors il existe un r´eelcx entrexetαtel que :

f(x)−f(α) = (x−α)f0(α) +(x−α)2

2! f00(α)+(x−α)3 3! f(3)(cx).

Ainsi,

f(x) =f(α) + (x−α)f0(α) +(x−α)2

2! f00(α)+(x−α)3 3! f(3)(α) +(x−α)3

3!

f(3)(cx)−f(3)(α)

| {z }

=ε(x)

.

f(3)´etant continue enαetcx tendant versαlorsquextend versα(th´eor`eme des gendarmes), on a :

x→αlim ε(x) = 0.

Ainsi,

f(x) =f(α) + (x−α)f0(α) +(x−α)2

2! f00(α) +(x−α)3

3! f(3)(α) +(x−α)3 3! ε(x), avec lim

x→αε(x) = 0.

(2)

Soitf une fonction (n+ 1) fois d´erivable sur ]a,b[. Soientx etαdeux points de [a,b].

Alors

f(x) =f(α) + (x−α)f0(α) +(x−α)2

2! f00(α) +(x−α)3 3! f(3)(α) +(x−α)4

4! f(4)(α) +· · ·+(x−α)n

n! f(n)(α) +(x−α)n n! ε(x), avec lim

x→αε(x) = 0.

Th´eor`eme 1(Formule de Taylor-Young)

L’expression ci-dessus est led´eveloppement de Taylor-Young def enα`a l’ordren.

Remarques.

1. Avec la formule de Taylor-Young on retrouve pourn= 1, la d´efinition de la d´eriv´ee : f(x) =f(a) + (x−α)f0(a) + (x−a)ε(x), avec lim

x→αε(x) = 0.

2. La formule de Taylor-Young donne uniquement, pourαfix´e, une information locale surf ; c’est-`a-dire une information sur le comportement def au voisinage deα).

(3)

Soit f une fonction sur ]a,b[. Soit α un point de ]a,b[. On dit que f admet un d´eveloppement limit´e (DL) d’ordrenenαs’il existe des r´eelsa0,a1,· · ·,antels que

f(x) =a0+a1(x−α) +a2

(x−α)2 2! +a3

(x−α)3

3! +· · ·+an

(x−α)n

n! + (x−α)nε(x), avec lim (1)

x→αε(x) = 0.

Autrement dit, il existe un polynˆome de degr´e inf´erieur ou ´egal `an, not´eP, t.q.

f(x) =P(x) + (x−α)nε(x), avec lim

x→αε(x) = 0.

D´efinition 1

1 Sif admet un DL d’ordren, les r´eelsak,k= 0,· · ·,n, dans la formule (1) sont uniques.

2 Sif est une fonctionnfois d´erivable, alorsf admet un DL d’ordrenenαet les r´eelsakde la formule (1) sont donn´es parak= f(k)(α)

k! pourk= 0,· · ·,n.

Proposition 1

(4)

Quelques d´eveloppements limit´es usuels `a l’ordre 3 en0.

sin(x) =x−x3

3! +x3ε(x), avec lim

x→0ε(x) = 0.

-1 -0.8 -0.6 -0.4 -0.2 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1

-1 -0.5 0 0.5 1

y

x

sin(x) p(x)

-20 -15 -10 -5 0 5 10 15 20

-4 -2 0 2 4

y

x

sin(x) p(x)

Figure:Approximation de sinxpar son polynˆome de Taylorp(x) ; `a gauche sur [−1; 1], `a droite sur [−5; 5].

cos(x) = 1−x2

2! +x3ε(x), avec lim

x→0ε(x) = 0.

0.5 0.55 0.6 0.65 0.7 0.75 0.8 0.85 0.9 0.95 1

-1 -0.5 0 0.5 1

y

x

cos(x) p(x)

-12 -10 -8 -6 -4 -2 0 2

-4 -2 0 2 4

y

x

cos(x) p(x)

Figure:Approximation de cosxpar son polynˆome de Taylorp(x) ; `a gauche sur [−1; 1], `a droite sur [−5; 5].

