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Dimanche 10 Novembre 1907 Bureaux : R u e de l a S e r r e , 5 8

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Vingt-deuxième Année. — N° 89 P r i x d u n u m é r o : 10 centimes,

Dimanche 10 Novembre 1907 Bureaux : R u e de l a S e r r e , 5 8

KLOŒKT

S U I S S E

ABONNEMENTS

Un an Six mois :

Suisse ._. . . . Fr.6»— Fr.3»—

Union postale » 12»— » 6»—

Les abonnements étrangers se paient d'avance.

Paraissant le Jeudi Bt le Dltnancoa i II GHaoz-dB-Fondi

On s'abonne a tous les bureaux de poste. .

A N N O N 6 E S

suisses 20 ct., offres et demandes de place 10 et. la ligne, étrangères 28 centimes la ligne

Les annonces se paient d'avance

Organe de la Chambre suisse de l'Horlogerie, des Chambres de commerce, des Bureaux de contrôle et des Syndicats professionnels.

Les Consulats suisses à l'étranger reçoivent le journal

Bureau des Annonces: HAASENSTEIN & VOGLER, 49, rue Leopold Robert, LA CHAUX-DE-FONDS et succursales en Suisse et à l'étranger

Conflit des monteurs de boîtes Nous recevons du Comité de direction du Syndicat des fabricants suisses de mon- tres or, le communiqué dont lé texte suit :

« L'Assemblée générale du Syndicat des fabricants suisses de montres or, réunie vendredi 8 courant, à 2 heures de l'après- midi, à La Chaux-de-Fonds, a ratifié l'en- tente conclue provisoirement entre les Comités de direction du Syndicat des fabri- cants suisses de montres or et de la Société suisse des fabricants de boites de montres en or, pour mettre fin au conflit qui avait éclaté le mois dernier.

« Cette ratification a eu lieu sous la ré- serve expresse que la convention qui, à teneur de ladite entente, sera conclue entre les deux groupements pour l'année 1908,

soit signée par les deux Comités de direc- tion, avant le 25 novembre 1907. D'ici au 25 novembre, les deux Comités auront le temps de mettre au point cette convention qui sera sans doute ratifiée en décembre par les assemblées générales des deux sociétés contractantes. »

Statistique internationale des valeurs mobilières

L'institut international de statistique a tenu cette année sa session à Copenhague, à la fin du mois d'août. M. Neymarck, le renommé économiste, y a présenté son septième rapport sur la statistique interna- tionale des valeurs mobilières.

Lors de son dernier rapport, en 1902, M. Neymarck évaluait approximativement à 562 milliards le montant des valeurs négociables en Europe et à 342 milliards celui des titres appartenant en propre à chaque pays considéré, non compris les Etats-Unis. Aujourd'hui il estime qu'il faut y ajouter 55 milliards d'émissions nouvel- les, conversions déduites, plus le chiffre de 110 à 115 milliards représentant les titres appartenant en propre aux Etals- Unis, et qu'il a pu se procurer grâce à une évaluation officielle faite par le secrétariat des finances. A la fin de 1906, donc, le total des valeurs mobilières, fonds d'Ftats

compris, pourrait ainsi se rapprocher de 730 milliards environ. Sur ce chiffre, 500 milliards en nombre rond appartiennent en propre aux nationaux des grands pays suivants :

Etals-Unis

Grande- Bretagne . . .

Japon . . . Autriche-Hongrie . . .

Total

Milliards 110 125

! 95 60

h.. 5

20 20 10 30 475

à 115 à 130 à 100 à 75

à 75

à 25 à 22 à 12 à 35 à 514 Ce sont les Etats-Unis, la Grande-Bre- tagne, la France et l'Allemagne qui détien- nent la plus grosse partie de cette somme, soit 400 milliards environ. Il est curieux de voir comment elle se répartit entre les différentes nations.

En France, sur les 100 milliards environ appartenant en propre aux Français, 75 milliards au moins ou 75 p. c. représen- tent des titres à revenu fixe, le reste allant aux titres à revenu variable. C'est la confir- mation d'un fait souvent affirmé, à savoir que les capitalistes français sont surtout de petits rentiers recherchant les place- ments stables et sûrs. En Grande-Bretagne, au contraire, la proportion est teute diffé- rente : sur 125 à 130 milliards, les valeurs à revenu fixe représentent 50 milliards ou 35 p. c. seulement du total, les 65 p. c.

restant étant absorbés par les titres à re- venu variable. De même en Allemagne, sur un total de 60 à 75 milliards, la pro- portion est réciproquement de 25 et de 75 p. c. Même chose aux Etats-Unis, où sur 110 milliards cette proportion ressort à 40 p. c. d'un côté et à 60 p. c. de l'autre.

