• Aucun résultat trouvé

compléments au séminaire du 29 03 2018

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "compléments au séminaire du 29 03 2018"

Copied!
6
0
0

Texte intégral

(1)

Compl´ements `

a l’expos´e du 29/03/2018

Sylvain Dotti April 15, 2018

Abstract

R´esolution de la loi de conservation hyperbolique scalaire de Burgers sous une condition initiale C1 et croissante, ´equivalence entre entropies de Kruzkov et

en-tropies convexes dans la d´efinition de solution entropique de lois de conservation hyperboliques scalaires

1

esolution de la loi de conservation hyperbolique scalaire

de Burgers sous une condition initiale C

1

et croissante

Soit le probl`eme de Cauchy suivant : 

∂tu (x, t) +12∂x(u (x, t))2= 0, ∀x ∈ R, t ∈ R+∗

u (x, 0) = u0(x) , ∀x ∈ R

avec une condition initiale u0 ∈ C1(R) croissante. On esp`ere que la solution u(x, t) soit

dans C1(Rx× R+t ).

On cherche pour commencer les courbes du plan Rx × R+t pour lesquelles u(x, t) est

constante. On consid`ere la fonction f (t) = u(x(t), t), d´efinie pour t ∈ R+. Elle v´erifie f0(t) = ∇u(x, t).(x0(t), 1) = ∂1(u(x, t)) × x

0

(t) + ∂2(u(x, t)) × 1

Si x0(t) = u(x, t) alors cette d´eriv´ee s’annule. En effet, dans ce cas

∂1(u(x, t)) × x 0 (t) + ∂2(u(x, t)) = 1 2∂1 (u(x, t)) 2 + ∂ 2(u(x, t)) = 0.

Les courbes recherch´ees, appel´ees courbes caract´eristiques se d´efinissent comme suit :

Cξ= (x(t), t) ∈ Rx× R+t : x 0

(t) = u (x(t), t) : x(0) = ξ . `

A ξ ∈ R fix´e, le long de chaque courbe caract´eristique Cξ, c’est `a dire pour chaque couple

(x(t), t) ∈ R × R+ v´erifiant x0(t) = u (x(t), t) et x(0) = ξ, on a u (x(t), t) = u (x(0), 0) = u (ξ, 0) = u0(ξ).

(2)

On peut donc ´ecrire

Cξ= (x(t), t) ∈ Rx× R+t : x 0

(t) = u0(ξ) : x(0) = ξ =  (u0(ξ)t + ξ, t) ∈ Rx× R+t .

Ce sont des demi-droites du demi-plan Rx× R+t .

Maintenant, `a (x, t) ∈ R × R+ fix´e, on aimerait prouver qu’il existe une courbe car-act´eristique Cξ qui passe par ce point, c’est `a dire trouver un ξ ∈ R tel que (x, t) ∈ Cξ.

Ainsi, la valeur de u(x, t) serait u0(ξ).

Soit (x, t) ∈ R × R+ fix´e, on cherche donc ξ ∈ R v´erifiant u0(ξ)t + ξ = x, c’est `a dire

ξ ∈ R tel que F (x, t, ξ) = u0(ξ)t + ξ − x = 0.

u0 ∈ C1(R) donc F ∈ C1(R × R+× R) avec ∂ξF (x, t, ξ) = u 0

0(ξ)t + 1 > 0 car u0 est

croissante. lim

ξ→+∞F (x, t, ξ) = +∞ et ξ→−∞lim F (x, t, ξ) = −∞ permettent d’affirmer qu’il

existe un unique ξ ∈ R tel que F (x, t, ξ) = 0.

Le th´eor`eme des fonctions implicites permet d’affirmer que la fonction ¯ξ : R × R+ → R telle que u0( ¯ξ(x, t))t + ¯ξ(x, t) − x = 0, ∀(x, t) ∈ R × R+ appartient `a C1(R × R+).

Cette fonction v´erifie aussi :

• ∂t ξ(x, t) =¯ −u0 ξ(x, t)¯  1 + u00 ξ(x, t)¯  • ∂x ξ(x, t) =¯ 1 1 + u00 ξ(x, t)¯ 

Ainsi, la fonction d´efinie sur R × R+ par u(x, t) = u0 ξ(x, t) v´erifie¯

• u(x, 0) = u0 ξ(x, 0) = u¯ 0(x) • ∂t(u(x, t)) +12∂x (u(x, t))2 = ∂t ξ(x, t) × u¯ 0 0 ξ(x, t)¯   +12 × 2 × ∂x ξ(x, t) × u¯ 00 ξ(x, t)  × u¯ 0 ξ(x, t) = 0¯

Remarque : ¯ξ est en fait d´efinie sur R × (−α ; +∞) pour un certain α > 0. Pour t = 0, la valeur de ¯ξ(x, 0) est explicite : ¯ξ(x, 0) = x.