(5)

exp(x) = 1 +x+x2 2! +x3

3! +x3ε(x), avec lim

x→0ε(x) = 0.

0 0.5 1 1.5 2 2.5 3

-1 -0.5 0 0.5 1

y

x

exp(x) p(x)

-20 0 20 40 60 80 100 120 140 160

-4 -2 0 2 4

y

x

exp(x) p(x)

Figure:Approximation deexpar son polynˆome de Taylorp(x) ; `a gauche sur [−1; 1], `a droite sur [−5; 5].

ln(1 +x) =x−x2 2 +x3

3 +x3ε(x), avec lim

x→0ε(x) = 0.

0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9

0 0.2 0.4 0.6 0.8 1

y

x

ln(1+x) p(x)

0 5 10 15 20 25 30 35

0 1 2 3 4 5

y

x

ln(1+x) p(x)

Figure:Approximation de ln(1 +x) par son polynˆome de Taylorp(x) ; `a gauche sur [0; 1], `a droite sur [0; 5].

(6)

1

1 +x = 1−x+x2−x3+x3ε(x), avec lim

x→0ε(x) = 0.

0 0.2 0.4 0.6 0.8 1

0 0.2 0.4 0.6 0.8 1

y

x

1/(1+x) p(x)

-120 -100 -80 -60 -40 -20 0 20

0 1 2 3 4 5

y

x

1/(1+x) p(x)

Figure:Approximation de1+x1 par son polynˆome de Taylorp(x) ; `a gauche sur [0; 1], `a droite sur [0; 5].

1 +x= 1 +1 2x−1

8x2+ 1

16x3+x3ε(x), avec lim

x→0ε(x) = 0.

1 1.05 1.1 1.15 1.2 1.25 1.3 1.35 1.4 1.45

0 0.2 0.4 0.6 0.8 1

y

x

sqrt(1+x) p(x)

1 2 3 4 5 6 7 8 9

0 1 2 3 4 5

y

x

sqrt(1+x) p(x)

Figure:Approximation de√

1 +xpar son polynˆome de Taylorp(x) ; `a gauche sur [0; 1], `a droite sur [0; 5].

(7)

Exercice.Retrouver les d´eveloppements limit´es ci-dessus en utilisant la formule de Taylor-Young.

Remarque. On obtient un DL enα6= 0, `a partir d’un DL en 0, en faisant le changement de variableh=x+α.

Soientf etg deux fonctions sur ]a,b[. Soitαun point de ]a,b[. On suppose quef et g admettent un DL d’ordrenenα, i.e il existe des polynˆomesPetQtels que

f(x) =P(x) + (x−α)nε1(x) g(x) =Q(x) + (x−α)nε2(x) avec lim

x→αε1(x) = 0 et lim

x→αε2(x) = 0.

Alors

1 f+g admet un d´eveloppement limit´e (DL) d’ordrenenα, f(x) +g(x) = P+Q

(x) +(x−α)nε3(x), avec lim

x→αε3(x) = 0.

2 fg admet un d´eveloppement limit´e (DL) d’ordrenenα, f(x)g(x) =R(x) +(x−α)nε4(x), avec lim

x→αε4(x) = 0,

avecR(x) le polynˆome obtenu en ne gardant que les termes de degr´e inf´erieur ou

´

egal `andu polynˆomeP(x)Q(x).

3 Sig(α)6= 0, fg admet un d´eveloppement limit´e (DL) d’ordrenenα.

Proposition 2(Op´erations sur les DL)

(8)

Exemples.

DL en 0 `a l’ordre 3 de ex 1 +x.

DL en 0 `a l’ordre 3 de ln(1 +x) cos(x).

