Bureaux: R u e de la S e r r e , 5 8

^JA

Vingt cme Année. — N" 39 P r i x du n u m é r o : 10 centimes

Jeudi 18 Mai 1905

Bureaux: R u e de la S e r r e , 5 8

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suisses 20cl., offres et demandes de place 10 et. la ligne, étrangères 25 centimes, la ligne

Les annonces se paient d'avance.

Organe de la Chambre suisse de l'Horlogerie, des Chambres de commerce, des Bureaux de contrôle et des Syndicats professionnels.

Les Consulats suisses à l'étranger reçoivent le j o u r n a l .

Bureau des Annonces: HAASENSTEIN & VOGLER, 32, rue Leopold Rpbert, CHAUX-DE-FONDS et succursales en Suisse et à l'étranger.

La nouvelle loi des Etats-Unis

sur les marques de fabrique I

La Propriété industrielle publie dans son dernier numéro, l'étude suivante sur la nou- velle Loi des Etats-Unis concernant les

marques de fabrique.

Nous reproduisons in extenso cet impor- tant document, dont l'importance n'échap- pera pas aux maisons su-fsses qui font des affaires avec les Etats-Unis d'Amérique :

* »

Cette loi répond à un besoin ressenti de- puis longtemps, et constitue un progrès im- portant dans la protection des marques aux Etats-Unis. Elle étend considérablement le nombre des marques admises à l'enregis- trement; elle établit une procédure qui offre plus de garanties au déposant contre un refus injustifié, tout en permettant aux inté- ressés de s'opposer à l'enregistrement d'une marque lésant leurs droits; et elle fournit aux propriétaires de marques enregistrées des armes plus efficaces pour la lutte contre la contrefaçon.

Nous examinerons en premier lieu les conditions qui régissent l'enregistrement, après quoi 'nous étudierons les effets nou- veaux qui résultent de ce dernier. Un bref commentaire dû à la plume de M. A. P.

Greeley, ancien commissaire des brevets adjoint et principal rédacteur de la loi, nous servira de guide dans ce travail.

' ' * *

Constatons tout d'abord que l'enregistre- ment des marques, établit sur des bases nouvelles, n'en conserve pas moins le ca- ractère qu'il avait sous la loi de 1881, et qui résulte du droit coutumier: il ne con- fère aucun droit à la marque, dont la pro- priété s'acquiert uniquement par la priorité d'usage. L'enregistrement constitue pour le titulaire une simple preuve prima facie du droit à la marque enregistrée (s. 16), pré- somption qui peut être renversée par la preuve d'un "usage antérieur.

Sous la loi de 1881, on ne pouvait faire enregistrer que des marques en usage dans le commerce avec les nations étrangères ou

les tribus indiennes. Maintenant, on peut déposer aussi celles employées dans le com- merce entre les divers Etats qui constituent l'Union nord-américaine, et il n'y a d'exclu que les marques employées uniquement dans l'intérieur d'un même Etat, lesquelles échap- pent à la compétence législative du Congrès.

Il convient de noter que la loi de 1905 com- prend sous le terme „Etats" non seulement le district de Colombie et les territoires re- présentés au Congrès^-mais encore „tous autres territoires qui se trouvent sous la juridiction et administration" des Etats-

Unis (s. 29). Quand, on tient compte de l'immense importance du commerce qui se fait entre les divers Etats de l'Union nord- américaine, on peut se faire une idée du grand nombre de marques qui, d'un seul coup sont admises à l'enregistrement. D'au- tre part, le fait que la loi s'applique à tous les territoires qui se trouvent sous la dé- pendance des Etats-Unis simplifie beaucoup la question difficile de la protection des marques aux Philippines, à Porto-Rico, et dans la zone du canal de Panama.

Toute marque susceptible de distinguer les articles de son propriétaire de ceux d'autres personnes peut être enregistrée.

Sont exclues de la protection les seules marques qui l'étaient déjà précédemment en vertu du droit coutumier, soit comme étant contraires à l'ordre public ou aux bonnes mœurs, soit comme étant dépourvues d'un caractère distinctif; la nouvelle loi donne une enumeration de ces marques (s. 5.).