2

Equivalence entre entropies de Kruzkov et entropies con-

´

vexes dans la d´

efinition de solution entropique de lois de

conservation hyperboliques scalaires

Propri´et´e 1 : la solution entropique d´efinie pour les entropies/flux d’entropie de Kruzkov v´erifie encore l’in´egalit´e entropique pour tous les couples entropies/flux d’entropie

(3)

Preuve : Soit u ∈ C R+; L1loc(Rd) ∩ L∞

Rd× R+; R la solution entropique au sens de Kruzkov du probl`eme de Cauchy



∂tu (x, t) + divx(A (u (x, t))) = G (x, t, u (x, t)) , ∀ (x, t) ∈ Rd× R+∗

u (x, 0) = u0(x) , ∀x ∈ Rd, u0 ∈ L1(Rd) ∩ L∞(Rd),

`

a savoir l’unique u ∈ C R+; L1

loc(Rd) ∩ L∞ Rd× R+; R telle que

∀ξ ∈ R, ∀ϕ ∈ Cc∞ Rd× R+; R+ : Z Rd×R+ ηξ(u(x, t)) ∂tϕ (x, t) + φξ(u (x, t)) .∇ϕ (x, t) ! dxdt + Z Rd ηξ(u0(x)) ϕ (x, 0) dx − Z Rd×R+ η0ξ(u (x, t)) G (x, t, u(x, t)) ϕ (x, t) dx ≥ 0. (2.1)

o`u les entropies de Kruzkov ηξ sont d´efinies ∀u ∈ R par ηξ(u) = |u − ξ| et les flux

d’entropies de Kruzkov φξ par φξ(u) = sgn(u − ξ) × (A(u) − A(ξ)).

Comme on a l’´egalit´e Z Rd×R+ E × ∂tϕ (x, t) + F.∇ϕ (x, t) ! dxdt + Z Rd Eϕ (x, 0) dx − Z Rd×R+ 0 × G (x, t, u(x, t)) ϕ (x, t) dx = 0. (2.2)

pour tout couple (E, F ) ∈ R2, l’in´galit´e (2.1) est encore valable pour les couples d’entropie/flux d’entropie (ηn, φn) d´efinis ∀n ∈ N par

ηn(u) = |u − n| − n et φn(u) = sgn(u − n) × (A(u) − A(n)) − A(n), ∀u ∈ R.

∀u ∈ R fix´e, lim

n→+∞ηn(u) = −u, n→+∞lim η 0

n(u) = −1 et n→+∞lim φn(u) = −A(u),

donc

lim

n→+∞ηn(u(x, t)) = −u(x, t), n→+∞lim η 0

n(u(x, t)) = −1

et lim

(4)

Comme u ∈ L∞, A ∈ C2 et G ∈ L∞, on peut appliquer le th´eror`eme de conver-gence domin´ee `a chaque terme de gauche dans l’in´egalit´e (2.1), pour obtenir ∀ϕ ∈ Cc∞ Rd× R+; R+ Z Rd×R+ −u(x, t)∂tϕ (x, t) − A (u (x, t)) .∇ϕ (x, t) ! dxdt + Z Rd −u0(x) ϕ (x, 0) dx + Z Rd×R+ G (x, t, u(x, t)) ϕ (x, t) dx ≥ 0.

La mˆeme m´ethode appliqu´ee aux couples (ηn, φn) d´efinis ∀n ∈ N par

ηn(u) = |u − (−n)| − n et φn(u) = sgn (u − (−n)) × (A(u) − A(−n)) + A(−n), ∀u ∈ R,

montre que ∀ϕ ∈ Cc∞ Rd× R+; R+ Z Rd×R+ u(x, t)∂tϕ (x, t) + A (u (x, t)) .∇ϕ (x, t) ! dxdt + Z Rd u0(x) ϕ (x, 0) dx − Z Rd×R+ G (x, t, u(x, t)) ϕ (x, t) dx ≥ 0.

La multiplication par une constante positive ne change pas le sens des deux derni`eres in´egalit´es donc en utilisant l’´egalit´e (2.2), on peut affirmer que l’in´egalit´e (2.1) est encore valable pour les couples entropie/flux d’entropie ηa,E/φa,F d´efinis par

ηa,E(u) = au + E, φa,F(u) = aA(u) + F, ∀u, a, E, F ∈ R.

Remarque : K ≥ 0 et −K ≥ 0 impliquent K = 0. Cela d´emontre que pour les couples entropie/flux d’entropie ηa,E/φa,F, on a en fait une ´egalit´e `a 0 dans les in´egalit´es

en-tropiques.