Ce sont là des éléments dont il y a lieu de tenir compte lorsqu'on veut se faire une idée notamment, des influences que peu- vent exercer sur la situation économique et financière de ces pays tels ou tels évé- nements politiques, commerciaux, finan- ciers, intérieurs ou extérieurs ; du déve- loppement plus ou moins grand et rapide de la richesse publique et privée ; de la rapidité, de l'étendue, de la gravité, ou de

l'abaissement des crises commerciales, financières et économiques qui éclatent, presque à période fixe, dans tous les pays ; de l'abondance ou de la rareté des capitaux d'épargne ; enfin de l'accroissement, de la stagnation ou -de la diminution de la popu- lation.

Dans la suite de son rapport, M. Ney- marck jette un coup d'œil sur le montant des dettes publiques des Etats européens, et sur les causes principales de leur accrois- sement. A l'heure actuelle, les dettes pu- bliques européennes se chiffrent à 148 milliards en nombre rond ; elles exigent 6 milliards pour leurs charges d'intérêt et d'amortissement. En voici la répartition ;

Capital Charges de la dette de la dette

(Millions de francs)

Allemagne 21,100 825 Autriche 10,090 404 Belgique 3,330 125 Bulgarie 348 32 Danemark 333 11 Espagne 9,146 405 Finlande 140 6 France 29,177 1,232 Grande-Bretagne . . 19,725 775 Grèce 895 36 Hollande 2,390 76 Hongrie 5,700 204 Italie 16,022 577 Luxembourg . • . . 12 — Norvège 415 16 Portugal 4,000 122 Roumanie 1,435 84 Russie 22,959 1,010 Serbie 550 25 Suède 5-28 20 Suisse 102 6 Turquie . . . 2,370 ? Sur ce montant de 148 milliards de dettes européennes, une grosse partie assurément a été contractée pour faire face aux obli- gations résultant de guerres sanglantes et pour parer aux éventualités de guerres possibles. Or, à côté des 6 milliards néces- saires chaque année pour le service des e m p r u n t s , il faut tenir compte des dépen- ses militaires effectuées par les nations pour entretenir des armées et des flottes puissantes. Ces dépenses s'élèvent annuel- lement en E u r o p e à près de 7 milliards.

Depuis quarante ans, les dettes publi-

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728 FEDERATION HORLOGERE SUISSE ques européennes ont suivi la progression

suivante :

Gapit. nominal des dettes europ"05 . Dépenses du serv.

des intérêts . . Dépenses mililre" .

1866 66

2—4 3

1870 1887 190

Milliards

75 117. 148 3 5—3 6 3—5 4—5 6

Depuis 1887 seulement, c'est-à-dire de- puis vingt ans, le capital nominal des dettes publiques européennes a augmenté de 31 milliards, l'intérêt des dettes de près d'un milliard, les charges militaires annuelles de 2" milliards.

La préparation à la guerre coûte annuel- lement à l'Europe près d'un milliard de plus que l'intérêt des dettes contractées.

Y compris l'intérêt de ces dettes, il faut q u e les budgets européens paient près de 13 milliards par an.

Ainsi s'explique, dit M. Neymarck, que dans tous les pays, les impôts augmentent, c'est-à-dire les charges des contribuables ; les anciens impôts déjà lourds ne peuvent suffire ; il faut trouver une nouvelle ma- tière imposable ou augmenter les anciens impôts existants. C'est grùce à ces valeurs, grâce au développement du crédit public, qu'il a été possible de faire des emprunts publics, de construire des routes, des ca- naux, dès chemins de fer, de créer dès sociétés industrielles, commerciales, miniè- res. Les e m p r u n t e u r s ont remis aux por- teurs de capitaux des morceaux de papier appelés titres de rentes, actions, obliga- tions, parts d'intérêt, négociables et trans- missibles non seulement entre les nationaux d'un même pays, mais entre les nationaux de tous les pays. Ces papiers s'achètent, se vendent, se transmettent avec plus de facilité qu'on n'échange un ballot de mar- chandises. Grâce au crédit public et à la création des valeurs mobilières, l'Europe et le m o n d e ont été transformés.

Feuille off. suisse du commerce.

Soi-disant fabrique de montres en Espagne Nous avons signalé en son temps, la tentative faite pour implanter une fabrique de montres en Espagne. Les promoteurs, qui ont à leur dispo- sition quelque argent d'un particulier plus pa- triote que clairvoyant, commissionnent, à tort et à travers, des fournitures diverses qu'ils soldent, pour le moment, mais qu'on retrouve peu après leur arrivée sur territoire espagnol, en. vente en des endroits où l'on liquide les objets usagés.