Elle tient cependant compte du cas possible où une marque descriptive du produit au- quel elle s'applique, ou insuffisamment dis- tinctive d'après les règles généralement ad- mises, aurait néanmoins, pendant les dix années qui ont immédiatement précédé l'en- trée en vigueur de la loi, été employée com- me marque, c'est-à-dire aurait servi, en fait, à caractériser les produits de la personne qui en fait usage. En pareil cas, l'enregistre- ment peut être accordé alors même que la marque ne satisferait pas aux prescriptions légales.

Dans sa demande d'enregistrement, l'é- tranger n'a maintenant plus besoin de prou- ver que sa marqueadéjà été employée dans

le commerce avec les Etats-Unis; il suffit qu'il établisse l'enregistrement, ou le dépôt, de sa marque dans le pays d'origine (s. 2).

C'est une grande simplification pour les fa- bricants et commerçants du dehors, qui peuvent déposer leurs marques aux Etats- Unis dès qu'ils les ont déposées dans leur propre pays, sans avoir à faire préalable- ment des expéditions de marchandises en Amérique dans le seul but de pouvoir faire la preuve mentionnée plus haut.

La demande d'enregistrement doit être accompagnée d'un certain nombre de spéci- mens de la marque telle qu'elle est em- ployée effectivement (s. 1). Précédemment, on exigeait du déposant qu'il élimine du dessin de la marque tout ce qu'il ne consi- dérait pas comme constituant les éléments essentiels de cette dernière. Il ne pouvai donc pas toujours déposer la marque telle qu'il l'employait, et il en est résulté plus d'une fois des difficultés qui ne pourront plus se reproduire sous la nouvelle loi.

Quand une demande d'enregistrement sera déposée aux Etats-Unis, par un ressor- tissant de l'Union, dans les quatre mois qui suivent le dépôt de la marque dans le pays d'origine, cette demande aura le même effet que si elle avait été présentée aux Etats- Unis à la date du dépôt étranger (s. 4).

Cette disposition assure l'application de l'article 4 de la Convention internationale.

Sous le régime de la loi de 1881 la mar- que était acceptée ou refusée après examen, selon l'appréciation de l'examinateur des marques; et si la demande d'enregistrement se trouvait en conflit avec un autre dépôt ou avec une marque déjà enregistrée, il y avait ouverture d'une procédure en, collision.

Le refus d'enregistrement par l'examinateur des marques et la décision de l'examinateur des collisions pouvaient faire l'objet d'un recours au Commissaire des brevets, qui prononçait en dernière instan.ee. La'marque acceptée était enregistrée, et cet enregistre- ment ne pouvait être radié qu'ensuite d'une décision judiciaire.

La procédure établie par la loi de 1905

offre plus de garanties, tant au déposant

qu'aux tiers intéressés. L'examen de la

marque et la procédure de collision so t

- . . , . . .

312 LA FEDERATION HORLOGERE SUISSE

maintenus, mais cette dernière est complé- tée par un appel aux oppositions qui per- met aux parties que l'enregistrement pour- rait léser, d'y faire opposition dans les trente jours qui suivent la publication de la mar- que .dans la „Gazette officielle du Bureau des brevets. Au cas où l'analogie entre la nouvelle marque et une autre marque, en- registrée ou employée antérieurement par un tiers, aurait échappé à l'examinateur, le propriétaire de la seconde marque peut donc . faire valoir ses droits et provoquer l'ouverture d'une procédure en collision (s.7). On peut en

•appeler au Commissaire des brevets de la déci- sion de l'examinateur refusant la marque ou prononçant entre les deux parties en colli- sion (s.8). Il est, de plus, possible, contraire- ment à la pratique précédente, de demander au Commissaire la radiation d'un enregis- trement effectué sans opposition, à la suite d'un examen favorable, quand cet enregis- trement lèse les droits d'un tiers (s. 13). De cette manière les intéressés peuvent, au moyen d'une procédure très simple et peu coûteuse, empêcher ou faire radier un en- registrement dont l'annulation en justice pourrait être difficile et leur coûter fort cher.

