• Aucun résultat trouvé

MPSI B 15 décembre 2019

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "MPSI B 15 décembre 2019"

Copied!
3
0
0

Texte intégral

(1)

MPSI B 15 décembre 2019

Énoncé

Question préliminaire

Soit (a n ) n∈N , une suite de réels strictement positifs telle que ( a n+1

a n

) n∈N converge vers un réel strictement plus petit que 1.

Montrer que (a n ) n∈

N

est dominée par une suite géométrique de raison strictement plus petite que 1.

On considère

1

la fonction dénie dans R par f (x) = e (e

x−1)

Pour tout entier n , on note T n = f (n) (0)

1. a. Calculer f

0

(x) puis la dérivée n -ième de f en fonction des f (k) , pour k entre 0 et n − 1 . Vérier que f (n) ne prend sur R que des valeurs strictement positives.

b. Vérier que pour tout x ∈] − 1 e , 1 e [ et n entier

|f (n) (x)| ≤ 2e n n 2. a. Montrer que pour tout x ∈] − 1 e , 1 e [ , la suite

( x n n n n! ) n∈

N

converge vers 0.

b. Montrer que pour tout x ∈] − 1 e , 1 e [ , la suite (

n

X

k=0

T k

k! x k ) n∈

N

converge vers f (x) .

3. a. Pour p ∈ N xé, montrer la convergence de la suite

( 1 e

n

X

k=1

k p k! ) n∈

N

On note U p sa limite.

1

D'après ENGEES 99 B PSI

b. Vérier par récurrence que pour tout p ∈ N U p+1 =

p

X

k=0

p k

U k

c. Montrer que pour tout p ∈ N, T p = U p .

Cette création est mise à disposition selon le Contrat

Paternité-Partage des Conditions Initiales à l'Identique 2.0 France disponible en ligne http://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0/fr/

1

Rémy Nicolai Ader1

(2)

MPSI B 15 décembre 2019

Corrigé

1. a. La dérivée s'exprimant comme un produit, on peut obtenir la dérivée seconde et les suivantes par la formule de Leibniz.

f

0

(x) = e x exp(e x − 1) = e x f (x) f (n) (x) = f

0(n−1)

(x) =

n−1

X

k=0

n − 1 k

e x f (k) (x)

Il est clair par récurrence que tous les termes de cette somme sont strictement positifs.

b. L'inégalité demandée est vériée pour n = 0 car la fonction est croissante et une valeur approchée de f 1 e est 1,559 qui est largement inférieur à 2e . Supposons l'inégalité vériée jusqu'à n −1 et majorons à partir de l'expression de la question précédente :

|f (n) (x)| ≤

n−1

X

k=0

n k

e

1e

2ek k ≤ 2e

1e

+1

n−1

X

k=0

n k

k k

≤ 2e

1e

+1

n−1

X

k=0

n k

(n − 1) k ≤ 2e

1e

+1 (1 + n − 1) n−1 ≤ 2en n e

1e

n

Comme 2 < e < 3 , e

1e

≤ 3

12

< 2 donc e n

n1

< 1 pour n ≥ 2 . 2. a. Pour x ∈] − 1 e , 1 e [ notons

a n (x) = (nx) n n!

et formons le quotient de deux termes consécutifs. Après simplication, on trouve

a n+1 (x) a n (x) = x

n + 1 n

n

qui converge vers ex quand n → +∞ . Comme < ex < 1 , le principe de comparai- son logarithmique montre que (a n (x)) n∈

N

est dominée par une suite géométrique qui converge vers 0 ; elle converge donc elle même vers 0.

b. Pour x ∈] − 1 e , 1 e [ notons

s n (x) =

n

X

k=0

T k k! x k

On reconnaît dans s n (x) un développement de Taylor en 0 de f . L'écart avec f (x) est le reste de la formule de Taylor à l'ordre n que l'on majore avec l'inégalité de Lagrange

|f (x) − s n (x)| ≤ |x| n+1

(n + 1)! M n+1 (x)

où M n+1 est le borne supérieure de f (n+1) sur l'intervalle d'extrémités 0 et x . On majore M n+1 avec 1.(b) :

|f (x) − s n (x)| ≤ |x| n+1

(n + 1)! 2e(n + 1) n+1 = 2ea n+1

et le théorème d'encadrement montre avec 2.(a) la convergence de (s n (x)) n∈

N

vers f (x)

3. a. C'est encore la comparaison logarithmique qui permet de conclure. Posons a k =

k

p

p! , alors

a k+1

a k

= k + 1

k p

1 k + 1 → 0

donc (a k ) k∈

N

est dominée par toute suite géométrique dont la raison est dans ]0, 1[ , en particulier 1 2 . Il existe donc un nombre réel A tel que

1 e

n

X

k=1

k p k! ≤ A

n

X

k=0

1

2 n ≤ 2A(1 − 1

2 n+1 ) ≤ 2A Comme la suite est croissante, ceci assure la convergence.

b. Notons

s n (p) = 1 e

n

X

k=1

k p k!

de sorte que pour chaque p , U p est la limite de (s n (p)) n∈

N

c. Notons

s n (p) = 1 e

n

X

k=1

k p k!

Alors (s n (p)) n∈N converge vers U p . En particulier, U 0 = 1 car s n (0) = 1 e P n k=1

1

converge vers 1. La démonstration de k!

(

n

X

k=1

1

k! ) n∈

N

→ e

Cette création est mise à disposition selon le Contrat

Paternité-Partage des Conditions Initiales à l'Identique 2.0 France disponible en ligne http://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0/fr/

2

Rémy Nicolai Ader1

(3)

MPSI B 15 décembre 2019

s'obtient à partir de la dénition de la fonction exponentielle ou de l'inégalité de Taylor Lagrange.

Considérons s n (p + 1) :

s n (p + 1) = 1 e

n

X

k=1

k p+1 k! = 1

e

n

X

k=1

k p (k − 1)! = 1

e 1 +

n−1

X

k=1

(k + 1) p k!

!

= 1 e 1 +

n−1

X

k=1

1 k!

p

X

i=0

p i

k i

!!

= 1 e 1 +

p

X

i=0

p i

n−1 X

k=1

k i k!

!

= U 0 +

p

X

i=0

p i

s n−1 (i).

On en déduit la formule demandée en passant à la limite pour n → ∞ .

d. D'après l'expression de f (n) trouvée en 1.(a), les suites T n et U n vérient la même relation de récurrence qui permet de calculer tous les termes à partir du premier.

Comme T 0 = e 0 = 1 = U 0 , les deux suites sont égales

Cette création est mise à disposition selon le Contrat

Paternité-Partage des Conditions Initiales à l'Identique 2.0 France disponible en ligne http://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0/fr/

3

Rémy Nicolai Ader1

Références

Documents relatifs

Exprimer la solution du système (1) dont on démontrera l'unicité à l'aide de sp et

Par contraposition, si t 0 est un point de franchissement qui n'est ni vers le haut ni vers le bas, la fonction f prend une innité de fois la valeur u dans un intervalle

Les calculs se font en transformant la fraction à intégrer pour se ramener à des fonctions dont on connait des primitives.. Par linéarité, on se ramène aux intégrales des

[r]

On peut remarquer que dans le cas où les u k sont plus petits que 1 à partir d'un certain rang, la suite des produits est décroissante et positive donc elle converge.. Mais

Paternité-Partage des Conditions Initiales à l'Identique 2.0 France disponible en ligne http://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0/fr/. 1 Rémy

[r]

[r]