Propri´et´e 2 : la solution entropique d´efinie pour les entropies/flux d’entropie de Kruzkov v´erifie encore l’in´egalit´e entropique pour tous les couples entropies/flux d’entropie tels que

η convexe φ0(u) = η0(u)A0(u), ∀u ∈ R.

(5)

partout (et ´egale `a sa d´eriv´ee faible), sa d´eriv´ee seconde au sens faible est une mesure de Radon positive. Int´egrons l’in´egalit´e (2.1) contre la mesure η00(dξ) (que je noterai abbusivement η00(ξ)dξ) sur [−n, n] ⊂ Rξ, pour obtenir ∀ξ ∈ R, ∀ϕ ∈ Cc∞ Rd× R+; R+

 Z [−n,n] η00(ξ) Z Rd×R+ |u(x, t) − ξ| ∂tϕ (x, t) + sgn (u (x, t) − ξ) (A(u(x, t)) − A(ξ)) .∇ϕ (x, t) ! dxdtdξ + Z [−n,n] η00(ξ) Z Rd |u0(x) − ξ| ϕ (x, 0) dxdξ − Z [−n,n] η00(ξ) Z Rd×R+ sgn (u (x, t) − ξ) G (x, t, u(x, t)) ϕ (x, t) dx ≥ 0. (2.3)

Petits calculs interm´ediaires : Soit u ∈ R fix´e, il existe n ∈ N suffisamment grand tel que u ∈ [−n, n] et Z n −n η00(ξ) |u − ξ| dξ = Z u −n η00(ξ) (u − ξ) dξ + Z n u η00(ξ) (ξ − u) dξ = −η0(−n) (u + n) + Z u −n η0(ξ)dξ + η0(n) (n − u) − Z n u η0(ξ)dξ = −η0(−n) (u + n) + η(u) − η(−n) + η0(n) (n − u) − η(n) + η(u) = 2η(u) + u − η0(−n) − η0(n) − η0(−n)n − η(−n) + η0(n)n − η(n) car η0 est localement BV.

Z n −n η00(ξ) sgn (u − ξ) (A(u) − A(ξ)) dξ = Z u −n η00(ξ) (A(u) − A(ξ)) dξ − Z n u η00(ξ) (A(u) − A(ξ)) dξ = −η0(−n) (A(u) − A(−n)) + Z u −n η0(ξ)A0(ξ)dξ − η0(n) (A(u) − A(n)) − Z n u η0(ξ)A0(ξ)dξ

= 2φ(u) + A(u) − η0(−n) − η0(n) + η0(−n)A(−n) − φ(−n) + η0(n)A(n) − φ(n) en ayant choisi par exemple φ(u) =

Z u

0

(6)

Z n −n η00(ξ) sgn (u − ξ) dξ = Z u −n η00(ξ)dξ − Z n u η00(ξ)dξ = 2η0(u) − η0(−n) − η0(n).

La solution entropique u au sens de Kruzkov ´etant essentiellement born´ee, choisissons n ∈ N tel que n ≥ kukL∞(Rd×R+). Utilisons ensuite la remarque pr´ec´edente sur les

couples entropie/flux d’entropie ηa,E/φa,F avec a = −η 0

(−n) − η0(n) et le th´eor`eme de Fubini dans l’in´egalit´e (2.3) pour obtenir ∀ϕ ∈ Cc∞ Rd× R+; R+ :

Z Rd×R+ η (u(x, t)) ∂tϕ (x, t) + φ (u (x, t)) .∇ϕ (x, t) ! dxdt + Z Rd η (u0(x)) ϕ (x, 0) dx − Z Rd×R+ η0(u (x, t)) G (x, t, u(x, t)) ϕ (x, t) dx ≥ 0.

pour tout couple d’entropie/flux d’entropie ηφ avec η convexe et φ d´efinie ∀u ∈ R par φ(u) =

Z u

0

Références

Documents relatifs

[r]

Dans ce qui suit, nous chercherons ` a ´ etablir un certain nombre de propri´ et´ es alg´ e- briques de la d´ eriv´ ee qui peuvent servir ` a la d´ etermination des fonctions

Dans ce qui suit, nous chercherons ` a ´ etablir un certain nombre de propri´ et´ es alg´ e- briques de la d´ eriv´ ee qui peuvent servir ` a la d´ etermination des fonctions

Ecrire la fonction d´eriv´ee sous la forme la plus ”simplifi´ee” possible : une seule fraction au plus (mˆeme

La pente de la tangente en un point ´ etant donn´ e par la d´ eriv´ ee en ce point, nous cherchons les valeurs pour lesquelles f 0 (x) = 7.. Etude de fonctions. Nous compl´ etons

b) ` A quelle longueur doit-on couper la corde pour que la somme des surfaces des figures soit

[r]

[r]