D'autre part, la -décision du Commissaire n'est plus définitive, comme auparavant; au contraire, la partie perdante peut, comme en matière de brevets, recourir en revision auprès de la Cour d'appel du district de Colombie. Les intérêts, souvent considéra- bles, que représente une marque de fabrique justifient amplement une série complète de

recours.

La marque ne peut être transférée que conjointement avec Le. fonds de commerce pQUEclgquel elle est employée (s. 10). Cette, re^ncfiôfi,''étrangère'a ta rôTde"*i'88T7 n'en"

éÉft pas moins appliquée en vertu du droit .coutumier. Du moment que la loi règle

d'autres questions, relatives à la transmis- sion, il est préférable qu'elle fixe clairement les conditions dans lesquelles celle-ci peut s'effectuer.

Le terme de protection est réduit de trente à vingt ans (s. 12), et la taxe d'enregistre- ment de 25 à 10 dollars (s. 14). L'adoption d'une période plus courte a l'avantage d'éli- miner du registre les marques abandonnées après quelques années d'usage, ce qui faci- litera les recherches. (.4 suivre.)

Traité de commerce avec l'Allemagne Les ratifications du traité additionnel, du 12 novembre 1904, au traité de commerce et de douane conclu entre la Suisse et l'empire allemand, ont été échangées à Berne, le 6 mai 1905, entre M. le Dr. Deucher, con- seiller fédéral, chef du département fédéral du commerce, de l'industrie et de l'agricul- ture, et M. le D

r

Alfred de Bi'ilow, envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire de l'empire allemand.

Sur la base de l'art. 5, l

ur

alinéa, du traité, le gouvernement allemand a fixé au 1

er

mars 1906 l'entrée en vigueur de la po- sition A (droits d'entrée sur le territoire douanier allemand) et des dispositions de l'art. 4, n° IV, qui s'y rapportent.

La protection des apprentis

dans le canton de Neuchâtel

E x t r a i t s des r a p p o r t s des J u r y s d'examens ( Suite)

Dorage.— L'opprenli examiné a satisfait complètement au p r o g r a m m e ; il connaissait la

préparation des piles, ce qui est une condition essentielle.

Ellipses.,— Examen insuffisant pour une ap- prentie placée chez :'une maîtresse qui s'occupe de In fabrication, d'ellipses de qualité inférieure:

bouts penchés e l é g r i s é s ; longueurs irréguliéres;

talons pas nssez raccourcis ou cassés dans le trou du plateau.

Une seconde apprentie passe un bon examen.

Finissage el polissage de boites et cuvettes.

— Les apprenties qui désirent mériter leur diplô- me sont fort nombreuses et les maîtresses se donnent de la peinc.pour bien les préparer. Nous désirerions voir un peu plus souvent des appren- ties formées pour les qualités très soignées en boites or. .

Guillochis, machine à graver. — L'apprenti présent a encore 18 mois à travailler avant l'ex- piration de son contrat; jusqu'ici il a surtout pratiqué sur la machine à graver. Les plaques qu'il apporte sont satisfaisantes mais les travaux exécutés sous les yeux de l'expert guillocheur ne donnent pas du tout le même résultat.

Dans ces conditions, un nouvel examen, re- porté à un an, s'impose.

Mécanique. —; Dans une assemblée prépara- toire le j u r y avait décidé de donner les travaux suivants pour l'examen pratique:

Limage et ajustage. — Gcnouillière en acier Bessmer, remise fofgée à l'apprenti. Celle, pièce doil être limée, ajustée et percée d'un trou de goupille avec poignée tournée à la main.

Travail de tour. — Poignée de la genouillière remise forgée à l'apprenti. La pièce doit être amenée aux cotes d'un croquis et ujuslée dans sa fourche complètement à la lime; le tournage de forme doit être fait à lu main.

Forge. — Forger]une pièce identique à celle qui doit être tournée-

L'examen a eu lieu dans les locaux de l'Ecole de mécanique à Couvet ; le concours du personnel enseignant de cette,école, qui met tout le néces- saire à notre disposition, nous est extrêmement précieux et les différentes épreuves se succèdent dans des conditions très satisfaisantes.