La raison sociale de ces soi-disant fabricants amène parfois une confusion regrettabie avec celle de la maison J.-G. G.irod, de Madrid, ce qui n'est pas pour lui plaire; d'abord, parce qu'on n'aime pas à être confondu avec certains industriels, ensuite parce que la maison. Girod ne fabrique pas la montre.

De source absolument autorisée, nous savons que le champ d'activité de la maison Girod de Madrid se compose :

1° De la maison de vente en.gros de montres, pendulerie, horlogerie monumentale, fournitures d'horlogerie, située Calle de. Postas 2.5/27,

2° De la «Société espagnole d'horlogerie», so- ciété anonyme fondée par M. J.-G. Girod et dont il est le directeur-gérant. Celte fabrique est plu- tôt une grande menuiserie mécanique pour la production de tous genres de cabinets de pendu- les dans lesquels sont placés des mouvements de pendules venus de l'étranger. Elle est générale- ment désignée par « la fabrica de Relojes», et comme le nom « Reloj » s'applique aussi bien à une pendule qu'à une montre, de là, confusion quelques fois, et de laquelle profitent sans doute ces « bons industriels».

Chez les pierristes neuchâtelois Un cortège de 120 à 130 pierristes, ouvrières et ouvriers, venus de Neuveville, Gerlier et

Gressier, a défilé mercredi après midi, à deux reprises, dans les rues du Landeron. On est d'accord pour trouver que cette manifestation a été proclamée mal à propos, non pas qu'on ne reconnaisse le bien fondé de quelques-unes des revendications formulées par les ouvriers, mais le simple bon sens voulait qu'ils attendissent au moins, avant de prendre une si grave détermi- nation, d'avoir reçu la réponse du syndicat des patrons pierristes, qui ne se réunira que le 10 courant. Cette assemblée patronale aura pour objet principal l'adoption d'un nouveau tarif qui vient d'èlre élaboré par une commission mixte et qui prévoit une augmentation de salaires de 8 à 10 °/o. Ce tarif sera accepté sans grandes modifications, si les fabricants d'horlogerie con- sentent eux-mêmes à une majoration de prix.

C'est du moins ce que disent les patrons gré- vistes.

Comme on le voit, les fabricants d'horlogerie ont le contre-coup de toutes les augmentations qui se produisent du haut en bas de l'échelle, ce qui n'est pas pour faciliter la marche des affaires.

Le lock-out de Morteau

L'avis d'un ouvrier syndiqué.

Nous recevons, dit le Petit Comtois, de jeudi, la communication suivante, que l'impartialité nous fait un devoir d'insérer:

« Puisque vous avez publié l'avis des patrons sur la situation horlogére de notre ville, permet- tez à un ouvrier syndiqué de vous donner égale- ment le sien.

« Au début de la formation de notre syndicat, une délégation s'est rendue chez tous nos fabri- cants pour les en avertir et, en même temps, recueillir leurs observations.

«Tous, à peu prés, nous ont signé une décla- ration par iaquelle ils reconnaissaient à leur personnel le droit de se syndiquer.

«Je ne leur ferai pas l'injure de croire qu'ils ignorent l'objet essentiel de ce ces associations, qui est la défense des intérêts communs de ses adhérents.

«Or, comment concevoir un syndicat faisant tout autre chose que de s'occuper de l'unification de ses prix, ce qui semble l'intérêt de tout patron honnête, qui a toujours à craindre la concurrence déloyale de certains de ses collègues ? Comment s'expliquer que nos patrons, ayant reconnu an- térieurement nos droits légaux, viennent brus- quement opposer un avis tout différent à celui qu'ils nous avaient précédemment donné ? Il faut croire —. puisque de leur aveu même, les prix de notre convention sont raisonnables — qu'ils n'étaient pas sincères, ou plutôt, ce qui est plus vraisemblable, et ce qui est mon sentiment per- sonnel, qu'ils ont obéi aux conseils intéressés de ceux qui les poussaient à la résistance et qui n'ont momentanément rien à craindre de cette situation regrettable. Cependant nous leur croyons assez de bon sens pour revenir sur des décisions qui sont d'une autre époque, et que beaucoup d'entre eux, nous en sommes persuadé, regrettent déjà sincèrement. »

Un syndiqué.

'La situation.

Le nombre des cartons de montres déposés mardi soir à la mairie s'élevait à 1.251. D'autres ont été déposés dans la journée d'hier.