Calculs de limites

Les DL sont tr`es efficaces pour calculer des limites ayant des formes ind´etermin´ees. Il suffit de remarquer que sif(x) =a0+a1(x−α) +· · ·+an(x−α)n+ (x−α)nε(x), avec lim

x→αε(x) = 0, alors lim

x→αf(x) =a0. Exemples.

x→0lim sin(x)

x .

x→0lim

ln(1 +x) x2+ 2x .

x→0lim

ln(1 +x)−x

x2 .

(9)

Position d’une courbe par rapport `a sa tangente

Soitf une fonction admettant un DL enα:

f(x) =a0+a1(x−α) +ak(x−α)k+ (x−α)kε(x), avec lim

x→αε(x) = 0 etkle plus petit entier sup´erieur ou ´egal `a 2 tel que le coefficientak

soit non nul. Alors,

l’´equation de la tangente `a la courbe def enαest:

y=a0+a1(x−α),

la position de la courbe par rapport `a la tangentepourxproche deαest donn´ee par le signe def(x)−y, cest-`a-dire le signe deak(x−α)k.

Proposition 3

Il y a trois cas possibles :

ak(x−α)k>0 pourxproche deα, alors la courbe def est au-dessus de sa tangente au pointx=α,

ak(x−α)k<0 pourxproche deα, alors la courbe def est en-dessous de sa tangente au pointx=α,

ak(x−α)kchange de signe pourxproche deα, alors la courbe def traverse sa tangente au pointx=α. On dit quex=αestun point d’inflexion.

(10)

Exemples.

f(x) = ln(1 +x). Le d´eveloppement limit´e def `a l’ordre 2 en 0 est

f(x) =x−1

2x2+x2ε(x), avec lim

x→0ε(x) = 0.

L’´equation de la tangente est :y=x.

Comme−1

2x2<0, la courbe def est en-dessous de sa tangente au pointx= 0.

f(x) =x4−2x3+ 1. Le d´eveloppement limit´e def `a l’ordre 3 en 0 est

f(x) = 1−2x3+x3ε(x), avec lim

x→0ε(x) = 0.

L’´equation de la tangente est :y= 1.

Comme−2x3change de signe en 0, le pointx= 0 est un point d’inflexion def.

-2.5 -2 -1.5 -1 -0.5 0 0.5 1

-0.8 -0.6 -0.4 -0.2 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1

y

x

ln(1+x) tangente

0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5

-0.8 -0.6 -0.4 -0.2 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1

y

x

1-2*x**3+x**4 tangente

(11)

exp(x) = 1 +x+x2 2 +x3

3!+· · ·+xn

n!+xnε(x), lim

x→0ε(x) = 0.

ln(1 +x) = x−x2 2 +x3

3 +· · ·+ (−1)n−1xn

n +xnε(x), lim

x→0ε(x) = 0.

cosx = 1−x2 2!+x4

4!+· · ·+ (−1)n x2n

(2n)!+x2nε(x), lim

x→0ε(x) = 0.

sinx = x−x3 3!+x5

5!+· · ·+ (−1)n x2n+1

(2n+ 1)!+x2n+1ε(x), lim

x→0ε(x) = 0.

(1 +x)α = 1 +αx+α(α−1)

2! x2+· · ·+α(α−1)· · ·(α−(n+ 1))

n! xn+xnε(x),

x→0limε(x) = 0, α∈R. Proposition 4(D´eveloppement limit´es en 0 de fonctions usuelles)

On ´evite de calculer un d´eveloppement limit´e par la formule de Taylor-Young. On privil´egie un calcul utilisant les DL de fonctions usuelles en utilisant l’addition, la multiplication et la composition de DL.

De la donn´ee dun d´eveloppement limit´e def au voisinage de 0, on ne peut pas d´eduire la moindre majoration ou minoration def(a) mˆeme siaest tr`es proche de 0, une fonctionεqui tend vers 0 quandxtend vers 0 peut prendre enaune tr`es grande valeur ...

Pour obtenir des majorations ou des minorations il faut utiliser, par exemple, la formule des accroissements finis, ou sa g´en´eralisation, la formule de Taylor-Lagrange.

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