Les remarques'générales du j u r y se rappro- .i^S.ilk^^itlJ&SKUûlte^cHcs contenues dans nos

rapports des années Bj)2 et 1903 auxquels nous renvoyons les intéressés.

Pour la première fois, depuis longtemps, nous avons eu le plaisir d'annoncer à tous les candi- dats qu'ils obtenaienl-Ieur diplôme.

Le jury insiste sur ses précédentes recomman- dations: a) les apprentis doivent cultiver assidû- ment leur instruction générale en mécanique: b) il est désirable qu'ils passsent l'examen à la fin plutôt qu'aux */» dé leur apprentissage; c) l'obli- gation pour tous les apprentis, de passer un exa- men serait une bonne mesure.

Monteurs de boites d'or et d'argent. — No- tre jury fait une remarque qui concorde avec nos observations générales sur les apprentissages dans l'horlogerie : les travaux exposés à l'exa- men sont de qualité courante et l'absence d'un effort pour exposer des nouveautés, des ouvrages spéciaux ou renfermant quelque complication, frappe de prime-abord.

Les apprentis présentent des lépines simples, d'une bienfaclure moyenne cl des savonnettes ordinaires, laissant à désirer au lournage el à l'achevage.

L'outillage qu'ont fabriqué les a p p r e n t i s : .bu- rins, refroltoirs. esl peu r e m a r q u a b l e ; les ap- prcnlis se sont conformés à celte partie du pro- g r a m m e parce qu'ils y sont obligés mais sans conviclion.

On laisse, aujourd'hui et c'est un tort, les'ap- prenlis se désintéresser du polit outillage; ce- lui-ci étant fourni par des spécialistes qui par- courent les ateliers, on trouve plus commode de l'acheter.

La théorie — qui devrait tenir une grande place dans un métier où le calcul des proportions est 1res imporlanl — est faible. Les patrons n'ont plus le temps de s'oceuper des apprentis e l l e s contre-maîtres ont bien d'aulres choses à faire qu'à veiller à leur développement en dehors de la production.

Un remède pourrait être apporté sur ce point par l'inslilution de cours théoriques confiés à des personnes bien qualifiées pour cet enseigne- ment. Un premier essai, tenté au Locle il y a quelques années, avait donné de bons résultais.

Nous pensons que l'école professionnelle, pra- tique et théorique, est le meilleur centre de for- mation des apprentis monteurs de boites. Il existe une semblable école au Locle; la pareille

aurait sa place marquée à La Chaux-de-Fonds car il ne faut pas se dissimuler que ni l'emploi des machines, ni la subdivision du travail ne remplaceront les ouvriers d'élite.

Quelques patrons, rares, forment encore de tels ouvriers ou tout nu moins de bons apprentis mais il en est plusieurs qui ne se font pas un cas de conscience d'engager, pour 4 ans et môme davantage, sans rétribution, des apprentis qu'ils spécialisent — au tournage le plus souvent — afin d'en lircr le plus possible avec le minimum de lemps à leur consacrer.

Pierres pour montres. — Deux apprenties pierristes ont passé leur examen avec succès.

Nous avons renvoyé les autres candidats à plus tard vu qu'ils connaissaient une branche seule- ment de leur métier.

Sous le couvert du mot «apprentissage» il existe en Suisse, el ailleurs sans doule. une ex- ploitation d'enfants que nous avons déjà signalée.

Certaines fabriques ont constamment un person- nel composé d'apprentis ou d'apprenlies surveil- lés par un ou deux contre-maîtres ou commis. La fabrique occupe dix, vingt, trenle apprentis mê- me, placés pour un an, un an six mois, avec un salaire d'un franc ou d'un franc vingl, sur lequel ils doivent payer logis et pension, mais point ou presque point d'ouvriers avec un salaire suffisant pour vivre. L'apprenti qui s'en va est remplacé par un outre apprenti et ainsi de suite; aucun n'a appris le mélier, déjà si cliétif, de pierriste;

ils ont pratiqué une fraction de ce métier, tou- jours la même et ne sont propres à rien sauf à

augmenter le nombre des miséreux sans métier.

Le même fait se produit dans d'aulres profes- sions avec celle différence, cependant, que l'em- ploi abusif du terme d'apprenlissage esl spécial aux. fabriques de pierres et c'est contre quoi nous devons protester.