Toutefois, on nous assure qu'il n'y aurait plus que 150 ouvriers environ en chômage.

Une demande a été adressée par le comité de grève à M. Chopard, adjoint, faisant fonctions dé maire, pour obtenir un local à l'effet d'y or- ganiser des Soupes communistes.

— Le comité fédéral de la Fédération ouvrière a voté l'ordre du jour suivant dans sa réunion du 7 courant :

« Le Gomilé fédéral,

«Après avoir entendu le compte-rendu de la délégation envoyée à deux reprises successives avec mandat de tenter, dans un but de concilia- tion, d'entrer en pourparlers avec les fabricants d'horlogerie de Morteau n'ayant pas signé le tarif qui leur a été présenté par les ouvriers syndiqués ;

« Considérant, d'une part, l'insuccès de ces demarches, du à l'intransigeance de ces fabri- cants, et, d'autre part, la situation précaire des camarades horlogers de Morteau, comparative- ment aux salaires des ouvriers d'autres centres de fabrication ;

« Décide, à l'unanimité des membres présents,

représentant la généralité des syndicats'fédérés, de faire tout l'effort moral et financier nécessaire pour faire aboutir les modestes revendications des ouvriers horlogers de Morteau. »

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Observations : i° Où l'exportation dépasse l'importa- tion, les chiffres sont imprimés en caractères gras. —r 2° Les valeurs ne sont communiquées que trimestrielle- ment. — 3* Une comparaison avec les résultats de l'année écoulée n'est possible que pour les rubriques comprenant dans le nouveau tarif les mômes articles que dans 1 anciett.

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Les journaux et le prix du papier La Société suisse des fabricants-de papier a décidé d'augmenter les prix de vente de toutes les qualités de papier. Le papier^de journal, par exemple, subira une hausse de 15 pour cent à partir du 1

er

janvier 1908. Il faut ajouter à cette augmentation l'élévation des tarifs de salaires, présentée par les typographes. Beaucoup d'édi- teurs suisses de journaux se' voient dans l'obli- gation de compenser ces augmentations par l'augmentation du prix des annonces ou.de l'a- bonnement, la réduction du format de la ligne, etc.

Une conséquence inévitable de ce renchéris- sement sera d'exiger plus impérieusement que jamais, la réductinn du tarif -de transport des journaux de 1 centime à 3/4 de centime. On sait que, primitivement, cette taxe était de 3/4 de centime, mais qu'elle fut élevée, à litre provi- soire, à 1 centime. Or, il y a 21 ans que ce pro- visoire existe : ce serait le moment, nous sem- ble-t-il, de le supprimer?

A la suite de l'élévation considérable du prix du papier et d'autres matières premières, la So- ciété neuchàteloise des éditeurs de journaux vient de décider une augmentation de prix de l'abon- nement des journaux édités par ses membres.

Tous les quotidiens neuchâtelois participeront à celte mesure.

Le diamant artificiel

Des cristaux très purs, ayant un éclat et des

feux comparables à ceux du diamant ont été

obtenus par un chimiste français, M. Aristide

Charette. La.nouvelle en fut donnée à l'Acadé-

mie des sciences par M, de Lapparent,

(3)

LA FEDERATION IIORLOGERE SUISSE 729

Sur les parois d'un tube, il fit voir des cristaux brillants qui semblent être de minuscules dia- mants, et dit comment M. Charette réussit à les fabriquer. Dans du sulfure de carbone liquide et en présence de métaux comme le fer, l'inven- teur fit passer un très faible courant électrique pendant plusieurs jours. L'opération avait lieu dans le vide. Ainsi électro-chimiquement le fer se transformait en sulfure et le carbone naissant et libre ne pouvant se combiner à l'oxygène de l'air.pour donner de l'oxyde de carbone ou de l'acide carbonique, à cause du vide, cristallisait.

Ce carbone cristallisé et pur s'est déposé sur les parois du tube où se faisait l'expérience.

Consulté sur la valeur qu'il faut attacher à cette découverte, M. de Lapparent répondit :

— Autant qu'il est possible à un homme de juger ces cristaux, simplement d'après leur as- pect, il semble bien qu'on se trouve en présence de diamants.

L'éclat et les feux de ces pierres sont magni- fiques. Leur réfringence est comparable à celle du diamant.

Logiquement, l'expérience peut conduire à la préparation du carbone pur qui, s'il cristallisé, constitue le diamant. L'Académie a chargé M. Le Ghâtelier et M. Lacroix d'examiner ces pierres, au point de vue chimique et minéralogique. Ces savants ont considéré la découverte comme très sérieuse, et ont accepté de faire celte analyse dans, le courant de celte huitaine. .

