MPSI B 29 septembre 2019
Énoncé
1. Calculer les sommes suivantes F =
n
X
k=0
k(k!), B =
n
X
k=0
1 k + 1
n k
.
2. Pour tout entier n ≥ 1 , on note
P n =
n
Y
k=1
2k − 1 2k .
a. Montrer par récurrence que
P n < 1
√ 2n + 1 .
b. En remarquant que
P n =
n
Y
k=1
2k − 1 2k × (2k)
(2k) ,
exprimer P n uniquement avec des factorielles et une puissance de 2 . En déduire une expression de P n faisant intervenir un coecient du binôme.
c. Soit k entier tel que 0 ≤ k < n . Montrer que 2n k
< k+1 2n
. Que peut-on en déduire pour 2n n ? Montrer que
2 2n 2n + 1 ≤
2n n
≤ 2 2n
√ 2n + 1 .
Corrigé
1. Calcul de F . On remarque que (k + 1)! − k! = k k! et que l'on peut faire commencer la somme à k = 1 car la contribution de k = 0 est nulle. On en déduit, par sommation télescopique,
F = (2! − 1!) + (3! − 2!) + · · · + ((n + 1)! − n!) = (n + 1)! − 1.
Calcul de B . Introduisons la fonction polynomiale f (x) = (1 + x) n =
n
X
k=0
n k
x k .
et sa primitive nulle en 0 : F(x) = 1
n + 1 (1 + x) n+1 − 1
=
n
X
k=0
1 k + 1
n k
x k+1 .
On a alors
B = F (1) = 2 n+1 − 1 n + 1 . 2. a. Pour tout entier n , on note I n l'inégalité à démontrer.
Si n = 1 : P n = 1 2 et √ 2n+1 1 = √ 1
3 . Comme 1 4 < 1 3 , on a bien P n < √ 1
2n+1 dans ce cas.
On veut maintenant montrer que, pour tout entier n , I n ⇒ I n+1 . On peut re- trouver dans P n+1 les facteurs constituant P n .
P n+1 = P n
2n + 1
2(n + 1) < 1
√ 2n + 1
| {z }
d'après I
n2n + 1 2(n + 1) =
√ 2n + 1 2(n + 1) .
Pour montrer que I n ⇒ I n+1 , il sut donc de vérier que
√ 2n + 1
2(n + 1) ≤ 1
√ 2n + 3 . Or cette inégalité est équivalente à
√ 2n + 1 √
2n + 3 ≤ 2(n + 1) et celle ci est une conséquence de
(2(n + 1)) 2 − (2n + 1)(2n + 3) = 1 ≥ 0 pour n ≥ 1.
Cette création est mise à disposition selon le Contrat
Paternité-Partage des Conditions Initiales à l'Identique 2.0 France disponible en ligne http://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0/fr/
1
Rémy Nicolai AsommesMPSI B 29 septembre 2019
b. Le numérateur de P n est le produit des impairs consécutifs alors que le déno- minateur est le produit des pairs. Avec la remarque de l'énoncé, tous les entiers gurent au numérateur alors qu'au dénominateur, seuls les pairs gurent et ils y sont deux fois. Dans le produit des pairs, en mettant les 2 en facteur, on retrouve une factorielle. On en tire :
P n = (2n)!
(2 n n!) 2 = (2n)!
2 2n (n!) 2 et P n = 2 −2n 2n
n
.
c. Formons le quotient des deux coecients avec 0 ≤ k < n :
2n k+1
2n k
= (2n)(2n − 1) · · · (2n − k) (k + 1)!
k!
(2n)(2n − 1) · · · (2n − k + 1) = 2n − k k + 1 .
avec 2n−k k+1 < 1 car 2n − k − k − 1 = 2(n − k) − 1 > 0 . On en déduit que la suite des 2n k
est strictement croissante de 0 à n . D'après la formule 2n−k 2n
= 2n k
, les mêmes valeurs se retrouvent au delà de n donc 2n n est le plus grand des coecients 2n k
pour k entre 0 et 2n .
La partie droite de l'encadrement à prouver résulte de l'inégalité de a. et de l'expression de b.
La partie gauche résulte d'une formule du binôme majorée simplement : 2 2n = (1 + 1) 2n =
2n
X
k=0
2n k
≤ (2n + 1)
| {z }
nb de termes
×
2n n
| {z }
le plus gd des termes
.
Cette création est mise à disposition selon le Contrat
Paternité-Partage des Conditions Initiales à l'Identique 2.0 France disponible en ligne http://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0/fr/