L'enfant occupé à une fraction du métier de pierriste fait un travail de m a n œ u v r e et non d'apprenti ; il ne devrait pas être lié par un con- Irat el ses parents devraient pouvoir le relirer en tout temps moyennant un simple avis donné au patron quinze jours à l'avance.

Réglage. — La série de cette année donne satisfaction au j u r y ; les apprentis ont des ouvra- ges assez bien faits quoique tous n'a soient pas encore aptes à travailler seuls, sans direction.

Nous avons recommandé aux jeunes filles de ne pas venir à l'examen pour le réglage plal seu- lement et nous devons ajouter qu'il est utile à celles qui concourent pour le spiralnge breguet el coupage de balancier de connaître le réglage plat aussi.

Los apprentis ont, en général, un bon outil- lage mais celui-ci n'est pas de leur fabrication.

Il serait indispensable que l'apprenti sache au moins remeltres ses outils en état.

Les écoles d'horlogerie sont entrées dans la voie de la formation d'apprenlies régleuses, c'est un progrès et les jeunes filles seront d'autant plus capables qu'elles auront été dirigées par des maîtres spécialement chargés de ce soin, con- naissant à fond le métier el tous les principes de la théorie du réglage.

Ressorts de montres. — L'examen a été plus long cette année que les précédentes. Chaque partie a été pointée soigneuscnenl dans ses dé- tails pour établir la moyenne des succès pur spé- cialité el donner, enfin, une moyenne générale des résultais pratiques et théoriques.

Il s'en est suivi que les candidats, quoique ju- gés avec bienveillance, ont eu plus à faire que du passé pour réussir. Deux de ceux-ci ont été renvoyés à un examen ultérieur faute de prati- que suffisante.

Le jury recommande aux palrons.de ne pas tenir les apprentis trop longtemps à une même partie mais de les initier assez vile aux diverses b r a n d i e s prévues dans le contrat. De celle ma- nière, l'apprenti serait plus capable et In moyenne de pratique supérieure.

Sertissage de mouvements. — On ne forme presque plus d'apprentis pour le sertissage soi- gné. Nous ne croyons pourtant pas que le sertis- sage à la machine puisse supprimer el rempla- cer tous les ouvriers de cette partie.

Voyageurs de commerce en Roumanie Le consul général de Suisse à Bucharest, M. Jean Staub, nous écrit à ce sujet ce qui suit:

„Sur la demande de plusieurs chambres

de commerce du pays lesquelles voyaient

LA FEDERATION HORLOGËRE SUISSE 313 dans les commis-voyageurs qui prennent

des commandes chez les particuliers des concurrents illicites du commerce stable, et soutenaient que les dispositions les concer- nant dans le nouveau règlement sur les voyageurs de commerce étaient en désaccord, d'après d'autres même en contradiction avec la loi sur le commerce ambulant, ce règle- ment, que j'ai esquissé dans un rapport spécial, publié dans la „Feuille officielle suisse du commerce, n° 261 du 29 juin

1904, a été modifié par le conseil des mi- nistres sur le référé du ministre des finan- ces, et promulgué dans le „Monitorul ofi- cial", n° 148 du 1-14 octobre 1904. La sus- dite catégorie de voyageurs est supprimée du règlement et toutes les dispositions qui les regardaient en sont éliminées. Par con- séquent, les administrations financières du pays ne leur délivreront plus de cartes de légitimation et ils ne pourront donc plus exercer leur commerce."

L'horlogerie en Roumanie

(Rapport du consul général de Suisse à Bucha- rest, M. .Jean Slaub.) ., -•'•''•'

Les imporlalions d'horkfgërie exagérées de 1902 que j ' a i signalées dans mon rapport de l'année dernier«, ont continué, même progressé aussi en 1903, année dans laquelle l'importation de montres en argent ou en autres matières a atteint le chiffre le plus haul connu jusqu'à pré- sent en Iioumanie, à savoir 41,2Q0 pièces contre 13,468 en lüOU. Mais ce débordement n'a pas trouvé un marché facile, préparé à absorber le surplus de marchandises dont on le surchargea.