. Nouvelles diverses

L é g i s l a t i o n i n d u s t r i e l l e . — La commission d'experts, convoquée par le Département fédéral de l'industrie pour discuter le projet de revision de la loi des fabriques, s'est réunie lundi à Zu- rich. L'entrée en matière a été volée à l'unani- mité. " " :- •

E m i g r a t i o n p o u r C a p e - T o w n . — P a r noie du 25 octobre 1907, la légation britannique à Berne a informé le Conseil fédéral que la situa- tion économique de Cape-Town (Cap de Bonne- Espérance) est actuellement si défavorable qu'il y a lieu de déconseiller toule émigration à desti- nation de cette ville.

E s t - c e la b a i s s e ? — On signnle de divers cotés des tendances à voir revenir des prix plus n o r m a u x .

Le cuivre a baissé de 40 p. cent et même plus.

Il y a ralentissement sur le marché de plusieurs autres métaux. Le fromage est moins demandé qu'à la fin de l'été et certaines ventes de lait in- diquent quelque mollesse dans les cours. Les blés donnent lieu à des iluctunlions étonnantes qui pourraient être l'indice d'une détente par la liquidation des gros stocks.

Donc, un pressentiment de baisse court s u r diverses places de commerce, donnant l'espoir de quelque atténuation à la cherlé actuelle.

L e s n a t i o n s q u i é m i g r e n t . — La France est sans doute un pays de cocagne, quoi qu'en pensent les sans-pairie, puisque ses habitants émigrent si peu.

La commission générale d'immigration des Etats-Unis publiait dernièrement la statistique des étrangers débarqués à New-York, dans l'exercice 1906-1007.

En tète, sous le rapport du nombre, se placent les Italiens, avec le chiffre colossal de 271.127.

Viennent ensuite les Israélites, 120.607, puis les P o l o n a i s / 1 1 3 . 3 6 0 , ' C i t o n s encore 74.485 Alle- mands, 58.011 Hongrois, 42.946 Anglais, 41.432 Croates, Dalmates, Bosniens, et seulement 8.328 Français.

La c r i s e a u t o m o b i l e en A l l e m a g n e . — L'Allemagne traverse, elle aussi, u n e crise de l'industrie automobile. Les causes en sont ainsi données par 77 Sol :

« P a r suite de la situation défavorable, des va- leurs de Bourse et du marché monétaire, les achats de l'intérieur ont énormément diminué et en même temps l'exportation en Angleterre, qui élait toujours la meilleure cliente de l'Allemagne pour les automobiles, spécialement pour les au- tomobiles destinées au transport des m a r c h a n - dises, a aussi diminué de 25 °/°- En outre, à la suite des expériences peu satisfaisantes faites par la ville de Berlin avec les auto-omnibus, on n'es- père plus pouvoir les mettre en circulation. P o u r toutes ces raisons, beaucoup de fabriques, sur- tout l'es moyennes et les petites, travaillent cons-

tamment à perte et d'autres sont obligées de fermer complètement.

La réclame la plus efficace

Quelle est la réclame la plus efficace? Doit-on donner la préférence à l'affichage public ou aux annonces dans les journaux ! C'esl là une ques- tion qui, de nos jours, où la réclame a acquis une importance si capitale dans le monde com- merçant et industriel, doit intéresser chacun' qui est appelé à se servir de publicité. Or ce problè- me a été étudié tout récemment par un journal américain lors d'une importante grève dont la ville de Buta en Californie fut le théâtre pendant plusieurs semaines. P e n d a n t ce temps, aucun journal ne pul être imprimé et le monde des affaires dut bon g r é mal gré se contenter de la réclame par affiches. Il en résulta une diminu- tion du 5 0 % . d u chiffre d'affaires, et les négo- ciants furent unanimes à attribuer ce recul au seul fait qu'ils avaient été privés du principal moyen de réclame, c'est-à-dire des j o u r n a u x .

Les théâtres et casinos qui pourtant, et avec raison, utilisent l'affichage sur une grande échelle et d'une manière suivie, se ressentirent de cette absence des journaux autant.que les maisons de commerce, et ils durent reconnaître que l'affi- chage, qui en son genre.constitue incontestable- ment un excellent moyen de réclame, perd sen- siblement de sa valeur,, lorsqu'il n'est pas appuyé par u n e publicité ininterrompue dans les jour- naux.

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de-Fonds (1881), Zurich (1883), Paris (1889 et 1900), Genève (1896); par-; ;

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