Bien au contraire. La surabondance de montres, aussi bien dans les quelques maisons de gros à Bucarest que chez les nombreux détaillants et horlogers sur place el en province,-a malheu- reusement coincide, en 1901, avec de 1res mau-

vaises récoltes de tous les produits agricoles du p a y s , surtout du maïs. De là-j slognation des affaires en général, qui, dans le second semestre, devenait si intense qu'elle rappela la crise de 1899. La branche d'horlogerie s'en est vivement ressentie; il y a eu des défections qui ont lésé des intérêts suisses. Un des faiseurs qui avail réussi à obtenir même des>' 'consignations de montres el de bijouteries , a ' p r i s .la clef des champs vers la fin de l'an, à la veille de sa faillite.

Bien que j'ai appelé plus d'une, fois, dans mes rapports sur l'horlogerie, l'attention de nos fa- bricants sur les dangers qu'ils courent en livrant en Roumanie des montres a terme, snns.ôlre, préalablement, bien renseignés s u r le comple du commettant, je ne peux m'ë dispenser de les avertir qu'à l'heure qu'il csl la situation précaire de la branche exi^e de nouveau la plus grande précaution. La plupart des clients d'horlogerie en Roumanie laisse beaucoup à désirer au point de vue de la solvabilité et du capital.

Cependant, étant donné l'état satisfaisant des champs ensemencés qui p°rmeltcnl de s'attendre à de billes récoltes, il est possible, même proba- ble, que les affaires reprendront avec l'automne, Quel que soit, d'ailleurs, le dngré de celte reprise, il.y a assez de montres dunsde pays pour suffire à la demande. Notons, qu'aussi en 1904 les im- portations d'horlogerie ont été assez fortes, plus fortes que ce qu'il fallait. Les détails statistiques là dessus manquent encore, triais à la fin de sep tembre 1901 le nombre des mpnlres en argent et en autres matières importées s'élevait déjà à 32,300 piéoes. En outre, l'entrée en vigueur du nouveau tarif général des douanes à laquelle on doit s'allendre entre le 1er janvier et le 30 juin 190G ne saurait constituer une stimulation à for- cer les importations de montres encore sous le régime du tarif actuel, car, eh réalité, les droits d'entrée sont essentielle-mont les mêmes. Le nou- veau tarif prévoit des droits suivants :

Montres, a) avec boîte cl montre en matières communes, la pièce Lei 1.—', b) avec moulure d'aluminium, nickel, métal argenté on argent, la pièce Lei 1.50 : c) avec monture d'argenl doré ou d'or, même combinée avec des: pierres fines, la

pièce Lei C>.—. Mécanismes entiers pour montres, in pièce Lei —.50.

Voici l'imporlalion d'horlogerie, en 1903 : Montres et chronomètres en or: 3l>28 pièces, contre 3125 en 1902 el 785 en 1900,' donL de la Suisse 33(i() contre 2781 en 1902 et 49S en 1900.

de l'Aulriche-Hongrie 177, d'Allemagne 30. Sont entrées par la douane à la poste centrale dû Bu- carest 2180 pièces, par In douane à Burdujeni 829, par la douane à .lassy 264.. Droit d'enlrée (5 Lei la pièce. ,• ,

Montres en argent on en autres matières : 41,200 pièces contre 30,144 en 1902 el 13.408 en 1900, dont de la Suisse 30,380, contre 23,900 en 1902 et 10.329 en 1900, de France 1948, d'Aulri- che-Hongrie 1510, d'Allemagne.904. ,Du chiffre total' 31,822 pièces sont entrées par Bucarest, 3878 par Jassy, 2600 pnr Burdujeni. Droit d'en- trée 1 L'-i la pièce.

Pendules et boîtes à musique. montées s u r bois: 12,050 kg. dont In Suisse 229 k g . . d'Alle- magne. 52-76 kg., d'Aulriclie-H-i'iigrie 4838-kg.

Pendules dites ade la Foïrt-Noire» : 42,050.

kg'., dont de lii Suisse'2154'lcg., d'Allemagne 9102 kg. . ;' ' ;'. " ' • V ,'""', ' '•;•"'

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